Généralité sur le lapin
Historique de la cuniculture dans le monde
Le lapin domestique descend du lapin sauvage Oryctolagus cuniculus, originaire du Sud de l’Europe et de l’Afrique du Nord (Lebas, 2002). Il fut domestiqué depuis l’époque romaine et a subi par la suite de nombreuses transformations pour donner naissance à différentes races de lapins repartis dans le monde (Bonou, 1989). En Europe, l’élevage du lapin proprement dit a commencé au 16ème siècle par des moines français et s’est développé au 19ème siècle grâce à la révolution industrielle (Poissonnet, 2004). Au cours du 20ème siècle on assiste à l’apparition de nouvelles races, grâces à l’évolution de la biologie et des méthodes d’élevage : élevage en cage, en batterie, croisement des races, vaccinations…www.lapins elevage.com/lhistoire-dela-cuniculture.html. Cet élevage est encouragé durant les deux guerres mondiales pour compenser le manque d’autres types de viandes www.encyclopediecanadienne. ca/fr/m/article/elevage-du-lapin/. Dans la plupart des pays du tiers monde, le lapin domestique a été introduit par le biais de la colonisation (Bonou, 1989).
Définition de la cuniculture
Du point de vue étymologique, cuniculture (ou cuniculiculture) : découle du latin cuniculus qui est l’élevage des lapins domestiques (Lebas et al, 1996).
Ethnologie, morphologie et biologie du lapin
Le lapin (Oryctolagus cuniculus) bien que partageant certains caractères avec les rongeurs, ne fait plus partie de leur ordre, mais de celui des lagomorphes (lièvres, lapins) dans le super ordre de Glires.
Le lapin est un monogastrique (ne possède qu’un seul estomac) par opposition aux bovins ou aux chèvres qui ont plusieurs estomacs. Au sein des mammifères monogastriques il se distingue par l’importance de son cæcum. La pratique de la caecotrophie consiste pour un animal à : produire deux types d’excréments au cours de la même journée à ingérer systématiquement un des deux types d’excrément (du contenu digestif très peu modifié) et à rejeter systématiquement l’autre type (déjections vraies).Pour le lapin, l’intérêt nutritionnel de la caecotrophie réside principalement dans la récupération de protéine bactériennes de bonne qualité et de vitamines. L’intestin et le caecum représente 70-80% du tube digestif (Lebas, 2006).
L’élevage du lapin
Les différentes races cunicole
Les différentes races de lapin se distinguent en fonction de la nature et de la couleur du poil et du format de l’animal (Djago et al., 2007)
D’après la nature et la couleur du poil
♢ Les races à poil : Les races ordinaires sont caractérisées par la présence de poils de bourre (environ 2 cm) et de poils de jarre nettement moins nombreux mais plus épais et plus long (3-4 cm). Les jarres sont aussi parfois appelés « poils de garde ».
♢ Les rex ou races dites à poils ras sont des races où bourre et jarres ont la même longueur (2cm) donnant un aspect velouté à la fourrure.
♢ Les races à laine : Ce sont les angoras qui fournissent du poil de 5 à 6 cm de long. En raison de l’épaisseur de ce pelage en fin de pousse (avant la mue), les lapins de ce type supportent très mal les fortes chaleurs.
D’après le format (planche 2), les femelles pèsent généralement entre 2 et 10% de plus que les mâles).
♢ Les petites races : le mâle adulte pèse moins de 3 kg. Elles sont d’une excellente conformation, d’une bonne précocité et ont la chair fine. On peut citer en exemple :
o le Petit Russe,
o l’Argenté Anglais et
o le Noir et Feu
♢ Les races moyennes : le mâle adulte pèse de 3 à 5 kg. Ce sont des races commerciales par excellence, bonne précocité, format correspondant à la demande en Afrique, conformation satisfaisante, chair fine et dense. Ce sont par exemple :
o l’Argenté de Champagne
o le Fauve de Bourgogne
o le Néo-Zélandais Blanc
o le Blanc et le Bleu de Vienne
o le Californien…
♢ Les races géantes Les mâles adultes ont un poids vif de 5 à 7 kg, voire plus. De croissance relative lente, elles possèdent une chair longue au grain grossier. Elles fournissent des viandes dites de fabrication (pâté, rillettes…). Elles sont assez peu prolifiques. Ce sont par exemple :
o le Géant Blanc de Bouscat
o le Géant Papillon Français
o le Bélier Français
o le Géant des Flandres .
