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Accouchement normal
La présentation du sommet, qui est celle de la têtebien fléchie, est la plus favorable et la plus fréquente des présentations (10).
L’accouchement se déroule en quatre phases :
– la phase de latence (ou 1ère phase) : le col se modifie (raccourcissement et début de la dilatation jusqu’à 3 cm).
– la phase active (ou 2ème phase) divisée en 2 parties : La première partieest constituée par le début du travail avec effacementdu col, ampliation du segment inférieur et contractions utérines. La seconde partie est composée de l’engagement, (qui est le franchissement du détroit supérieur par la présentation), la descente et la rotation (qui s’effectuent de manière simultanée) et le dégagement qui correspond à la phase d’expulsion.
– la délivrance (3 phase) : c’est l’expulsion des annexes fœtales (le placenta et les membranes de l’œuf). Elle permet d’assurer la v acuité utérine (11).
– la quatrième étape du travail : de la délivrance jusqu’à la stabilisation des constantes maternelles. Elle dure environ 2 heures (11).
L’adolescence
L’adolescence est la période de l’évolution de l’individu, conduisant de l’enfance à l’âge adulte (1). Ce mot vient du verbe latin « adolescere » qui signifie « grandir vers » ou du nom « adulescens », « le jeune homme ».
Selon l’OMS, sont adolescents les individus âgés de 10 à 19 ans (2).
Profils psychologiques des adolescentes enceintes
Mises à part les situations de viol ou de relations incestueuses, il est rare que les adolescentes deviennent enceintes par ignorance, naïveté ou par inaptitude à utiliser une méthode contraceptive (12).
Un certain nombre de comportements ont pu être identifiés, correspondant à des profils bien particuliers.
– Tout d’abord, il y a les grossesses définies comme « culturelles ». Elles correspondent à une démarche de vérification de l’intégrité du corps et des organes sexuels. La grossesse va rassurer sur la capacité de procréer et permet une accession à la fonction maternelle. Dans bon no mbre de sociétés coutumières (africaines, gitanes ou maghrébines), ’enfantementl est valorisant. Ces grossesses se déroulent pour la grande majoritéd’entre elles de façon très simple.
– Toute autre est la grossesse et le désir d’enfant qui correspondent à la recherche d’un objet de comblement d’une carence de l’enfance , notamment affective. Ces grossesses sont qualifiées de grossesses « misérables ». C’est l’enfant qui vient compenser les angoisses dépressives et les sensations d’abandon. Les violences physiques, la carence et la négligence éducative pendant la petite enfance apparaissent fortement associées avec la parentalité précoce. Comme à l’origine de nombreux problèmes à l’adolescence, c’est à une mauvaise estime de soi qu’est liée la survenue des grossesses précoces.
– Enfin il existe un dernier profil d’adolescentes chez qui la grossesse semble être l’expression d’une conduite agressive directement d irigée contre son propre corps. C’est la grossesse « prise de risque » ou grossesse « violente ». En général, ces grossesses impulsives surviennent dansle cadre d’une sexualité non protégée et à risque et s’inscrivent comme des passages à l’acte (12).
L’appareil génital et le bassin de l’adolescente
– Selon AIMON, la fréquence des rétrécissements pelviens est plus grande chez l’adolescente. Cet auteur suggère que le bassin des adolescentes est mature vers l’âge de 16 ans. BROCHER, un autre auteur, a noté qu’avant 16 ans le bassin est immature et s’apparente au bassin généralement rétréci (13).
– Durant l’adolescence, l’utérus peut encore être hypoplasique pouvant ainsi entraver l’évolution normale de la grossesse. De même, les autres structures anatomiques (vulve, vagin, noyaux fibreux) sont encore « fragiles » donc exposées à différentes complications traumatiques 13).
Déroulement de la grossesse
La grossesse d’une adolescente, d’autant plus que c elle-ci est jeune, est souvent découverte tardivement, par méconnaissance, peur d’en parler ou anxiété à l’égard du suivi médical, crainte d’être contrainte à une interruption et pour certaines, déni d’une réalité désirée mais finalement redoutée (12). Toutconcourt à un retard de suivi de la grossesse, alors même que les complications obstétricales sont fréquemment en rapport avec un suivi irrégulier ou absent (14).
Complications obstétricales
Le corps d’une adolescente n’est pas prêt à affronter une grossesse avec un minimum de risques pour sa santé. Ces risques peuvent survenir notamment au moment de l’accouchement. Les risques sanitaires ne sont pas pris en compte dans les sociétés qui se soucient surtout de satisfaire aux impératifs de la reproduction dans le respect des valeurs et des normes sociales.
Les complications et les risques de la grossesse de l’adolescente sont nombreux. On peut les classer en risques pendant la grossesse et risques pendant et après l’accouchement (3).
Les risques pendant la grossesse
Le défaut de surveillance médicale constitue un problème très sérieux. Lorsqu’il n’y a pas de surveillance médicale, les risques relatifs à la grossesse sont beaucoup plus importants (3).
L’avortement provoqué clandestin est souvent la première solution envisagée tant par l’adolescente que par son partenaire, en cas de grossesse non désirée. Les complications de ces actes sont souvent dramatiques. On peut citer, entre autres, l’hémorragie, la perforation de l’utérus, de la vesie ou de l’intestin, les infections sévères (péritonites), la mort, sans oublier les séquelles définitives telles que les troubles des règles et surtout la stérilité.
