Définition
L’inflammation est l’ensemble des réponses de l’organisme, tissulaires et humorales, locales et générales à toutes formes d’agressions susceptibles de perturber son équilibre biologique. Elle est définie comme des réactions vasculaires, chimiques et cellulaires provoquées par diverses causes : agents physiques, infectieux, microcristaux et complexes unmuns. L’inflammation se caractérise par des symptômes cardinaux appelés « tétrade de Celse »: douleur, tuméfaction (œdème), augmentation de la chaleur locale et rougeur. La réaction inflammatoire est une composante de la réaction immune. Elle est impliquée dans l’ immunité naturelle en réponse à un signal de danger et favorise l’induction de la réponse immune spécifique. La réaction inflammatoire est le plus souvent une réponse adaptée strictement contrôlée. Elle est généralement protectrice en participant à la défense naturelle de l’ organisme et à la réparation des tissus lésés. Cependant elle peut devenir agressive si elle est inadaptée ou mal contrôlée. [63] On distingue une inflammation :
– aiguë, voire subaigüe dont la cause est immédiate et localisée (quelques minutes à quelques jours)
– chronique, qui est une réaction systémique se développant sur une longue durée (semaines, années).
Système de coagulation/fibrinolyse
Le système de la coagulation aboutit au caillot qui peut être obtenu à partir du plasma in vivo ou in vitro. Le résultat de la coagulation, lorsque celle-ci se produit in vivo, dans une cavité vasculaire ou cardiaque, porte le nom de thrombus. Au cours de la coagulation, une cascade de protéolyses aboutit à la production de fibrine à partir du fibrinogène. La fibrine est un composé important de l’exsudat inflammatoire ; elle limite le foyer inflammatoire et constitue une matrice sur laquelle les cellules inflammatoires peuvent se déplacer. La coagulation est en équilibre avec la fibrinolyse : la plasmine dégrade la fibrine en produisant des fragments, appelés produits de dégradation de la fibrine (ou PDF), abondants lors de la coagulation intra-vasculaire disséminée, au cours de laquelle une coagulation se produit de façon incontrôlée dans les capillaires de l’organisme, par exemple sous l’action de toxines bactériennes. C’est l’activation du facteur XII par des fragments tissulaires altérés qui constitue le mode de déclenchement habituel de la coagulation au cours de l’inflammation [11].
Contre-indications des AINS
./ Ulcère gastro-duodénal en évolution,
./Hypersensibilité à un AINS et /ou à l’ acide acétylsalicylique,
./ Insuffisance hépatique sévère,
./ Antécédent allergique (asthme, urticaire, rhinite allergique) favorisé par l’acétylsalicylique ou un AINS,
./Enfant: certains AINS peuvent être néanmoins prescrits chez l’enfant),
./ Dernier trimestre de la grossesse ou allaitement.
EFFETS CIBLES SUR LES CYTOKINES
Nous avons vu l’importance du rôle joué par les cytokines proinflammatoires dans chacune des étapes de la réaction. Pour bloquer leurs effets, trois stratégies peuvent être envisagées :
./ Cytokines antagonistes : On peut utiliser des cytokines antagonistes anti-inflammatoires telles que l’IL 10 ou le TGFb. Dans la maladie de Crohn, des protocoles ont testé l’efficacité de traitements par l’IL 1 O .
./Récepteurs solubles des cytokines : On peut utiliser des récepteurs solubles capables de lier la cytokine avant que celle-ci ne se fixe à son récepteur membranaire et n’induise un signal d’activation à la cellule. Dans le cas du récepteur soluble du TNF à forte concentration, on note cet effet compétiteur. Dans la polyarthrite rhumatoïde, certains protocoles en cours utilisent des récepteurs solubles du TNF pour limiter le processus inflammatoire. Il faut noter, toutefois, que la liaison » récepteur soluble-ligand » peut aussi prolonger l’effet de la cytokine en rendant ce ligand moins sensible à la dégradation. Ce résultat s’observe avec le récepteur soluble du TNF à faible concentration ou avec le récepteur soluble de l’IL6.
../ Anticorps anti-cytokines : Des anticorps monoclonaux » humanisés » anti-cytokines sont utilisés dans certains protocoles, notamment des anti-TNF, dans la polyarthrite rhumatoïde.
