La littoralisation : un processus entamé dès le 16ème siècle
Le processus de « littoralisation » est défini par G. Wackermann et al. (1998) comme « l’action intempestive entreprise par les Hommes dotés de puissants moyens techniques, puis technologiques,en vue de l’appropriation économique des secteurs côtiers considérés comme d’importantes interfaces géopolitiques ». Cette définition cadre bien avec les premières conquêtes des façades maritimes au cours des 16 et 17èmes siècles, sur fond de ce qui sera plus tard identifié comme une proto-mondialisation, ou « globalization 0.1 » (Hopkins, 2011 ; Friedman, 2005). De grandes métropoles économiques telles que Lisbonne, la Nouvelle-Orléans ou Amsterdam s’établissent sur les façades maritimes afin de faciliter le commerce, essentiellement maritime à cette époque. Une seconde phase de littoralisation contemporaine de la révolution post industrielle et d’une phase dite « moderne » de mondialisation, se traduit par une occupation plutôt ponctuelle des franges littorales (villes portuaires essentiellement). L’avènement du tourisme et l’essor de la société de consommation et de loisirs au début du 19ème siècle (Zaninetti, 2006) vont marquer les débuts d’une ultime phase de littoralisation, à l’origine du paysage littoral actuel. Elle se caractérise dans les pays développés du nord par un développement linéaire, et de façon plus ponctuelle dans les pays du sud où l’espace est « moins compté » et le sable « en abondance »(Veyret, 2007). Ainsi, dès la moitié du 20ème siècle, les régions côtières enregistrent des taux de croissance démographiques bien supérieurs à ceux des régions plus continentales (Zaninetti, 2006 ; Creel, 2003). L’essentiel de cet accroissement résulte des phénomènes de migration qui affectent tout particulièrement les côtes asiatiques où plus de 1000 migrants viennent s’établir chaque jour au Vietnam, en Chine ou aux Philippines (Creel, 2003). En France, on attribue 73 % de l’accroissement démographique des communes littorales et de l’arrière-pays littoral aux phénomènes migratoires. Dans les départements ultramarins, 88 % de la population se concentre dans des communes littorales. Cette population s’est considérablement accrue entre les années 1960 et les années 2000 (+46 % pour la Guadeloupe et +36 % pour la Martinique), allant jusqu’à doubler pour le département de La Réunion. Ce phénomène qui s’observe partout tend à s’accélérer tant et si bien que des projections prévoient que 7 milliards d’êtres humains vivront sur les régions côtières d’ici à 2025 (UNESCO, 1993). S’il s’agit d’un phénomène global, des disparités régionales subsistent. Dès le début du 20ème siècle, les formes d’appropriation de ces espaces ne se limitent plus seulement à des processus de sédentarisation, mais revêtent une toute autre forme qui s’inscrit dans une temporalité et une utilisation du lieu nouvelles au travers des activités balnéaires récréatives. Les mécanismes régissant l’attractivité de ces espaces littoraux (Encadré a.) et les questions qu’ils sous-tendent ont d’abord été explorées par la géographie du tourisme et des loisirs. Beaucoup d’auteurs ont ainsi questionné le potentiel attractif du lieu. Qu’est-ce qui fait le succès d’un site ? Estil issu d’un « pouvoir » attractif intrinsèque au lieu, qui s’expliquerait par des agréments auxquels tout usager serait sensible de façon indifférenciée ? J.-P. Lozato-Giotart (2008), qui fut aux côtés de G. Cazes (1992), l’un des pères fondateurs de la discipline, attribue un poids déterminant à la géographie climatique et thermale dans la localisation des premières « colonies de villégiateurs », prémices des stations touristiques actuelles. L’haliotropisme (du grec « halios » = qui concerne la mer) d’entre-deux-guerres y est pour quelque chose : Le soleil incite à l »euphorie », il « autorise un certain bien-être, état sans lequel un séjour à la plage ne saurait être réussi » (Lagéiste, 2009). De nombreux autres facteurs concourent à rendre une plage attractive auprès des usagers, de même que ces facteurs seront amenés à varier selon les études et leur localisation. D’une étude menée sur l’attractivité des plages au Portugal, il est ressorti que le substrat (le type de sable), la qualité de l’eau et la sécurité arrivaient en tête des critères des usagers (Vaz et al., 2009). Ces trois critères sont également le plus souvent cités par les usagers interrogés sur des plages d’Ecosse, après lesquels arrivent les critères d’accessibilité, la présence de sanitaires ou la qualité du paysage (Tudor et Williams, 2006). Enfin, dans l’étude de R. Morgan (1999) portant sur plus de 70 plages d’Ecosse et de Grande-Bretagne, la qualité paysagère, la présence de maitres-nageurs-sauveteurs et la mise à disposition d’eau potable et de douches arrivent en tête des critères cités par les usagers. Inversement, certains facteurs contribuent à rendre une plage moins attractive d’après B. Vaz et al. (2009) : un défaut d’accessibilité, la mauvaise qualité du sable ou une température de l’eau peu clémente.
