Formation aux gestes et soins d’urgence
La formation aux gestes et soins d’urgence (FGSU) :
Dans le cadre d’une dynamique sociétale de promotion de l’enseignement du secourisme, la formation des étudiants et des professionnels de santé aux gestes et aux soins d’urgence est devenue un enjeu majeur de santé publique. Dans la faculté de médecine et de pharmacie de Marrakech, la formation aux gestes et soins d’urgence s’adresse aux étudiants de médecine 3ème et 6ème année, avec deux niveaux (FGSU I et II). Elle permet aux futurs médecins d’avoir une culture des premiers secours pour assurer une prise en charge satisfaisante des urgences dans tous les établissements de santé.
Contenu de la formation
La formation aux gestes et soins d’urgence (FGSU) comporte deux niveaux dont l’objectif essentiel est d’acquérir les connaissances nécessaires à l’identification d’une urgence médicale et à sa prise en charge, seul ou en équipe, en attendant l’arrivée de l’équipe médicale. Ceci en adoptant 2 référentiels (destiné aux formateurs et aux formés) élaborés par les enseignants en anesthésie réanimation et les urgentistes du CHU Med VI en collaboration avec le SAMU urgences de France.
Comporte la prise en charge des urgences vitales :
FGSU I :
– Identifier un danger et mettre en œuvre une protection adaptée
– Alerter
– Identifier l’inconscience et assurer la liberté et la protection des voies aériennes
– Identifier un arrêt cardiaque et réaliser une réanimation cardio-pulmonaire de base avec matériel (défibrillateur automatisé externe)
– Identifier une obstruction aiguë des voies aériennes et réaliser les gestes adéquats
– Arrêter une hémorragie externe
Comporte la prise en charge des urgences potentielles :
FGSU II :
– Identifier un arrêt cardiaque chez l’enfant et réaliser une réanimation cardiopulmonaire avec le matériel d’urgence prévu (chariot d’urgence, matériel embarqué…)
– PEC adaptée à un traumatisme, enlever un casque intégral
– faire face à un malaise
– Faire face à un accouchement inopiné
– Appliquer les règles de protection face à un risque infectieux
– S’intégrer dans la mise en œuvre des plans de secours et des plans blancs
– Identifier son rôle en cas d’activation des annexes NRBC et se protéger par la tenue adaptée prévue.
Méthodes et analyses:
Définition des paramètres :
Questionnaire :
Les données sont recueillies à travers un questionnaire délivré aux étudiants de la 3ème et
la 6ème année.
Le questionnaire est constitué principalement de questions à choix multiples, afin de minimiser le temps de réponse pour les étudiants.
comporte 4 parties :
1- Dans un premier lieu des questions visant l’étudiant quant à son âge, sexe, niveau d’étude ainsi que la notion d’avoir une occasion d’assister à une séance des gestes et soins d’urgence auparavant
2- Dans un second temps, des questions visant le programme des gestes et soins d’urgence: les objectifs, l’ordre du programme, le déroulement des séances.
3- Dans une 3eme partie ; nous avons essayé d’analyser le contenu des séances : le lieu et la date, le nombre d’heures, le nombre des étudiants par séance, les scénarios, les formateurs et leurs compétences, scientifiques, d’enseignement et d’animation, ainsi que les thèmes abordés durant les séances.
4- En dernière partie, nous avons essayé d’avoir une approche des points de vue des étudiants quant à la formation et leur degré de satisfaction.
Echantillon et représentativité :
Nous avons obtenu un taux de réponse de 67.27% pour les étudiants de la 3ème année et 72.91% pour les étudiants de la 6ème
En revanche, leur non-exhaustivité et les relances itératives parfois nécessaires soulèvent des questionnements au sujet de l’évaluation des enseignements et des enseignants.
Cette évaluation a pour but de documenter les pratiques innovantes et constructives, et de susciter d’éventuels changements à partir d’observations fiables.
Comme toute évaluation, elle peut se heurter à des difficultés de plusieurs ordres :
− crainte d’être évalué?
− opinion négative sur l’utilité de l’étude?
− désaccord sur les composantes et le processus d’évaluation?
− manque de temps et de ressources?
− absence de motivation? Autres priorités?
Pourtant, l’exemple canadien de l’Université de Montréal a fait ses preuves [6]. Depuis plus de 10 ans, la faculté de médecine québécoise a développé une politique facultaire d’évaluation à la fois externe (instances extérieures) et interne (enseignants), ayant pour objectifs un enseignement de qualité et des enseignants efficaces.
Aussi, en France, à l’image des procédures d’accréditation hospitalière garantissant la qualité des soins, un processus identique d’évaluation de la qualité pédagogique de l’enseignement de la médecine générale dans les stages hospitaliers pourrait valoriser la formation de l’étudiant en médecine générale.
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Table des matières
INTRODUCTION
MATÉRIELS ET MÉTHODES
I. Formation aux gestes et soins d’urgence (FGSU
II. Présentation de l’étude
1. Population 6 III. Méthodes et analyses
1. Définition des paramètres
2. Méthodes statistiques
RÉSULTATS
I. Participation
II. données épidémiologiques
1. 3ème année
2. 6ème année
III. Programme des GSU
1. 3ème année
2. 6ème année
IV. Séances
1. Données générales
2. Formateurs
3. Scénarios adoptés pour animer les séances
4. Thèmes
V. satisfaction des étudiants en vers la formation
DISCUSSION
I. Echantillon et représentativité
II. Questionnaire
III. Durée
IV. Limites
V. La formation aux urgences en médecine générale
VI. Programme de la formation GSU I et GSU II
1. Items abordés durant la FGSU I
2. Items abordés durant la FGSU II
3. Techniques pédagogiques
4. Evaluation des étudiants
VII. Résultats de l’étude
PERSPECTIVES
I. Réitérer les formations
II. Utiliser la simulation
III. Modifier le mode d’apprentissage
CONCLUSION
RÉSUMÉS
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
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