Généralité et cadre théorique sur la maltraitance des enfants

GENERALITES ET CADRE THEORIQUE SUR LA MALTRAITANCE DES ENFANTS 

Généralités sur la maltraitance

La maltraitance des enfants n’est pas un phénomène récent. Il a toujours existé et tend à s’amplifier au fil du temps.

Cadre juridico-politique

Dans tous les pays, riche ou pauvre, la maltraitance des enfants s’incruste et n’épargne aucune couche sociale. Il existe pourtant plusieurs instruments mis en œuvre, et consacré à la protection de l’enfant. Citons entre autres :
− La convention relative aux Droits des enfants
− Pacte International relatif aux droits civils et politique
− Pacte International relatif aux droits économique, social et culturel
− La convention de l’OIT sur l’âge minimum (No 138)
− La convention de l’OIT sur les pires formes de travail des enfants (No 182)
− Convention de la Haye sur la protection des enfants et la coopération en matière d’adoption Internationale
− Protocole additionnel à la convention des Nations-Unies contre la criminalité internationale organisée, visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes en particulier les femmes et les enfants.

Malgré ces « préventions et mises en gardes », le phénomène s’accroit de plus en plus. Au mépris des lois, la maltraitance des enfants se nourrit des traditions, coutumes, attitudes et comportements des sociétés, communauté, famille et individu. Les sociétés où l’on trouve le plus fort pourcentage de viol, mariage des enfants, abandon tendent à déprécier les femmes. Nombreuses sont les recherches qui parlent, étalent, exposent la situation des enfants en péril. Cependant, aucune statistique ne mentionne leur nombre exact. Concernant Madagascar, le M.A.P. « Madagascar Action Plan » consacrait quelques lignes sur la protection des enfants. Ce M.A.P. est un engagement pour atteindre les O.M.D. « Objectifs Mondial de Développement ». Ses stratégies visent une réduction effective de la pauvreté et une amélioration tangible de la qualité de vie des Malgaches. Certains de ces défis touchaient particulièrement les enfants, citons :
– Atteindre l’éducation primaire universelle en 2015
– Réduire la mortalité infantile
– Promouvoir l’égalité des sexes .

Cependant, l’ensemble du programme a été suspendu dans la période de la transition, aucune texte officiel n’a été présenté jusqu’à aujourd’hui. Malgré l’absence d’un plan d’action national spécifique pour un monde digne des enfants, la lutte menée contre la maltraitance des enfants se limite à informer les autorités et l’ensemble des acteurs et à créer un réseau de protection. Cependant, des éléments de législation relative aux mineurs existent dans l’île. La loi n° 2007-023 du 20Août 2007 sur les droits et la protection des enfants assimilée à la maltraitance, toutes sanctions prises à l’encontre de l’enfant au sein de la famille, des écoles, de la communauté lorsqu’elles portent atteinte à son intégrité physique ou morale. Les auteurs de la maltraitance seront ainsi punis des peines prévues par le code pénal suivant l’infraction retenue. Ces éléments sont en parallèle à celui des droits des  .

Les différents types de maltraitance des enfants

➤ La maltraitance physique
➤ La maltraitance psychologique (ou morale)
➤ La maltraitance sexuelle
➤ La négligence .

La maltraitance physique :
– Elle consiste à battre et blesser volontairement un enfant et à l’agresser physiquement.
– Elle comprend également certaine méthodes éducatives et disciplinaire telle que les punitions.

A Madagascar, la maltraitance physique est très fréquente. Les châtiments corporels sont fait dans l’intention de contrôler, d’éduquer ou de discipliner. Lorsque ceux-ci ne permettent pas d’obtenir les buts visés, il y a un risque d’escalade vers des châtiments de plus en plus fréquents et des actions dangereuses à l’encontre de l’enfant. Les journaux étalent tous les jours des enfants battus, maltraités. Les enfants « domestiques » en sont les plus victimes. Une fillette travaillant chez un juge se croyait être à l’abri de tel comportement de menace. Seulement, la femme du juge ne le voyait pas de cet œil. Elle a profité du pouvoir de son époux, espérant s’acharner sur la petite sans conséquence majeure sur elle. A chaque erreur, elle la battait, la brulait. La famille de la victime est allée consulter et trouver de l’aide auprès des responsables concernés. C’est ainsi qu’on a pu arrêter le délit de l’épouse du juge.

