Description morphologique
Le stipe
C’est un organe qui ressemble par sa forme et sa fonction au tronc d’arbre, mais qui n’en possède pas la structure. En effet, il n’augmente pas de diamètre au vieillissement et n’a pas d’écorce. Il est généralement cylindrique au-dessus de sa région basale. L’élongation du tronc s’effectue dans sa partie coronaire par le bourgeon terminal ou phyllophore. Le stipe ne se ramifie pas mais le développement des gourmands ou des rejets peut donner naissance à des pseudo-ramifications. Il peut atteindre 10 à 30 mètres de haut (Ozenda, 1958).
Les palmes
Ce sont des feuilles composées, pennées, longues de 2 à 3 mètres. Les folioles sont régulièrement disposées en position oblique le long du rachis, isolées ou groupées, pliées longitudinalement en gouttière. Les segments inférieurs sont transformés en épines, plus ou moins nombreuses, plus ou moins longues que celles situées à l’extrémité supérieure de la palme. A l’extrémité inférieure de la palme, le rachis s’élargit pour former le pétiole s’insérant directement sur le tronc. Les palmes sont disposées sur le stipe en hélice . Un palmier dattier adulte, en bon état de végétation, peut avoir 100 à 125 palmes actives.
Le système racinaire
Le système racinaire du palmier dattier est fasciculé ; les racines ne se ramifient pas et ont peu de radicelles. Le bulbe ou plateau racinaire est volumineux et émerge en partie au dessus du niveau du sol. Le système présente quatre zones d’enracinement :
➤ Zone 1 à racines respiratoires : elle est localisée au pied du dattier et comporte de nombreuses racines adventives aériennes.
➤ Zone 2 à racines de nutrition : elle est très étendue surtout en culture unique avec la forte proportion de racines du système qui sont pourvues de nombreuses radicelles.
➤ Zone 3 à racines d’absorption : elle est plus ou moins importante selon le mode de culture et la profondeur de la nappe d’eau.
➤ Zone 4 : elle peut être très réduite et se confondre à la précédente lorsque le niveau de la nappe phréatique se trouve à faible profondeur, mais lorsque celui-ci est très profond, les racines de cette zone peuvent atteindre de grandes profondeurs.
Les fleurs
Le palmier dattier étant une espèce dioïque, chaque individu porte des inflorescences de même sexe, protégées jusqu’à leur maturité par une spathe. Les inflorescences mâles possèdent un pédoncule dressé se terminant par 100 à 150 axes floraux courts qui portent chacun 20 à 50 fleurs odorantes. Les inflorescences femelles ont un pédoncule dressé ou retombant se terminant par 20 à 150 axes floraux qui portent chacun 800 à 5000 fleurs globuleuses et inodores. Certaines modifications de la floraison peuvent être observées dans de rares cas. Elles correspondent au changement de sexe d’une année à l’autre ou pendant une même saison, à la présence de fleurs de deux sexes sur le même arbre ou à la parthénocarpie. Les dattes produites dans ce cas sont stériles et les rares fructifications donnent des fruits de petite taille qui n’arrivent pas à mûrir (Jahiel, 1996).
Fruit du palmier dattier : la datte
Le terme « datte » dérive du grec ancien dáktylos qui veut dire doigt, en référence à la forme de ce fruit. C’est un fruit constitué d’un mésocarpe charnu, protégé par un fin épicarpe. Il est oblong, long de 4 à 6 cm et contient un « noyau » allongé, marqué d’un sillon longitudinal (Planche 1). La datte est très énergétique. Elle est très riche en sucres (glucose, fructose et saccharose). Elle contient également des vitamines (B2, B3, B5 et B6), une faible quantité de vitamine C, ainsi que des sels minéraux (potassium et calcium). Elle est également riche en chrome et en fibres (Ould Bouna, 2002).
Lors de la récolte, la datte se présente en régime (issu de l’inflorescence femelle). Celui ci peut regrouper une centaine de rameaux et plusieurs centaines de dattes (Planche 2). La couleur de la datte est variable selon les espèces : jaune plus ou moins clair, jaune ambré translucide, brun plus ou moins prononcé, rouge ou noir (Planche 3). L’identification des cultivars s’est souvent faite en fonction de la taille, la couleur et la saveur des fruits. Toutefois, les aspects morphologiques des dattes varient en fonction des conditions culturales ; ce qui explique la difficulté de reconnaître les cultivars s’ils sont plantés dans divers sites (Jahiel, 1996). De plus, ce choix ne s’applique que sur des pieds capables de produire des fruits. Il n’existe donc jamais de plants mâles et femelles reconnus comme appartenant à un même cultivar (Jahiel, 1996).
Les producteurs d’Algérie et de Tunisie, ainsi que les importateurs européens de dattes répartissent celles-ci en deux catégories selon des critères très arbitraires : d’une part les dattes fines ou exportables, dont le type est représenté par la Deglet Nour et d’autre part les dattes communes (Rhars, Degla Beida…).