Erythème aux rayons ultraviolets chez le cobaye
On apprécie l’intensité de la coloration rouge de la peau épilée du dos du cobaye soumise aux rayons UV, en absence et en présence d’antiinflammatoires. Les anti-inflammatoires se classent dans l’ordre d’ activité décroissante : indométacine, acide méfénamique, phénylbutazone, amidopyrine, salicylate de sodium. Ce test peut être effectué chez la souris. On peut remplacer les rayons UV par un agent chimique rubéfiant comme le nicotinate d’éthyle.
Perméabilité capillaire chez le lapin
Sur la peau épilée du lapin albinos on applique de l’essence de térébenthine ou de l’huile de croton. On met en évidence une exsudation plasmatique par injection en IV de bleu de Trypan ou de bleu Evans qui se lient aux protéines plasmatiques. L’ étendue de la tache bleue cutanée est proportionnelle à la perméabilité capillaire. L’étendue de la diffusion du bleu dans la substance fondamentale du derme est réduite en présence d’anti-inflammatoire. On peut remplacer l’application d’essence de térébenthine par l’injection intradermique d’histamine. On peut injecter l’agent phlogogène (agent pro-inflammatoire) dans le péritoine ou la plèvre de l’animal ; il se produit un exsudat séreux dont l’intensité est évaluée à l’aide d’albumine radio-iodée préalablement administrée par voie intraveineuse.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
1. Généralités sur l’inflammation
1. Définition
2. Rappel physiopathologique
2.1. Facteurs étiologiques
2.1.1 . Agents exogènes
2.1.2. Agents endogènes
2.2. Siège de l’inflammation
2.3. Acteurs de la réaction inflammatoire
2.3.1. Cellules de l’inflammation
2.3 .2. Phagocytose
2 .3 .3. Médiateurs chimiques de l’inflammation
2.4. Phases de l’inflammation
2.4.1 . Inflammation aiguë
2.4.1.1. Phase vasculaire
2.4.1.2. Phase de détersion
2.4.1.3. Phase cellulaire
2.4.1.4. Phase de réparation
2.4.2. Inflammation chronique
2.5. Signes cliniques de l’inflammation
2.5. 1. Signes locaux
2.5.2. Signes généraux
Il. Pharmacologie des anti-inflammatoires
1. Historique
2. Définition
3. Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
3.1 . Présentation
3.2. Mécanisme d’action
3.3. Pharmacocinétique
3.4. Pharmacovigilance
3.4.1. Définition
3.4.2. Effets indésirables des AINS
3.4.3. Interactions médicamenteuses
3.4.3. l. Interactions pharmacocinétiques
3.4.3.2. Interactions pharmacodynamiques
3.5. Indications des AINS
3.6. Contre-indications des AINS
4. Anti-inflammatoires stéroïdiens (AIS)
4.1. Propriétés pharmacodynamiques
4.1 .1. Relation structure – activité
4.1 .2. Propriétés anti-inflammatoires et immunosuppressives
4.1.3. Autres propriétés
4.2. Mécanisme d’action des glucocorticoïdes
4.2.1. Récepteurs aux glucocorticoïdes
4.2.2. Régulation transcriptionnelle
4.2.3. Effets non génomiques
4.3. Pharmacocinétique
4.3.1. Absorption
4.3.2. Fixation protéique
4.3.3. Métabolisme
4.3.4. Elimination
4.4. Interactions médicamenteuses
4.4.1. Pharmacodynamiques
4.4.2. Pharmacocinétique
4.5. Indications
4.6. Effets indésirables
5. Autres médicaments de l’inflammation
6. Nouvelles voies thérapeutiques de l’ inflammation
Ill. Modèles d’études des anti-inflammatoires
IV. Généralités sur Annona senegalensis
1. Etude botanique
2. Habitat et Répartition géographique
3. Emplois en médecine traditionnelle
4. Chimie
5. Pharmacologie
DEUXIEME PARTIE: TRAVAUX EXPERIMENTAUX
I. Matériel et Méthodes
1. Matériel
1.1. Matériel végétal
1.2. Préparation de l’ extrait
1.3. Matériel animal
1.4. Matériel de laboratoire
2. Méthodes
2.1. Etude de l’activité anti-inflammatoire
2.2. Caractérisation chimique
3. Analyse statistique
II. Résultats et Commentaires
1. Rendements de l’extraction
2. Etude phytochimique: screening himique
3. Essais pharmacologiques: activité anti-inflammatoire
4. Discussion
CONCLUSION
BIBLIOGRAPIDE
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