Généralité de L’APD

La relation de coopération entre deux ou plusieurs pays existait depuis fort longtemps et surtout sur le plan commercial. Au lendemain de la deuxième Guerre Mondiale de 1945, une nouvelle forme de coopération s’est formée entre les pays. À la suite des vastes destructions, conséquences de la guerre, de nombreux pays rencontrent des difficultés pour ramener leur économie en stabilité. L’Europe est le plus concerné, le continent où se déroule la guerre ainsi que les pays ravitailleurs de la guerre. D’autres pays sortent de leurs émergences, marquées par la puissance hégémonique des pays vainqueurs de la guerre. Suite à la décolonisation, les nouveaux pays indépendants ont du mal à s’insérer dans l’économie mondiale. La plupart de ces nouvelles économies stagnent alors que les pays colonisateurs entrèrent dans une phase de croissance économique record.

Le monde d’aujourd’hui est scindé en deux. D’un côté il y a les pays développés et de l’autre les pays en développement. Concrètement ces inégalités se voient au travers des différents indicateurs tant humains qu’économiques.

Le développement des individus implique la mise en place de capacités humaines par le développement des ressources humaines. Chaque individu devrait ainsi avoir le droit d’accéder à l’emploi et donc à un revenu, à l’éducation, aux soins ainsi qu’à un environnement propre ne présentant pas de danger. Pour mesurer le développement humain d’un pays, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) utilise l’indice de développement humain (IDH). Il est basé sur l’espérance de vie à la naissance, les taux de scolarisation, le taux d’alphabétisation des adultes. La plupart des pays en développement ont d’indice de développement faible.

Il est également possible de regarder les inégalités sous l’angle économique. Le développement économique peut définir comme « le processus par lequel une économie passe d’une situation dans laquelle le taux de croissance du revenu per capita est faible ou soutenu et trait permanent de longue période » (Adelman Inma, 1961). Le développement économique peut être mesuré grâce au revenu national brut (RNB) par habitant. La moyenne du RNB par tête de tous les pays du monde était de 9209 dollars. L’Afrique subsaharienne (1681 dollars) et l’Asie du Sud (2289 dollars) étaient les régions où le développement économique était le plus faible (Banque mondiale).

GENERALITE DE L’APD

Pour bien savoir ce qu’est un APD, l’établissement de la définition est nécessaire ainsi que les perspectives des théories qui se focalisent sur l’APD. Concernant l’aide bien entendu il faut savoir : qui sont les dispensateurs et les récipiendaires ainsi que les modalités de l’aide.

Définitions et les perspectives théoriques

La Comité d’aide au développement (CAD) s’emploie à mesurer les apports de ressources aux pays en développement depuis 1961. Il prête une attention particulière à la part de ces apports qui est fournie par le secteur public et assortie de conditions préférentielles, laquelle porte l’appellation d’ « aide publique au développement » (APD). Le CAD établie une définition de l’APD en 1972. Mais bien avant l’année 1972, des théoriciens économiques ont déjà traité la notion d’aide publique au développement.

Définition de l’APD

Le CAD a défini l’APD pour la première fois en 1969 et en a donné une définition plus stricte en 1972. Selon la définition du CAD, l’APD est constituée par « tous les apports de ressources qui sont fournies aux pays et territoires sur la liste des bénéficiaires de l’APD ou à des institutions multilatérales, et qui répondent aux critères suivants :

i. Émaner d’organismes publics, y compris les États et les collectivités locales, ou d’organismes agissant pour le compte d’organismes publics ; et
ii. Sachant que chaque opération doit en outre :
● avoir pour but essentiel de favoriser le développement économique et l’amélioration du niveau de vie des pays en développement; et
● être assortie de conditions favorables et comporter un élément de libéralité au moins égal à 25 % (sur la base d’un taux d’actualisation de 10 pour cent)».

Perspectives théoriques

La notion de l’aide publique au développement a évolué au fur et mesure du temps et selon les travaux des auteurs en question.

Impulsion massive
Selon Claude Marchant, les motivations originelles souvent politiques et géostratégiques, les aides ont été orientées vers trois grands secteurs :
✔ les infrastructures
✔ la satisfaction des besoins fondamentaux
✔ le développement rural .

Ces trois priorités sectorielles se sont succédé dans le temps. Tout d’abord, il fallait financer de grands programmes routiers, portuaires ou aéroportuaires afin de lancer les activités économiques et de désenclaver les grandes régions. Cette primauté accordée aux infrastructures a correspondu à l’approche plus globale du « big-push » ou impulsion massive évoquée par Nurske en 1960. Les aides extérieures doivent intervenir dans tous les secteurs afin que les pays atteignent directement le stade de décollage. C’est-à-dire faire des investissements massifs dans tous les secteurs, afin de sauter les étapes classiques de la croissance économique décrites par Rostow et les industries industrialisantes de François Péroux. Les travaux de Rostow stipulent qu’un pays doit suivre les 5 étapes de la croissance pour connaître de développement. La thèse de la croissance déséquilibrée de François Péroux accentue sur le fait que l’Etat doit orienter les investissements dans des secteurs stratégiques qui propagent d’effet d’entraînement dans des autres secteurs. En 1965, ce modèle d’impulsion massive est critiqué par Adler par sa théorie « capacité d’absorption limitée ». La théorie de l’impulsion massive n’est pas applicable. Il y a trop de goulets d’étranglement c’est à dire un pays ne peut pas absorber tant de capitaux extérieurs aussi rapidement et avec efficacité, du fait notamment d’une formation des hommes insuffisants.

Approche des besoins fondamentaux
En 1976 se développe l’approche des besoins fondamentaux de I. Adelman. L’objectif prioritaire est la lutte contre la pauvreté. La politique d’aide extérieure doit mettre l’accent sur quatre points fondamentaux :
● Accroitre la production agricole dans le secteur rural traditionnel ;
● Favoriser l’emploi de technologies qui utilisent beaucoup de main-d’œuvre
● Les programmes sociaux doivent être mieux répartis entre les régions rurales et urbaines ;
● Les programmes d’éducation et de formation doivent être accrus en faveur des plus pauvres.

L’accent sur les besoins de base ou fondamentaux exige qu’il fallait parer au plus pressé et aider les plus pauvres à atteindre des conditions de vie décentes. Puis vers la fin des années 1970, la priorité à l’agriculture devient la doctrine dominante c’est-à-dire pas de développement réel sans augmentation de la productivité des ruraux et l’aide doit être affectée d’abord à ce type d’action. A par du capital, les hommes bien formés peuvent amorcer aussi le développement. D’où l’accent sur l’aide à l’éducation de base et à la formation.

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Table des matières

INTRODUCTION
METHODOLOGIE
CHAPITRE I : APPROCHE THEORIQUE
SECTION 1 : GENERALITE DE L’APD
SECTION 2 : LES CARACTERISTIQUES DE L’APD
CHAPITRE II : L’APD ET LE DEVELOPPEMENT DE MADAGASCAR
SECTION 1 : APD ET MADAGASCAR
SECTION 2 : L’EFFET DE L’APD AU DEVELOPPEMENT DE MADAGASCAR
CONCLUSION
Annexe 1 : Liste des bénéficiaires de l’APD selon leur revenu
Annexe 2 : Montant d’aide alloué par secteur d’activité par les bailleurs des fonds(en milliers USD)
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
RESUME

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