Le modèle balnéaire tropical : la perspective d’un Éden
Au début du 20ème siècle, un goût pour l’eau plus chaude émerge et « l’hédonisme maritime se fait alors jour » (Raffestin, 1986). La double révolution des transports aériens et des télécommunications va permettre pour un budget vacances constant (coût de déplacement + durée des vacances) l’extension des « ceintures touristiques » (Miossec, 1977). Le duo « plage de sable fin/cocotiers » n’a pas toujours bénéficié d’autant de succès, et l’on doit son succès actuel aux récits des navigateurs, à une recherche toujours plus croissante de différenciation et d’isolement, un phénomène émergent par la suite instrumentalisé par un siècle de publicité (Lagéiste, 2009 ; Dehoorne et Saffache, 2008). Aujourd’hui associés dans l’imaginaire collectif occidental à l’abondance, la frugalité, la « fécondité » du monde marin (David et al., 2007), ces Édens du bout du monde bénéficient d’un succès toujours plus croissant de la part d’un Homme moderne en mal de nature vierge. Lozato-Giotart (2008) qualifie l’île « d’image touristique caricaturale », avec l’atoll tropical exotique comme figure emblématique par excellence. Le succès des îles comme destinations de vacances est directement lié au mythe du Robinson qui habite l’imaginaire collectif, à une volonté d’isolement, tant et si bien que les littoraux les plus atypiques font l’objet d’une d' »héliolâtrie » (Raffestin, 1986). C’est réellement la plage qui est vecteur d’attrait dans les îles. Aussi, on peut noter le contraste étonnant qui peut exister entre l’imaginaire de la plage de sable blanc déserte, en partie véhiculée par les publicitaires, et une réalité dans laquelle il devient difficile, voire impossible de trouver un espace pour poser sa serviette. Pour autant l’image d’Épinal véhiculée depuis les débuts de l’héliotropisme n’a pas toujours été de mise comme a pu le souligner Vacher (2008) : « Qu’il s’agisse du plaisir que l’on peut prendre à se baigner, ou de la connotation idyllique du bleu de l’eau, toutes ces descriptions sont absentes des écrits des premiers navigateurs. Il faudra attendre le début du 20ème siècle pour voir poindre les premiers récits valorisant ces traits qui contribuent aujourd’hui à forger l’image d’Épinal de la plage paradisiaque ». Dans les écrits des navigateurs c’est le mythe du bon sauvage, à l’image d’un Éden retrouvé qui est véhiculé et qui constitue le mythe premier attaché à l’île tropicale. Dans les faits, les territoires insulaires ont des problématiques de littoralisation exacerbées (Brigand et al., 2008) en raison des nombreuses contraintes inhérentes au statut d’île : exiguïté du territoire urbanisable, éloignement, limitation de la ressource, dépendance aux imports. La plupart des îles de la zone intertropicale sont d’origine volcanique, mais toutes ne sont pas au même stade de développement. Les îles jeunes dites « hautes » (La Réunion, Nuku Hiva sur l’archipel des Marquises ou Hawaï) possèdent un relief escarpé et ne présentent pas ou peu d’atouts remplissant les critères de l’image d’Épinal (sable noir, récifs jeunes, etc.). Au contraire, les îles plus âgées dites basses (île Maurice, Mayotte) présentent de meilleures conditions au développement d’activités balnéaires, mais disposent de paysages collinaires plus monotones. Ce milieu physique à l’instar du relief, et des caractéristiques morphologiques des côtes, va déterminer les lieux qui pourront être « élus par les sociétés » (Gay, 2000). Car comme aime à le rappeler C. Raffestin (1986), « aucun lieu n’a de vocation particulière a priori » mais résulte » d’une intersection entre un milieu social et un environnement physique ».
