Galiciennes en Catalogne sous le premier franquisme (1940-1960)

Un point de vue doublement situé

      Comme femme ayant émigré d’Espagne enfant dans les années soixante et immigré en France, nous nous retrouvions en position de participation à l’objet de notre propre recherche. Cette position nous est rapidement apparue comme une donnée de notre travail : n’ayant participé ni à la décision, ni à la réalisation du projet, elle constituait un élément de connaissance interne, mais pas un obstacle ; en effet, c’est bien à partir de la réalité de la migration que nous nous sommes constituée, avec une certaine conscience du pire (les séparations), mais aussi avec celle des bénéfices d’une intégration réussie : l’amélioration de la situation économique de la famille, les acquis culturels liés à une éducation dans système éducatif français, l’accès aux études supérieures, etc. La question du genre se posait également d’emblée pour notre travail, à travers notre expérience, mais : le fait d’être une femme orientait-il notre recherche et si oui, comment l’influençait-il ? Force est de constater que plusieurs circonstances nous ont amenée à nous interroger sur les conditions de la migration des femmes galiciennes, davantage que sur celles des hommes, femmes de condition très modeste et dans le contexte de la dictature franquiste. Mais des hommes avaient aussi émigré. Dans le village d’origine de Julia, tout le monde parlait de l’émigration des hommes, et bien moins des conditions propres aux femmes. La notion de genre, nous la comprenons pour l’histoire de cette émigration comme celle du rapport entre les sexes et nous nous demandons quels étaient les déterminants pour chacun des sexes et dans leur relation. Les motivations pour émigrer (ou pour rester) des Galiciens et des Galiciennes obéissaient-elles à des conditions ou à des positions différentes ? Les déterminants de l’émigration nous apparaissaient comme très différents et liés au statut de chacun dans la famille, le village, la société : nous savions que les filles avaient quitté la maison familiale, que certaines s’étaient mariées au pays et avaient émigré en couple et que d’autres étaient parties seules ; nous savions que celles qui étaient restées avaient aussi quitté la maison familiale pour intégrer la famille, la « casa », d’un homme du pays ; le sort des femmes apparaissait donc comme lié à celui des hommes : elles devaient se marier ou émigrer, parce qu’elles étaient des femmes et qu’elles ne pouvaient hériter. Dans la famille qui nous a servi de modèle paradigmatique, toutes ont émigré. Pour les hommes, les cadets étaient également soumis à cette contrainte : soit ils achetaient une nouvelle parcelle et fondaient une nouvelle famille, soit ils émigraient. Dans l’histoire des migrations, l’histoire des Galiciens (o emigrante) faisait écran, sauf lorsqu’elles émigraient en couple ; l’histoire des migrations retient celle des hommes, les migrantes n’y apparaissent que très tardivement. La Galice nous imposait son histoire migratoire comme une histoire des hommes, faite par des hommes. Et pourtant les témoignages étaient obstinés : des femmes émigrées seules, parfois en couple, et la plupart du temps à leur initiative nous faisaient le récit de leur émigration. Nous prenions « le parti des femmes », parce que cela s’imposait à nous, depuis le modèle initial de l’émigrante galicienne, Julia, dont certains commentateurs de son parcours disent qu’elle était « une femme d’avant-garde », jusqu’aux autres entretiens que nous avons réalisés ou que nous avons sélectionnés dans un fonds d’archives orales à Saint-Jacques de Compostelle. En posant la question à travers le prisme du genre dans les migrations de Galiciennes en Catalogne, nous nous inscrivions dans une voie préconisée par Danièle Bussy-Genevois en 1995. Pour leur part, Natacha Lillo et Philippe Rygiel affirmaient en 2002 : L’historiographie de langue française prenait peu en compte tant les femmes migrantes que les dimensions genrées du phénomène migratoire –les pertinentes analyses de Nancy Green, les travaux pionniers de Janine Ponty73 faisant exceptions–. La prise en compte des femmes et du genre par les historiens des migrations nous apparaissait pourtant […] non seulement possible et pertinente, mais aussi nécessaire. L’expérience immigrée, dans ses différents moments, est en effet structurée par le genre en ce qu’elle ne prend pas les mêmes formes pour les hommes et pour les femmes. De même, images et représentations des populations en migration sont genrées, tant parce que le regard porté sur les migrants distingue entre eux en fonction du genre que parce que migrants et migrantes ne proposent pas les mêmes récits, ou ne portent pas la même mémoire de l’expérience migratoire. La distinction est aussi opératoire dans la sphère juridique et politique. Tant les dispositifs législatifs que les textes réglementaires ou les pratiques administratives opèrent des distinctions « L’émigration est une des questions vitales que l’histoire des femme espagnoles doit se poser […] », Danièle Bussy Genevois, « Femmes En Mouvement : remarques sur les Espagnoles dans l’émigration économique », Exils et Migrations Ibériques Au XXe Siècle, 1995, 117–26, p. 124. Disponible sur : entre migrants et migrantes, dont le statut et les possibilités d’action, en ce que les États les définissent, diffèrent. Les formes de l’engagement et la participation active dans la société civile des migrants aussi se déclinent selon le genre. A l’inverse, la migration, en transformant l’environnement des rapports de genre, en donnant l’occasion également à la société où s’insèrent les migrants de percevoir des rapports de genre comme pure contingence, tend à la fois à dévoiler les implicites qui fondent ceux-ci et à être un puissant facteur de leur transformation. En d’autres termes, le parti pris des