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Les différents types d’agriculture
Pour identifier les différents types d’agriculture, on peut prendre la typologie établie par Marc Penouil qui distingue quatre modes d’organisation de l’agriculture.
L’agriculture de subsistance
C’est une agriculture avec une faible production. Elle a vocation à nourrir les producteurs et non à participer aux échanges. Elle consomme beaucoup de travail et les techniques utilisées sont rudimentaires. Cette agriculture est souvent collective et se caractérise dans ce cas par une absence de droits de propriété fonciers, lesquels sont pourtant nécessaires pour inciter le progrès individuel. En Afrique, les méthodes traditionnelles de culture avec une rotation de type brûlis, culture en jachère, entre dans cette catégorie.
L’agriculture des grandes propriétés ou agriculture latifundiaire
On rencontre souvent ce type d’agriculture en Amérique latine. Les méthodes et techniques qui y sont apportées n’ont pas de grands changements par rapport à l’agriculture de subsistance et restent peu performantes. En effet, le travail humain reste le principal facteur de production dans cette agriculture. L’évolution trouvée dans cette agriculture est que les droits de propriété y sont clarifiés, mais le progrès individuel reste généralement faible. Les propriétaires fonciers accordent peu d’intérêt à leurs exploitations. En générale, ils ne cultivent pas leurs terres, mais préfèrent les mettre en location et reçoivent de la rente ensuite. Le cas de ce type est représenté par les « latifundia » du Brésil.
L’agriculture de transition
Cette agriculture se traduit par le passage du secteur de subsistance vers le secteur marchand. On la trouve un peu partout dans le monde. Elle est considérée comme la base la plus sûre pour une amélioration de la productivité. Dans ce type d’agriculture, certes la famille est la première à nourrir, mais il est de plus en plus orienté vers des circuits courts de distribution, généralement les marchés locaux. Ainsi, les agriculteurs disposent d’un petit excédent monétaire leur permettant d’investir progressivement dans des facteurs de production plus performante même si les techniques utilisées restent encore primaires.
L’agriculture de plantations modernes
Ce type d’agriculture se caractérise par de grandes surfaces, des techniques de pointe et une productivité élevée. Ces exploitations sont les héritières de l’agriculture coloniale. C’est une agriculture écartée du monde paysan traditionnel, elle est parfois purement capitaliste dans le sens où les propriétaires sont des sociétés financières. C’est une agriculture à vocation exportatrice.
le rôle majeur du secteur agricole dans le développement
En 2002, trois quarts de la population pauvre des pays en développement, soient 883 millions d’habitants vivaient en zone rurale. La plupart dépendent, directement ou indirectement, de l’agriculture pour leur subsistance. Une agriculture inclusive et dynamique pourrait donc réduire la pauvreté rurale et contribuer ainsi à la poursuite des objectifs du Millénaire pour le développement en ce qui concerne la pauvreté et la faim. Ainsi, l’agriculture peut contribuer au développement de plusieurs manières.
L’agriculture, une activité économique
L’agriculture peut être l’origine de la croissance de l’économie nationale, un facteur d’attraction d’investissement pour le secteur privé et un moteur principal pour l’industrie apparentée et le secteur rural non agricole.
Deux tiers de la valeur ajoutée agricole dans le monde proviennent des pays en développement. Dans les pays en voie de développement, plus particulièrement dans les pays à vocation agricole, elle génère en moyenne 29 %12 du PIB et emploie 65 % de la population active. Les industries et services associés à l’agriculture dans les chaînes de valeur contribuent souvent pour plus de 30 % du PIB dans les pays en mutation et urbanisés.
Du point de vue alimentaire, la production agricole est importante pour la sécurité alimentaire, car elle représente une source de revenu pour la majorité des ruraux pauvres. Elle représente une importance particulièrement cruciale dans les pays en voie de développement, qui présentent des productions intérieures très variables, n’ont pas de débouchés extérieurs pour leurs cultures de base et ne peuvent importer qu’une quantité limitée de biens pour satisfaire à leurs besoins alimentaires fondamentaux, à cause de l’insuffisance de leurs ressources en devises. Ces pays font face à des crises alimentaires fréquentes et aux incertitudes liées à l’aide alimentaire. Il est donc important pour eux, dans un souci de sécurité alimentaire, d’augmenter et de stabiliser leur production agricole intérieure.