Les écosystèmes marins côtiers, pourvoyeurs de ressources
Les océans abritent de nombreux écosystèmes marins qui s’appréhendent à différentes échelles qui s’emboîtent : les grands écosystèmes marins (zones océaniques relativement vastes, de 200000 km² ou plus)18 et les écosystèmes côtiers qui intègrent les écosystèmes estuaires, récifaux, à herbier et de plateau continental, tous interdépendants (Costanza, 1999). D’après la Convention sur la Diversité Biologique (CDB), un écosystème est une unité fonctionnelle dynamique « formée d’une communauté de plantes, d’animaux, et de micro-organismes et de leur environnement non-vivant ». E.P. Odum (1969) y apporte une dimension systémique qui vient appuyer les notions d’interrelation et d’interdépendance : « The ecosystem, or ecological system, is considered to be a unit of biological organization made up of all of the organisms in a given area (that is, community) interacting with the physical environment so that a flow of energy leads to characteristic trophic structure and material cycles within the system ». Si on estime que les océans produisent plus de 35 % de la production primaire de la planète (Lalli et Parsons, 1993) les seuls écosystèmes côtiers apporteraient 95 % de la production marine totale. Cette production relève plus spécifiquement des estuaires (Beck et al., 2001), des mangroves, des herbiers et des récifs coralliens (Nagelkerken et al., 2000) notamment parce qu’ils jouent un rôle de nurserie pour de nombreuses espèces de poissons commerciaux. La plupart des captures de poissons marins à l’échelle mondiale, soit 101,2 millions de tonnes se feraient en effet dans la limite des 320 kilomètres de distance à la côte (Salm, 2000). En ce sens ils mobilisent de nombreux enjeux en contribuant de façon significative à la qualité de vie des sociétés, à la fois de façon directe et indirecte, et représentent par là une portion significative de la valeur économique totale de la planète (Costanza, 1999). En effet, alors que ces écosystèmes côtiers couvrent seulement 6,3 % de la surface mondiale, et contribuent pourtant à hauteur de 43 % au total de la valeur des écosystèmes mondiaux (Costanza et al., 1997). Les enjeux primaires liés à la préservation de ces écosystèmes côtiers sont de trois types : la sécurité alimentaire, le maintien de la biodiversité, l’économie. Afin de rendre la réalité de ces richesses plus tangible et appréhendable pour les décideurs et les politiques, des chercheurs se sont intéressés aux valeurs d’usage ou de non-usage des écosystèmes côtiers, en chiffrant les biens et les services rendus aux sociétés par ces écosystèmes.
