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Oreille interne :
L’oreille interne est aussi appelée labyrinthe, étant donné sa forme compliquée. Sa situation dans l’os temporal, à l’arrière de l’orbite, protège les délicats récepteurs qu’elle abrite.
Elle comprend deux grandes divisions : le labyrinthe osseux et le labyrinthe membraneux.
Le labyrinthe osseux est un système de canaux tortueux creusés dans l’os. Il est rempli de périlymphe, un liquide qui est semblable au LCS et qui communique avec lui.
Le labyrinthe membraneux est un réseau de vésicules et de conduits membraneux logé dans le labyrinthe osseux et épousant plus ou moins ses contours ; il contient l’endolymphe, liquide dont la composition chimique est semblable à celle du liquide intracellulaire riche en potassium.[7]
Le labyrinthe osseux possède trois régions : le vestibule, la cochlée et les canaux semi-circulaires. Le vestibule est la cavité ovoïde au centre du labyrinthe osseux. Il est situé à l’arrière de la cochlée et à l’avant des canaux semi-circulaires. Deux vésicules du labyrinthe membraneux, le saccule et l’utricule, sont unies par un petit conduit et flotte dans sa périlymphe. Le saccule se prolonge vers l’avant et est en continuité avec le labyrinthe membraneux qui rejoint le conduit cochléaire dans la cochlée. L’utricule, plus grand que le saccule, est en continuité avec les conduits semi-circulaires qui s’étendent vers l’arrière dans les canaux semi-circulaires ;
Les canaux semi-circulaires sont postérieurs et latéraux par rapport au vestibule. Ils occupent chacun un des trois plans de l’espace. On trouve donc un canal semi-circulaire antérieur, un canal semi-circulaire postérieur et un canal semi-circulaire latéral. Chaque canal semi-circulaire osseux contient un conduit semi-circulaire membraneux qui s’ouvre dans l’utricule, à l’avant. Ces conduits membraneux portent chacun une extrémité renflée appelée ampoule, qui abrite la crête ampullaire ;
La cochlée est une cavité osseuse spiralée et conique. Elle naît de la partie antérieure du vestibule, puis elle décrit environ deux tours et demi autour d’un pilier osseux appelé modiolus de la cochlée ou columelle. Le conduit cochléaire membraneux serpente au centre de la cochlée et se termine en cul-de –sac à son sommet. Le conduit cochléaire abrite l’organe spiral ou organe de Corti. Ce dernier repose sur la lame basilaire et est composé de cellules réceptrices de l’ouïe appelées cellules sensorielles ciliées. Le conduit cochléaire et la lame spirale osseuse divisent la cochlée en trois cavités distinctes : la rampe vestibulaire, le conduit cochléaire proprement dit et la rampe tympanique.
La vascularisation artérielle de l’oreille interne est assurée par des branches de l’artère auditive qui provient du tronc basilaire.
Les veines de l’oreille interne se distribuent dans les réseaux de l’aqueduc du limaçon et de l’aqueduc du vestibule qui se jettent dans le sinus pétreux inférieur, et de là, dans le golfe de la veine jugulaire.
L’innervation de l’oreille interne est assurée par la huitième paire crânienne qui se divise dans le méat acoustique interne en une branche antérieure, le nerf cochléaire et une branche postérieure, le nerf vestibulaire. [12]
Physiologie :
L’oreille est l’organe de l’audition et de l’équilibre.
Audition :
– La voie aérienne qui utilise les différentes structures de l’oreille décrite précédemment ;
– La voie osseuse qui stimule directement l’oreille interne par vibration des structures osseuses qui l’entourent. [13]
Cependant, la conduction aérienne est la plus performante et la plus utilisée.
Le son naît d’un objet vibrant et se propage sous forme d’ondes. En traversant le méat acoustique externe, le son transmet ses vibrations au tympan. Les osselets amplifient les vibrations et les communiquent à la fenêtre vestibulaire.
Les ondes de pression qui se propagent dans les liquides cochléaires produisent la résonnance de certaines fibres de la lame basilaire. Aux endroits où les vibrations de la membrane atteignent un maximum, les cellules sensorielles ciliées de l’organe spiral sont dépolarisées et hyperpolarisées en alternance par le mouvement vibratoire. Les sons de haute fréquence excitent les cellules sensorielles ciliées situées près de la fenetre vestibulaire ; les sons de basse fréquence excitent les cellules sensorielles ciliées situées près du sommet. Ce sont les CCI qui transmettent la plupart des potentiels d’action de la voie auditive au cerveau. Les CCE augmentent la sensibilité des CCI. Les potentiels d’action produits dans le nerf cochléaire passent par les noyaux cochléaires du bulbe rachidien et par plusieurs noyaux du tronc cérébral ; ils gagnent ensuite les noyaux du corps géniculé médial avant d’atteindre l’aire auditive.
