Soutenance mémoire
De nos jours, les industries utilisent en général l’hexane comme solvant pour extraire les huiles dans les corps oléagineux. Or l’utilisation de ce solvant n’est pas très rentable pour extraire la totalité des huiles contenues dans certains corps oléagineux comme les graines de jatropha ou de ricin à cause de la polarité de leurs huiles.
Généralité sur le jatropha curcas
Historique et origine
Le Jatropha curcas est une plante originaire du Mexique ou des régions voisines d’Amérique centrale. Au XVIIIème siècle les navigateurs portugais l’ont emporté au Cap-Vert, où il est devenu une culture d’exportation. Aujourd’hui Il s’est répandu dans le monde entier et naturalisé dans toutes les régions tropicales et subtropicales comme la Reunion, le Kenya, l’Indonesie, l’Inde ou le Brezil ou il est cultivé à grande échelle.
Systématique botanique
Il existe plus de 160éspèces de jatropha dans le monde, et 2 existent à Madagascar ; il s’agit du jatropha mahafaliensis qui est une plante endémique et le jatropha curcas qui fait l’objet de notre étude.
Description
C’est un arbuste de 2 à 5m qui a une durée de vie de plus de 50 ans et possède une écorce lisse brillante bronzée verdâtre, grise ou rougeâtre. La tige contient un latex aqueux translucide et la présence des nœuds sur ses tiges facilite la multiplication par bouture. Souvent à Madagascar le jatropha curcas est utilisé comme clôture pour les cultures.
La racine du jatropha est longue et puissante et peut s’enfoncer jusqu’à 1,40m de profondeur, ce qui la permet de résister à la sécheresse. Les racines secondaires sont denses et chevelue, elles servent à la capture d’eau et de sels minéraux. En général les racines du jatropha sont utilisés pour lutter contre l’érosion du sol mais dans le domaine pharmaceutique, la racina du jatropha est utilisé contre la lèpre.
Les feuilles sont simples et de couleurs verte foncée, la feuille comporte 3 à 5 lobes et le pétiole qui la fixe à l’arbre fait environ 10cm.Pendent la saison humide les feuille sont toute verte et pendent la saison sèche toute les feuilles tombants la médicine traditionnelle, les feuilles constitue une tisane purgative et diurétique.
Les fleurs males et femelle sont séparées sur des inflorescences différentes, ce qui fait du jatropha curcas une plante monoïque. Les fleurs sont de couleurs verdâtres et le parfum et le nectar qu’elles produisent permet la pollinisation par les insectes.
Les fruits sont des capsules lisses largement ellipsoïdes de 2,5 à 3 cm de diamètre qui contienne 3 à 2 graines qui pèse chacun 0,7g et contienne 35% d’huile. Au départ les fruits sont verts puis jaune et finalement sèche et noir.
L’amande blanchâtre enveloppe dans la coque dure de la graine à une saveur douceâtre et huileuse mais malgré sa toxicité elle est non comestible.
Généralité sur le ricinus communis
Historique
Le ricin est originaire du nord-est de l’Afrique et du moyen-orient, les Egyptiens le cultivaient et l’utilisaient au moins pour s’éclairer il y a 6000 ans. Il a été répandu il y a très longtemps vers l’Inde et la Chine et au 16 ème siècle en Amérique. Cette plante robuste s’est acclimatée dans les régions tropicales et subtropicales du monde entier.
Systématique botanique
Il existe plus de 32 espaces de ricin mais celui qui nous intéresse c’est le ricinus communis qui est appelé Kinana-manga ou tanatana-manga à Madagascar.
Description
Le ricin se présente sous la forme d’une plante herbacée ou arborescente. Sa hauteur serait de 2 à 5 mètres .
Les feuilles qui portent 5 à 12 lobes sont portées par de longues tiges et leur bord est denté. Elles sont vertes ou rouges, verticillées et caduques. Certaines variétés ornementales ont des feuilles dont la face inférieure et le pétiole sont colorés en rouge.
Les fleurs sont regroupées, les fleurs femelles en haut, les fleurs mâles en bas. C’est donc une espèce monoïque. La floraison a lieu en été.
Les fruits sont des capsules tricoques hérissées de pointes. La graine est luisante, marbrée de rouge ou de brun. Elle contient entre 40 et 60 % d’huile riche en triglycérides, principalement la ricinoléine.
Culture
En général la plantation de ricin se fait par semis en avril. Dans le monde, le ricin est cultivé sur 12 600 km2 avec une production annuelle de graines de 1,14 Mt et un rendement moyen de semences de 902 kg/ha. Aux états unis le rendement peut atteindre parfois les 1570 kg/ha.
Utilisation
● Jadis on employait l’huile de ricin comme combustible pour l’éclairage.