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Table des matières
Introduction générale
PARTIE 1. De l’évaluation de la fréquentation littorale en contexte d’AMP aux enjeux pour l’Aire Marine Protégée de La Réunion
Chapitre 1. Littoraux : des espaces convoités sous pressions à forts enjeux de conservation
1.A. Enjeux et vulnérabilité des littoraux : généralités et cas spécifique des littoraux récifaux
1.A.1. Les littoraux : des espaces attractifs aux forts enjeux environnementaux
1.A.1.1. La littoralisation : un processus entamé dès le 16ème siècle
1.A.1.2. Les étapes de la littoralisation en France
1.A.1.3. Le modèle balnéaire tropical : la perspective d’un Éden
1.A.2. Un littoral à forts enjeux
1.A.2.1. Les écosystèmes marins côtiers, pourvoyeurs de ressources
1.A.2.2. Écosystèmes côtiers et services écosystémiques
1.A.2.3. Enjeux autour des écosystèmes côtiers à « haute valeur » : attractivité vs. vulnérabilité
1.B. Entre devoirs de protection et de valorisation
1.B.1. De l’exclusion à l’intégration, les mouvements de la conservation
1.B.1.1. De la motivation esthétique au conservationnisme
1.B.1.2. Le tournant de l’intégration : les nouvelles valeurs de la conservation
1.B.2. L’Homme et les espaces protégés : quelle intégration ?
1.B.2.1. Conservation et développement : deux dynamiques antagonistes?
1.B.2.2. Usagers et espaces protégés : des territorialités contraintes
1.B.2.3. Vers un business de la conservation ?
1.B.3. L’essor des Aires Marines Protégées : un réseau en expansion ?
1.B.3.1. Aires Marines Protégées : contours et enjeux
1.B.3.1.1. Les Aires Marines Protégées : un outil de conservation multiple
1.B.3.1.2. Missions d’une AMP
1.B.3.2. Accroissement du nombre d’AMP et structuration des réseaux
1.B.3.2.1. Un accroissement partout notable
1.B.3.2.2. Des superficies en expansion
1.B.3.3. Une volonté de mise en réseau
1.C. Le cas des littoraux coralliens : des écosystèmes sensibles sous pressions
1.C.1. Caractéristiques écologiques d’un récif corallien
1.C.2. Les écosystèmes récifaux, entre pressions naturelles et humaines
1.C.2.1. Pressions naturelles « ponctuelles »
1.C.2.2. Pressions humaines
1.C.2.3. Les pressions liées aux changements globaux : les effets combinés Homme-nature
1.C.3. Un éco-socio-système fragilisé : les enjeux du 21ème siècle
1.C.3.1. Les récifs coralliens, résilients ou altérés ?
1.C.4. Les mesures de conservation des récifs coralliens à l’international et en France
Conclusion du chapitre 1
Chapitre 2. Un besoin de connaissance des pressions dans un contexte de gestion
2.A. Les suivis de fréquentation en milieu littoral
2.A.1. L’essor des études de fréquentation sur les espaces naturels
2.A.1.1. De quoi est-il question ?
2.A.1.2. L’avènement des suivis fréquentation : des campings aux grands espaces de nature
2.A.1.3. Des finalités, des méthodes
2.A.2. Quels enjeux en milieu littoral ?
2.A.2.1. Un intérêt récent
2.A.2.2. Les suivis de fréquentation en milieu littoral
2.A.3. Une thématique résolument géographique
2.A.4. Des études souvent adossées à des plans de gestion
2.B. L’intégration des suivis de fréquentation dans la gestion des AMP
2.B.1. De l’évaluation des AMP : efficacité et performance
2.B.1.1. Des indicateurs pour évaluer la performance
2.B.1.2. De l’efficacité d’une AMP
2.B.2. L’intégration tardive des sciences sociales
2.B.2.1. Une nécessaire intégration des sciences sociales
2.B.2.2. La production d’indicateurs socio-économiques
2.B.2.3. Données quantitatives de fréquentation et indicateurs
2.B.3. Vers une approche intégrée Homme-milieu au sein des plans de gestion et dans les programmes scientifiques
2.B.3.1. Des programmes scientifiques dédiés
Conclusion du chapitre 2
Chapitre 3. Le récif réunionnais entre conservation et pressions