L’agriculture, un moyen de subsistance
Selon des estimations, l’agriculture est le moyen de subsistance de 86 %13 des ruraux. Elle emploie 1,3 milliard de petits paysans et de ruraux sans terres, constitue une « protection sociale financée par la ferme » en cas de chocs dans les zones urbaines et sert de fondation à des communautés rurales viables. Des 5,5 milliards d’habitants que compte le monde en développement, 3 milliards, c’est-à-dire environ la moitié de la population mondiale totale, vivent en zones rurales. De ces habitants ruraux, environ 2,5 milliards vivent au sein de ménages impliqués dans l’agriculture et 1,5 milliard appartiennent à des ménages de petits paysans. La chute récente du taux de pauvreté (mesurée au seuil de 1 dollar par jour) — de 28 % en 1993 à 22 % en 2002 —, a résulté principalement d’un déclin de la pauvreté rurale (de 37 % à 29 %), tandis que le taux de pauvreté en milieu urbain restait pratiquement constant, se maintenant à 13 %. Plus de 80 % de cette baisse de la pauvreté rurale sont imputables davantage à une amélioration des conditions rurales qu’à une migration de sortie des pauvres (de 1 036 millions en 1993 à 883 millions en 2003). Ainsi, contrairement à la perception générale, la migration vers les villes n’a pas été la cause principale de la réduction de la pauvreté rurale (et mondiale).
Mais le déclin important du nombre de ruraux pauvres (de 1 036 millions en 1993 à 883 millions en 2003) s’est limité à l’Asie de l’Est et au Pacifique (figure 1). En Asie du Sud et en Afrique subsaharienne, le nombre de ruraux pauvres a continué d’augmenter et y restera, selon toute probabilité, supérieur au nombre d’urbains pauvres jusqu’en 2040. Dans ces régions, la priorité doit être donnée à la mobilisation de l’agriculture en vue de réduire la pauvreté.
L’agriculture, un fournisseur de services environnementaux
Par son utilisation (parfois abusive) des ressources naturelles, l’agriculture peut avoir des résultats environnementaux à la fois bons et mauvais. Elle est, de loin, le plus grand consommateur d’eau et contribue à ce titre aux pénuries. Elle constitue l’une des causes majeures du tarissement des eaux souterraines, de la pollution d’origine agrochimique, de l’appauvrissement des sols et des changements climatiques, et est à l’origine de jusqu’à 30 % des émissions de gaz à effet de serre. Cela dit, elle joue aussi un rôle important de fournisseur de services environnementaux, généralement non reconnus à leur juste valeur et non rémunérés : la fixation des carbones, la gestion des bassins versants et la conservation de la biodiversité. En raison de la raréfaction croissante des ressources, des changements climatiques et des préoccupations de coût environnemental, il n’est pas envisageable de continuer dans la même logique. En outre, il est impératif de réduire la vulnérabilité des populations rurales pauvres aux changements climatiques. La gestion des liens existant entre l’agriculture, la conservation des ressources naturelles et l’environnement doit faire partie intégrante d’une agriculture au service du développement.
L’agriculture, un instrument de réduction de la pauvreté.
Dans les pays en voie de développement, l’agriculture représente le premier moyen de subsistance14 de la population. Le secteur agricole emploie presque la totalité de la population rurale. Parmi les habitants ruraux, il y a ceux qui vivent au sein de ménages impliqués dans l’agriculture et ceux qui appartiennent à des ménages de petits paysans. Mais la population rurale qui vit dans ces pays fait encore face à une pauvreté extrême. Le nombre de ruraux pauvres n’y cesse d’augmenter. La mobilisation du secteur agricole est donc la seule option pour ces pays en vue de réduire la pauvreté.