Equilibre :
Les récepteurs de l’équilibre, situés dans l’oreille interne, forment l’appareil vestibulaire.
Les récepteurs de l’accélération linéaire et de la gravité sont les macules situées dans le saccule et l’utricule. Une macule est composée de cellules sensorielles dotées de stéréocils et d’un kinocil pénétrant dans la membrane des otolithes sus-jacentes. Les mouvements entraînent le déplacement de la membrane des otolithes, ce qui cause le fléchissement des cils des cellules sensorielles et modifie la fréquence des potentiels d’action produits par les neurofibres du nerf vestibulaire.
A l’intérieur de chaque conduit semi-circulaire, les récepteurs appelés crêtes ampullaires réagissent aux accélérations rotatoires ou angulaires dans un plan de l’espace. Une crête ampullaire est composée d’un groupe de cellules sensorielles dont les stéréocils pénètrent dans la cupule ampullaire gélatineuse. Les rotations déplacent l’endolymphe dans la direction opposée à celle du mouvement, ce qui fait fléchir la cupule et stimule ou inhibe les cellules sensorielles.
Les potentiels d’action provenant de l’appareil vestibulaire se propagent dans les neurofibres du nerf vestibulaire et se rendent principalement au cervelet et aux noyaux vestibulaires du tronc cérébral. Ces centres activent les muscles qui concourent au maintien de l’équilibre et permettent aux yeux de fixer un objet.[7]
CAVITES NASO-SINUSIENNES :
Les cavités naso-sinusiennes forment une entité fonctionnelle composée des fosses nasales, centrales, autour desquelles s’organisent les sinus paranasaux (frontaux, sphénoïdaux, ethmoïdaux et maxillaires),qui sont des cavités aériennes creusées dans l’épaisseur des os de la face.[14]
Embryologie :
Dès la quatrième semaine de la gestation, deux épaississements de l’ectoderme, les placodes olfactives, apparaissent sur la face antérieure de la tête. Presque immédiatement après leur formation, les placodes olfactives s’invaginent : elles forment les fossettes olfactives primaires qui donneront les cavités nasales.
Les sinus paranasaux se développent durant la dernière phase fœtale et continuent leur croissance après la naissance. Ils forment une excroissance des cavités nasales et deviennent des extensions aériennes dans les os adjacents. Les ouvertures d’origine des excroissances persistent et donnent les orifices des sinus de l’adulte. [15][16]
Anatomie :
Les cavités nasales :
Encore appelées fosses nasales, ce sont deux cavités symétriques, situées de part et d’autre du septum nasal ; elles sont protégées en avant par la pyramide nasale. En arrière, chaque cavité nasale débouche dans le nasopharynx par un orifice osseux ou choane.
Chaque fosse nasale est formée de deux parois latérale et médiale, un plancher et une voûte [17]:
• Le plancher : il est constitué dans ses deux tiers antérieurs par l’apophyse palatine du maxillaire supérieur, et dans son tiers postérieur par la lame horizontale du palatin ;
• La paroi médiale ou septum nasal : Elle sépare les deux cavités nasales, et elle est constituée d’un squelette ostéocartilagineux se composant de trois pièces : la lame perpendiculaire de l’ethmoïde, l’os vomer et le cartilage quadrangulaire ou septal ;
• La paroi latérale : elle est constituée par l’assemblage de pièces osseuses qui forment une paroi tourmentée par des reliefs importants dans sa région centrale. Cette paroi est décomposée en trois zones :
– Une zone pré-turbinale
– Une zone sus-turbinale
– Une zone turbinale, de loin la plus importante; elle comprend les cornets et les méats.
Les cornets sont de minces lames osseuses obliques en bas enroulées sur elles-mêmes en décrivant une courbe à concavité externe. Chaque cornet comporte une tête, un corps fusiforme et une queue. Aux trois cornets constants ( inférieur, moyen, supérieur) s’ajoutent des cornets rudimentaires inconstants.
Le cornet délimite avec la partie correspondante de la paroi externe une cavité appelée méat. Il existe trois méats principaux correspondants aux cornets principaux :
– Le méat inférieur considéré comme le méat lacrymal.
– Le méat moyen qui constitue un véritable carrefour des sinus antérieurs, c’est là que s’ouvrent les sinus maxillaires, frontaux et éthmoïdal antérieur.
– Le méat supérieur où s’ouvrent les cellules éthmoïdales postérieures.
• La voûte : elle peut être décomposée en trois zones :
– Une zone fronto-nasale formée par la face postérieure de l’os propre du nez et de l’os frontal
– Une zone éthmoïdale formée par la lame criblée de l’éthmoïde et le processus éthmoïdal du sphénoïde
– Une zone sphénoïdale.