femmes émigrantes, comme participation à l’écriture de leur histoire, en termes genrés c’est-à-dire de rapports entre les sexes, apparaissait comme une nécessité puisque la migration se déroule de manière différente, que leurs représentations sont différentes, du point de vue individuel comme de celui des sociétés tant celle qu’elles quittent que celle dans laquelle elles s’insèrent. La recherche sur les migrations avait été massivement menée par des hommes, y compris pour contribuer au projet de récupération de la place des femmes dans cette histoire. N. Lillo et P. Rygiel mettent en évidence ces différences à tous les niveaux, y compris sur les plans juridique et politique. Pour l’Espagne devenue franquiste, la dimension genrée du pouvoir, masculin et masculiniste avant que le terme n’existe, est une évidence. Enfin la dimension de la transformation des sociétés et des rapports entre les sexes du fait même de la migration était à considérer. L’historienne Amparo Moreno Sardà que nous rencontrons en janvier 200075 évoque un « ordre androcentrique du pouvoir » et un « archétype masculin de l’histoire ». Elle dénonce le sexisme notamment dans l’histoire de l’Espagne où les femmes n’ont eu d’accès généralisé aux domaines de l’écrit que depuis cinquante ans, dit-elle, soit depuis le début du XXe siècle. Les femmes dans l’université prennent conscience que l’histoire qu’elles enseignent est une répétition de celle que leurs maitres leur ont enseignée. De cette situation surgit un malaise chez les femmes intellectuelles, la première à l’énoncer clairement étant Martha I. Moia dans un ouvrage intitulé El no de las niñas, feminario antropológico, qu’elle considérait comme son « rite de passage » car elle y célébrait sa « transition de licenciée asexuée à femme anthropologue » : Una licenciada asexuada s una mujer que ha terminado la primera parte de sus estudios universitarios en cualquiera universidad del mundo. Son cuatro o cinco años arduos durante los cuales depone, con mayor o menor resistencia, todos sus intereses y se dedica aprender los conocimientos patriarcales. Las mujeres aparecen poco en los textos y en el cuerpo de profesores. Ha dejado de ser mujer, pero tampoco es un hombre; de ahí el adjetivo de “asexuada” […] Mujer antropóloga es aquella que, desde su condición de mujer y en cualquier ámbito, decide adoptar las técnicas antropológicas como instrumento intelectual. La tarea no es así de simple, ya que no se trata de incorporar los conceptos de la antropología patriarcal, sino de aplicarles el Método Ginecocéntrico .Ainsi les femmes espagnoles ayant pu accéder aux postes universitaires dans l’Espagne postfranquiste font l’expérience dans les années 1980 de ce malaise dans l’enseignement, accusant un retard de vingt ans dans la réflexion féministe par rapport aux États-Unis, à l’Angleterre ou à la France. Cependant, constater le sexisme de l’histoire ne permet pas de rendre compte de la « réalité sociale » ni des formes de sa connaissance77 ; elle propose le concept d’ « androcentrisme » : [el androcentrismo] hace referencia a la adopción de un punto de vista central, que se afirma hegemónicamente relegando a las márgenes de lo no-significativo o insignificante, de lo negado, cuanto se considera im-pertinente para valorar como superior la perspectiva obtenida. En d’autres termes, elle montre comment est née à partir de l’anthropologie une forme d’inquiétude intellectuelle et philosophique, qui questionne le savoir humain : « ¿En qué medida es sexista, o androcéntrica, esta forma de conocimiento de la realidad, hoy hegemónica ? ». Cette inquiétude ayant surgi dans la perception d’un contraste entre la considération traditionnelle d’ « in-signifiance » de la réalité spécifique des femmes et la conscience aiguë qu’un tel présupposé est faux : Si es evidente que toda sociedad humana esta constituida por mujeres y hombres de distintas condiciones; si es, al menos, discutible que la aportación de las mujeres a la vida social humana sea inferior a la de los hombres, o, lo que es lo mismo, si no parece claro que la aportación de los hombres tenga que considerarse superior, entonces debemos preguntarnos por qué en el discursos lógico-científico, con mayor claridad en le discurso de las ciencias humanas, la realidad y la aportación de las mujeres a la vida social humana aparece marginada, negativizada, silenciada: menospreciada. Pour elle, la plupart des intellectuels espagnols l’ignorent « consciemment ou inconsciemment », d’autres, attentifs aux publications scientifiques produites dans d’autres pays, rejettent la question avec dogmatisme « la science serait au-dessus des sexes », abandonnant ce champ aux femmes que, seules il peut intéresser, ils continuent à professer la validité de la science comme si de rien n’était. D’autres enfin, prennent la question en considération, l’intègrent à leur réflexion, qui le concept de « sexisme » qui celui d’ « androcentrisme ». Mais ces termes ne se valent pas et Amparo Moreno les reprend avec une définition précise élaborée par Victoria Sau : Sexismo. — Conjunto de todos y cada uno de los métodos empleados en el seno del patriarcado para poder mantener en situación de inferioridad, subordinación y explotación al sexo dominado: el femenino. El sexismo abarca todos los ámbitos de la vida y las relaciones humanas, de modo que es imposible hacer una relación exhaustiva sino ni tan siquiera aproximada de sus formas de expresión y puntos de incidencia […]. Des exemples sont rapportés montrant le manque de conscience des femmes mêmes  (relations entre sexisme et racisme, domaines de la biologie, de la psychanalyse, division sociale du travail, rôle de l’éducation, du langage et de la santé mentale et physique80). Tandis que l’androcentrisme est défini comme suit : Androcentrismo. — El hombre como medida de todas las cosas. Enfoque de un