3.A. Un milieu récifal jeune et fragile
3.A.1. Contexte géomorphologique et climatique
3.A.1.1. Genèse et caractéristique des récifs frangeants
3.A.1.2 Les formations récifales réunionnaises
3.A.1.2.1. Une zonation transversale
3.A.1.3. Morphologie côtière
3.A.2. Un écosystème récifal en équilibre fragile
3.A.2.1. Un écosystème riche… mais fragile
3.A.2.2. Contexte hydroclimatique et risques associés
3.A.2.2.1. Régimes de houle
3.A.2.2.2. Marées exceptionnelles et risques d’exondation
3.A.2.3. Un milieu sous contrainte en contexte de changements climatiques
3.A.3. Un écosystème déjà dégradé
3.B. Un littoral récifal fortement anthropisé
3.B.1. Un développement dissymétrique hauts/bas et est/ouest
3.B.1.1. Contexte socio-économique général : une dissymétrie est-ouest
3.B.1.2. Une ouverture culturelle tardive sur la mer
3.B.1.3. Le 20ème siècle marqué par le début de l’urbanisation littorale
3.B.2. Problématiques de bassin-versant : approche intégrée
3.B.2.1. Une urbanisation progressive du bassin-versant
3.B.2.2. Pressions liées aux activités agricoles
3.B.2.3. Les rejets urbains
3.B.2.3.1. Rejets et pollution marine
3.B.2.3.2. Les pollutions touchant la côte Ouest
3.B.3. Un récif, des usages
3.B.3.1. Un paysage d’activités varié
3.B.3.2. Les usages « directs » et leurs potentiels d’impacts sur le milieu
3.B.3.2.1. Activités de pêche et de chasse
3.B.3.2.1.1. La pêche embarquée
3.B.3.2.1.2. La pêche à pied
3.B.3.2.1.3. La chasse sous-marine
3.B.3.2.2. Plongée sous-marine
3.B.3.2.3. Activités de découverte du milieu marin
3.B.3.3 Les usages semi-directs
3.B.3.3.1. Sports de glisse
3.B.3.3.2. Activités nautiques
3.B.3.3.3. Activités « plagiques » et de baignade
3.C. De la mise en réserve à l’intégration des sciences sociales dans le réseau de suivi scientifique
3.C.1. Historique de création de la Réserve marine et objectifs de gestion
3.C.2. Traduction des missions en termes de règle
3.C.2.1. Eléments de réglementation générale
3.C.2.2. Des usagers inégaux devant la règle
3.C.3. Traduction des missions en termes de suivi écologique
3.C.4. Traduction des missions en termes de suivis socio-économiques
3.C.5. Vers un tableau de bord intégré des indicateurs : la reconnaissance de l’éco-socio-système
Conclusion du chapitre 3
Conclusion partielle
PARTIE 2. La fréquentation au sein de la réserve naturelle marine : diagnostic de l’état initial et analyse des dynamiques spatio-temporelles
Chapitre 4. Méthodologie pour l’acquisition et l’analyse des données de fréquentation
4.A. Protocole d’acquisition et de gestion des données
4.A.1 Justification des choix méthodologiques pour l’acquisition des données de fréquentation
4.A.1.1 Le terrain comme contrainte de la méthode
4.A.1.2. Un recours croissant au couplage aeronef-appareil photographique
4.A.1.3. Fréquentation et séries temporelles
4.A.1.4. Choix méthodologiques résultants
4.A.2 Définition des contraintes locales
4.A.2.1. Terrain d’étude
4.A.2.2. Typologie des usages
4.A.2.3. Référentiel spatial
4.A.3. Outils et protocole déployés
4.A.3.1 Outils
4.A.3.2. Protocole d’acquisition
4.A.3.3. Echantillonnage temporel
4.A.3.1.1. Échantillonnage 2010-2012
4.A.3.1.2. Echantillonnage 2013
4.A.4. Méthode d’extraction et de stockage des données
4.A.4.1. Photo-interprétation et bancarisation des données
4.A.4.2. Construction de la base de données
4.A.5. Limites du protocole
4.A.5.1. Limites des suivis aéroportés
4.A.5.2. Limites liées au zonage
4.A.5.3. Limites liées au protocole de traitement des données
4.B. Méthodologie d’analyse pour le diagnostic spatio-temporel intra-annuel et interannuel
4.B.1. Analyses spatio-temporelles de la fréquentation
4.B.1.1. Calibrage de l’échantillonnage et standardisation spatiale
4.B.1.1.1. Échantillonnage retenu
