Fraction continue pour les statistiques de permutation

Introduction

ย  ย  ย  ย  ย  ย  ย  ย Les fractions continues ont รฉtรฉ trรจs utilisรฉes par des mathรฉmaticiens cรฉlรจbres tels que Euler et Hyugens durant le 17รจme et 18รจme([15]). ร€ lโ€™heure actuelle, nombreuses sont les applications des fractions continues mais ce qui nous intรฉresse cโ€™est lโ€™interprรฉtation combinatoire des fractions continues qui est due ร  Philippe Flajolet dans son livre intitulรฉ ยซ Combinatorial aspects of continued fractions ยป([10]). Dโ€™autre part, la notion de statistique de permutation fait partie des principaux sujets de recherche sur la combinatoire. Et cโ€™est lร  que vient lโ€™idรฉe du dรฉveloppement en fraction continue des fonctions gรฉnรฉratrices des statistiques de permutations qui sont utilisรฉes ou รฉtudiรฉes dans ([13], [10], [3], [9]). Ce dรฉveloppement est basรฉ sur diffรฉrentes sortes de bijection entre le groupe symรฉtrique et les chemins de Motzkin valuรฉs. Lโ€™article de Sergi Elizalde ([8]) concerne ce dรฉveloppement en fraction continue des statistiques de permutations en utilisant la bijection de Biane-Corteel entre permutations et lโ€™ensemble de chemins de Motzkin valuรฉs appelรฉ histoires de Laguerre pour avoir les fractions continues ([4]). Cโ€™est ร  partir de cet article que sโ€™est inspirรฉ ce mรฉmoire mais sous une autre mรฉthode qui est lโ€™application des cours et des acquis durant le parcours universitaire ([13], [11]). Ce mรฉmoire comporte 3 chapitres. Dans le premier chapitre, nous dรฉfinirons quelques outils et donnerons des thรฉories sur les fractions continues. Ensuite, nous allons faire la construction de la bijection de Franรงon et Viennot qui est la base du dรฉveloppement en fraction continue puis une application qui consiste ร  dรฉvelopper en fraction continue des fonctions gรฉnรฉratrices des statistiques dans lโ€™ensemble des permutations. Enfin, le troisiรจme chapitre sera consacrรฉ aux fractions continues dans les permutations restreintes qui sont des permutations possรฉdant une ou plusieurs particularitรฉs ร  savoir lโ€™involution ([6], [7]), le dรฉrangement ([12], [5]), le 321-interdit ([1], [9]) et la permutation non-croisรฉe non-nichรฉe ร  cycles unimodaux ([8]).

Statistiques de permutation

Dรฉfinition 1.2.1. Une statistique de permutation est une application s de Sn dans N. Par exemple, cyc dรฉfinie prรฉcรฉdemment est une statistique de permutation.
Dรฉfinitions 1.2.2. Soit ฯƒ โˆˆ Sn et 1 โ‰ค i โ‰ค n. On dit que i est :
(i) une excรฉdance de ฯƒ si i < ฯƒ(i);
(ii) une double excรฉdance ou biexcรฉdance de ฯƒ si i < ฯƒ(i) < ฯƒ2(i);
(iii) un point fixe de ฯƒ si i = ฯƒ(i);
(iv) un record de ฯƒ si, dans la dรฉcomposition linรฉaire de ฯƒ, toute lettre ร  gauche de i est infรฉrieure ร  i.
On note
โ€” Exc(ฯƒ) lโ€™ensemble des excรฉdances de ฯƒ et exc(ฯƒ)=#Exc(ฯƒ) ;
โ€” Dexc(ฯƒ) lโ€™ensemble des biexcรฉdances de ฯƒ et dexc(ฯƒ)=#Dexc(ฯƒ) ;
โ€” Fix(ฯƒ) lโ€™ensemble des points fixes de ฯƒ et fix(ฯƒ)=#Fix(ฯƒ) ;
โ€” Rec(ฯƒ) lโ€™ensemble des records de ฯƒ et rec(ฯƒ)=#Rec(ฯƒ) ;
Les applications exc, dexc, fix et rec sont des statistiques de permutation.