estudio, análisis o investigación desde la perspectiva masculina únicamente, y utilización posterior de los resultados como válidos para la generalidad de los individuos, hombres y mujeres. Este enfoque unilateral se ha llevado a cabo sistemáticamente por los científicos, lo cual ha deformado ramas de la ciencia tan importantes como la Historia, Etnología, Antropología, Medicina, Psicología y otras. El enfoque androcéntrico, distorsionador de la realidad, ha sido denunciado por muchas de las propias mujeres científicas. Amparo Moreno est également l’une d’elles et conclut, pour comprendre l’histoire des femmes et pouvoir en rendre compte autrement que depuis la tradition historique menée par des hommes, que « le sexisme ferait référence à la pratique de la vie sociale » tandis que « l’androcentrisme » ferait référence « aux élaborations théoriques sur le fonctionnement de la société ». La position hégémonique de l’homme dans l’histoire amène à se demander légitimement ce qui « s’est […] passé avec les femmes ? ». Selon l’auteure, en Espagne, l’évolution de la condition des femmes s’est faite « malgré le franquisme » ; elle soutient que « bien des choses ont échappé au franquisme obsédé de contrôle et incapable de contrôler », en particulier ce qui concernait les femmes et qui était délégué à la Section féminine de la Phalange. En particulier elle souligne comment dans les années 1950 des changements se sont imposés, venus de l’ouverture venue des États-Unis (Plan Marshall finalement octroyé en 1959) : le star système, le développement de la musique, de la radio, du cinéma, etc., la mobilité devient plus importante dans la société espagnole, notamment entre les campagnes et les villes ; elle montre comment les imaginaires se développent à partir des moyens de communication modernes ; elle souligne par ailleurs l’importance qu’a eue « la socialisation dans le domaine domestique » ou l’alphabétisation. L’espace public se transformait et le franquisme résistait mal à ces transformations ; il commençait à y avoir de la place pour la construction d’identités féminines, voire féministes. Les réflexions de l’historienne furent éclairantes pour l’orientation de notre travail dans la mesure où pour la première fois nous entendions une interprétation nouvelle sur la manière dont le franquisme avait été, en permanence, contraint de resituer le pouvoir du politique. En particulier elle soulignait l’importance de l’émancipation des femmes dans la société espagnole, du secteur du service domestique, des « bonnes ». Dans les pas de Mary Nash qui considère comme un véritable mythe la disparition des femmes dans l’historiographie : “Hay mucha investigación. El problema es cómo se transmite al público”. Le sujet de l’emploi domestique nous était familier et constituait l’un axes de notre propos : la manière dont les femmes qui n’apparaissent pas dans les livres d’histoire, qui sont sans représentation politique, celles qui font partie des « gens de peu », et surtout, dans cette catégorie des oubliés de l’Histoire, comment les « bonnes » en s’émancipant étaient le signe de la mobilité dans la société espagnole et comment elles allaient contribuer, par le fait de leur mobilité même et de leur statut, à la transformation de la société.

Écrire l’histoire des femmes ?

     Notre titre, Galiciennes en Catalogne, fait écho au titre de l’ouvrage de Laura Oso Casas, Españolas en París99 ; il énonce la problématique de notre thèse, depuis notre point de vue situé, l’histoire des femmes galiciennes dans l’histoire des migrations espagnoles. Au cours de notre formation doctorale100 nous avons pu découvrir et explorer l’histoire des femmes et du genre sous les angles de la sociologie, de l’anthropologie ou de l’histoire ; la « question du genre » a ainsi représenté un tournant dans notre chemin de recherche. L’histoire des mouvements migratoires peut s’étudier au prisme du genre, et les femmes apparaissent alors comme des actrices déterminantes dans les migrations et des vectrices de l’histoire des sociétés. En effet, l’invisibilité des femmes dans la migration n’était-elle pas à l’image de leur invisibilité dans les sociétés dont elles étaient issues puis de celles dont elles adoptaient les déterminants sociaux pour y trouver une place, sur le marché du travail comme dans leur vie familiale et sociale ? Les migrations étant devenues une question centrale pour toutes les sociétés modernes, l’étude des migrations tend à rendre les femmes plus visibles dans la migration, notamment dans l’infériorisation et la victimisation. Un grand nombre d’études historiques concernant la période qui nous intéresse, le franquisme, font émerger des figures de femmes combattantes dans la guerre101, dans la résistance102 contre le franquisme ou dans l’exil103, ou d’émigrantes ayant contribué au développement économique des sociétés d’accueil auxquelles elles ont apporté leur force de travail : elles vont constituer des contingents d’ouvrières dans l’industrie textile ou de domestiques dans les villes ; ces études dont les auteurs sont souvent des autrices, viennent bousculer la représentation des femmes, notamment dans l’Espagne franquiste qui pourtant a cherché rétablir les femmes dans une condition ultra-conservatrice qu’elles avaient eue par le passé mais que la République et les nouveaux idéaux sociaux et politiques étaient venus bousculer (droit de vote, loi de divorce, avortement, etc.). Dans la migration, les femmes agissent aussi bien souvent, sans le savoir, des « vecteurs culturels », — ou vectrices — non seulement par des savoirs et des compétences apportées ou acquises et utiles au développement des sociétés industrielles pas, peu ou mal valorisées socialement jusqu’à une époque récente, mais aussi par leur vitalité et leur gestion, bien souvent, des ressources nouvellement mises à leur disposition dans le salariat.

