Appareil végétatif
Le port Nauclea latifolia illustrée par la figure 2, se présente sous forme d’un arbuste sarmenteux atteignant 9m de hauteur et 30cm de diamètre de tronc. Les branches sont flexibles, fibreuses, lianescentes, entremêlées, dressées puis retombantes ; l’écorce est crevassée, fibreuse à tranche rougeâtre.
La feuille Les feuilles sont largement elliptiques ou suborbiculaires de 10 à 25cm de longueur sur 7 à 15cm de largeur. La surface du limbe est brillante, grasse au toucher, vert foncé, glabre avec des touffes de poils à l’aisselle. Le dessous des feuilles présente 6 à 8 paires de nervures latérales très proéminentes à la surface intérieure. On y trouve une nervure médiane recouverte d’un fin tomentum qui disparaît chez les feuilles âgées.
Toxicité des radicaux libres au niveau cellulaire
Les effets destructeurs des radicaux libres au niveau cellulaire s’expliquent par la présence d’électron(s) célibataire(s) très réactif(s) sur leurs orbitales, susceptible(s) de s’apparier aux électrons des composés environnants. Ces composés ainsi spoliés deviennent à leur tour des radicaux et amorcent une réaction en chaîne. Les molécules cibles sont:
Les protéines;
Les acides nucléiques;
Les acides gras polyinsaturés, en particulier ceux des membranes cellulaires et des lipoprotéines.
Action sur les protéines Les protéines cellulaires sont une cible idéale de l’attaque radicalaire qui se situe à différents niveaux :
Les groupements sulfhydryles présents dans de nombreuses enzymes, subissent sous l’action des RL, une déshydrogénation avec création de ponts disulfure et inactivation de ces enzymes. Nous pouvons aussi rencontrer des cas d’activation enzymatique, lors de l’inactivation d’un inhibiteur spécifique.
Les protéines de structure sont dépolymérisées sous l’action des RL ou polymérisées de façon anarchique. Ainsi, le collagène est dégradé avec une malformation des fibres et une fragilisation des vaisseaux sanguins.
Les acides aminés peuvent être modifiés. Par exemple l’action de l’oxygène singulet sur la méthionine donne la méthionine sulfoxyle.
Action sur les acides nucléiques Les acides nucléiques sont particulièrement sensibles à l’action des RL (radicaux libres) qui créent des sites radicalaires au sein de la molécule et peuvent ainsi induire des effets mutagènes ou l’arrêt des réplications. La toxicité des carcinogènes et des radiations ionisantes est, entre autre, due à l’action des RL au niveau de l’ADN cellulaire. Outre cette action directe sur l’ADN, les RL altèrent la synthèse et la transcription de l’ARN. Cette attaque provoque une baisse de concentration intracellulaire de la coenzyme NAD+, secondaire à son clivage par l’enzyme poly (ADP-ribose) synthétase, avec le transfert de l’ADPribose sur la protéine nucléaire.
Action sur les lipides Cette action se fait au niveau des acides gras polyinsaturés des phospholipides et détermine la lipidoperoxydation des membranes et des lipoprotéines, en particulier des lipoprotéines de faible densité (LDL).
LE TEST ORAC (OXYGEN RADICAL ABSORBANCE CAPACITY)
Cette méthode est basée sur la décroissance de la fluorescence de la fluorescéine en présence d’un oxydant chimique l’AAPH (un radical péroxyl libre stable). Le produit à tester peut être capable de protéger la fluorescéine et réduire la vitesse de dégradation de la fluorescence. Il possède alors un pouvoir antioxydant. La méthode est réalisée en microplaques dans lesquelles nous mesurons, en parallèle, le déclin de la fluorescéine au cours du temps en présence de concentrations croissantes de Trolox (une molécule de référence, analogue structural hydrosoluble de la vitamine E), et des échantillons à tester à différentes concentrations. Le but est d’obtenir une réponse comparable à celle de la gamme. On peut ainsi, après traitement des données, calculer l’équivalent Trolox. La méthode faisant intervenir une cinétique, la mesure de la capacité se fait par l’intermédiaire du calcul des aires sous la courbe. C’est la seule méthode qui combine à la fois le pourcentage d’inhibition de la réaction d’oxydation et la longueur dans le temps de cette inhibition en une seule mesure. Elle donne une mesure globale de la capacité antioxydante. L’avantage majeur du test ORAC est de proposer une mesure standardisée et largement acceptée. Remarques : Il existe souvent des différences de valeurs entre les méthodes, selon que les sources de radicaux libres soient différentes, et que les antioxydants répondent différemment aux méthodes de mesure. Selon les matrices testées, l’une ou l’autre méthode est applicable. Par exemple, pour des extraits végétaux, les 3 tests sont applicables. En revanche, pour du plasma sanguin, la méthode ORAC semble plus indiquée, du fait que les radicaux péroxyl utilisés dans le test ORAC sont les plus couramment rencontrés dans le corps humain. La valeur en est de fait plus significative.