Mais la contribution du secteur agricole au développement varie selon les catégories de pays. En effet, la manière dont l’agriculture agit sur le développement varie en fonction du mode d’exploitation de l’agriculture en tant que source de croissance et instrument de réduction de la pauvreté propre à chaque type de pays. Premièrement, il existe les pays à vocation agricole. Pour cette catégorie de pays, le secteur agricole est la source principale de croissance. Elle est responsable d’en moyenne 32 % de la croissance du PIB, certainement parce qu’elle produit une large part du PIB et la plus grande partie des pauvres vivent en zone rurale. L’activité agricole est donc l’activité économique principale pour ces pays. Elle tient donc une place centrale pour le bon fonctionnement de leur vie économique. L’agriculture constitue un secteur de référence d’une croissance globale dans les pays à vocation agricole. Deuxièmement, il y a les pays en mutation. Dans cette catégorie, la situation de la place de l’agriculture subit une évolution. Le secteur agricole n’est plus un facteur primordial de la croissance économique. Sa part à la croissance du PIB diminue fortement. Cependant, la pauvreté reste principalement rurale. Enfin nous avons les pays urbanisés. La contribution directe de l’agriculture à la croissance économique est encore plus réduite et la pauvreté y est essentiellement un phénomène urbain.
la propriété étant considérée comme fondement de l’ordre social
Quesnay disait « Que la propriété des biens-fonds et des richesses mobilières soit assurée à ceux qui en sont les possesseurs légitimes : car la sûreté de la propriété est le fondement essentiel de l’ordre économique de la société. »
Pour défendre la propriété, Quesnay insistait beaucoup, sur l’argument économique de l’utilité sociale ; mais cet argument ne perd rien de sa valeur propre, malgré le concours que d’autres arguments viennent lui donner. Ainsi, affirmer le caractère naturel et nécessaire de la propriété signifie aller directement à l’encontre de la théorie de l’ancienne monarchie où l’on ne craignait pas de proclamer la propriété supérieure et universelle du roi sur toutes les terres.
En effet, Quesnay, protégeant ainsi la propriété individuelle contre le domaine éminent du roi, ne la protégeait pas moins contre les exagérations de la fiscalité, en posant la règle que l’impôt ne doive pas être destructif, ou disproportionné par rapport au revenu de la nation, et cela, ne fût-ce qu’au point de vue des intérêts purement économiques.
Mercier de la Rivière, dans son Ordre naturel et essentiel des sociétés politiques, a approfondi la notion du droit naturel et abstrait de propriété. Pour lui, la propriété de chacun sur sa personne et sur les choses acquises par ses recherches ou ses travaux est antérieure, à la société civile ; nous l’apportons dans cette société, sous la garde de laquelle nous la plaçons ; et les lois humaines, qui d’après la doctrine physiocratique sont faites pour garantir des droits, mais non pour en créer, doivent s’incliner devant la « nécessité de maintenir la propriété et la liberté dans toute leur étendue naturelle et primitive ».
La propriété est considérée comme le fondement de l’ordre social tout entier. Elle est de trois catégories. Premièrement, la propriété personnelle qui est la disposition de nous-mêmes. Puis la propriété mobilière, qui porte sur les objets produits ou acquis par nos recherches et nos travaux. Et enfin, la propriété foncière qui naît de ces travaux et des dépenses que nous faisons sur les terres, de telle manière que, ces dépenses une fois faites, on ne peut plus enlever aux terres défrichées les richesses qu’on a consommées en les employant à ces opérations.
La liberté économique
Les physiocrates réclamaient deux libertés qui manquaient plus ou moins à leur temps, c’est-à-dire la liberté des cultures et la liberté des échanges. Ainsi l’on voit Quesnay demander que chacun soit libre de cultiver dans son champ telles productions que son intérêt, ses facultés, la nature du terrain lui suggèrent pour en tirer le plus grand profit possible et qu’on maintienne l’entière liberté du commerce, car la police du commerce intérieur et extérieur la plus sûre, la plus exacte, la plus profitable à la nation et à l’État consiste dans la pleine liberté de la concurrence.