Permutation 321-interdite

Dรฉfinition 3.4.1. Soient ฯƒ โˆˆ Sn, ฯ€ โˆˆ Sk telles que k < n.
On dit que ฯƒ รฉvite ฯ€ sโ€™il nโ€™y a pas de sous-suite ฯƒ(i1)ฯƒ(i2). . . ฯƒ(ik) avec 1 โ‰ค i1 < i2 < . . . < ik โ‰ค n qui est isomorphe en ordre ร  ฯ€.
Par exemple, la permutation 135624 รฉvite le motif 321 mais contient le motif 132 (dans la sous-suite 164 par exemple). La permutation ฯ€ est appelรฉe motif classique ou plus simplement motif. On dit que la permutation ฯƒ รฉvite le motif ฯ€. On note Sn(ฯ€) lโ€™ensemble des permutations de Sn qui รฉvite ฯ€. Dans cette section nous รฉtudierons lโ€™ensemble Sn(321) et en utilisant la bijection suivant la dรฉcomposition linรฉaire. Soit ฯƒ โˆˆ Sn(321) et M1M2 . . . Mk sa d-dรฉcomposition.
Remarque 3.2. Par construction, on a pour tout i โ‰ค k, |Mi| โ‰ค 2.
Propriรฉtรฉs 3.4.2. Soit i โ‰ค k.
(1) Si |Mi| = 2 alors pour tout j < i tel que |Mj| = 2 on a
(i) F(Mj ) < F(Mi)
(ii) L(Mj ) < L(Mi)
(2) Pour tout i โ‰ค k, si |Mi| = 1 et sโ€™il existe j < i tel que |Mj| = 2 et F(Mj ) >Mi > L(Mj ) alors pour tout l > i
* si |Ml| = 2 on a L(Ml) > Mi
* si |Ml| = 1 on a Ml > Mi.
Autrement dit il nโ€™y a pas dโ€™รฉlรฉment plus petit que Mi ร  sa droite.
Dรฉmonstration. Pour faciliter les notations, on va poser F(Mj ) = aj et L(Mj ) = bj et si |Mj | = 1, on note simplement Mj (pour tout j โ‰ค k).
(1) Soit i โ‰ค k tel que |Mi| = 2 et soit j < i tel que |Mj| = 2. On sait queฯƒ = . . . aj bj. . . aibi. . ..
(i) Supposons que aj > ai. Par construction de la d-dรฉcomposition on a ai >bi. Par suite, la sous-suite ajaibi vรฉrifie aj > ai > bi. Par consรฉquentฯƒ /โˆˆ Sn(321) donc contradiction ie aj < ai.
(ii) Supposons que bj > bi, connaissant aj > bj on obtient aj > bj > bi alors il y a contradiction ce qui nous donne bj < bi.
(2) Soit i โ‰ค k tel que |Mi| = 1 et supposons quโ€™il existe j < i tel que |Mj| = 2 et aj > Mi > bj et soit l > i. Sโ€™il existe un รฉlรฉment plus petit que Mi ร  sa droite que ce soit al, bl ou Ml, on aura toujours une contradiction puisque aj > Mi.

Conclusion

ย  ย  ย  ย  ย  ย  On a obtenu plusieurs dรฉveloppements en fraction continue de Jacobi des statistiques de permutation, que ce soit dans lโ€™ensemble des permutations soit dans quelques restrictions. Ce dรฉveloppement a รฉtรฉ fait par le biais dโ€™une bijection due ร  Franรงon et Viennot et une autre qui est la composรฉe de la bijection de FranรงonViennot avec celle de Foata. La bijection de Biane-Corteel a รฉtรฉ utilisรฉe par Elizalde certes, mais cette mรฉthode semble รชtre plus complexe. Cโ€™est pour cette raison quโ€™on sโ€™est servi de ces bijections pour y parvenir. En effet, dans notre mรฉthode, il est juste nรฉcessaire de savoir les propriรฉtรฉs des statistiques de permutation et de lโ€™ensemble de permutations ou de restrictions. Mais on ne se limitait pas simplement des ensembles รฉnumรฉrรฉs dans lโ€™article de Elizalde mais on y a ajoutรฉ quelque restriction. Sachant que notre mรฉthode nโ€™รฉtant pas complexe, il existe des statistiques de permutations qui sont compliquรฉes ร  รฉtudier par cette mรฉthode telles que les inversions, les croisements et les alignements. Ce qui nous amรจne ร  un nouveau problรจme qui consiste ร  bien approfondir sโ€™il est possible dโ€™utiliser cette mรฉthode ou faudra-t-il trouver dโ€™autre mรฉthode.

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Table des matiรจres

Introduction
1 Prรฉliminairesย 
1.1 Permutationย 
1.2 Statistiques de permutation
1.3 Fraction continueย 
1.4 Chemins de Motzkinย 
2 Bijections entre permutations et chemins de Motzkin valuรฉsย 
2.1 Introductionย 
2.2 Bijectionsย 
2.3 Application
2.3.1 Point fixe
2.3.2 Nombre de cycles
2.3.3 Nombre dโ€™excรฉdances
2.3.4 Nombre de doubles excรฉdances
2.3.5 Fraction continue
3 Fraction continue pour les permutations restreintesย 
3.1 Involutionย 
3.2 Dรฉrangementย 
3.3 Permutation ร  cycles unimodaux
3.4 Permutation 321-interdite
3.5 Permutation non-croisรฉe non-nichรฉe ร  cycles unimodaux
Conclusion
Bibliographie

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