Deux peuples, deux régions historiques, une continuité historique

     Notre travail participant de l’histoire sociale et de la micro-histoire, il s’agira encore d’établir le contexte historique, économique, politique et social concernant la Galice et la Catalogne, les deux théâtres de cette migration, à partir de l’exemple d’un minuscule village rural de la première et d’une ville industrielle de la seconde. Cet objectif de contextualisation rapprochée avait pour objectif de mieux comprendre un phénomène migratoire « ténu » mais continu, ce qui viendrait confirmer que ces années noires réputées celles de l’immobilité et du silence, ne constituaient en rien une solution de continuité du phénomène migratoire, mais bien au contraire en montraient la constance ; les flux migratoires observés par les historiens des migrations font de la Galice l’une des premières régions espagnoles traditionnellement pourvoyeuses d’émigration et de la Catalogne une « société d’accueil » traditionnelle de l’immigration. Espérant par notre travail, contribuer à révéler l’énergie de femmes et d’hommes poussés à l’émigration non seulement par leur situation économique de grande pauvreté mais aussi, mais aussi, nous le montrerons comme d’autres auteurs l’ont fait, le poids du politique qui produit la contrainte économique qui s’exerce à son tour sur les individus. La structure propre du pays, sa singularité, géographique, démographique et sociale, voire historique.

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Table des matières

INTRODUCTION
UNE FEMME, UNE THÈSE, DES HYPOTHÈSES
JULIA, UNE FEMME MIGRANTE
UNE THÈSE
DES HYPOTHÈSES
1. DU POLITIQUE DANS L’ÉCONOMIQUE
2. ÉMIGRER SOUS FRANCO, OUI, MALGRÉ FRANCO
3. ÉMIGRER : DU CHOIX INDIVIDUEL À LA CONTRAINTE D’UN COLLECTIF SOCIAL
4. LES FEMMES, NOMBREUSES À ÉMIGRER, SONT INVISIBLES DANS LES STATISTIQUES
5. LES MIGRANTES CONTRIBUENT AU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET À LA MODERNISATION DONT ELLES CONSTITUENT DES VECTEURS
LE PLAN
PREMIERE PARTIE: APPROCHES, MÉTHODES, MATÉRIAUX
CHAPITRE 1 APPROCHES ET DÉFINITIONS
1. LES MOTS DE LA MIGRATION
IMMIGRÉ, MIGRANT, ÉMIGRÉ
« EMIGRANTES »
2. RÉFLEXIONS INITIALES, HÉRITAGES, REPRÉSENTATIONS
LA PART DU MYTHE DANS UNE ÉMIGRATION GALICIENNE À BAS BRUIT
UNE MIGRATION INTÉRIEURE
CHOISIR D’ÉMIGRER OU PAS
PAROLES DE FEMMES
« O EMIGRANTE » N’EST PAS UNE ÉMIGRANTE
3. DE LA THÈSE D’UNE IMMIGRÉE ESPAGNOLE D’ORIGINE GALICIENNE À UNE THÈSE SUR L’HISTOIRE DES MIGRATIONS GALICIENNES
INFLUENCES ET INSPIRATION
UN POINT DE VUE DOUBLEMENT SITUÉ
CHAPITRE 2 : DÉFINIR ET CONSTRUIRE L’OBJET : LES CHAMPS POSSIBLES 
1. LES TÉMOIGNAGES, LES HISTOIRES DE VIES, ENTRE SOCIOLOGIE ET HISTOIRE SOCIALE
1.1. AVEC LA SOCIOLOGIE
1.2. L’HISTOIRE, QUELLE HISTOIRE ?
UNE HISTOIRE DE RENCONTRES : LA MICRO-HISTOIRE
ÉCRIRE L’HISTOIRE DES FEMMES ?
GALICIENNES, GALICIENS : LA QUESTION DU GENRE EST-ELLE PERTINENTE ?
UNE HISTOIRE DES ESPAGNOLES ?
DANS L’HISTOIRE DES MIGRATIONS ESPAGNOLES
« L’HISTOIRE OUI, MAIS L’HISTOIRE SOCIALE ! »
L’HISTOIRE DES MIGRATIONS GALICIENNES, STÉRÉOTYPE OU RÉALITÉ ?
De l’ « exode rural » à l’ « industrialisation » de la migration
Une « diaspora » galicienne ?
1.3. GÉOGRAPHIE, DÉMOGRAPHIE ET MIGRATIONS
LES MIGRANTS TRAVERSENT DES TERRITOIRES
LA GÉOGRAPHIE HUMAINE ET SOCIALE, DÉMOGRAPHIE
DEUX PEUPLES, DEUX RÉGIONS HISTORIQUES, UNE CONTINUITÉ HISTORIQUE
CONCLUSION : UNE PERSPECTIVE NÉCESSAIREMENT PLURIDISCIPLINAIRE
2. « CONSTRUIRE L’OBJET SCIENTIFIQUE »
AVEC LA SOCIOLOGIE
LA QUESTION DES SOURCES
2.2.1. TÉMOIGNAGES, MÉMOIRE, HISTOIRE
2.2.2. DES SOURCES ORALES EN GALICE ET COMMENT L’UNIVERSITÉ DE SAINT-JACQUES DE COMPOSTELLE A RECHERCHÉ ET INTERROGÉ LES TÉMOINS DE L’HISTOIRE DE LA GUERRE CIVILE
CONCLUSION : NOS SOURCES ORALES
SOURCES, MATÉRIAUX, MÉTHODES
2.3.1. LA FABRIQUE DES SOURCES ORALES : LES ENTRETIENS PERSONNELS
LA CHERCHEUSE ET SON H2N ET LE PLAISIR DE L’EXPLORATION
LES LIEUX DU RECUEIL
Galicia
Catalunya
L’ÉCHANTILLON
Présentation du corpus : des voix en train de s’éteindre
Typologie
2.3.2. MOSTEIRO (POL) : CHRONIQUE INSTRUCTIVE D’UN ÉCHEC EN TERRAIN INCONNU
2.3.3. HISTORGA : UN FONDS D’ARCHIVES ORALES À SAINT JACQUES DE COMPOSTELLE
Les péripéties d’une consultation
Présentation
Exploitation
2.3.4. DES ARCHIVES ET D’AUTRES SOURCES
Les Archives de l’état-civil de Manresa
Les Archives municipales de Manresa
Photos, collections privées
Autres sources
CONCLUSIONS : EXPLORER L’HISTORIOGRAPHIE
CHAPITRE 3 : MÉTHODES ET TERRAINS
1. ÉLABORATION D’UN QUESTIONNAIRE
2. MÉTHODOLOGIE DU RECUEIL ET DE L’ENREGISTREMENT DES TÉMOIGNAGES
3. LES DIFFICULTÉS ET COMMENT NOUS LES AVONS SURMONTÉES
TERRAIN : TRANSCRIPTION, SÉLECTION ET EXPLOITATION DES ENTRETIENS
DANS LA TEMPÊTE DE NOS DOUTES A SURGI LE CONTEXTE IGNORÉ DE LA GUÉRILLA ET DE LA RÉSISTANCE ANTIFASCISTE DANS LE BIERZO GALICIA VOISIN
CONCLUSION : HYPOTHÈSES ET OBJECTIFS
DEUXIEME PARTIE: A LA RENCONTRE DE FEMMES —ET DE QUELQUES HOMMES— DE GALICE, ÉMIGRANTES OU NON, DANS L’ESPAGNE FRANQUISTE : « MANGER, SE LOGER, FAIRE DES ÉCONOMIES »
CHAPITRE 1 : « AS EMIGRANTES »
RETOUR SUR LA MÉTHODE
LE CORPUS
1. LA FAMILLE R.P. DE FRUXIL (CERVELA, LUGO)
JULIA, UNE PIONNIÈRE ?