Chez Quesnay, cette liberté est considérée comme un procédé pour faciliter la vente des produits, augmenter le produit net de la terre et améliorer la condition du cultivateur. Par contre, chez Mercier de la Rivière elle est certainement tout un principe et celui-ci découle de la liberté personnelle, comme le principe de la propriété des choses découlait aussi de la propriété de la personne. Par conséquent, le bien résulte du libre jeu des intérêts particuliers abandonnés à leur mutuelle concurrence.
Selon Mercier, le monde va de lui-même. Le désir de jouir et la liberté de jouir ne cessant de provoquer la multiplication des productions et l’accroissement de l’industrie impriment à toute la société un mouvement qui devient une tendance permanente vers son meilleur état possible.
L’agriculture, unique industrie productive
L’agriculture est la seule industrie qui produit : le travail subséquent transforme sans produire ; aussi les manufacturiers, commerçants, ouvriers quelconques des industries non agricoles sont considérés comme une classe stérile.
La productivité de l’agriculture revient pour ainsi dire que les pouvoirs publics ne doivent jamais perdre de vue que la terre est l’unique source des richesses et que c’est l’agriculture qui les multiplie. La subvention de l’agriculture est donc nécessaire pour conserver et accroître sa productivité et l’État doit encourager ces dépenses productives, aux dépens des fortunes pécuniaires.
Le tableau économique (cf. figure 1), élaboré en 1758, montre comment les dépenses du revenu circulent sans fin dans la société pour alimenter d’une part les dépenses stériles relatives à l’industrie et d’une autre les dépenses productives relatives à l’agriculture.
Quesnay distingue trois classes dans une nation. En premier lieu, la classe productive ou la des cultivateurs. Puis la classe des propriétaires et enfin la classe stérile, qui comprend tout le surplus de la population (marchands, industriels, fonctionnaires, etc.).
La classe productive tire de la terre un produit brut ; elle retient sur ce brut sa nourriture, les salaires de ses ouvriers et les frais reproductifs tels que semences et renouvellement du matériel. Le surplus constitue le produit net : il est versé aux propriétaires. La classe des propriétaires fait trois parts de ce produit net : la première retourne aux cultivateurs en achat de denrées alimentaires ; la deuxième va à la classe stérile en achat de marchandises manufacturées ; la troisième, s’il y a un excédent, est employée à titre d’épargnes. La classe des propriétaires se subdivise à son tour en trois sous-classes : le souverain, les possesseurs des terres et les décimateurs. La classe stérile emploie ce qu’elle vient de recevoir de la classe des propriétaires, soit en achetant de denrées alimentaires, soit en achetant de matières premières.
Mais n’y a-t-il pas une explication logique à cette thèse de la productivité exclusive de l’agriculture et de la stérilité essentielle de l’industrie et du commerce ? Afin de répondre à la question, il est important de se souvenir que les récoltes naissent de la terre et pour ainsi dire qu’elles y sont créées. Quesnay affirme qu’une production est une richesse renaissante et Jean-Baptiste Say, qui tient aux physiocrates écrivait que « le champ est comme un creuset dans lequel vous mettez du minerai et d’où il sort du métal et des scories », en ajoutant que « si un fonds de terre s’usait, il finirait, au bout d’un certain nombre d’années, par être consommé tout entier. » De là pour les physiocrates la différence entre la production et le gain. L’industriel et le négociant peuvent gagner, mais il n’y a que l’agriculteur qui produit, car la production est une création de matières utiles, plutôt qu’une addition d’utilité sur une matière préexistante. Dès le début, la philosophie économique de Quesnay se place sur ce domaine. Tout au plus « les travaux industriels contribuent-ils à la population et à l’accroissement des richesses, pourvu qu’ils n’occupent pas des hommes au préjudice de la culture des biens-fonds », car en ce cas ils seraient doublement nuisibles, en préjudiciant tous ensemble à l’enrichissement et au développement de la population.