Selon Munier (1973), les dattes sont généralement classées d’après leur consistance :
➤ Les dattes molles à chair très aqueuse lorsqu’elles sont fraîches ;
➤ Les dattes demi-molles dont la teneur en eau de la chair est moins élevée et qui restent de consistance molle ;
➤ Les dattes sèches dont la pulpe est naturellement sèche.
|
Table des matières
INTRODUCTION
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1. GENERALITES SUR LE PALMIER DATTIER
1.1. Origine
1.2. Répartition géographique
1.3. Taxonomie
1.4. Description morphologique
1.4.1. Le stipe
1.4.2. Les palmes
1.4.3. Le système racinaire
1.4.4. Les fleurs
1.4.5. Fruit du palmier dattier: la datte
1.5. Mode de reproduction
1.6. Ecologie
1.7. Importance
2. CONTRAINTES LIEES A LA CULTURE DU PALMIER DATTIER
3. GENERALITES SUR LES MARQUEURS GENETIQUES
3.1. Marqueurs morphologiques
3.2. Marqueurs biochimiques ou isoenzymatiques
3.3. Marqueurs moléculaires
3.3.1. Technique RAPD
3.3.2. Technique AFLP
3.3.3. Technique RFLP
3.3.4. Techniques SSR, ISSR et RAMPO
4. ETUDE DE LA DIVERSITE GENETIQUE CHEZ LE PALMIER DATTIER
4.1. Etudes faites avec les marqueurs morphologiques
4.2. Etudes faites avec les marqueurs biochimiques
4.3. Etudes faites avec les marqueurs RAPD
4.4. Etudes faites avec les marqueurs AFLP
4.5. Etudes faites avec les marqueurs RFLP
4.6. Etudes faites avec les marqueurs SSR
4.7. Etudes faites avec les marqueurs ISSR et RAMPO
MATERIEL ET METHODES
1. SITES D’ETUDE
2. ECHANTILLONNAGE
2.1. En Mauritanie
2.2. Au Maroc
2.3. En Tunisie
2.4. En Ethiopie
3. METHODES
3.1. Extraction et mesure de l’ADN génomique
3.1.1. Extraction de l’ADN génomique des échantillons de la Mauritanie
3.1.2. Extraction de l’ADN génomique des échantillons du Maroc, de la Tunisie et de l’Ethiopie
3.2. Amplification de l’ADN par PCR (Polymerase Chain Reaction)
3.2.1. Amplification de l’ADN génomique des échantillons de la Mauritanie
3.2.2. Amplification de l’ADN génomique des échantillons du Maroc, de la Tunisie et de l’Ethiopie
3.3. Electrophorèse sur gel de polyacrylamide
3.3.1. Electrophorèse sur gel de polyacrylamide des échantillons de la Mauritanie
3.3.2 Electrophorèse sur gel de polyacrylamide des échantillons du Maroc, de la Tunisie et de l’Ethiopie
3.4. Analyses de données
3.5. Définition des paramètres génétiques utilisés
RESULTATS
CHAPITRE 1 : ANALYSE DE LA DIVERSITE GENETIQUE GLOBALE DE CULTIVARS DE PALMIER DATTIER DE LA MAURITANIE
1. Nombre d’allèles et pourcentage de loci polymorphes des cultivars de la Mauritanie
2. Variabilité intra cultivar
2.1. Taux d’hétérozygotie et indices de fixation
2.2. Distances génétiques
2.3. Analyses de variance moléculaire des cultivars Ahmar et Medina
3. Variabilité inter cultivars
3.1. Distances génétiques entre les cultivars de la Mauritanie
3.2. Analyse de variance moléculaire de tous les cultivars de la Mauritanie
3.3. Dendrogramme de similarité génétique entre les cultivars de la Mauritanie
4. Conclusion
CHAPITRE 2 : ANALYSE DE LA DIVERSITE GENETIQUE GLOBALE DE CULTIVARS DE PALMIER DATTIER DE LA PALMERAIE DE FIGUIG
1. Nombre d’allèles et pourcentage de loci polymorphes des cultivars de Figuig
2. Taux d’hétérozygotie et indices de fixation des cultivars de Figuig
3. Indices de similarité génétique des cultivars de Figuig
4. Analyse de variance moléculaire des cultivars de Figuig
5. Dendrogramme de similarité génétique des cultivars de Figuig
6. Conclusion
CHAPITRE 3 : ANALYSE DE LA DIVERSITE GENETIQUE GLOBALE DE CULTIVARS DE PALMIER DATTIER DU MAROC (FIGUIG, TATA ET ZAGORA)
1. Nombre d’allèles et pourcentage de loci polymorphes des cultivars du Maroc
2. Taux d’hétérozygotie et indices de fixation des cultivars du Maroc
3. Indices de similarité génétique entre les cultivars du Maroc
4. Analyse de variance moléculaire des cultivars du Maroc
5. Dendrogramme de similarité génétique des cultivars du Maroc
6. Conclusion
CHAPITRE 4 : ANALYSE DE LA DIVERSITE GENETIQUE GLOBALE DE CULTIVARS DE PALMIER DATTIER DE LA TUNISIE
1. Nombre d’allèles et pourcentage de loci polymorphes des cultivars de la Tunisie
2. Taux d’hétérozygotie et indices de fixation des cultivars de la Tunisie
3. Indices de similarité génétique des cultivars de la Tunisie
4. Analyse de variance moléculaire des cultivars de la Tunisie
5. Dendrogramme de similarité des cultivars de la Tunisie
6. Conclusion
CONCLUSION