1.1.1. ÉMIGRER
LES MOTIVATIONS ET LES CONDITIONS DU DÉPART
LES CIRCONSTANCES DU DÉPART
LE VOYAGE EN TRAIN : SI LONG ET SI PEU DE SOUVENIRS
LE MONDE QUE QUITTE JULIA : LA GALICE DES ANNÉES 1940
La famille
L’école par intermittences
1.1.2. IMMIGRÉE
A MANRESA, LES RAPPORTS SOCIAUX DIFFÉRENTS, LES HORIZONS S’ÉLARGISSENT
LE PREMIER EMPLOI COMME OUVRIÈRE DU TEXTILE À MANRESA
LOGEMENT ET DÉBOIRES
ÉMANCIPATION
D’OUVRIÈRE À DOMESTIQUE, LES EMPLOIS DE JULIA COMME « MINYONA »
“El Quiosco del mig”
La famille P. : « comme à la maison » !
« Minyonas », « criadas » : le temps libre, un temps de visibilité sociale
LA RENCONTRE AVEC UN IMMIGRÉ DE CASTILLE
Le mariage
POUR GARDER UN EMPLOI APRÈS LE MARIAGE, TRAVAILLER POUR LES USINES OU FAIRE DES HEURES
Ouvrière à domicile
« Cal Sant Pere », une fabrique de rubans de soie
L’INTÉGRATION À LA SOCIÉTÉ CATALANE : LA QUESTION LINGUISTIQUE
LA FIN DU SÉJOUR CATALAN ET UN DÉPART RAPIDE VERS LA FRANCE
CONCLUSION : L’ÉVOLUTION SOCIALE DE JULIA NE CORRESPOND QU’EN PARTIE À SES ASPIRATIONS
LUISA : UNE ÉMIGRATION RETARDÉE
FRUXIL, « CASA DO CAROLINO »
FORMATION
UNE ENFANCE ET UNE ADOLESCENCE HEUREUSES EN GALICE RURALE
LA MALADIE
CONVALESCENCE
ÉPILOGUE
LE CONTEXTE POLITIQUE, LA GUERRE
PENSER AUSSI À L’ÉMIGRATION
LES MOTIVATIONS DU DÉPART MAIS L’IDÉE D’UN POSSIBLE RETOUR
D’autres partaient
Et d’autres étaient partis
Il y avait aussi celles qui restaient
LES CIRCONSTANCES DU DÉPART
DEVENIR IMMIGRÉE : SE LOGER ET TRAVAILLER EN CATALOGNE
« DE MINYONA» : CÉLIBATAIRE ET LOGÉE
FEMMES OUVRIÈRES APRÈS LE MARIAGE
LA RENCONTRE DÉCISIVE D’UN CATALAN ET LE MARIAGE
UNE INTÉGRATION SIMPLE, DES APPRENTISSAGES SANS DIFFICULTÉS
CONCLUSION : LUISA, QUI A CHOISI D’ÉMIGRER, S’EST INTÉGRÉE EN DOUCEUR
MARIA-LUZ, LE CHOC D’UNE ÉMIGRATION TRÈS CONTRAINTE
TOUS LES DÉPARTS
LES LETTRES DE JULIA
PORTRAIT DES PARENTS DANS LES ANNÉES 1950
UNE RELATION DIFFICILE AVEC L’AÎNÉE
UNE ENFANCE GALICIENNE
UN BONHEUR SIMPLE
…ET LE SENTIMENT D’INÉGALITÉ
L’ÉCOLE
CEUX QUI PARTAIENT ET CEUX « QUI RESTAIENT »
LA GUERRE CIVILE ET LA VIOLENCE AMBIANTE
ILS CHERCHAIENT QUELQU’UN
LE PRIX DU SILENCE
LE RÔLE DES CURÉS
EN 1960, L’ESPAGNE CHANGE
L’ÉMIGRATION CONTRAINTE
UNE ADAPTATION DIFFICILE : LA MALADIE
UNE COHABITATION DIFFICILE CHEZ SA SŒUR
LA CONVALESCENCE AU VILLAGE PERMETTRA D’ACCEPTER UN DÉPART DÉFINITIF
AU « RETOUR », ENTRE L’USINE ET LE SERVICE, LOGÉE MAIS PAS ENCORE INSTALLÉE
D’ÉMIGRÉE À IMMIGRÉE, LE DÉBUT DE L’INTÉGRATION
La question des langues
UNE RUPTURE DÉFINITIVE
La vie sociale
LA RENCONTRÉ AVEC JULIO
Un service militaire sous le franquisme
Grossesse et procès de Burgos
La radio clandestine, « la Pirenaica »
CONCLUSION : MARILUZ, LA CADETTE QUI NE VOULAIT PAS QUITTER SON VILLAGE RURAL, DEVENUE OUVRIÈRE DU TEXTILE À MANRESA
AMALIA, ÉMIGRÉE SANS LE SAVOIR
PROMISE ?
