Formes anatomo-cliniques des fractures des os de la face
Fractures du maxillaire supérieur de la face
Fractures du maxillaire supérieur avec fracture de l’arcade dentaire
Les fractures dento-alvéolaires
Elles sont dues le plus souvent à un traumatisme direct. On distingue:
• les fractures coronaires
• les fractures radiculaires
• les fractures alvéolaires.
A cette classification anatomique, nous pouvons aSSOCIer les luxations comprenant les contusions simples
• les subluxations et les luxations
Les fractures du plateau palatin
Le traumatisme atteint la partie moyenne de la face d’avant en arrière et de haut en bas. Le diagnostic est évoqué sur l’existence :
• d’un décalage dentaire
• d’une perte de l’occlusion normale
• de plaies muqueuses
• de la mobilité d’un fragment.
Le trait peut être médian, entraînant une disjonction intennaxillaire, le trait suivant la suture palatine. Les traits paramédians sont beaucoup rares. Le disjonction intennaxillaires se traduit par une ecchymose sagitttale palatine, parfois une déchirure muqueuse antéro-postérieure avec diasthème inter incisif. Ces fractures peuvent être associées à des fractures du complexe ethmoïdal ou à des fractures horizontales.
Les fractures transfaciales avec articulé dentaire anonnal
Les fractures de Lefort l
Le traumatisme est direct, antéro postérieur par un objet dur et étroit. Le trait de fracture est horizontal. Il part du bord inférieur de l’orifice piriforme, traverse la fosse canine, passe sous l’apophyse pyramidale du maxillaire supérieur, traverse la fosse ptérygo-maxillaire. Il casse l’apophyse ptérygoïde dans son tiers inférieur, détache la voûte palatine avec un bloc maxillaire comprenant la denture supérieure. Le déplacement est inconstant:
• engrené, c’est la fracture de Guérin
• mobile, c’est la fracture de Prestat.
L’examen clinique retrouve :
A l’inspection de profil, on note un allongement de la face. Le diagnostic clinique est aisé devant l’association des signes suivants.
• une ecchymose palatine et vestibulaire
• un trouble de l’articulé dentaire avec béance antérieure et contact molaire.
• une mobilité de l’arcade supérieure avec stabilité des régions nasales et fronto-malaires ; cette mobilité est fugace, la fixation est rapide;
• des points douloureux au niveau de l’épine nasale antérieure et des ptérygoïdes.
Les fractures de Lefort II
Ce sont des disjonctions cranio-faciales causées par un traumatisme direct antéro-postérieur à impact large. Exemple : Classique choc sur un tableau de bord de voiture.
Le trait de fracture part du milieu des os propres du nez. Il passe par l’apophyse montante du maxillaire supérieur, l’unguis, les voies lacrymales, l’os planum, la margelle infra-orbitaire près de la jonction maxillo-malaire. Puis, le trait interrompt les parois antérieures et postérieures du sinus maxillaire et, enfin, la partie moyenne des apophyses ptérygoïdes. Il n’y a pas de trait zygomatique, et l’espace intercanthal n’est pas modifié. Les déplacements se font en arrière et en bas, entraînant un trouble de l’articulé dentaire avec une rétrognathie supérieure. Ce glissement vers l’arrière est souvent associé à une rotation du massif facial entraînant beaucoup plus une béance antérieure qu’une rétrognathie supérieure.
L’examen clinique retrouve:
• l’ epistaxis bilatérale fréquente
• un allongement de la face à l’inspection de profil.
Le diagnostic repose sur l’association des signes suivants :
• des ecchymoses à la fois périorbitaires, palatines et vestibulaires
• un défaut occlusal avec béance antérieure, contact molaire et rétrognathie supérieure plus ou moins importante.
• une mobilité anormale de l’arcade supérieure et de la région nasale avec stabilité de la région fronto malaire.
• des points douloureux sur la racine du nez, l’apophyse montante, la margelle infra-orbitaire où l’on sent, à la palpation, un décrochage.