● L’huile est utilisée dans l’industrie comme lubrifiant. Elle fut employée pendant longtemps pour lubrifier les moteurs de voitures de course et les moteurs deux temps, en particulier de modèles réduits ; son utilisation est caractérisée par une odeur très forte et unique. Elle est particulièrement recommandée pour les organes mécaniques présentant des parties en bronze (transmission, ponts d’automobiles anciennes)
● Elle est aussi utilisée dans la fabrication d’une matière plastique de la famille des polyamides aux caractéristiques particulières, le Rilsan. On l’emploie également pour fabriquer des peintures, des surfactants…
● En pharmacie, cette huile est utilisée pour son effet laxatif et anesthésiant. Il convient d’être très prudent dans cet usage ; la dose utile étant d’une dizaine de gouttes.
● Un usage criminel par les forces de la répression fasciste (régime de Mussolini) était de torturer certains prisonniers résistants en les contraignant à avaler de l’huile de ricin, ce qui leur donnait des souffrances atroces, déclenchait une diarrhée très importante et pouvait même les conduire à la mort.
● En cosmétique, l’huile de ricin est utilisée pour renforcer les cils et accélérer la pousse des cheveux.
● En horticulture, le tourteau de ricin est employé comme engrais organique et comme répulsif contre les rongeurs.
● En culture bio, la plante de ricin, intercalée entre les pieds de pomme de terre, repousse les doryphores.
● Le tourteau de ricin est un poison très efficace contre les chiens: il est appétant et provoque leur mort dans de nombreux cas.
● Le tourteau de ricin peut aussi être utilisé à la foi comme engrais et poison pour les parasites voraces dans les cultures
● En ornementation, sa place est idéale au milieu d’un massif ou en arrière-plan isolé. Le ricin est original par ses fruits rouges épineux qui donneront de grosses graines, et par ses grandes feuilles palmées. Dès le mois d’août, les graines peuvent être récoltées pour les semer l’année suivante, car le ricin ne passera pas l’hiver dans les régions nord.
En générale, l’huile de ricin est utilisée comme biocarburant.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LE JATROPHACURCAS
1.1. Historique et origine
1.2. Systématique botanique
1.3. Description
1.4. Culture
1.4.1. Voie générative
1.4.2. Bouture
1.4.3. Tableau comparatif des rendements engraines
1.5. Utilisations
CHAPITRE II : GENERALITE SUR LE RICINUS COMMUNIS
2.1. Historique
2.2. Systématique botanique
2.3. Description
2.4. Culture
2.5. Utilisation
CHAPITRE III : LES LIPIDES
3.1. Définition
3.2. Classification des lipides
3.3. Les acides gras
3.3.1. Définition
3.3.2. Obtention des acides gras
3.3.3. Classification des acides gras
3.3.3.1. Les acides gras saturés
3.3.3.2. Les acides gras insaturés
3.3.3.3. Nomenclature des acides gras
3.3.3.4. Composition en acide gras de l’huile du jatropha curcas et du ricinus communis
3.4. La polarité
3.5. Généralité sur les méthodes d’extraction des huiles
3.5.1. Méthode d’extraction par presse
3.5.2. Méthode d’extraction par solvant
DEUXIEME PARTIE : ETUDES EXPERIMENTALES
CHAPITRE IV : MATERIELS ET METHODES
1. Matériels
1.1. Matières végétales
1.1.1. Source des matiéres végétales
1.1.2. Traitement des matières végétales
1.1.2.1. Décorticage
1.1.2.2. Séchage
1.1.2.3. Broyage
1.2. Appareilles utilisés
1.2.1. Appareilles utilisés pour la distillation des solvants
1.2.2. Appareilles utilisées pour l’extraction des huiles
1.2.3. Appareilles utilisé pour la préparation de l’ester méthylique
1.2.4. Appareilles utilisé pour l’analyse chromatographique
1.2.4.1. L’injecteur
1.2.4.2. La colonne capillaire
1.2.4.3. Le détecteur
1.3. Réactif et produits
2. Méthodes
2.1. Extraction des huiles
2.1.1. Extraction par l’hexane
2.1.2. Extraction par l’acetate d’éthyle + hexane
2.2. Teneur en huile
2.3. Méthode d’analyse chromatographique des huiles
2.3.1. Préparation de l’ester méthylique
2.3.2. L’analyse CPG
2.3.3. Identification des pics du chromatogramme
CHAPITRE V : RESULTATS ET DISCUSSIONS
1. Analyse chromatograqhique
1.1. Résultats
1.1.1. Chromatogramme des huiles extraites par l’hexane
1.1.1.1. Huile de jatropha
1.1.1.2. Interprétation
1.1.1.3. Huile de ricin
1.1.1.4. Interprétation
1.1.2. Chromatogramme des huiles extraites par l’acétate d’éthyle + hexane
1.1.2.1. Huile de jatropha
1.1.2.2. Interpretation
1.1.2.3. Huile ricin
1.1.2.4. Interpretation
1.2. Discussion
2. Rendements
2.1. Huile de jatropha
2.1.1. Extraction par l’hexane
2.1.2. Extraction par l’acetate d’éthyle + hexane
2.2. Huile de ricin
2.2.1. Extraction par l’hexane
2.2.2. Extraction par l’acétate d’ethyle + hexane
2.3. Rendements total
2.4. Discussion
CONCLUSION
ANNEXES
