Fréquence des pathologies ovines en zone urbaine et périurbaine

L’élevage occupe une place très importante dans l’économie sénégalaise et contribue à une hauteur de 27,1% du secteur primaire (ANDS, 2018) et 4.6% du PIB (ANDS, 2018). En plus, il est un secteur stratégique qui occupe près de 60% des ménages agricoles du Sénégal (RGPHAE, 2013). Dans ce même secteur, la valeur ajoutée aux prix courants est évaluée à, elle est passée de 348 milliards FCFA en 2014 contre 372 milliards de FCFA en 2015, soit une hausse de 6,9%. Par ailleurs, en 2015, la production de viande et d’abats a connu une augmentation de 2,9%, elle est passée de 208 527 tonnes contre 214 263 tonnes un an auparavant (ANDS, 2018). Malgré l’évolution des productions animales, les sources en protéines d’origine animales demeurent encore insuffisantes face à la croissante démographique galopante. Pour y remédier, les politiques dans leur stratégie de développement accordent plus d’attention aux animaux à cycle court notamment les ovins. En effet au Sénégal, pays majoritairement musulman, l’élevage des petits ruminants est justifié par la demande sans cesse croissante de ces animaux pour les cérémonies religieuses, sociales (mariage, tabaski, baptêmes) et mystiques.

PRESENTATION DU SENEGAL ET GENERALITES SUR L’ELEVAGE OVIN 

Présentation du Sénégal 

Données physiques
Le Sénégal est situé à l’extrême ouest de l’Afrique Occidentale avec une façade maritime de plus de 700 km sur l’océan atlantique. Le Sénégal s’étend en zone tropical approximativement entre les 13ème et 16ème degrés de latitude nord, et entre 12ème et 17ème degrés de longitude ouest. Le fuseau horaire est celui des Canaries, mais l’heure légale est celle de Greenwich. Il s’étend sur une superficie de 196 712 Km² et compte en 2013, une population de 13 508 715 habitants dont 6 773 294 femmes et 6 735 421 hommes. La densité de sa population est de 69 habitants/km². (ANSD. RGPHAE 2013) Le Sénégal est limité au nord par la Mauritanie, à l’est par le Mali et au sud par la Guinée et la Guinée Bissau (figure 1). La République de Gambie constitue une enclave de 25 km de large et près de 300 km de longueur à l’intérieur du territoire sénégalais (ANSD. RGPHAE 2013).

Donnés climatiques
Le Sénégal est un pays de l’Afrique subsaharienne avec un climat de type soudanosahélien. Le climat est tropical au sud et semi-désertique au nord et se caractérise par l’alternance d’une saison sèche de novembre à mi-juin et d’une saison humide et chaude de mi-juin à octobre. La pluviométrie moyenne annuelle suit un gradient décroissant du sud au nord du pays. Elle passe de 1200 mm au sud à 300 mm au nord, avec des variations d’une année à l’autre (ANSD. RGPHAE 2013). Trois principales zones de pluviométrie correspondant à trois zones climatiques sont ainsi déterminées : une zone forestière au sud, une savane arborée au centre et une zone semi-désertique au nord.

Données hydrographiques

Outre l’Océan Atlantique qui le limite à l’ouest, les ressources en eaux de surface au Sénégal sont constituées par quatre fleuves : le fleuve Sénégal au nord, le fleuve Saloum, le fleuve Gambie au centre et le fleuve Casamance au sud. Des lacs et des rivières complètent le régime hydrologique. La réalisation des grands Barrages de Diama et de Manantali, en particulier, que le Sénégal partage avec le Mali et la Mauritanie à travers l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS), contribue à la maîtrise des ressources hydrauliques et partant, au développement de l’agriculture, de l’élevage, de la navigation, de l’approvisionnement en eau potable et en énergie pour les populations.

Généralités sur l’élevage ovin au Sénégal

Systèmes d’élevage

Le système d’élevage se définit comme l’ensemble des techniques et des pratiques mises en œuvre par une communauté pour faire exploiter dans un espace donné, des ressources végétales par des animaux en tenant compte des objectifs et des contraintes du milieu (LHOSTE, 1993). Au Sénégal, il existe deux modes d’élevage ovin : le système traditionnel et le système moderne.

Systèmes traditionnels
Les systèmes traditionnels sont définis par le degré de dépendance du ménage ou de l’unité de production vis-à-vis du bétail ou des produits de l’élevage, soit en tant que source de revenu, soit en tant que source d’aliments. Ils se distinguent en système pastoral et système agropastoral.

