Généralité sur la monnaie

La facilité des échanges est fortement liée à la monnaie. De ce fait, la monnaie joue un rôle fondamental dans le domaine économique. Elle est une variable déterminante pour la poursuite de l’équilibre macroéconomique. Cette caractéristique lui est conféré en vertu de sa nature et des conditions de sa création qui, le plus souvent méconnues et dépassent largement le seul cadre monétaire. La monnaie, déterministe en soi, présente une constante interaction avec le financement de l’économie. Le volume de la production, à plus forte raison le niveau d’activité de l’économie est en forte corrélation avec son évolution. La conduite des affaires (gestion, exécution, anticipation, …) doit tenir compte de la situation monétaire. Cependant, cette assertion est toutefois contestée par d’autres analystes de l’économie. La monnaie est devenue un centre névralgique pour quelques théoriciens économistes notamment les monétaristes.

Généralité sur la monnaie

Moneta (origine étymologique)

Sera abordée dans ce paragraphe l’origine étymologique de la monnaie. Le terme monnaie vient du mot latin « moneta » qui signifie « celle qui avertit ». En effet, la monnaie romaine était d’abord frappée dans un atelier voisin du temple de Junon Moneta sur le Capitole. Ce sont les oies sacrées de ce temple qui ont avertis des attaques à l’époque. Et depuis, la marchandise séparant le troc en deux est connu sous le nom monnaie.

Nomisma (origine idéologique)

Les besoins et la similarité des besoins, notamment en présence de la division du travail, imposent inévitablement la nécessité de l’échange. L’échange est en toute généralité, dans le cadre strictement économique la mise en circulation des valeurs ou des richesses qui ne sont pas au préalable à la disposition de tous. Cependant, l’échange peut déborder ce domaine purement économique mais n’aboutit pas à la formation de prix et par conséquent non monétaire. Pour pouvoir échanger sa marchandise, tout un chacun doit trouver la marchandise dont il a besoin et se mettre d’accord sur la modalité d’échange. Non seulement que cette modalité d’échange suppose un désir de coéchanger en même temps mais implique aussi une difficulté sur la fixation des prix de chaque bien et, ceci est autant difficile avec la pluralité des biens existants.

La monnaie est devenue, en facilitant l’échange, un moyen essentiel pour faire disparaître les problèmes liés au rapport de proportion. La monnaie apparaît donc comme un bien particulier, recherchée pour elle-même grâce aux fonctions qu’elle remplisse : « Certains objets trouvent dans l’usage que l’on en fait leur meilleure définition » . De ce fait, la monnaie devient un moyen d’échange en vertu d’une convention pour pallier à ce qui fait défaut. « C’est pour cette raison qu’on l’a donnée le nom de nomisma, parce qu’elle est d’institution, non pas naturelle mais légale (nomos : lois) et qu’il est en notre pouvoir, soit de l’échanger, soit de décréter qu’elle ne servira plus. » La monnaie est, de surcroît, un intermédiaire qui sert à apprécier toutes choses en les ramenant à une commune mesure. De ces aperçus, trois faits majeurs se dégagent dont les fonctions principales de la monnaie (intermédiaire d’échange-étalon de mesure de la valeur-instrument de réserve de valeur), le cours légal et la liquidité .

Bref aperçu sur la monnaie malgache avant l’année 2000

Le concept de la monnaie était connu depuis de longue date pour les malgaches, en d’autre termes depuis nos aînés généralement appelés Ntaolo. L’introduction des premières pièces de monnaie à Madagascar a été attribuée aux arabes et persans qui ont peuplés les côtes Nord-Est dès le dixième siècle. Mais il a fallu attendre le dix septième siècle pour voir éparpiller les pièces de monnaie dans toute l’île. Puisque Madagascar ou du moins la monarchie n’a pas pu créer une monnaie qui lui soit propre, l’on a utilisé des pièces d’argent en unité de compte étrangère dont les pièces européennes ou américaines notamment la piastre espagnole puis la pièce française de 5 francs à partir de 1855.Cette situation s’est durée jusqu’en 1926. Le 29 Mars 1881, sous le règne de Ranavalona II, un Code de 305 articles, relatif aux monnaies ayant cours légal, a été promulgué. A cette époque, la monnaie divisionnaire n’existait pas. A la place, des fragments de piastres ont joués le rôle.

Une piastre a été subdivisée en 720 parties connues sous l’appellation de Variraiventy. La réglementation des balances et poids pour l’estimation des valeurs de la monnaie coupée a été imposée par Andrianampoinimerina. Après la proclamation de la loi d’annexion (26 Août 1896), la seule monnaie introduite à Madagascar fut la monnaie française. Cette situation a entraîné la mise hors circuit de la monnaie coupée. L’insuffisance de la monnaie divisionnaire durant la première guerre mondiale a conduit le Gouvernement Général de Madagascar à autoriser l’émission d’une monnaie de nécessité mais très vite se trouver à cours forcé à partir de 1922 et est remplacée par des jetons des chambres de Commerce de France.

