La loge postérieure
Elle est constituée par le triceps brachial. Extenseur du coude, il va de la scapula et de l’humérus à l’ulna. Volumineux, il comprend 3 chefs (fig.5) :
– La longue portion nait du bord axillaire de la scapula par un tendon et se termine au niveau de l’olécrane ;
– Le vaste latéral nait de la face postérieure de la diaphyse humérale par une lame tendineuse et se termine sur l’extrémité supérieure de l’ulna ;
– Le vaste médial nait de la partie inférieure de l’humérus par des fibres charnues et se termine sur l’extrémité supérieure de l’ulna. Ils se regroupent en un seul tendon : le tendon tricipital qui se termine au niveau de l’olécrane
L’innervation du bras
Elle est double et composée par :
-Le nerf musculo-cutané : branche terminale du plexus brachial qui est un nerf mixte. Il est de volume moyen, tendu de la fosse axillaire en arrière du muscle petit pectoral au coude. Il est oblique en bas, en avant, en dehors et donne comme branche collatérale le nerf diaphysaire de l’humérus ;
-Le nerf radial est aussi un nerf mixte et une branche terminale du plexus brachial. Il prend son origine à la fosse axillaire et se termine à la gouttière bicipitale latérale du coude en deux branches (profonde et superficielle). Son trajet est oblique en bas et en dehors, longe la loge postérieure de l’humérus dans son sillon et se divise au coude en deux branches terminales. En pratique, il contracte des rapports étroits avec la diaphyse humérale.
Le siège
-Les fractures du tiers proximal : Elles sont le plus souvent spiroïdes. Elles constituent un peu moins d’un tiers des séries publiées [12]. Elles consolident presque toujours par traitement orthopédique.
-Les fractures du tiers moyen : Elles représentent 30 à 50% des séries publiées [13]. L’association fracture du tiers moyen-trait transversal constitue la forme la plus fréquente des fractures de l’humérus de l’adulte (environ un cas sur cinq). Chez le sujet âgé, elles peuvent être secondaires à un traumatisme à faible énergie. Elles consolident lentement et le taux de pseudarthrose est élevé.
-Les fractures du tiers distal : Elles représentent environ un quart des cas de fractures de l’humérus : c’est dans cette région anatomique que le nerf radial a le moins d’espace de liberté.
Ouverture cutanée
Elle s’évalue selon la classification de Gustilo et ANDERSON ils ont classé en trois types І, ІІ, ІІІ, dont le type ІІІ avec trois sous types A, B, C et qui a une grande diffusion internationale.
-Type І : plaie punctiforme ou linéaire, sans décollement ni contusion, suturable sans tension, de taille inférieure à 1 cm
-Type ІІ : plaies associées à un décollement ou contusion cutanée de taille supérieure à 1cm
-Type ІІІA : lésion avec perte de substance cutanée ou musculo aponévrotique sans mise à nue de l’os, sans déperiostage
-Type ІІІB : lésion avec perte de substance cutanée ou musculo aponévrotique, avec mise à nue de l’os, avec déperiostage
– Type ІІІC : lésion avec perte de substance cutanée ou musculo aponévrotique, avec ischémie du membre
Coude flottant
Les fractures homolatérales de l’humérus et d’un des 2 os de l’avant bras reconnues sous le terme de coudes flottants et dérivés sont peu fréquentes en traumatologie. Elles sont classées selon Gleizes comme suit :
-association d’une fracture de la diaphyse humérale à une fracture des 2 os de l’avant-bras ou « coudes flottants vrais »
-association d’une de la diaphyse humérale à une fracture isolée d’un seul os (ulna ou radius, olécrâne) ou « dérivés de coudes flottants ». La fracture associée peut intéresser tout autre segment. Dans ce dernier cas comme dans le coude flottant, l’association réalise un tableau de polyfracture
Traitement
Le traitement orthopédique a été le plus utilisé avec 87,5% des patients. Ce résultat peut s’expliquer par le fait que, le traitement orthopédique comporte moins de risque et donne autant des bons résultats que le traitement chirurgical et plus facile à réaliser. Ce résultat est comparable à ceux de DIAKITE [4] et de DE MOURGUES et coll. [21]. Mais contraire à ceux d’OSMAN et al. [38] et de la série de Van Middendorp et al. [39]. Il ressort donc que nous avons posé moins d’indications opératoires que dans ces séries occidentales
Score STEWARD et HUNDLEY
– Dans le traitement orthopédique nous avons obtenu un score très bon dans 88,46% et un bon dans 11,54% ce résultat est légèrement supérieur à celui d’OSMAN et al. [38] avec des scores très bons dans 60% et bons dans 25% cette différence peut être par la taille de l’échantillon.
– Dans le traitement chirurgical nous avons obtenu un très bon score dans 83,33% et un mauvais score dans 16,67% soit 1 cas. Notre résultat est similaire à celui de Meekers et Broos [40] avec un très bon score dans 73,3%.
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Table des matières
I. INTRODUCTION
II. OBJECTIFS
III. GENERALITES
1. Rappels anatomiques
2. Etiologies et Mécanismes
3. Anatomie pathologie
4. Etude clinique
5. Examens radiologiques
6. Evolutions et Complications
7. Formes cliniques
8. Diagnostic différentiel
9. Traitement
IV. METHODOLOGIE
V. RESULTATS
VI. DISCUSSION ET COMMENTAIRES
VII. CONCLUSION et RECOMMANDATIONS
VIII. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
IX. ANNEXES
1. Fiche signalétique
2. Fiche d’enquête
Serment d’Hippocrate
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