Généralité sur le commerce international et la pauvreté

GÉNÉRALITÉ SUR LE COMMERCE INTERNATIONAL ET LA PAUVRETÉ 

Le commerce international ne cesse d’évoluer au fil du temps. De même les différentes théories y afférentes essaient de dégager les idées relatives à l’ouverture commerciale. L’affectation du commerce extérieur sur la vie de chacun notamment sur les pauvres reste un débat à travers les analystes tant dans les études théoriques qu’empiriques.

Revue théorique de l’ouverture commerciale

Nombreuses études montrent que l’ouverture commerciale favorise et accélère la croissance économique et le développement d’un pays. Mais d’autres analyses préfèrent l’orientation de la politique commerciale vers intérieur. La première thèse repose sur la théorie du libre-échange. Et le second est le partisan de la « théorie du développement du tiers monde » .

Théorie libérale du commerce international

Les partisans du libre-échange pensent que les différents pays ont intérêt à échanger de façon libre pour accroître leurs propres richesses et donc la richesse mondiale.

Les théories traditionnelles du commerce international 

Les fondateurs : Adam Smith et David Ricardo 

Adam Smith et David Ricardo sont les premiers à exposer les avantages que pourraient tirer les pays dans le commerce international, en mettant en évidence la théorie de libres échanges. Leurs thèses ont été prolongées par la théorie du XXème siècle qui réitère l’analyse des déterminants et des gains de l’échange, tout en demeurant intensément fidèle au libre échangisme.

L’origine : Théorie d’avantages absolus d’Adam Smith
Smith (1723-1790) est le premier fondateur du libéralisme moderne. Pour lui, la véritable richesse est le produit qu’on peut consommer. La richesse provient de la production matérielle. « Le but de son œuvre est de déterminer les moyens d’accroitre cette production pour enrichir la nation » . Le premier moyen d’augmenter la production est la division du travail. Il montre par son exemple de manufacture d’épingle, que la division du travail est le principal facteur de l’extension de la productivité.

Le deuxième moyen d’enrichir la nation est de laisser les individus s’enrichir, parce qu’en cherchant l’intérêt personnel, on enrichit non intentionnellement l’intérêt général et donc la nation, c’est la notion de sa célèbre main invisible. Le troisième moyen de s’enrichir consiste nécessairement à se procurer les produits aux meilleurs prix. Il est possible d’acheter à l’extérieur ce qui est moins cher. Smith préconise le libre-échange et comprend que celui-ci mène inévitablement à une spécialisation internationale. Il explique qu’une nation n’a pas intérêt à produire un bien qu’il peut importer à un prix plus faible. Il formule cette théorie par sa célèbre théorie des avantages absolus selon laquelle chaque pays a intérêt à se spécialiser dans les produits pour lesquels il est plus avantagé et à abandonner la production des autres produits en recourant aux importations. La théorie des avantages absolus consiste seulement à comparer la position d’un pays dans un produit par rapport à celle d’un autre ou des autres pays dans le même bien. Si un pays a un produit à moindre coût, il peut l’exporter et échanger contre un autre produit. Selon ce raisonnement, un pays qui n’a pas d’avantages absolus dans tous les biens, ne peut pas vendre à l’extérieur et sera condamné en autarcie. D. Ricardo affirme alors qu’A. Smith confond les notions de compétitivité et celles de spécialisation . La compétitivité ou les avantages absolus s’observe en comparant le coût pour concevoir un produit donné par rapport au coût des pays concurrents. Et la spécialisation ou avantage comparatif consiste à savoir dans quel produit un pays est meilleur ou moins mauvais pour la production d’un bien par rapport aux autres biens et par rapport aux autres pays.

L’intuition de Ricardo : l’argument en termes d’avantages comparatifs 

David Ricardo, au 19ème siècle, par sa théorie des avantages comparatifs, a démontré que plus un pays était ouvert, plus cela lui permettait de réorienter ses ressources rares vers des secteurs plus efficients et d’améliorer son bien-être. Ricardo montre qu’un pays peut trouver son avantage au commerce extérieur, même s’il est inférieur aux autres pays dans toutes les branches d’activités, pourvu qu’il se spécialise là où son infériorité est la plus faible. Chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production pour laquelle il possède un avantage comparatif. Tous les pays gagnent avec l’échange international. En effet, ils ont intérêt à s’ouvrir au commerce mondial, quel que soit leur handicap en matière de coûts comparatifs. Le libre échange qui facilite les échanges commerciaux, doit être établi partout, car toutes les nations en retirent des bénéfices. Selon les théories libre-échangistes, l’ouverture ne peut pas être source de déséquilibre. Ricardo démontre que, en cas de libre-échange, la balance des comptes s’équilibre automatiquement, aucun déficit durable n’est donc à craindre. En effet, un déficit provoque naturellement des sorties d’or en réduisant la quantité d’or détenue par le pays et en accroît sa valeur, de ce fait, les prix intérieurs diminuent. Le pays, gagnant en compétitivité, peut exporter davantage et importer moins. Ce mécanisme autorégulateur intervient aussi en cas d’excédent. En situation de libre-échange, les balances commerciales sont donc toutes équilibrées sur le long terme, c’est le protectionnisme qui, sous prétexte de corriger les déséquilibres, en constituant la principale cause. En démontrant que tous les pays, quel que soit leur degré de développement, peut bénéficier du commerce international, la théorie de Ricardo reste le fondement de toute la théorie du commerce international.