Quesnay affirme qu’il faut distinguer la valeur des productions renaissantes de la valeur des dépenses purement en frais, car une dépense n’est pas une production et que la classe stérile, ne vendant que des valeurs de pures dépenses en frais, n’est pas productive du prix de ces ventes. Ainsi la classe stérile, comme elle ne produit rien et qu’elle ne travaille que pour la consommation, ne peut subsister que par les richesses de la nation, c’est-à-dire par les richesses que la classe productive fait naître. Partant de là, Quesnay fait résulter le bien-être général d’une augmentation du produit net de la terre, parce que cette augmentation allait fournir plus largement aux dépenses des deux autres classes et particulièrement à celles de la classe stérile. Autrement dit, par l’accroissement du produit net, la classe stérile peut transformer davantage : on la verrait tous ensemble davantage consommer et faire consommer.
La théorie de la productivité exclusive de l’agriculture a entraîné deux conséquences doctrinales très remarquables, l’une au point de vue de l’impôt, l’autre au point de vue de la liberté du commerce extérieur. Pour les physiocrates, c’est un axiome que les impôts retombent sur l’agriculteur, de même que toute chose utile et toute production procèdent de ce dernier. Par conséquent, les impôts indirects doivent être condamnés ; ils entraînent des répercussions indéfinies ; ils nécessitent des armées de fonctionnaires et enchérissent le recouvrement. Comme le dit Quesnay, ils coûtent au pays plusieurs fois plus qu’ils ne rapportent au souverain, et si le souverain les élève pour en retirer les sommes nettes dont il a besoin, l’écart va toujours grandissant entre les sommes nettes qu’il perçoit et les sommes brutes arrachées au premier obligé. Voilà encore pourquoi l’élévation du produit net de la terre sera si avantageuse : c’est que le souverain pourra lever plus d’impôts. Bref, les physiocrates proclament nécessairement arbitraire tout impôt indirect sur les choses commerçables et sur les personnes ; ils ne tiennent pour rationnel que l’impôt direct sur les fonds, impôt proportionnel au produit net moyen de la terre.
Mais il existe certaines limites à l’encontre de la physiocratie. Cependant, des critiques peuvent être soulevées à son égard. En effet, elle ne fait que décrire la situation économique de la France pendant le XVIIIe siècle. A cette époque, l’agriculture dominait encore sur le plan productif. L’agriculture est la seule activité productive. La capacité de production des entrepreneurs était absente dans l’analyse de Quesnay. Or ils jouent un rôle important dans le monde de l’industrie. Quesnay n’explique pas dans sa théorie l’origine des fluctuations des prix des produits agricoles. Il explique également la répartition de manière très simple. Le problème de répartition peut pourtant apparaître entre les travailleurs et les capitalistes. Pour les physiocrates, le produit net est un don de la nature et la richesse s’attache à la nature. Par contre, dans la théorie classique, la richesse provient du travail, mais pas uniquement du travail agricole, ni seulement de la nature.
Enfin, les physiocrates ont négligé la rareté de la terre à cultiver. Le degré de fertilité du sol peut varier, et certaines terres peuvent même être stériles. A un moment donné, les rendements peuvent donc être décroissants. Ce sont des réalités que les physiocrates n’ont pas intégré dans leur pensée. Ces situations réelles ont pourtant permis à David Ricardo de développer sa théorie. Le produit net peut exister mais le produit différentiel risque de modifier la répartition du revenu entre les classes sociales. Le produit différentiel est d’ailleurs la base de la théorie de David Ricardo.
L’approche de David Ricardo
L’intérêt de comprendre la relation qui existe entre le développement et l’agriculture ne se limitait pas seulement aux physiocrates. Plusieurs économistes ont reconnu l’importance du secteur agricole pour le développement économique. Et afin de mieux comprendre le fondement de ce rapport, ils ont travaillé sur la mise au point des modèles simples pour expliquer les liens fondamentaux entre le secteur agricole et le secteur moderne. David Ricardo a présenté le plus connu des premiers modèles dans The Principles of Political Economy and Taxation, paru en 1817.
