Généralité sur la filière vache laitière

GÉNÉRALITÉS SUR LA FILIÈRE VACHE LAITIÈRE À MADAGASCAR 

L’élevage est un secteur bien implanté à Madagascar dont 60 % des familles rurales dépendent de cette activité comme une source de revenus. La production animale est dominée par l’élevage extensif des ruminants, de la porciculture et de l’aviculture. La filière bovine, qui représente l’activité dominante du secteur de l’élevage, s’est fragilisée au cours des dernières décennies. Dans les années quatrevingt-dix, le nombre de zébus était équivalent au nombre de la population alors qu’aujourd’hui il ne représente plus que 0.5 tête par habitant.

Les vaches laitières représentent moins de 20% des bovins femelles. Les races améliorées ne représentent que 1,1% de l’effectif des vaches traites (Tableau I), avec une forte concentration dans les provinces d’Antananarivo et de Fianarantsoa, plus précisément dans les régions d’Analamanga, de Vakinankaratra, de la Haute Matsiatra et d’Amoron’i Mania. Ces quatre régions regroupent plus de 83% de l’effectif.

Le rendement moyen de lait par vache demeure stable au cours de ces 10 dernières années avec 2,500 litres/an, soit 7litres/jour/vache pour une lactation estimée à 300 jours. Ce rendement varie de 5 litres/jour pour les éleveurs traditionnels à 8-10 litres/jour pour ceux possédant 5 vaches ou plus. L’introduction en 2005/2006 de 1200 vaches Holstein de la Nouvelle Zélande, desquelles 700 furent distribuées à des petits éleveurs, n’a pas donné les résultats escomptés. Cette contreperformance est due aux abris inadaptés pour ces animaux, qui ont toujours connu des conditions optimales de logement, ainsi que de l’absence de concentrés et de fourrage de haute qualité [12]. Concernant la production laitière dans la zone périurbaine, son niveau n’arrive même pas à satisfaire la moitié des besoins des industries de transformation laitière. Le problème lié aux mammites et aux autres pathologies du péri-vêlage (métrite, non-retour du cycle etc.) constitue un obstacle majeur pour l’amélioration tant quantitative que qualitative de la production laitière .

RAPPELS THEORIQUES DES MAMMITES BOVINES 

Définition

La mammite se définit comme l’inflammation d’un ou plusieurs quartiers de la mamelle quelle que soit son origine : traumatique, physique, chimique ou biologique.

Germes responsable de mammites bovine 

La grande majorité des mammites sont d’origine infectieuse. La plupart des infections sont d’origine bactérienne [16]. Les différents germes responsables des mammites sont habituellement classés en deux groupes. Ce sont les pathogènes majeurs et les pathogènes mineurs [17]. Les espèces pathogènes majeures sont potentiellement responsables de mammites cliniques et regroupent les streptocoques, les entérocoques, les staphylocoques à coagulase positive, ainsi que les entérobactéries [18].Les espèces pathogènes mineures sont exceptionnellement responsables de mammites cliniques, mais plutôt de mammites subcliniques. Ce sont essentiellement les staphylocoques à coagulase négative.

Pathogènes majeurs 

Streptococcus agalactiae 

S. Agalactiae est une bacterie cocci Gram positif très répandu. Il est capable d’adhérer aux cellules épithéliales mammaires, en particulier dans les canaux galactophores, où il provoque une inflammation locale conduisant(en absence de traitement) à l’obstruction de ces canaux et donc à une diminution de la production laitière avec présence de zones fibroses dans la mamelle. L’infection tend à devenir chronique avec une hausse notable de la concentration cellulaire dans le lait [19].

Streptococcus dysgalactiae 

S. Dysgalactiae est une bacterie cocci Gram positif, spécifique des bovins, que l’on retrouve sur la peau, les lèvres et les muqueuses, ainsi que dans les fèces. La source principale des infections se trouve dans l’environnement, mais une transmission de vache à vache lors de la traite est aussi possible. Il est responsable de mammites cliniques aiguës sans répercussion sur l’état général, ainsi que d’une multiplication du taux cellulaire de l’ordre de 5,7 .

Streptococcus uberis
S. Uberis est une bacterie cocci Gram positif, longtemps considéré comme peu invasive. Comme S. dysgalactiae, on le retrouve sur la peau, les muqueuses et les fèces. On a remarqué que 15% des vaches présentaient une excrétion fécale de ce germe. Ainsi il est particulièrement présent dans les litières et les pâtures exploitées intensivement. Il est la cause à la fois de mammites cliniques et subcliniques, et induit une multiplication du taux cellulaire par 9,1 en moyenne.