4.B.1.1.2. Standardisation de la représentation spatiale
4.B.1.2. Statistiques descriptives
4.B.1.2.1. Analyse des variations temporelles intra-annuelles et interannuelles
4.B.1.2.2. Analyse des variations relatives spatio-temporelles
4.B.1.3. Représentation spatiale des résultats
4.B.2. Le paysage des activités et son évolution : une typologie évolutive des secteurs
4.B.3.1. Objectifs
4.B.3.2. Analyse en composantes principales
4.B.3.3. Classification hiérarchique ascendante
4.C. Méthodologie pour une mesure de l’attractivité des sites
4.C.1. Objectifs
4.C.2. La mesure de l’attractivité : état de l’art méthodologique en milieu littoral
4.C.3. Méthodologie pour l’acquisition et le stockage des données d’aménités, d’accessibilité et de commodités
4.C.3.1. Paramètres étudiés
4.C.3.2. Terrain d’étude
4.C.3.3. Collecte et stockage de données
4.C.3.4. L’accessibilité
4.C.4.1.1 Le stationnement (parkings)
4.C.4.1.2. L’accessibilité de la côte
4.C.3.5. Ombre
4.C.3.6. Base de données spatialisée « attractivité » : dictionnaire des données
4.C.4. Démarche pour l’analyse spatiale des données
4.C.4.1. Traitement spatial
4.C.4.1.2. Calcul de l’indice de présence
4.C.4.2. Analyse multivariée et typologie
4.C.4.3. Analyse des corrélations spatiales entre commodités/aménités/accessibilité et la fréquentation
Conclusion du chapitre 4
Chapitre 5. Diagnostic de la répartition initiale en 2010
5.A. Caractéristiques spatiales et temporelles de la répartition globale
5.A.1. Schéma initial de répartition temporelle
5.A.1.1. Calendrier des vols et scores de fréquentation en 2010
5.A.1.2. Un effet saisonnier
5.A.1.3. Un effet « calendrier scolaire »
5.A.1.4. Un effet horaire
5.A.2. Schéma initial de répartition spatiale
5.B. Caractéristiques spatiales et temporelles de la répartition des usages
5.B.1. Schéma de répartition « côte-large » des usages
5.B.2. Répartition spatio-temporelle des usages non-extractifs
5.B.2.1. Les usages « plagiques » : usagers des plages et baigneurs
5.B.2.2. Les activités nautiques
5.B.2.3. La plongée sous-marine
5.B.2.4. Les sports de glisse
5.B.2.5. Les activités de découverte du milieu marin et le jet ski
5.B.3. Répartition spatio-temporelle des usages extractifs
5.B.3.1. Les activités de pêche
5.B.4. Synthèse des dynamiques spatio-temporelles
5.C. Relation entre commodités/accessibilité/aménités et la répartition de la fréquentation
5.C.1. Analyse des relations entre variables et sites
5.C.2. Typologie de l’attractivité des sites à partir des composantes principales
5.C.3. Une relation forte entre fréquentation et niveau en commodités
Conclusion du chapitre 5
Chapitre 6. Évolution spatio-temporelle de la fréquentation : une mutation du paysage des usages
6.A. Évolution de la répartition globale
6.A.1. Variations temporelles interannuelles 2010-2012
6.A.2. Variations spatiales interannuelles 2010-2012
6.B. Évolution de la répartition des usages-indicateurs
6.B.1. Sélection « d’usages-indicateurs » de changements
6.B.2. Évolution de la répartition spatiale et temporelle 2010-2012 des usages-indicateurs
6.B.2.1. Les usages « plagiques »
6.B.2.2. Les activités nautiques
6.B.2.3. La plongée sous-marine
6.B.2.4. Le surf
6.B.2.5. La pêche à pied traditionnelle
6.C. Synthèse 2010-2012 : une mutation du paysage des usages
6.C.1. Année 2010 : une fréquentation à trois profils, entre surf, usages plagiques et usages à vocation professionnelle
6.C.2. Année 2011 : une surreprésentation des sports aérotractés et des usages directs
6.C.3. Année 2012 : Une réappropriation des sites par les usages plagiques et les activités extractives et le déclin du surf
6.D. Des variations interannuelles explicables par de nombreux facteurs
6.D.1. Crise requin : la fréquentation comme marqueur de crise ?