La théorie de la répartition de Ricardo
Ricardo (1772-1823) est l’auteur de l’ouvrage « Des principes de l’économie politique et de l’impôt » (1817). Le contexte historique vécu par Ricardo est marqué par la révolution industrielle et le capitalisme industriel. La théorie de la répartition attire l’attention de Ricardo, plus précisément la théorie de la répartition du revenu16. Son analyse sur cette théorie lui a permis de dégager le phénomène de la rente foncière. La rente se définit comme étant le loyer ou le revenu payer au propriétaire du sol. Pour Ricardo, le problème consiste à déterminer les lois réglant la distribution du revenu entre les classes sociales. Ces classes sont: les propriétaires fonciers, le travailleur et les capitalistes. Ce qui intéresse Ricardo, c’est la rémunération de ces classes. Le revenu est la rémunération des classes sociales. Il existe trois types de revenu : la rente, le revenu, et le profit. La rente du sol rémunère les propriétaires fonciers, le salaire rémunère le travailleur, et le profit rémunère le capitaliste.
L’analyse de la répartition du revenu fait apparaître la notion de rente différentielle. La rente appelée rente différentielle résulte de la différence de fertilité des terres. Par conséquent, plus la fertilité du sol est élevée, plus la rente est forte. Les terres font aussi face à des rendements décroissants, donc, les prix des denrées agricoles augmentent. Comme la terre a aussi ses limites, les nouvelles terres à exploiter seront donc de moins en moins fertiles. C’est l’explication du principe de la loi différentielle.
L’augmentation de la production est inévitable car à part les rendements décroissants de la terre, la croissance démographique s’accélère. La hausse de la demande de travail s’explique par l’accroissement de la production, d’où l’augmentation des salaires. La croissance de la population peut se comprendre également par l’amélioration des salaires. Sur le long terme, le salaire se fixe au minimum vital, et il dépend du prix des denrées agricole. Le minimum vital n’est autre que le salaire naturel. Les rendements décroissants dans l’agriculture entraînent une hausse du coût de production et des prix des denrées agricole. En ce qui concerne le profit, il est déterminé par la différence entre le produit de la vente et les salaires. Les propriétaires des terres les plus fertiles bénéficient donc d’une part importante de rente.
Ricardo constate que la fertilité des terrains est différente et avec l’accroissement de la population, les terres moins fertiles sont à exploiter. La rente différentielle amène à la fixation du prix sur la base du coût marginal. La théorie ricardienne de la rente démontre que le prix des denrées agricole dépendra du coût en travail sur les terrains moins fertiles. La valeur d’une denrée dépend de la quantité de travail effectuée dans les situations les plus difficiles.
Pour Ricardo, un produit ne sera jamais vendu à un coût inférieur à sa production.
Par conséquent, le prix de chaque denrée se fixe sur les terrains à faible fertilité.
Le modèle bisectoriel de D. Ricardo
D. Ricardo est parti de deux hypothèses majeures pour la mise en place de ce modèle17. Selon la première, le secteur agricole est sujet à des rendements décroissants : des augmentations données d’intrants se traduisent par des accroissements de production en constante diminution. En effet, la culture nécessite de la terre or cette dernière connait une limite. Ainsi, pour augmenter la production, les agriculteurs devront s’installer sur des terres de plus en plus stériles et par conséquent le coût de production ne cessera d’augmenter. Deuxièmement, Ricardo avance le concept de surplus de main d’œuvre. Il a pris exemple sur la Grande-Bretagne au début du XIXe siècle. Ce pays disposait d’une large proportion d’actifs agricoles et selon Ricardo, le secteur industriel peut attirer la main-d’œuvre rurale excédentaire sans provoquer une hausse de salaire en zone urbaine ou rurale. En effet, la notion de surplus de main d’œuvre connait une relation étroite avec celles de chômage, de sous-emploi ou de chômage déguisé en milieu rural. Dans la définition du chômage rural, il est identique au chômage urbain. Sont chômeurs ceux qui désirent travailler, recherchent activement un emploi et n’en trouvent pas. Ce terme ne s’applique qu’à une minorité des ruraux des pays en développement. Dans leur majorité, les ruraux ont un travail malgré que celui-ci ne soit guère productif. Dans plusieurs cas, ce travail ne suffit pas à utiliser à plein temps la totalité des actifs ruraux. Chaque membre de familles agricoles mène donc une activité à temps partiel, en se partageant le travail à effectuer. Ce phénomène est appelé le sous-emploi ou encore le chômage déguisé par les économistes dans la mesure où on pourrait épargner certains actifs ruraux sans que la production ne baisse. Les travailleurs restants verraient tout simplement leur activité passer d’un temps partiel à un temps plein.