Streptococcus aureus 

S. aureus est une bactérie cocci Gram positif, responsable principalement de mammites subcliniques, mais aussi de mammites cliniques et gangreneuses. Lors de mammites subcliniques, le taux cellulaire individuel est multiplié par 5,2 en moyenne [19, 21]. Une étude a observé que dans un même élevage les cas cliniques étaient dus à un à six génotypes différents, contre plusieurs dizaines lors d’infection à Escherichia coli, ce qui montre que lors d’une épidémie de mammites à S. aureus, il s’agit d’un petit nombre de souches, généralement un seul, ce qui témoigne d’une source d’infection commune, qui ne peut être que la mamelle d’une vache déjà infectée. Il est présent sur la peau et les muqueuses, mais son réservoir principal est la mamelle des vaches infectées.

Entérobactères
Cette famille comprend de nombreux genres, parmi lesquels trois sont impliqués fréquemment en pathologie mammaire dont Escherichia(en particulier E. coli germe le plus fréquent de cette famille), Klebsiella, et Enterobacter. D’autres germes de cette famille peuvent aussi être à l’origine de mammites (Serratia, Proteus, et Salmonella) mais de façon moins fréquente [19]. Il s’agit de bacilles Gram négatifs, généralement à l’origine de mammites cliniques aiguës (symptômes locaux et généraux) et subaiguës (symptômes locaux uniquement). Dans ces cas, une guérison clinique spontanée est observée en 2 à 3 jours, et bactériologique pour 66 % des quartiers en moins de 10 jours. Elles peuvent aussi être à l’origine de mammites suraiguës (avec une atteinte très importante de l’état général), dites à coliformes, car un cas sur deux est du à E. coli [24]. Les entérobactéries sont capables de se multiplier dans un lait sain (en particulier dans la citerne du trayon), mais ils sont sensibles à la phagocytose par les neutrophiles (qui, s’ils sont déjà présents, protègent la mamelle d’une nouvelle infection), au complément et à la lactoferrine du lait lors d’inflammation, ce qui explique les guérisons spontanées. Cependant certaines souches de Klebsiella et d’E. Coli présentent une capsule polyosidique autour de leur paroi, ce qui leur permet d’échapper aux immunoglobulines, et les rend moins sensibles aux neutrophiles et au complément.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : RAPPELS
I. GENERALITE SUR LA FILIERE VACHE LAITIERE
II. RAPPELS THEORIQUES DES MAMMITES BOVINES
I.1. Définition
I.2. Germes responsable de mammites bovine
I.2.1. Pathogènes majeurs
I.2.2. Pathogènes mineurs
I.3. Pathogénie
I.3.1. Exposition à l’agent pathogène
I.3.2. Pénétration des germes dans la mamelle
I.3.3. Infection de la glande
I.3.4. Inflammation de la mammelle et cellules du lait
I.3.5. Evolution
I.4. Description clinique des mammites
I.4.1. Mammite clinique
I.4.2. Mammite sub-clinique
I.5. Importances
I.5.1. Importance médicale
I.5.2. Importance sanitaire
I.5.3. Importance économique
I.6. Epidémiologie
I.6.1. Sources de contamination
I.6.2. Transmission des germes aux quartiers
I.6.3. Facteurs de risques de contamination
I.7. Méthodes de diagnostiques de mammites
I.7.1. Diagnostic individuel
I.7.2. Diagnostic étiologique
I.7.3. Diagnostic collectif
I.8. Traitement et prophylaxie
I.8.1. Traitement
I.8.2. Prophylaxie
DEUXIÈME PARTIE : MÉTHODES ET RÉSULTATS
I. MÉTHODES
I.1. Cadre de l’étude
I.1.1. Délimitation et Situation géographique
I.1.2. Climat
I.1.3. Secteur agricol
I.2. Type d’étude
I.3. Durée et période d’étude
I.4. Population d’étude
I.4.1. Critères d’inclusion des vaches
I.4.2. Critère d’inclusion des élevages
I.5. Echantillonnage
I.6. Collecte de données
I.6.1. Enquêtes
I.6.2. Test California Mastitid Test (CMT)
I.6.3. Prélèvement biologique
I.6.4. Analyse bactériologique au laboratoire
I.7. Traitement et analyse de données
I.7.1. Paramètres à étudier
I.7.2. Enregistrement et manipulation des données
I.7.3. Analyse statistique des données
III. RÉSULTATS
I.1. Description de la population de l’étude
I.2. Présentation des élevages
I.2.1. Races des vaches élevées
I.2.2. Effectif des vaches dans les élevages
I.2.3. Production laitière
I.2.4. Structure et hygiène générale
I.2.5. Antécédent de la mammite
I.3. Prévalence globale de la mammite dans la commune urbaine d’Arivonimamo
I.3.1. Fréquence de la mammite au niveau élevage
I.3.2. Prévalence de la mammite selon les races
I.3.3. Prévalence de la mammite selon les stades de lactation des vaches
I.4. Résultats de l’analyse bactériologique du lait
I.5. Facteurs de risques
I.5.1. Influence des facteurs de risques de mammite au niveau du cheptel animal
I.5.2. Influence des facteurs de risques de mammite au niveau élevage
TROISIÈME PARTIE : DISCUSSION
CONCLUSION

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