UNE ENFANCE DISCRÈTE À FRUXIL
APPRENDRE LA COUTURE EST UN PRIVILÈGE !
UN DÉPART PROVISOIRE POUR AIDER L’AÎNÉE
À MANRESA… EMBAUCHÉE COMME COUTURIÈRE À L’USINE
ENFIN, LE MARIAGE, EN GALICE !
CONCLUSION : ÉMIGRÉE SANS LE VOULOIR, MARIÉE EN GALICE, IMMIGRÉE INSÉRÉE ET INQUIÈTE
RAMÓN, DU CADET QUI ÉMIGRE À L’HÉRITIER SECOND
LA MIGRANCE « ERRANCE » ET LE SERVICE MILITAIRE
LE RÉSEAU DES ANCIENS
JOSEFINA
CONCLUSION : RAMÓN, CADET CONTRAINT À L’ÉMIGRATION AU DESTIN D’HÉRITIER
2. LA FAMILLE BLANCO, DE SAN MARTIN DE SUARNA (A FONSAGRADA)
UNE FAMILLE « SINGULIÈRE »
2.1.1. « A CASA DO JUANO » À SAN MARTÍN : « DES SANS-TERRE »
2.1.2. « A CASA DO PERICO », À FREIXIDO : UNE TRÈS GRANDE PAUVRETÉ
2.1.3. LES PARENTS
LA MÈRE (FERNÁNDEZ DÍAZ) : LES FEMMES, LES ACCOUCHEMENTS, LA CONTRACEPTION
LE PÈRE, HORTENSIO BLANCO LÓPEZ
2.1.4. VALENTINA, « UNE FEMME EXEMPLAIRE »
L’ÉMIGRATION À BARCELONE
UNE VIE DE FEMME « LIBRE » SOUS LE FRANQUISME
PEPE, FILS DE VALENTINA
2.1.5. L’« ONCLE » OVIDIO : UN AUTRE DESTIN SINGULIER
PLUS D’UNE ÉCOLE
L’ÉCOLE DES FEMMES : LA SECTION FÉMININE DE LA PHALANGE
LE CONTEXTE POLITIQUE : LA RÉPRESSION FRANQUISTE
L’ÉMIGRATION COMME SEULE SOLUTION
UNE ÉMIGRATION SOUHAITÉE, MAIS QUI NE PEUT SE FAIRE QU’EN PLUSIEURS ÉTAPES
LE DÉPART POUR BARCELONE
L’ÉMIGRATION EN FRANCE
CONCLUSION : GENS DE PEU « SAUVÉS PAR L’ÉMIGRATION »
CONCLUSIONS DE LA PREMIÈRE PARTIE
CHAPITRE 2 : CELLES QUI RESTAIENT
1. JOVITA ET ANTONIO P.F., DE VILAR DA VARA
JOVITA, DE SEIXAS
ANTONIO FERNANDEZ DÍAZ, DE VILAR DA VARA
1.2.1. CHRONIQUES VILLAGEOISES D’AVANT LA GUERRE
DES JEUNES ENTRE EUX
DES DÉPLACEMENTS À PIED
UN PLAT DE FÊTE DE LA GALICE RURALE : « AS FILHOAS »
1.2.2. SOUVENIRS DE LA GUERRE CIVILE ET DE LA RÉPRESSION AU VILLAGE
DES COMMUNISTES ORGANISENT DES MEETINGS
LA PHALANGE
LA « MILI », UN SERVICE MILITAIRE AU SERVICE D’UN GRADÉ
RETOUR AU VILLAGE, TOUJOURS HOSTILE À LA GARDE CIVILE
LE SORT DES DEUX ONCLES APRÈS LA GUERRE…
1.2.3. CONDITIONS DE VIE DANS L’APRÈS-GUERRE
LES “FUXIDOS”
RATIONNEMENT (« O MELLORAMENTO ») ET MARCHÉ NOIR (« O ESTRAPERLO »)
“BANDOLEROS” DE FRUXIL
2. ISAURA, ET MERCEDES L.L. : L’UNE EST RESTÉE, L’AUTRE EST PARTIE
UNE VIE QUOTIDIENNE RYTHMÉE PAR LES TRAVAUX DES CHAMPS ET LES EXIGENCES DE LA VIE PAYSANNE
DIVISION DU TRAVAIL ET ASSIGNATION À DES TÂCHES
LA CULTURE ET LA TRANSFORMATION DU CHANVRE (O LINO)
LES ACTIVITÉS D’HIVER
L’ÉCLAIRAGE À LA BOUGIE ET L’EAU DES PUITS
LES FEMMES ÉTAIENT VOILÉES
L’ÉCOLE
LES LOISIRS ET LES DIVERTISSEMENTS
SUR LA GUERRE, L’APRÈS-GUERRE ET LE FRANQUISME
SUR L’ÉMIGRATION
CONCLUSION : UNE FAMILLE QUI A PROSPÉRÉ À FRUXIL
3. LOLA ET PEPE DE PARDO, DE FRUXIL
LA VIE À FRUXIL
L’ÉCOLE
LES FEMMES DANS L’ESPACE DOMESTIQUE
LES HOMMES AUX CHAMPS
DU TRAVAIL… ET DU BONHEUR
SUR LA GUERRE
L’ÉMIGRATION
UNE GRANDE PARTIE DE LA FAMILLE A ÉMIGRÉ À BUENOS AIRES
D’AUTRES À BARCELONE
LA FAIM ET LA MISÈRE DE L’APRÈS-GUERRE DANS LES VILLES