CONCLUSION
Dans l’organisme, les radicaux libres peuvent avoir des effets nocifs. En effet, les effets destructeurs des radicaux libres au niveau cellulaire s’expliquent par la présence d’électron(s) célibataire(s) très réactif(s) sur une de leurs orbitales, susceptible(s) de s’apparier aux électrons des composés environnants. Ces composés ainsi spoliés deviennent à leur tour des radicaux et amorcent une réaction en chaîne. Les molécules cibles sont les protéines, les acides nucléiques, les acides gras polyinsaturés en particulier ceux des membranes cellulaires et des lipoprotéines. L’apport en antioxydants est devenu une nécessité, dès le plus jeune âge, nous préservant ainsi d’un vieillissement prématuré et, surtout nous prévenant de l’apparition de nombreuses maladies (artériosclérose, cancer, etc.). De nombreux progrès thérapeutiques sont accomplis ces dernières années notamment avec l’utilisation des spécialités pharmaceutiques. Malheureusement, ces médicaments sont trop chers, d’où la nécessité de recourir à l’utilisation des plantes médicinales plus accessibles aux populations en Afrique subsaharienne. C’est dans ce contexte qu’on s’était fixé comme objectif de rechercher par une méthode bio-autographique les fractions antioxydantes de trois plantes de la flore sénégalaise:
Acacia seyal (écorce du tronc) ;
Nauclea latifolia (racines) ;
Saba senegalensis (feuilles)
Après extraction avec de l’acétone, un fractionnement liquide liquide est effectué successivement avec le dichlorométhane et l’acétate d’éthyle. Trois fractions sont ainsi obtenues : une fraction dichlorométhanique, une fraction d’acétate d’éthyle et une fraction aqueuse résiduelle. Les différentes réactions de caractérisation effectuées chez Acacia seyal ont révélé la présence de tanins, de saponosides et d’hétérosides cardiotoniques au niveau de l’extrait acétonique et les trois fractions (FDCM, FAE, FAR). Quant aux alcaloïdes, ils sont représentés dans l’extrait acétonique et les fractions dichlorométhanique et aqueuse résiduelle. Ils n’ont pas été retrouvés dans la phase d’acétate d’éthyle. Les dérivés anthracéniques et les flavonoïdes n’ont pas été mis en évidence dans l’écorce du tronc de Acacia seyal. Pour Nauclea latifolia, les tanins et les saponosides ont été mis en évidence dans l’extrait acétonique des racines ainsi que dans toutes ses fractions. Les alcaloïdes ont été décelés dans l’extrait acétonique et dans la fraction d’acétate d’éthyle. Les hétérosides cardiotoniques, les flavonoïdes et les Anthracénosides n’ont été décelés dans aucun des extraits. Quant aux feuilles de Saba senegalensis, elles renferment des tanins et des saponosides au niveau de l’extrait acétonique et ses diverses fractions. Par contre, les alcaloïdes identifiés dans l’extrait total ne sont présents que dans la fraction d’acétate d’éthyle. Les hétérosides cardiotoniques, les flavonoïdes ainsi que les anthracénosides n’ont été mis en évidence ni dans l’extrait acétonique des feuilles de Saba senegalensis, ni dans ses fractions. A la suite de ce screening chimique, l’activité antioxydante a été recherchée par une méthode bio-autographique utilisant le DPPH, décrite par Deby et Margotteaux (1970). Les fractions d’acétate d’éthyle résultant du fractionnement des extraits acétoniques de Acacia seyal, de Saba senegalensis et de Nauclea latifolia seraient les plus actives. Par contre les fractions dichlorométhaniques de ces trois plantes sont dépourvues d’effet antioxydant notable car aucun spot jaunâtre n’y a été observé. Les fractions aqueuses résiduelles, à l’exception de celle des racines deNauclea latifolia, renferment des substances antioxydantes non éluées par le solvant de migration utilisé. Donc, de manière générale les