De même, la grossesse des adolescentes s’accompagnede complications graves telles que l’anémie, l’hypertension artérielle de al grossesse et ses complications à savoir : la toxémie gravidique, l’éclampsie, l’hématome rétro placentaire et l’accident vasculaire cérébral entraînant un coma, la mort ouune paralysie définitive (3).
Les risques pendant l’accouchement
Ce sont :
– les dystocies (ou accouchements longs et pénibles) plus fréquentes chez l’adolescente de moins de 16 ans.
– un fort taux d’opérations césariennes.
– un recours plus fréquent au forceps.
– des épisiotomies et des déchirures périnéales (3).
Les risques après l’accouchement
L’accouchement est réputé sans risque chez l’adolescente à condition que la grossesse soit reconnue afin qu’un certain travail de parentalité soit élaboré avant l’arrivée de l’enfant.
Les complications que l’on peut rencontrer après sont surtout représentées par :
– l’endométrite qui est liée à un travail prolongé, à la mauvaise hygiène de l’adolescente faute d’informations.
– Les fistules vésico-vaginales qui sont aussi les conséquences d’un travail prolongé dans la majorité des cas (3).
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Table des matières
PREMIERE PARTIE : Considérations théoriques
I. Appareil génital de la femme
I. 1. Organes génitaux externes
I. 2. Organes génitaux internes
I. 2. 1. Les ovaires et les trompes
I. 2. 2. L’utérus
II. Bassin obstétrical maternel
II. 1. Bassin osseux
II. 2. Bassin mou
III. L’utérus gravide
III. 1. Le corps de l’utérus
III. 2. Le segment inférieur
III. 3. Le col utérin
IV. L’accouchement
IV. 1. Définitions
IV. 2. Accouchement normal
V. L’adolescence
V. 1. Définition
V. 2. La grossesse chez les adolescentes
V. 2. 1. Profils psychologiques des adolescentes enceintes
V. 2. 2. L’appareil génital et le bassin de l’adolescente
V. 2. 3. Déroulement de la grossesse
V. 2. 4. Complications obstétricales
V. 2. 4. 1. Les risques pendant la grossesse
V. 2. 4. 2. Les risques pendant l’accouchement
V. 2. 4. 3. Les risques après l’accouchement
DEUXIEME PARTIE : Notre étude proprement dite
I. Objectifs
II. Méthodologie
II. 1. Type d’étude
II. 2. Période d’étude
II. 3. Cadre de l’étude
II. 4. Population d’étude
II. 4. 1. Critères d’inclusion
II. 4. 2. Critères de non inclusion
II. 5. Collecte des données
II. 6. Déroulement de l’enquête
II. 7. Paramètres d’étude
II. 8. Limite de l’étude
II. 9. Mode d’analyse des données
III. Résultats
III. 1. Aspects épidémiologiques
III. 1. 1. Fréquence
III. 1. 2. Mode d’admission
III. 1. 3. Age
III. 1. 4. Gestité
III. 1. 5. Parité
III. 1. 6. Profession
III. 1. 7. Situation matrimoniale
III. 1. 8. Provenance
III. 1. 9. Contraception
III. 2. Aspects cliniques
III. 2. 1. Antécédents gynécologiques et obstétricaux
III. 2. 2. Suivi de la grossesse (Consultations Prénatales)
III. 2. 3. Terme de la grossesse
III. 2. 4. Pathologies observées au cours de la grossesse
III. 3. Déroulement de l’accouchement
III. 3. 1. Mode d’accouchement
III. 3. 1. 1 Accouchement par voie basse
III. 3. 1. 1. 1. Déroulement de l’accouchement
III. 3. 1. 1. 2. Complications maternelles
III. 3. 1. 2. Césarienne
III. 3. 1. 2. 1. Indications
III. 3. 1. 2. 2. Complications en cas de césarienne
III. 3. 2. Issue néonatale
III. 3. 2. 1. Poids du nouveau-né à la naissance
III. 3. 2. 2. Indice d’Apgar à la 5ème minute
III. 3. 2. 3. Couleur du liquide amniotique
III. 3. 2. 4. Complications néonatales
III. 3. 2. 4. 1. Morbidité néonatale
III. 3. 2. 4. 2. Admission en réanimation néonatale
III. 3. 2. 4. 3. Mortalité anté et périnatale
TROISIEME PARTIE : Discussion – Suggestions
I. Discussion
I. 1. Aspects épidémiologiques
I. 1. 1. Fréquence de l’accouchement chez les adolescentes
I. 1. 2. Mode d’admission
I. 1. 3. Age
I. 1. 4. Gestité et parité
I. 1. 5. Profession
I. 1. 6. Situation matrimoniale
I. 1. 7. Provenance
I. 1. 8. Contraception
I. 2. Aspects cliniques
I. 2. 1. Antécédents gynécologiques et obstétricaux
I. 2. 2. Suivi de la grossesse
I. 2. 3. Terme de la grossesse
I. 2. 4. Pathologies observées au cours de la grossesse
I. 3. Déroulement de l’accouchement
I. 3. 1. Mode d’accouchement
I. 3. 1. 1. Accouchement par voie basse
I. 3. 1. 2. Césarienne
I. 3. 2. Issue néonatale
I. 3. 2. 1. Poids
I. 3. 2. 2. Indice d’Apgar à la cinquième minute
I. 3. 2. 3. Admission en service de néonatalogie
I. 3. 2. 4. Complications néonatales
II. Suggestions
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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