Les sinus de la face :
Ce sont des cavités aériennes creusées dans les os de la face et tapissées d’une muqueuse ciliée. L’os frontal abrite les deux sinus frontaux, l’os sphénoïdal possède un sinus sphénoïdal constitué de deux cavités, chaque os éthmoïde abrite des cellules éthmoïdales , et chaque os maxillaire, un sinus maxillaire.[16]
• Le sinus frontal : situé dans l’épaisseur de l’os frontal, son drainage se fait au travers de l’éthmoïde antérieur ; il peut être abordé par sa paroi antérieure, sa paroi postérieure ou par son plancher ;
• Le sinus sphénoïdal : la paroi antérieure est la paroi chirurgicale du sinus sphénoïdal. Elle est visible et accessible dans le récessus sphéno-éthmoïdal. Les rapports importants sont postérieurs et latéraux : le nerf optique et la carotide interne ;
• Le sinus éthmoïdal : il s’agit d’un labyrinthe médian limité en dedans par la lame papyracée et en dehors par la lame des cornets, en haut par l’os frontal. Les cellules éthmoïdales formant ce labyrinthe sont toutes en communication avec la cavité nasale par leur ostium ;
• Le sinus maxillaire : la plus volumineuse des cavités sinusiennes, il a la forme d’une pyramide quadrangulaire avec une paroi supérieure orbitaire ; sa paroi postérieure entre en rapport avec la fosse infratemporale. Son plancher a pour rapport principal l’arcade dentaire. Sur le plan chirurgical, le sinus maxillaire peut être abordé par la cloison intersinusonasale et/ou la paroi antérieure.[17]
Vascularisation et innervation :
La vascularisation des cavités nasosinusiennes est assurée par :
– L’artère maxillaire : c’est une branche terminale de l’artère carotide externe ; elle se termine au niveau sphéno-palatin où elle devient l’artère sphéno-palatine qui émerge dans la fosse nasale ;
– L’artère ethmoïdale antérieure : collatérale de l’artère ophtalmique qui vient de la cavité orbitaire pour atteindre la région médiane de la fosse nasale ;
– L’artère éthmoïdale postérieure : collatérale de l’artère ophtalmique qui entre dans l’éthmoïde dans la région de la jonction éthmoïdo – sphénoïdale ;
– L’artère angulaire : branche de l’artère faciale qui se distribue dans la partie inférieure de la cavité nasale.
La vascularisation septale est, quant à elle , assurée par tous les systèmes artériels, en partie, dans sa partie antérieure, où ce réseau anastomotique est décrit sous le terme de tâche vasculaire ou zone de KISSELBACH.
Les veines gagnent le système veineux nasal.
Les nerfs dépendent essentiellement du système trigémino-sympathique des fosses nasales et du filet sphéno-éthmoïdal de Luschka. [17]
Vascularisation et innervation :
La vascularisation artérielle du pharynx provient en majeure partie de l’artère pharyngienne ascendante. Celle-ci naît de la carotide externe au-dessus de l’artère linguale, et s’applique immédiatement sur la paroi pharyngée à laquelle elle se distribue. Plus accessoirement, le pharynx est vascularisé par l’artère ptérygoïdopalatine , l’artère palatine inférieure, et l’artère thyroïdienne supérieure.
Les veines pharyngiennes se jettent dans la jugulaire interne.
Les lymphatiques forment deux réseaux, l’un intramusculaire peu développé, l’autre muqueux communiquant avec les organes de voisinage.
L’innervation motrice est assurée par le nerf glosso-pharyngien et surtout par le nerf spinal.
L’innervation sensitive extrêmement riche est assurée avant tout par le nerf vague, plus accessoirement par le glosso-pharyngien et le trijumeau. [21]
Physiologie :
Le nasopharynx laisse librement passer l’air lors de la respiration. Pendant la déglutition, le palais mou et l’uvule palatine s’élèvent , fermant ainsi le rhinopharynx et empêchant les aliments d’accéder aux cavités nasales.
L’épithélium pseudostratifié cilié du nasopharynx poursuit la propulsion du mucus amorcée par la muqueuse nasale. La tonsille pharyngienne emprisonne et détruit les agents pathogènes de l’air. Le cavum permet également la ventilation de l’oreille moyenne par l’intermédiaire de la trompe auditive.