Le principe des avantages comparatifs
L’exemple de Paul Krugman pour mettre en évidence le mécanisme des avantages comparatifs va être pris. Il a considéré le cas de l’Union Européenne et de la Chine.

En admettant que l’Union européen fabrique 10 millions de chemises et que les ressources utilisées pour cette production peuvent permettre de produire 10 mille voitures. Mais la Chine peut avoir 12 millions de chemises ce qui la permet de produire 3 mille voitures. Cette différence de production permet une réorganisation mutuelle bénéfique pour la production mondiale. Supposons que l’Union européenne abandonne la fabrication de chemises et oriente toutes ses ressources à la production de voiture et la Chine consacre ses ressources à la production des chemises. La spécialisation de l’Union européenne dans la voiture et de la Chine dans le textile permet d’augmenter la production mondiale : 2 millions chemises et 7 mille voitures supplémentaires. Cette hausse permet d’augmenter aussi bien le niveau de vie dans chacun des pays producteurs que celui des consommateurs de chemises et de voitures.

Les gains dans les avantages comparatifs
Les pays qui disposent de productivités relatives différentes sont amenés à se spécialiser et à commercer. Au niveau de la spécialisation, dans le libre-échange, les pays producteurs produisent plus et les consommateurs élargissent sa possibilité de consommation. Une façon de mettre en évidence l’existence de gains à l’échange dont profitent les deux pays consiste à se représenter la spécialisation et le commerce comme une production implicite. En effet, le pays domestique peut choisir de produire lui-même le bien x sur le marché mondial. Dans le premier cas, il devra sacrifier une heure de travail pour produire 1/aLx unité de bien x. Dans le second cas, cette même heure de travail servira de produire 1/aLy unité de bien y, qu’il peut échanger contre (1/aLy)(Py/Px) unités de bien x. Tant que Py/Px>aLy/aLx, cette seconde solution sera avantageuse puisque : (1/aLy)(Py/Px)>1/aLx.

La théorie des dotations de facteurs (HOS)

Selon cette théorie, les avantages comparatifs ne proviennent pas seulement de la productivité du travail mais de l’ensemble des facteurs de production (capital, terre, ressources minérales) dont dispose un pays. Les pays vont se spécialiser et exporter des produits qui nécessitent des facteurs de production relativement abondants chez eux et importer des produits à des facteurs de production rares. Cette spécialisation au niveau des facteurs de production va entrainer une tendance à l’égalisation des rémunérations de ces facteurs entre les pays (donc le facteur rare moins demandé verra son prix baissé, et le facteur abondant aura un prix élevé). Cette tendance permettra le rapprochement des niveaux internationaux de développement de chaque pays .

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : REVUE DE LA LITTÉRATURE SUR LE LIEN ENTRE OUVERTURE COMMERCIALE ET PAUVRETÉ
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉ SUR LE COMMERCE INTERNATIONAL ET LA PAUVRETÉ
Section I : Revue théorique de l’ouverture commerciale
Section II : Pauvreté : concept et mesure
CHAPITRE II : ÉTUDES DES RELATIONS ENTRE OUVERTURE ET PAUVRETÉ
Section I : Ouverture commerciale et croissance économique
Section II : Influence de l’ouverture sur les stratégies de lutte contre la pauvreté
PARTIE II : ANALYSE EMPIRIQUE SUR L’INFLUENCE DE L’OUVERTURE À LA PAUVRETÉ DE MADAGASCAR
CHAPITRE I : ÉVOLUTION ÉCONOMIQUE DU PAYS
Section I : Politique économique et commerciale nationale
Section II : Évolution du commerce extérieur, de la croissance et de la pauvreté
CHAPITRE II : ANALYSE ÉCONOMÉTRIQUE : CAS DE MADAGASCAR
Section I : Relation de causalité entre exportation et croissance économique
Section II : Incidence de l’ouverture commerciale sur la pauvreté
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
TABLE DES MATIÈRES

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *