Fréquence et létalité du paludisme grave et compliqué

Le paludisme est une érytrocytopathie fébrile et hémolysante dû à la présence et au développement dans l’organisme humain d’un ou de plusieurs hématozoaires du genre plasmodium, lesquels sont transmis par la piqûre infestant d’un moustique anophèle femelle vecteur de la famille des culicidés et du genre anophèles [1]. De nos jours, il a été identifié cinq espèces plasmodiales spécifiquement humaines. Il s’agit notamment du Plasmodium falciparum, du Plasmodium vivax, du Plasmodium ovale, Plasmodium malariae et Plasmodium knowlesi. Parmi ces cinq espèces, P. falciparum est la plus répandue, la plus redoutable. Elle est responsable de l’accès pernicieux potentiellement mortel [2]. Chaque année le paludisme tue 1,5 à 2,7 millions de personnes dans le monde dont la majorité est constituée d’enfants de moins de cinq ans et des femmes enceintes.

Il constitue un problème majeur de santé publique dans les pays tropicaux en général et en Afrique sub-saharienne en particulier où il constitue la parasitose la plus répandue avec plus de 90% des cas cliniques par an. On lui attribue 85 à 95% des parasitoses [4]. Au Mali, cette affection représente 34% de l’ensemble des motifs de consultation et est la première cause de morbidité 45,% et de mortalité 32,4% chez les enfants de moins de cinq ans [5]. A Bamako, dans le service de pédiatrie du CHU Gabriel Touré le paludisme était responsable de 16,45% des hospitalisations [6] et 12,39% des décès [7]. Environ 2% des cas cliniques de l’enfant africain évoluent vers les formes graves et compliquées [8]. Le paludisme est la première cause des convulsions fébriles de l’enfant et du nourrisson avec 49% des cas.

Définition du paludisme:

Le paludisme est une érythrocytopathie fébrile et hémolysante due à la présence et au développement dans le foie puis dans les hématies d’un hématozoaire du genre plasmodium.

Epidémiologie : 

L’épidémiologie du paludisme comporte l’étude de quatre éléments dont la présence simultanée est indispensable au développement de la maladie:
• La présence des hommes porteurs des gamétocytes du Plasmodium dans leur sang périphérique,
• L’existence d’une population d’anophèles vecteurs,
• La présence d’hommes réceptifs au Plasmodium,
• Des conditions écologiques favorables (température, humidité relative, pluviométrie Les mesures de lutte préconisées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sont de deux ordres: les mesures curatives basées sur la prise en charge rapide et correcte des cas cliniques et les mesures préventives utilisant la chimio prophylaxie et la lutte anti vectorielle [chatpfe.com].

Pathogénie : 

Le vecteur : 

– Systématique :
Les anophèles appartiennent:
Règne: Animal
Sous règne: Metazoaires
Embranchement: Arthropodes
Sous embranchement: Tracheates
Classe: Insectes
Sous classe: Pterygotes
Ordre: Diptères
Sous ordre: Nematocères
Familles: Culicideae
Genre: Anopheles

Morphologie : 

Les anophèles, sont des moustiques dont les adultes se posent obliquement sur les supports, la trompe, dans l’axe du corps. Ils sont divisés en trois parties: La tête: qui porte deux yeux et deux palpes de même longueur que la trompe qui est aussi appelée proboscis; Le thorax: comportant également trois parties, le prothorax, le mésothorax portant la paire d’ailes fonctionnelles et le métathorax qui porte les pattes postérieures; L’abdomen: constitué de dix segments, dont les 9ème et 10ème, peu visibles, représentent les segments génitaux.

Les principaux anophèles vecteurs du paludisme rencontrés au Mali sont le complexe An. gambiae et l’An. funestus. An. gambiae est un moustique de taille moyenne d’environ 2,4 à 4,3 mm. Chez l’adulte les pattes sont tachetées; chaque segment abdominal porte deux tâches pâles en position ventrale. Les palpes maxillaires sont aussi longs que la trompe. C’est un complexe de sept espèces dont seulement deux sont présentes au Mali: An. gambiaes.s. et An. arabiensis.

Cycle biologique des anophèles :

Les anophèles pondent leurs œufs à la surface de l’eau. Ces œufs, munis de flotteurs remplis d’air éclosent généralement 24 à 36 heures après la ponte [12]. La larve subit trois mues consécutives qui, par les modifications morphologiques qu’elles engendrent, la conduisent au stade nymphal. La nymphe a l’aspect d’une virgule. Au bout de 24 à 48 heures, elle se transforme en moustique adulte ou imago qui émerge de l’eau. Seules les femelles sont hématophages, les mâles se nourrissent de suc provenant des plantes. L’accouplement a lieu quelques instant après l’éclosion, la femelle ne s’accouple généralement qu’une seule fois et reçoit une quantité suffisante de sperme pour toute sa vie. Le cycle gonotrophique dure 2 jours (chaque 2 jours la femelle prend un repas de sang; ).Il faut 7 à 12 jours pour An. gambiaes.l et trois semaines pour An. funestus, pour effectuer la totalité du cycle: de l’œuf à l’imago.

La durée de la phase pré-imaginale varie en fonction de la température. Elle s’allonge quand la température diminue et se raccourcit lorsqu’elle augmente. Par exemple, elle dure 5 jours à 30°C et environ 10 jours à 25°C chez An. gambiae.s.l La dispersion moyenne des anophèles adultes en vol est de l’ordre de 1 Km à 1,6 Km, pouvant atteindre 3 Km. Cependant, une étude de Markrelease-recapture des moustiques effectués à Banambani (Mali) a montré qu’un moustique coloré avait été capturé à 7 km du point de lâchage [13] Chaque espèce d’anophèle a un gîte de préférence. An. funestus a une préférence pour les gîtes d’eau profonde, claire, permanente ou sub-permanente, ombragée par la végétation (herbes, végétation flottante). Quant à l’espèce An. gambiae, elle est surtout rencontrée dans les collections d’eau peu profondes et ensoleillées comme les empreintes de pas ou de pneu, les flaques d’eau, les petites mares, les marécages aménagés, les rizières, flaques d’eau résiduelles de cours d’eau en décrue.

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Table des matières

I.INTRODUCTION
II.OBJECTIFS
III.GENERALITES
IV.METHODOLOGIE
V.RESULTATS
VI.COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VII.CONCLUSION
VIII.RECOMMANDATIONS
IX.REFERENCES
X.ANNEXES

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