Les premières monnaies spécifiquement malgaches émises dont les billets de 5F, 10F, 20F, 50F, 100F, 1000F, ont été prévues par la loi du 22 Décembre 1925 .Cette loi se porte aussi sur la création d’une banque d’émission : la Banque de Madagascar. Après l’indépendance de Madagascar, l’Institut d’Emission Malgache ou IEM a été crée. Il assurait l’émission de la monnaie malgache tout en étant dans la Zone Franc. Depuis le 1er Juillet 1963, la monnaie malgache en circulation portait la dénomination « Franc Malgache ».

Bien que Madagascar a quitté la Zone Franc en 1972 et même si l’Institut d’Emission Malgache a été remplacé par la Banque Centrale de la République Malgache (créée par l’ordonnance n° 73-025 du 12 Juin 1973), plus tard la Banque Centrale (créée par la loi n° 94- 004 du 10 Juin 1994), le nom de compte restait le Franc Malgache ou Fmg. Toutefois, Ariary et Fmg ont coexisté pour l’appellation de la monnaie malgache. La seule différence réside dans le fait que l’Ariary est associé à l’expression en terme malgache de la monnaie et le Fmg à celui du français. Après avoir survolé l’esquisse sur l’historique de la monnaie malgache, il est préférable de suivre son évolution depuis l’année 2000.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : SITUATION MONETAIRE DE MADAGASCAR
CHAPITRE 1 : REALITE DE L’ARIARY
I.1.1. Généralité sur la monnaie
I.1.1.1. Moneta (origine étymologique)
I.1.1.2. Nomisma (origine idéologique)
I.1.2. Bref aperçu sur la monnaie malgache avant l’année 2000
I.1.3. Evolution de l’Ariary depuis l’année 2000
I.1.3.1. De l’Ariary/Fmg
I.1.3.2. . . . à l’Ariary
CHAPITRE 2 : SYSTEME MONETAIRE MALGACHE
I.2.1. Autorités monétaires
I.2.1.1. Banque Centrale de Madagascar
I.2.1.1.1. Historique de la Banque Centrale de Madagascar
I.2.1.1.2. Statut
I.2.1.1.3. Mission
I.2.1.2. Trésor Public
I.2.2. Etablissements de crédit
I.2.3. Système de paiement
I.2.3.1. Moyen de paiement
I.2.3.2. Circulation des moyens de paiement
CHAPITRE 3 : MECANISME ET PHENOMENE MONETAIRE
I.3.1. La dépréciation
I.3.1.1. Le MID
I.3.1.2. Le MID en continu
I.3.1.3. Evolution du cours de change 2000-2005
I.3.1.3.1. Causes de la dépréciation du Fmg – 21
I.3.1.3.2. Conséquence de la dépréciation
I.3.2. L’Inflation
I.3.2.1. Cours des prix de 2000-2005
I.3.2.2. Causes et conséquences de l’inflation
PARTIE II : POLITIQUE MONETAIRE ET EQUILIBRE MACROECONOMIQUE
CHAPITRE 1 : LA POLITIQUE MONETAIRE
II.1.1. Aperçu général
II.1.2. Objectifs de la politique monétaire
II.1.3. Instruments de la politique monétaire
II.1.3.1. Le Taux Directeur
II.1.3.2. Les Réserves Obligatoires
II.1.3.3. Interventions sur le marché monétaire et le marché de change
CHAPITRE 2 : MONNAIE ET EQUILIBRE MACRO ECONOMIQUE
II.2.1. Le secteur réel
II.2.1.1. Le PIB
II.2.1.2. L’évolution des prix
II.2.2. Le secteur extérieur
II.2.2.1. La Balance des Paiements
II.2.2.1.1. La balance commerciale
II.2.2.1.2. Les services et revenus nets
II.2.2.1.3. Les transferts courants
II.2.2.1.4. Les opérations en capital financier
II.2.2.2. Le MID et l’Ariary
II.2.2.3. La dette extérieure
II.2.3. Le secteur monétaire
II.2.3.1. Offre de monnaie par le système bancaire
II.2.3.2. Composante de la Masse Monétaire
II.2.3.3. Contreparties de la masse monétaire
II.2.3.4. Liquidité bancaire
II.2.3.5. Taux d’intérêt
CHAPITRE 3 : EFFECTIVITE DE LA POLITIQUE MONETAIRE
II.3.1. La mise en œuvre de la politique monétaire et les résultats effectifs
II.3.2. Conditions d’efficacité de la politique monétaire
II.3.3. Crédibilité de la banque centrale
CONCLUSION
SYNTHESE ET RECOMMANDATION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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