Les fractures de Lefort III
Il s’agit de la seule véritable disjonction cranio – faciale Le trait de fracture passe par la jonction fronto-nasale et sectionne la partie haute des os propres du nez en respectant l’apophyse nasale du frontal. Il traverse l’os planum et l’unguis entre le canal optique et la voie lacrymale qui sont respectés. Puis il gagne la fente sphéno-maxillaire par le plancher orbitaire. Un deuxième trait de fracture quitte le plancher orbitaire et passe par la face externe de l’orbite jusqu’à la jonction orbito-malaire. L’os zygoma est sectionné en un ou deux fragments.
Un troisième trait part de la fente sphéno-maxillaire vers l’arrière et détache la tubérosité du maxillaire supérieur et l’apophyse ptérygoïde. Un quatrième trait part de la ligne médiane et détache la lame perpendiculaire de l’ethmoïde et l’articulation sphéno-vomérienne. Le déplacement se fait en bas et en arrière, entraînant un trouble de l’articulé dentaire. L’aspect clinique des disjonctions cranio-faciales de Lefort III est souvent évocateur, mais peut être confondu avec disjonction de type Lefort II :
• oedème génio-orbitaire
• ecchymoses périorbitaire
• allongement facial
• épistaxis bilatérale
Deux éléments orientent le diagnostic.
• les points douloureux à l’angle naso frontal, aux apophyses orbitaires externes et au zygoma.
• la mobilité du massif facial par rapport au crâne. A la palpation, l’arcade supérieure ainsi que les régions nasales et fronto – maxillaires sont mobiles.
On peut retrouver :
• l’élargissement de la racine du nez par l’oedème
• le défaut de l’articulé dentaire entraînant un faux prognathisme par impaction du massif facial médian, béance antérieure et contact molaire.
Les fractures atypiques du massif médian
Elles sont beaucoup plus fréquentes que les classiques disjonctions de Lefort. Elles associent plusieurs traits de Lefort (I, II, III) ou des traits asymétriques. On peut retrouver une association de traits horizontaux, verticaux, ou obliques. Au maximum, les traits de fracture peuvent échapper à toute systématisation. On peut distinguer :
La disjonction intermaxillaire ou fracture de Lannelongue
L’examen de la cavité buccale retrouve:
• des points douloureux à l’épine nasale antéro-inférieure.
• un diastème médian ou paramédian
• une plaie palatine antéro-postérieure
• une dislocation de la voûte palatine en cas de fracas osseux.
La fracture de Richet
Elle associe une disjonction intermaxillaire à une disjonction cramofaciale de Lefort III.
La fracture paramédiane de Bassereau.
Elle disjoint trois fragments :
• les os propres
• les apophyses montantes du maxillaire supérieur
• le bloc incisif.
La fracture de Walther
Elle disjoint quatre fragments; association des traits de Lefort III, de Lefort I et une disjonction intermaxillaire.
La fracture de Huet
Forme particulière de disjonction de Lefort II dont les traits passent le long des branches montantes. Sans disjoindre les maxillaires, ni fractures du plancher de l’orbite.
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Table des matières
I. Introduction
II. Enoncé du problème
III. Généralités
III.I Rappels anatomiques
A La face
B. Les os de la face
C. Téguments et parties molles
D. Vascularisation de la face
E. Nerfs de la face
F. Lymphatiques de la face
II!.2 Anatomo-pathologie
A. Du traumatisme aux lésions
B. Sur le plan anatomo-pathologique on distinguera:
C. Formes anatomo-cliniques des fractures des os de la face
D. Les lésions tégumentaires de la face
E. Lésions nerveuses d’origine traumatique
F. Lésions d’organes
G. Formes cliniques particulières
lIIJ Examen, surveillance, indications thérapeutiques d’un traumatisé de la face.
A. Examen de première urgence
B. Examen de deuxième urgence.
III.4 Méthodes et indications thérapeutiq lICS
111.5 Les séquelles
A. Séquelles fonctionnelles
B. Séquelles morphologiques
C. Traitement des séquelles
D. Considérations psycho-sociales
E. Expertises des séquelles d’une blessure de \a face
IV. Objectifs
IV.I Objectif général
IV.2 Objectifs spécifiques
V. Méthodologie
VI. Résultats
VII. Commentaires
VIII. Conclusion
IX. Recommandations et suggestions
X. BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
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