Système pastoral ou extensif
Il se pratique sur des zones ou la pression sur la terre est faible et où l’agriculture est presque absente en raison de la faiblesse des précipitations et de l’aptitude des sols (BOURZAT, 1989). Le système pastoral regroupe l’élevage nomade et transhumant. L’élevage nomade est un élevage basé sur un ensemble de déplacements anarchiques entrepris par certains pasteurs accompagnés de leurs troupeaux avec des effectifs variables. Ces déplacements sont dictés par la recherche des pâturages et des points d’eaux et quelque fois par des convenances personnelles. Il en ressort l’inconvénient lié au fait qu’il est impossible de tirer des enseignements des mouvements entrepris pour prévoir d’autres. (I.E.M.V.T., 1981) Pour ce qui est de l’élevage transhumant, il consiste en un déplacement coordonné et périodique des animaux vers les zones agricoles ou les prairies marécageuses des zones subhumides et humides. Il se passe suivant le sens nord-sud et vice versa. Pendant la saison des pluies, les éleveurs occupent les pâturages situés au nord du pays puis descendent progressivement au fur et à mesure que les mares se tarissent et l’herbe devient rare, pour se retrouver au sud du pays en saison sèche. Le mouvement se fait en sens inverse dès les premières pluies (KONGO, 1989). Ce système d’élevage comporte beaucoup d’inconvénients parmi lesquels on peut citer:
✓ la facilité de transmission des maladies infectieuses liées aux regroupements des animaux ;
✓ la difficulté de contrôler les programmes d’amélioration génétique du fait que l’accouplement se fait au hasard;
✓ la dégradation des parcours naturels, la perte d’énergie et la diminution des performances individuelles des animaux liées au fait qu’une partie des nutriments est utilisée pour couvrir les déplacements.

Système agropastoral ou semi intensif

Les conditions climatiques dans les zones Sud et Nord soudaniennes font que l’agriculture occupe une place prépondérante dans ces régions chez les sédentaires. Le système agropastoral est un système où cohabitent l’agriculture et l’élevage sédentaire, deux activités qui pourtant semblent s’opposer techniquement. Le stade ultime dans lequel l’élevage sédentaire est associé à l’agriculture est celui où le fumier est utilisé pour accroître les rendements des cultures (PAGOT, 1985). Les éleveurs de moutons sont habituellement sédentaires mais des déplacements s’observent parfois et se font, en général, sur de courtes distances. Durant la saison de culture, le troupeau doit être tenu à l’écart. Les animaux sont conduits au pâturage sous la surveillance d’un berger et ne reviennent à la maison qu’à la tombée de la nuit. En saison sèche, les bêtes profitent des sous-produits agricoles laissés sur les zones cultivées.

Système intensif ou moderne 

Les systèmes semi-intensif et intensif d’embouche ovine se développent surtout dans les grandes villes, dans la zone périurbaine de Dakar, dans le Bassin arachidier et dans la Vallée du fleuve Sénégal. Dans ces systèmes, les animaux sont souvent élevés dans les enclos avec un apport alimentaire journalier distribué par l’éleveur. La qualité des enclos et de l’alimentation est définie en fonction des revenus et capitaux de l’éleveur.

Les animaux peuvent être libérés aussi à un moment de la journée pour réduire le coût lié à l’achat de l’alimentation.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
CHAPITRE I : PRESENTATION DU SENEGAL ET GENERALITES SUR L’ELEVAGE OVIN
I.1. Présentation du Sénégal
I.1.1. Données physiques
I.1.2. Donnés climatiques
I.1.3. Données hydrographiques
I.2. Généralités sur l’élevage ovin au Sénégal
I.2.1. Systèmes d’élevage
I.2.2. Cheptel ovin au Sénégal
I.2.3. Importance du mouton au Sénégal
I.2.4. Contraintes de l’élevage ovin au Sénégal
CHAPITRE II: PRINCIPALES PATHOLOGIES OVINES AU SENEGAL
II.1. Pathologies d’origine métabolique
II.1.1. Acidose ruminale
II.1.2. Alcalose ruminale
II.1.3. Toxémie de gestation
II.1.4. Hypocalcémie
II.2. Pathologies d’origine infectieuse
II.2.1. Pathologies d’origine bactérienne
II.2.2. Pathologies d’origine virale
II.3. Pathologies d’origine parasitaire
II.3.1. Parasitoses internes
II.3.2. Parasitoses externes
DEUXIEME PARTIE : PARTIE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
I.1. Zone et période d’étude
I.1.1. Situation géographique et découpage administratif de la région de Dakar
I.1.2. Situation démographique et économique de la région de Dakar
I.1.3. Cabinets vétérinaires
I.2. Matériel et méthodes
I.2.1. Matériel
I.2.2. Méthodes d’étude
CHAPITRE II : RESULTATS, DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
II.1. Résultats
II.1.1. Données générales
II.1.2. Données recueillies lors des examens cliniques
II.1.3. Prise en charge de quelques pathologies suspectées
II.2. Discussion
II.2.1. Cadre de l’étude
II.2.2. Déroulement de l’enquête
II.2.3. Limite et contraintes
II.2.4. Sur les résultats obtenus
II.3. Recommandations
II.3.1. Autorités publiques
II.3.2. Aux vétérinaires
II.3.3. Aux propriétaires d’animaux
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES

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