Bien que la petite ait eu peur de dénoncer sa geôlière, son passage chez le docteur à cause de ses brûlures a été le déclencheur de son « sauvetage ».

Bibi, une jeune afghane, a été donné par ses parents pour pouvoir s’acquitter de leur dette. Elle avait 12ans à cette époque. On la maria avec un « Tyran ». Ne supportant sa situation, elle a fugué mais n’eu aucune chance car elle a été surprise. Pour la punir, son mari l’a battu ; il lui a tranché les oreilles, castré son nez et lui a complètement défigurée. Elle a vécu ainsi, humilié et maltraité jusqu’au jour où on l’a sauvé de cet enfer à l’âge de 25ans. Une association française a payé pour une chirurgie totale de son visage. Malgré ce nouveau départ, les années de servitude, de maltraitance la fragilise encore.

L’avortement :
L’avortement est le fait d’interrompre le processus de développement d’un fœtus. Bien qu’il soit encore dans un état embryonnaire, il a déjà le droit de vivre et d’être protégé, de « s’épanouir ». C’est pour cela que l’avortement est un homicide et une maltraitance. L’avortement est un phénomène caché mais qui existe dans presque toutes les sociétés depuis des décennies. L’accroissement excessif de la population comparativement aux moyens naturels de subsistance est un péril continuel ; c’est ce qui explique la plupart des homicides. Chez les Tasmaniens, les femmes ne consentent à devenir mères qu’après plusieurs années de mariage ; pour conserver leur fraîcheur, elles tentent ou provoquent l’avortement en se frappant à coups redoublés sur le ventre. Il en est de même dans la NouvelleCalédonie. L’avortement est fort usité en Amérique, à la Baie d’Hudson et dans le bassin de l’Orénoque. A la Plata, les Payaguas font avorter leurs femmes dès qu’elles ont eu leur deuxième enfant. Mais c’est surtout dans les îles, où l’on rencontre moins de ressources qu’homicide et l’avortement sont permis. A Formose, l’avortement est commandé par l’utilité et la morale publiques : les femmes n’y peuvent être mères avant d’avoir atteint l’âge de trente-six ans ; on place à côté d’elles des prêtresses chargées de faire avorter toutes celles qui tombent enceintes avant cette époque.

L’interruption volontaire de grossesse (I.V.G.) est cependant banalisée dans les pays développé. A Madagascar, bien que l’I.V.G. n’est pas autorisé ni même sanctionnée, beaucoup de femme y recourent. Une enquête menée démontre qu’une fille sur quatre rien que dans l’enceinte de l’Université a pratiqué un avortement. Ce phénomène est perçu comme une maltraitance physique puisque il met un terme à une vie qui commence à peine, lui ôtant tous ses droits. Tout comme l’avortement, l’infanticide est une pratique fréquente.