6.D.1.1. Les répercussions sur la répartition temporelle
6.D.1.2. Répercussions spatiales de la crise requin
6.D.1.3. L’année 2013 : l’année de résilience ?
6.D.2. La fréquentation fait-elle écho à la conjoncture touristique ?
6.E. Comparaison historique des scores de fréquentation
Conclusion du chapitre 6
Conclusion partielle
PARTIE 3. Les données de fréquentation à l’épreuve de l’opérationnel
Chapitre 7. Démarche pour l’intégration interdisciplinaire et contribution aux enjeux de gestion en contexte réunionnais
7.A. Cartographie des infractions observées entre 2010 et 2013 : vers la production d’indicateurs sur l’efficacité de gestion
7.A.2. Objectifs
7.A.3. Données mobilisées
7.A.3.1. Les pêches
7.A.3.1.1. La pêche à pied traditionnelle
7.A.3.1.2. La chasse sous-marine
7.A.3.2. Tous usages : une mesure du respect des zones sanctuaires
7.A.3.3. L’effort de surveillance par le GIPRNMR
7.A.4. Échantillonnage spatial et temporel
7.A.5. Comparaison des données
7.B. Cartographie thématique des pressions anthropiques directes et cartographies croisées pressions/vulnérabilité
7.B.1. Cartographie des pressions anthropiques directes
7.B.3.1. Objectifs
7.B.3.2. Classification des types de pressions diagnostiquées et attribution d’un poids
7.B.3.3. Pondération par un score d ’impact associé aux usages non extractifs
7.B.3.4. Pondération par un score d’impact associé aux usages extractifs
7.B.3.5. Standardisation et discrétisation des variables
7.B.3.6. Cartographie des pressions
7.B.2. Confrontation cartographique des cartes de pression et de vulnérabilité
7.B.2.1. Objectifs
7.B.2.2. Fréquentation et sensibilité récifale : diagnostic sur le risque d’impact sur récif
7.B.2.2.1. Rééchantillonnage des données de sensibilité du récif
7.B.2.2.2. Données de pression mobilisées
7.B.2.2.3. Croisement cartographique fréquentation/sensibilité récifale
7.B.2.3. Fréquentation et faune : diagnostic sur le risque d’interaction engins/tortues vertes
7.B.3.3.1. Reclassement et discrétisation des données de pression
7.B.2.3.2. Discrétisation des données spatialisées de densités de tortues (TOORSOI)
7.B.2.3.3. Croisement cartographique fréquentation /tortues vertes
7.C. Méthodologie pour l’évaluation des conditions d’intégration des données de fréquentation et d’écologie pour le suivi scientifique de l’état de santé récifale
7.C.2. Jeux de données mobilisés
7.C.2.1. Données Ichtyologiques (poissons)
7.C.2.1.1. Abondance des poissons carnivores
7.C.2.1.2. Abondance des poissons corallivores
7.C.2.1.3. Abondance des poissons herbivores
7.C.2.2. Données du benthos (algues et coraux)
7.C.2.2.1. Recrutement corallien (scléractiniaires)
7.C.2.2.2. Maladies coralliennes
7.C.2.2.3. Couverture corallienne
7.C.2.2.4. Algues rouges
7.C.2.3. Données physico-chimiques
7.C.2.3.1. Nitrates
7.C.2.4. Données de pressions anthropiques
7.C.2.4.1. Données de fréquentation
7.C.2.4.2. Données sur les rejets d’eaux usées et exutoires de ravines
7.C.3. Disponibilité des données
7.C.3.1. Disponibilité temporelle
7.C.3.2. Disponibilité spatiale
7.C.4. Construction d’une base d’information géographique et analyse des relations spatiales entre jeux de données
7.C.4.1. Construction d’une base d’information géographique