Le choix des reproducteurs est d’une grande importance pour la rentabilité d’un élevage. Une femelle doit être en bonne santé issue de parents sains. Elle doit être prolifique, bonne laitière et avoir de bonne qualité maternelle. Le mâle doit avoir les mêmes qualités sanitaires que la femelle, une bonne ardeur sexuelle et être d’une lignée à croissance rapide.
Les différents types d’élevage de lapin
Le lapin peut être élevé pour trois grands types de production : la viande, la fourrure ou le poil (angora). Parfois, il est aussi élevé comme animal de laboratoire à des fins très variées ou comme animal de compagnie (Lebas, 2000). Selon Colin et Lebas (1994), il existe trois types de cuniculture:
– la cuniculture traditionnelle : composée de petits élevages (moins de 8 femelles) à vocation vivrière, utilisant des méthodes extensives. La plupart des animaux produits sont autoconsommés. Sa production représente environ 40% de la production totale de viande de lapin dans le monde (Lebas et Colin, 1992) ;
– la cuniculture intermédiaire : composée d’élevages moyens (8 à 100 femelles) à vocation à la fois vivrière et commerciale, utilisant des méthodes semi-intensives. Une part importante des lapins produits est commercialisée. Cette production correspond à environ 43,5% de la production totale (Lebas et Colin, 1992) ;
– la cuniculture commerciale : composée de grands élevages (plus de 100 femelles) à vocation commerciale, utilisant des méthodes intensives. La quasi-totalité des animaux produits est commercialisée. Elle représente environ 27% de la production totale mondiale (Lebas et Colin, 1992). Selon les mêmes auteurs, en Afrique et en Asie, la cuniculture est essentiellement traditionnelle et vivrière, en Amérique plus de la moitié de la production est de type intermédiaire et en Océanie elle est de type commercial.
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Table des matières
Introduction
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Chapitre 1 : Généralité sur le lapin
1.1 Historique de la cuniculture dans le monde
1.2 Définition de la cuniculture
1.3 Ethnologie, morphologie et biologie du lapin
1.4 L’élevage du lapin
1.4.1 Les différentes races cunicole
1.4.2 Les différents types d’élevage de lapin
1.4.3 Les différents systèmes d’élevage
1.4.4 Logements et qualité de la viande de lapin
1.4.5 Pathologie liées aux conditions de logement
1.4.6 Alimentation du lapin
1.5 Consommation et production de viande de lapin dans le monde
1.6 Importance économique du lapin
1.7 Les contraintes dans la cuniculture
1.8 Cuniculture au Burkina Faso
1.8.1 Les races de lapins au Burkina
1.8.2 Type de soin vétérinaire apporté aux lapins au Burkina Faso
1.8.3 Source d’alimentation du lapin au Burkina
1.8.4 Objectif visé de l’élevage au Burkina Faso
DEUXIEME PARTIE : ETUDE DU THEME
Chapitre 2: Matériel et méthodes
2.1.1. Situation géographique
2.1.2. Climat
2.1.3. Démographie et activités socioéconomiques
2.2.1. L’Echantillonnage
2.2.2. Collecte des données
2.2.3. Traitement et analyse de données
Chapitre 3: Résultats et discussion
3.1. Résultats
3.1.1. Systèmes de production cunicole dans la ville de Bobo-Dioulasso
3.1.1.1. Caractéristiques sociodémographiques des cuniculteurs
3.1.1.2. Structure de l’élevage de lapin dans la ville de Bobo-Dioulasso
3.1.1.3. Conduite alimentaire
3.1.1.4. Conduite sanitaire
3.1.1.5. Conduite de la reproduction
3.1.1.6. Paramètres technico-économiques
3.1.2. Transformation et commercialisation des lapins et produits dérivés
3.1.3. Consommation de la viande de lapins dans la ville de Bobo-Dioulasso
3.1.3.1. Caractéristiques sociodémographiques des consommateurs
3.1.3.2. Consommation de viande de lapin dans la ville de Bobo-Dioulasso
3.1.3.3. Déterminants de la consommation de la viande de lapin dans la ville de
Bobo-Dioulasso
3.2. Discussion
3.2.1 Systèmes de production cunicole dans la ville de Bobo-Dioulasso
3.2.2 Déterminants de la consommation de la viande de lapin à Bobo-Dioulasso
Conclusion et recommandations
Références bibliographiques
Annexes
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