L’infanticide :
Dans l’Australie et dans la Mélanésie, on sacrifie ceux qui viennent après le premier-né, ou le second et de préférence les filles. Dans l’Inde, de Ceylan à l’Himalaya,  » l’infanticide » est consacré par la religion. Les insulaires de Tikopia tuent de préférence les enfants mâles : de là leur polygamie. Au Japon et en Chine, comme le racontait jadis Marco Polo, l’infanticide était et est encore une façon violente d’appliquer les doctrines de Malthus. Il en est de même chez les habitants des îles Sandwich, chez les Boschemanns, les Hottentots, les Fidjiens, les Indiens de l’Amérique du Nord. A Tahiti, les parents avaient toute liberté de tuer jusqu’aux deux tiers de leur progéniture. Dans beaucoup de tribus de Paraguay, les femmes n’élevaient chacune qu’un fils, et il leur arrivait maintes fois de rester sans enfants. Quelques tributs de l’Afrique méridionale usent assez souvent de leurs enfants comme d’un appât pour prendre les lions ; dans certaines régions de  l’Australie, on les tue, et leur graisse est employée pour les hameçons. La mort de la mère est encore une autre cause d’infanticide, car l’usage veut alors que les enfants soient enterrés avec elle, comme chez les Tasmaniens, les Peau-Rouge, les Esquimaux. La religion leur enseigne que la mère appelle son fils du fond de sa mort. D’ailleurs, ils ne croient pas qu’il leur soit possible d’élever le petit orphelin. C’est quelquefois la nécessité qui pousse à l’infanticide. Souvent décimés par la famine, les femmes Africaines, surtout les Bari, se désespérant d’élever leurs enfants, les précipitent dans les cours d’eau. (Source : l’homme criminel César LOMBROSO) Tous sévices corporels infligés à un enfant quelle que soit la nature ou la raison de l’acte sont passibles de peine.

La maltraitance psychologique 

La maltraitance psychologique est la forme de mauvais traitement la plus difficile à reconnaître et à évaluer. Elle consiste à faire du mal à l’enfant sur le plan émotionnel. Elle recouvre une série d’interactions constamment négatives entre l’adulte et l’enfant et prend la forme de dénigrement systématique de l’enfant, de menace chronique d’abandon, de critiques constantes, d’absence d’attention, de déni des besoins voire même de l’existence de l’enfant. Par d’finition, c’est le fait de ne pas le respecter et de le dévaloriser.

Quand les parents vivant dans les bas quartiers s’adressent à leurs enfants, leur parole sont toujours suivi d’humiliation, de dégradation et de gros mots. Voici quelques exemples d’injures utilisés : littéralement : sale chien, vaux rien, moins que rien, idiot, con, cochon, porc, cretin, débile, ces appellation précédent les menaces de mort ou d’abandon : je vais te tuer, tu n’es qu’une bouche de plus à nourrir, tu n’es pas désiré vas-t-en sale singe, rien que te regarder m’écœure, on n’a pas besoin de toi ici enfant maudit. Mais ce sont les enfants domestiques qui encaissent le plus cette forme de maltraitance. Tu n’es rien d’autre qu’un domestique, tu ne serais jamais riche, bien que nourris, tu n’es qu’un survivant, tu n’es qu’un voleur comme ton père, sale prostituée, sale incapable, vas te prostituer comme ta mère.

La maltraitance sexuelle :
La maltraitance sexuelle comprend toutes formes d’abus sexuels commis sur un enfant. Il y a abus sexuel d’un enfant quand celui-ci est amené à participer à des activités sexuelles qu’il n’est pas en mesure de comprendre, qui sont inappropriées à son âge et à son développement psycho-sexuel qu’il subit sous la contrainte par la violence ou la séduction ou qui transgressent les tabous sociaux sur le plan des rôles familiaux.

Un homme qui a des relations sexuelles avec la fille de sa nouvelle épouse viole les tabous en vigueur de la société sur les rôles familiaux.

En effet, ce beau-père devrait avoir un rôle de père envers cet enfant même s’ils n’ont pas un lien de sang direct.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE – I : CADRAGE THEORIQUE ET PRESENTATION DU TERRAIN D’ENQUETE
Chapitre – 1 : Généralité et cadre théorique sur la maltraitance des enfants
Chapitre – 2 : Présentation du terrain d’enquête
PARTIE – II : INVESTIGATION SUR LES CONSEQUENCES DE LA MALTRAITENCE
Chapitre – 3 : Les auteurs et les facteurs explicatifs de la maltraitance des enfants
Chapitre – 4 : Les conséquences de la maltraitance des enfants
PARTIE – III : ANALYSE ET APPROCHES PROSPECTIVE EN CADRE DE THEORISATION
Chapitre -5 : Les alternatives de développement
Chapitre -6 : L’approche et les axes stratégiques
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIES
TABLE DES MATIERES
LISTES DES TABLEAUX ET FIGURES
ANNEXE

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *