Généralité sur la protection du littoral

Madagascar est une île dont la zone côtière abrite une part significative de la richesse économique et écologique, et représente un potentiel à la fois immense et très menacé pour le développement futur du pays.

Les littoraux se trouvent à l’interface d’actions et pressions naturelles (météo marines pour l’essentiel) ou anthropiques (aménagements, exploitations…). Parmi les littoraux, les plages sableuses et leurs annexes sédimentaires sont les plus convoitées et leur fort potentiel socio-économique dans les régions insulaires tropicales devrait amener les autorités concernées à tout mettre en oeuvre pour préserver au mieux, leurs fragiles équilibres sédimentaires.

L’érosion littorale est une forme de dégradation mécanique qui se manifeste par un recul du trait de côte. Présente à toutes les échelles d’espace et de temps, elle est l’expression de processus morphodynamiques affectant l’interface terre /mer / atmosphère. Elle est naturelle mais peut être déclenchée et souvent accélérée par des interventions humaines.

L’érosion du littoral inquiéterait peu si elle ne concernait que quelques rivages. Mais en menaçant les constructions «pieds dans l’eau», elle menace aussi le bénéfice des entrepreneurs, l’intérêt des communes et, a fortiori, celui des riverains.

GENERALITES SUR LA PROTECTION DU LITTORAL

Sous l’influence de la mer et du vent, les côtes sont en continuel changement. Cette transformation tend à organiser les côtes en amoindrissant les zones convexes et en remblayant les zones de concavité de la côte (compensation volumétrique). Elle peut pourtant se manifester localement par des évolutions rapides préjudiciables aux activités humaines non seulement en cas de sédimentation mais encore en entaillant des terrains déjà occupés et édifiés ou en diminuant le potentiel de terrains aménageables.

La capacité d’une zone littorale à résister à l’érosion est liée à la présence de matériaux mobilisables (sables, graviers, galets). Empiriquement, la perte annuelle de volume est convertie en perte annuelle de largeur en admettant que la perte d’un m3 de matériaux de plage est équivalente à la perte de 0,125 m² de surface de plage, au niveau de la berme. Cette règle est applicable en premier lieu sur un littoral exposé.

Mais qu’il soit naturel ou construit, le territoire en bordure de mer est fréquemment soumis à l’érosion et sa protection engage des choix parfois irréversibles.

Mécanisme général du déplacement de la ligne de rivage 

Les sables mis en mouvement se déposent dès qu’ils perçoivent des vitesses inférieures au seuil d’érosion sur leur parcours. L’action d’un obstacle résulte de sa force, de son implantation et de la direction caractéristique des lames et de la granulométrie des sables.

Selon la définition de M. LARRAS, on appelle « régime de charriage » celui dans lequel le mouvement du sable est arrêté par un obstacle sur le fonds. Dans ce cas, on constate une accumulation de gros matériaux à l’amont et érosion à l’aval .

Dans le cas contraire, on se trouve en « régime en suspension » ; il se produit alors une accumulation d’éléments fins dans la zone la plus abritée à l’aval, une érosion dans la zone agitée en amont .

DEFENSE DES COTES

La zone littorale constitue généralement un secteur fragile sur lequel des dégradations même limitées sont susceptibles d’avoir des répercussions graves. La mise en œuvre de protection convenable est de nature à prévenir des évolutions défavorables.

La protection du littoral a pour but la stabilisation de la ligne de rivage correspondant à la protection d’intérêts économiques très variés et la protection du haut de plage qui a pour objet de préserver une plage de dimensions suffisantes pour l’exercice des activités de loisir. Mais d’autres objectifs existent aussi.

Différentes solutions sont possibles pour remédier à ces problèmes d’attaques de la mer, mais on peut les regrouper en trois catégories :
– les mesures préventives ;
– action directe sur les matériaux ;
– réalisation d’ouvrages.

Mesures préventives

L’adoption de simples dispositions préventives mises en œuvres à temps peut permettre d’assurer une protection efficace.

Il y a donc comme :
– considération des répercussions sédimentologiques des aménagements côtiers qui peuvent avoir des conséquences sur l’évolution des parties du littoral concernés ;
– contrôle des extractions de matériaux le long du littoral pour ne pas provoquer de dommage au littoral ;
– lutte contre la pollution et la dégradation des herbiers sous-marins qui retiennent les sables et abritent une faune abondante productrice de débris bioclastique ;
– entretien des ouvrages de protection anciens, qui consiste à les maintenir dans un état de fonctionnement correct. A la suite des tempêtes ou d’événements exceptionnels, des actions doivent être entreprises rapidement pour réparer la structure éventuellement endommagée et combler les affouillements qui ont pu se produire ;
– limitation des constructions en bordure de mer par des mesures règlementaires convenables.

Action directe sur les matériaux

Une action directe sur les matériaux peut s’avérer efficace, sous formes variées :
– remodelage de l’estran ;
– rechargement de la plage ;
– déversement de matériaux par petits fonds ;
– établissement d’un transit artificiel ;
– stabilisation et création de dunes.

Ce type de technique peut-être utilisé seul ou conjointement avec de réalisation d’ouvrages mais requiert des interventions périodiques importantes dont il faut tenir compte dans les estimations des coûts des travaux.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : Généralité sur la protection du littoral
Chapitre I : Régimes et défenses des côtes
Chapitre II : Protection du littoral malgache.
DEUXIEME PARTIE : Ouvrage longitudinal en enrochement en protection du littoral
Chapitre I : Spécifications des enrochements
Chapitre II : Les enrochements dans les ouvrages
Chapitre III : Constitution de l’ouvrage
Chapitre IV : Dimensionnement
TROISIEME PARTIE : Etude de cas : Protection du littoral de Mahajanga
Chapitre I : Conditions naturelles
Chapitre II : Evolution du littoral
Chapitre III : Dimensionnement des ouvrages.
QUATRIEME PARTIE : Considérations environnementales
Chapitre I : Cadre institutionnel et législatif de l’environnement
Chapitre II : Contexte et justification du projet
Chapitre III : Les mesures des impacts et amélioration
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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