DES FAMILLES NOMBREUSES… ET PAS ASSEZ DE TRAVAIL
DES RELATIONS FAMILIALES ROMPUES OU DISTENDUES AVEC LA FAMILLE ÉMIGRÉE EN ARGENTINE
LOLA A FAIT LE CHOIX DE NE PAS ÉMIGRER
4. FERNANDA CEDRÓN, DE VIVEIRO (AU NORD), À CHANTADA AU CENTRE DE LA PROVINCE DE LUGO
L’ENVIRONNEMENT SOCIAL
UNE ORGANISATION MATRIARCALE
L’ÉCOLE
HÉRITER OU PAS
DICHOTOMIE FAMILIALE : DEUX GRANDS-PÈRES, DEUX MONDES SOUS LE FRANQUISME
4.2.1. UN GRAND-PÈRE « RETORNADO » ENGAGÉ DANS LA GUÉRILLA : « O GARDARRÍOS »
4.2.2. L’AUTRE (GRAND-PÈRE) MÉDECIN DE LA VILLE DE CHANTADA
LE DESTIN CONTRARIÉ D’UNE FILLE DE NOTABLE ET DE GUÉRILLERO SOUS FRANCO
CONCLUSION: FERNANDA, JEUNE FEMME SOUS LE FRANQUISME
CONCLUSIONS DU CHAPITRE 2
CHAPITRE 3 : D’UNE MIGRATION L’AUTRE, SANS SOLUTION DE CONTINUITÉ
1. JUSTA, LA « RETORNADA » : A CERVELA – SAINT-MORITZ, RUBIÁN : UN PARCOURS MIGRATOIRE AVEC RETOUR
UNE ENFANCE GALICIENNE
L’ÉCOLE
LA MISÈRE ET L’IDÉE D’ÉMIGRER
MARIAGE
L’ENFANCE ENCORE
LA PREMIÈRE ÉMIGRATION : UN DÉFI
LES CONDITIONS DU DÉPART
« TRABAJAR Y AHORRAR », TRAVAILLER POUR ÉPARGNER
LES CONDITIONS DE LOGEMENT ET DE TRAVAIL
LA QUESTION DE LA LANGUE
DEUXIÈME SÉJOUR : PROFITABLE
TROISIÈME SÉJOUR ET RETOUR DÉFINITIF
EPILOGUE
2. LES TÉMOIGNAGES ISSUS DU FONDS D’ARCHIVES ORALES HISTORGA : UNE ÉMIGRATION MASSIVE
ROSA : ENTRETIEN 712
XORXINA, LA CATALOGNE PUIS LA SUISSE,
GUADALUPE ET ANTONIO,
3. ÉMIGRER VERS L’ALLEMAGNE
CONCLUSION
TROISIÈME PARTIE : 1940-1960 : L’ESPAGNE SOUS LE FRANQUISME : UN ÉTAT DES LIEUX ET SES DÉCLINAISONS EN GALICE ET EN CATALOGNE
CHAPITRE 1 : L’ESPAGNE
1. DE L’ESPOIR À LA RÉSISTANCE, L’ESPAGNE SAISIE PAR LA GUERRE
DU TRAUMATISME INDIVIDUEL AU TRAUMATISME COLLECTIF
LA IIE RÉPUBLIQUE, ENTRE INTENSIFICATION DE L’ACTIVITÉ POLITIQUE ET TENSIONS SOCIALES
2. 1939-1948 : LE « PREMIER FRANQUISME » : LA SOCIÉTÉ ESPAGNOLE EN ÉTAT DE CHOC ET LE FRANQUISME EN CONSTRUCTION
L’APRÈS-GUERRE
LA SOCIÉTÉ ESPAGNOLE EST EN ÉTAT DE CHOC
RÉPRESSION, ÉPURATION, CONTRÔLE SOCIAL
PAUPÉRISATION GÉNÉRALE DE LA SOCIÉTÉ ESPAGNOLE
FACE À UNE TELLE RÉPRESSION LES OPPOSANTS TENTENT ENCORE DE S’ORGANISER
LA TOILE DE FOND POLITIQUE DE LA CONSTRUCTION DE L’ÉTAT FRANQUISTE, PREMIÈRE ÉPOQUE
TROIS CONCEPTS, LE NATIONALISME, LE CORPORATISME, L’AUTORITARISME ET TROIS PILIERS DU « NOUVEL ÉTAT » : LE PARTI, L’ARMÉE ET L’ÉGLISE
LES CHANGEMENTS PAR DES « LOIS » ÉDICTÉES D’EN HAUT
DOMINATION : LES FEMMES SOUS LE FRANQUISME
UNE « NOUVELLE »CONDITION POUR LES FEMMES
LA SECTION FÉMININE DE LA PHALANGE
CONTRÔLE SOCIAL ET FÉMINISME
L’ESPAGNE FRANQUISTE ET LA SECONDE GUERRE MONDIALE
LES CHANGEMENTS ÉCONOMIQUES
LE CHOIX DE L’AUTARCIE ET SES CONSÉQUENCES : HISTOIRE D’UN ÉCHEC
DES FACTEURS EXTÉRIEURS
LE FRANQUISME ET LES MIGRATIONS : UNE REPRÉSENTATION CONSTRUITE
LES CHANGEMENTS DANS LA SOCIÉTÉ ESPAGNOLE
DE L’IMMOBILISME AU LENDEMAIN DE LA GUERRE
CONSÉQUENCES DANS LA CULTURE