7.C.4.1. Echantillonnage temporel et spatial retenus
7.C.4.2. Analyses croisées
7.D. Une base de données spatialisée pressions/milieu
Conclusion du chapitre 7
Chapitre 8. Suivi de fréquentation et AMP : contribution à la gestion et conditions de son intégration au plan de gestion
8.A. Contribution à la gestion : vers l’élaboration d’indicateurs relatifs aux usages
8.A.1. Diagnostic spatio-temporel des infractions à la réglementation : vers des indicateurs d’efficacité de gestion
8.A.1.1. Diagnostic spatio-temporel des infractions par les pêcheurs à pied
8.A.1.2. Diagnostic spatio-temporel des infractions par les chasseurs sous-marins
8.A.1.3. Diagnostic spatio-temporel des infractions en zones sanctuaires
8.A.1.4. Élaboration d’un indicateur de gouvernance relatif à l’efficacité de surveillance
8.A.2. Cartographie de la pression anthropique directe : vers des indicateurs de pression
8.A.2.1.Cartographies thématiques des pressions par risque d’impact associé
8.A.3. Proposition de métriques retenues au regard des enjeux de gestion
8.B. Le suivi de fréquentation comme un outil de la gestion : condition de son intégration au plan de gestion
8.B.1. Contribution du suivi à la gestion : apports et limites
8.B.1.1. Une intégration tardive de la connaissance sur les usages
8.B.2. Conditions d’intégration du suivi de fréquentation à un plan de gestion en contexte d’AMP : le cas réunionnais
8.B.1.1. La pérennisation par la mise en observatoire
8.B.1.2. Une reproductibilité dépendante du rapport « Moyen-Outils-Terrain » (MOT)
8.B.2.1. Comparaison des coût-avantages des méthodes au sol et ULM
8.B.3. Calibrage du suivi de fréquentation réunionnais pour son intégration au plan de gestion : vers un calendrier optimisé
8.B.3.1. Sélection de sites pilotes
8.B.3.2. Scénarios budgétaires
8.B.3.3. Échantillonnage temporel optimal
Conclusion du chapitre 8
Chapitre 9. Le suivi de fréquentation : un outil de gestion et un outil scientifique pour un réseau d’observation multidisciplinaire
9.A. Cartographies intégrées de la vulnérabilité récifale et du risque d’interaction engins/tortues
9.A.1. Vulnérabilité récifale et pression humaine
9.A.1.1. Cartographie de la sensibilité récifale
9.A.1.2. Cartographie croisée sensibilité récifale/pression anthropique directe
9.A.2. Densités d’observations de tortues vertes et pressions par les engins motorisés et les planches
9.B. Diagnostic intégré de l’écosystème récifal : contribution des données de fréquentation
9.B.1. Une base de données spatialisée des réseaux de suivi et sites pilotes retenus
9.B.2. Un diagnostic préalable sur la santé récifale
9.B.2.1. Analyse par secteur géographique
9.B.2.1.1. L’Ermitage ou la zone préservée
9.B.2.1.2. La Saline ou la zone dégradée
9.B.2.1.3. Saint-Leu ou le jardin de corail
9.B.2.1.4. Etang-Salé ou le modeste aquarium
9.B.2.1.5. Synthèse
9.B.2.2. Analyse par niveau de réglementation de pêche
9.B. Perspectives pour la mise en place d’un réseau « pressions-milieu » : une approche multidisciplinaire pour l’évaluation scientifique de l’écosystème
Conclusion du chapitre 9
Conclusion partielle
Conclusion générale
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