principes actifs antioxydants rencontrés dans ces trois plantes sont des substances polaires se répartissant dans les fractions d’acétate d’éthyle et aqueuse résiduelle. Les composés polyphénoliques comme les flavonoïdes et les tanins sont réputés être de bons antioxydants (Remesy et al., 1996). Il a été établi également que d’autres groupes phytochimiques tels que les alcaloïdes et saponosides peuvent être également doués d’activité antioxydante (Chung et Woo, 2001 ; Xi et al., 2008). L’activité antioxydante pourrait donc être due à la présence de tanins, de saponosides ou d’alcaloïdes qui sont représentés dans la plante. Les études ultérieures, orientées vers l’isolement et l’identification des principales molécules impliquées dans cette activité pourraient nous édifier dans ce sens.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES
CHAPITRE I : RAPPELS SUR LES PLANTES ETUDIEES
I.1. ACACIA SEYAL DELILLE (ECORCE DU TRONC)
I.1.1. Taxonomie et nomenclature
I.1.2. Description botanique
I.1.3. Distribution et habitat
I.1.4. Composition chimique
I.1.5. Pharmacologie
I.1.5.1. Utilisations traditionnelles
I.1.5.2.Actions pharmacologiques
I.2. NAUCLEA LATIFOLIA (J.E. SMITH)
I.2.1. Taxonomie et nomenclature
I.2.2. Description botanique
I.2.2.1. Appareil végétatif
I.2.2.1.1. Le port habituel
I.2.2.1.2. La feuille
I.2.2.2. Appareil reproducteur
I.2.2.2.1. Les inflorescences
I.2.2.2.2. Les infrutescences
I.2.2.2.3. La graine
I.2.2.2.4. Les racines
I.2.3. Répartition géographique
I.2.4. Chimie
I.2.5. Pharmacologie
I.2.5.1. Utilisations traditionnelles
I.2.5.2. Actions pharmacologiques
I.3. SABA SENEGALENSIS PICHON(FEUILLE)
I.3.1. Taxonomie et nomenclature
I.3.2. Description botanique
I.3.3. Répartition géographique
I.3.4. Chimie
I.3.5. Pharmacologie
I.3.5.1. Utilisations traditionnelles
I.3.5.2. Actions pharmacologiques
CHAPITRE II : GENERALITES SUR LES RADICAUX LIBRES ET LES SYSTEMES DE PROTECTION ANTIRADICALAIRES
II-1. GENERALITES SUR LES RADICAUX LIBRES (RL)
II.1.1. Définition
II.1.2. Toxicité des radicaux libres au niveau cellulaire
II.1.2.1. Action sur les protéines
II.1.2.2. Action sur les acides nucléiques
II.1.2.3. Action sur les lipides
II.2. SYSTEME DE PROTECTION CONTRE LES RADICAUX LIBRES
II.2.1. Les moyens de défense endogènes
II.2.1.1. Les systèmes enzymatiques
II.2.1.2. Les systèmes non enzymatiques
II.2.2 Les moyens de défense exogènes
CHAPITRE III. LES DIFFERENTES METHODES D’ETUDE DE L’ACTIVITE ANTI-OXYDANTE
III-1- LE TEST TEAC (TROLOX EQUIVALENT ANTIOXYDANT CAPACITY)
III-2- LE TEST DPPH (1, 1 DIPHENYL-2-PICRYL-HYDRAZYL)
III-3- LE TEST ORAC : (OXYGEN RADICAL ABSORBANCE CAPACITY)
DEUXIEME PARTIE : ETUDES EXPERIMENTALES
CHAPITRE I : MATERIELS ET METHODES
I.1 MATERIELS ET REACTIFS
I.1.1 Matériel végétal
I.1.2 Matériels et réactifs utilisés pour l’étude chimique
I.2. METHODES D’ETUDES
I.2.1. Extraction et fractionnement
I.2.1.1. Obtention des extraits acetoniques
I.2.1.2. Fractionnement des extraits acetoniques
I.2.2. Screening chimique
I.2.2.1. Recherche des flavonoides
I.2.2.2. Recherche des tanins
I.2.2.3. Recherche des heterosides anthraceniques
I.2.2.4. Recherche des alcaloides
I.2.2.5 Recherche des heterosides cardiotoniques
I.2.2.6. Recherche des saponosides par CCM
I.2.3. Recherche de l’activité anti-oxydante des plantes étudiées
I.2.3.1. Principe
I.2.3.2. Préparation des extraits
I.2.3.3. Mode opératoire
CHAPITRE II: RESULTATS
II.1 Rendements de l’extraction
II.2. Screening chimique
II.2.1. Acacia seyal
II.2.2.Nauclea latifolia
II.2.3. Saba senegalensis
II.3. Activité antioxydante
II.3.1. Acacia seyal
II.3.2. Nauclea latifolia
II.3.3. Saba senegalensis
CHAPITRE III : DISCUSSION
Conclusion
Références bibliographiques
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