3. COMBATTRE LE STÉRÉOTYPE DE L’IMMOBILITÉ À DES POPULATIONS AVEC LA DÉMOGRAPHIE ESPAGNOLE
STRUCTURE DE LA POPULATION
LES MODIFICATIONS DE LA STRUCTURE DE LA POPULATION ESPAGNOLE
DES MIGRATIONS QUI SE POURSUIVENT
COMPTER LES MIGRANTS
L’ÉMIGRATION VERS L’ÉTRANGER PENDANT LA PREMIÈRE DÉCENNIE
HABITUS, RÉSEAUX FAMILIAUX, CHAINES DE SOLIDARITÉ, AUX SOURCES DES MIGRATIONS, LES MIGRATIONS ANTÉRIEURES
QUELQUES DONNÉES CHIFFRÉES
UNE GRANDE VAGUE DÉJÀ EUROPÉENNE
LES VARIATIONS PAR RÉGIONS, RÉGIONS D’ÉMIGRATION
CHOIX DES MIGRANTS ET AUTRES CAUSES
LES MIGRATIONS INTÉRIEURES DANS L’ESPAGNE FRANQUISTE
HISTORIOGRAPHIE DES MIGRATIONS INTÉRIEURES
ÉMIGRATION INTERDITE ?
COMMENT COMPTER LES MIGRANTS ? MÉTHODES ET « CORRECTIONS »
« ANOMALIES »
LE RECENSEMENT DE 1940
CONCLUSIONS
CHAPITRE 2 : LA GALICE
1. LE CONTEXTE DE LA GUERRE ET SES ANTÉCÉDENTS
1939 : « SOUMISE », « CONSENTENTE », « ATTARDÉE » ?
LA GUERRE D’ESPAGNE A BIEN EU LIEU EN GALICE
LE DÉROULEMENT DU CONFLIT EN GALICE
2. LA SOCIÉTÉ GALICIENNE : IDENTITÉS
SINGULARITÉ DU NATIONALISME GALICIEN EN ESPAGNE
LE GALICIANISME EN EXIL
UNE RÉGION « HISTORIQUE » RURALE
LA STRUCTURE ADMINISTRATIVE : «COMARCAS» ET «PARROQUIAS»
LE MINIFUNDIO ET LA TRANSMISSION DE LA PROPRIÉTÉ ; PERSISTANCE DU DROIT «FORAL» ET DE LA «MELLORA»
UNE ÉCONOMIE RURALE
L’ÉVOLUTION DE LA POPULATION GALICIENNE
L’ÉMIGRATION
SPÉCIFICITÉ DE L’ÉMIGRATION GALICIENNE
L’ÉMIGRATION SOUS FRANCO : DU MYTHE À LA RÉALITÉ
3. LA SOCIÉTÉ GALICIENNE
UNE SOCIÉTÉ DE CLASSES
LES FEMMES EN GALICE, UNE CONDITION PARTICULIÈRE
CONCLUSION
CHAPITRE 3 : LA CATALOGNE
1. ENTRE « FAIT » ET « CAUSE », UN PAYS CATALAN
UN « FAIT CATALAN »
1.1.1. « MAIS QU’EST-CE DONC QUE CE TERRITOIRE ? » : UN TERRITOIRE QUI VARIE
1.1.2. POPULATIONS, MÉLANGES, ASSIMILATIONS
POPULATION : LES CATALANS ET « LES AUTRES CATALANS »
UNE POPULATION EN AUGMENTATION CONSTANTE
LES MIGRATIONS
MIGRER SOUS FRANCO
L’INTÉGRATION DES IMMIGRANTS
LA QUESTION LINGUISTIQUE
L’INTÉGRATION PAR LA LANGUE
LES FEMMES DANS L’IMMIGRATION CATALANE
LES GALICIENNES EN CATALOGNE
LES RÉALITÉS DE L’IMMIGRATION EN CATALOGNE
2. CONTEXTES POLITIQUES, HISTORIQUES ET SOCIAUX
LA IIE RÉPUBLIQUE EN CATALOGNE
L’« ESTATUT DE NURIA »
LA RÉVOLUTION DE 1934 EN CATALOGNE
LA POPULATION
L’ÉDUCATION
LA CULTURE CATALANE EN EXPANSION
APRÈS-GUERRE, FRANQUISME ET RECONSTRUCTION
LA GUERRE EN CATALOGNE : UNE « MORTELLE ÉTREINTE »
« VIVRE À L’ARRIÈRE »
UNE « TERRE DE REFUGE » / DE RÉFUGIÉS
LA CULTURE CATALANE EN TEMPS DE GUERRE
SI ELLE A COMMENCÉ EN GALCIE, LA GUERRE FINIT EN CATALOGNE
LA DÉFAITE DE LA RÉPUBLIQUE EN CATALOGNE
LES MORTS DE LA GUERRE
3. UN MONDE EN RECONSTRUCTION, L’EXEMPLE DE MANRESA
LA POPULATION DE MANRESA (COMPARÉE À MATARÓ)
MANRESA « COR DE CATALUNYA », VILLE INDUSTRIELLE, VILLE D’IMMIGRATION
CONCLUSION
CONCLUSION GÉNÉRALE
BIBLIOGRAPHIE

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