L’oropharynx est le véritable carrefour aérodigestif. Avec l’hypopharynx, il joue un rôle dans le temps pharyngé de la déglutition en permettant le passage du bol alimentaire vers l’oesophage. Ce temps pharyngé se déroule comme suit :
• Occlusion vélopharyngée : Le voile du palais s’élève pour empêcher la remontée du bolus dans le rhinopharynx. Elle participe à la création d’une pression intraorale et pharyngée nécessaire à la progression de la seconde phase de la déglutition ;
• Occlusion laryngée : Le larynx et l’os hyoïde s’élèvent vers l’avant, permettant au pharynx de s’élargir et de créer une aspiration du bolus vers l’hypopharynx et participant à la relaxation du muscle cricopharyngien. Les structures endolaryngées (plis vocaux et plis ventriculaires) sont en adduction. L’épiglotte bascule en arrière sur le vestibule laryngé pour protéger les voies respiratoires ;
• Propulsion du bolus : Le péristaltisme pharyngé débute au moment du recul de la base de langue et comprend l’action successive et synergique des constricteurs supérieurs, moyens et inférieurs du pharynx.
Ce péristaltisme permet une contraction progressive du haut vers le bas, diminuant le calibre latéral et antéropostérieur du pharynx, et participe à la progression du bol vers l’œsophage. [15][22]
LARYNX :
Embryologie :
Le cartilage des 4ème et 6 ème arcs branchiaux est à l’origine des cartilages du larynx. Le développement du larynx débute au cours de la 5 ème semaine sous la forme de condensations, les bourgeons aryténoïdes, dans la région du 6ème arc. Ces condensations sont le siège d’une chondrification, au début de la 6ème semaine, pour constituer les cartilages aryténoïdes. A la fin de la 7ème semaine, les cartilages thyroïde, cricoïde, cunéiforme et corniculé sont formés.
L’épiglotte, constituée de cartilage élastique, termine son développement beaucoup plus tard. [23]
Anatomie :
Organe impair et médian, le larynx est situé dans la gaine viscérale à la partie médiane et antérieure du cou, en avant du pharynx, en dessous de l’os hyoïde et au-dessus de la trachée. Sa situation par rapport à la colonne vertébrale est variable en fonction de l’âge et du sexe. Le larynx a la forme d’une pyramide triangulaire à base postérosupérieure répondant au pharynx et à l’os hyoïde, et à sommet inférieur répondant à l’orifice supérieur de la trachée. Le larynx est composé de onze cartilages :
– Trois sont impairs et médians : les cartilages thyroïde, cricoïde et épiglottique ;
– Quatre sont pairs et latéraux : les cartilages aryténoïde, corniculé de Santorini, cunéiforme de Wrisberg et les sésamoïdes antérieurs ;
– Trois cartilages sont inconstants : le cartilage interaryténoïdien, les cartilages sésamoïdes postérieurs. [24]
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Table des matières
INTRODUCTION ..
PREMIERE PARTIE RAPPELS EMBRYOLOGIQUES ET ANATOMOPHYSIOLOGIQUES OREILLE
Embryologie
Anatomie
Oreille externe
Oreille moyenne
Oreille interne
Physiologie
CAVITES NASO-SINUSIENNES
Embryologie
Anatomie
Les cavités nasales
Les sinus de la face
Vascularisation et innervation
Physiologie
PHARYNX
Embryologie
Anatomie
Nasopharynx
Oropharynx
Laryngopharynx
Vascularisation et innervation
Physiologie
LARYNX
Embryologie
Anatomie
Physiologie
Embryologie
Anatomie
Physiologie
GLANDES
THYROIDE
1.1 Embryologie
1.2 Anatomie
1.3 Physiologie
GLANDES PARATHYROIDES
Embryologie
Anatomie
Physiologie
GLANDES SALIVAIRES
3.1 Embryologie
3.2 Anatomie
3.3 Physiologie
GANGLIONS LYMPHATIQUES DU COU
Embryologie
Anatomie
Physiologie
METHODOLOGIE
Cadre d’étude
Matériel et méthode
Type d’étude
Population d’étude
Critères d’inclusion
Critères de non inclusion
Collecte des données et paramètres étudiés
Analyse des données
RESULTATS
Résultats globaux
1.1 Fréquence des interventions chirurgicales
1.2 Age et sexe
1.3 Indications opératoires
1.4 Types d’anesthésie
1.5 Types de chirurgie
1.6 Suites opératoires
Résultats analytiques des types de chirurgie
Amygdalectomie
Adénoïdectomie
Adéno-amygdalectomie
Biopsie ganglionnaire
Kystectomie
Cervicotomie exploratrice
Exérèse de masses
Fistulectomie
Autres types de chirurgie
DISCUSSION
Contraintes et limites
Résultats globaux
Fréquence des interventions chirurgicales
Age et sexe
Indications opératoires
Types d’anesthésie
Types de chirurgie
Résultats analytiques selon le type de chirurgie
Amygdalectomie
Adénoïdectomie
Adéno-amygdalectomie
Biopsie ganglionnaire
Kystectomie
Cervicotomie exploratrice
Exérèse de masses
Fistulectomie
Autres types de chirurgie
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES
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