Théories contemporaines
La relation existante entre l’agriculture et le développement a connu des évolutions par rapport au temps et selon les points de vue d’autres économistes. Ainsi de nouvelles théories sont apparues pour expliquer cette relation.
L’économie paysanne de Chaynov (1923)
Chaynov est un économiste agricole, chercheur et analyste des politiques. Il est né en 1888 et mort en 1937. Il est de nationalité Russe et il est leader18 dans l’organisation russe de l’école de production.
Depuis l’époque des classiques, les différents secteurs de l’économie, agricole ou non agricole sont étudiés pareillement sans tenir compte de leurs spécificités. Pourtant, les caractéristiques de l’économie agricole diffèrent de ceux de l’économie non-agricole ou capitaliste. Ainsi, ces deux secteurs devraient être étudiés distinctement car ils ne possèdent pas le même comportement. Chaynov se démarque des auteurs classiques par sa capacité d’étudier l’économie qualifiée d’économie paysanne19 distinctement à l’économie capitaliste dans son ouvrage intitulé «L’organisation de l’économie paysanne» paru en 1923 à Moscou et traduit en Français en 1990. Une économie paysanne est une économie marquée par l’exploitation familiale. Plus précisément, la taille de la famille forme l’ensemble de la main-d’œuvre. Seuls les membres de la famille travaillent les terres et donc il n’y aura pas paiement de salaire. La force de travail est déterminée par la dimension de la famille. Cependant, il se peut qu’une partie de la famille soit occupée par des activités non-agricoles et une autre partie forme la force de travail. Cette force de travail (famille) détermine en même temps la superficie de la terre à cultiver et le capital nécessaire à la production. Cette combinaison donne lieu à une entreprise agricole familiale. Les produits obtenus constituent le revenu brut issu de l’activité. Ce dernier, réduit des dépenses pour la reconstitution du capital fixe et circulant, détermine le revenu net disponible pour la famille. Ce raisonnement échappe les auteurs classiques.
Chaynov considère la nécessité pour la famille de satisfaire les besoins des consommateurs comme une motivation pour la production. Le volume de l’activité familiale varie ainsi proportionnellement aux besoins des consommateurs et de la disponibilité en main d’œuvre familiale. Les consommateurs ne sont autres que les membres de la famille même. Cela explique l’autoconsommation des paysans. La contribution de Chaynov est d’une grande importance pour analyser l’économie agricole du fait de la différence de loi régissant cette économie avec celle de l’industrie.
En outre, d’autres caractéristiques de l’économie paysanne la diffèrent de l’économie capitaliste. L’activité agricole est de nature saisonnière. Le climat joue un grand rôle pour garantir la bonne marche du processus agricole. Néanmoins, les paysans n’ont pas la possibilité de contrôler ce climat suivant leurs besoins. Autrement dit, dans une année par exemple, certains mois exigent une plus grande dépense en travail (heure ou jour) pour l’exploitation des terres que d’autres fautes de pluie. A cause de ce changement climatique obligeant quelques fois les paysans à augmenter la disponibilité en main-d’œuvre, l’activité agricole est censée s’y arranger.
Le Dualisme de Lewis (1954)
Lewis figure parmi les économistes du développement et le plus remarquable de sa génération par sa réflexion. Il considère le phénomène de déplacement des facteurs de production du secteur agricole vers le secteur industriel comme porteur de développement économique. Pour Lewis, une économie est caractérisée par la coexistence20 de deux secteurs notamment le secteur agricole et le secteur industriel. Le premier est caractérisé par une faible productivité. Il est également caractérisé par des techniques traditionnelles dans le processus de production. En effet, sa productivité marginale tende à s’annuler. Les activités les plus remarquables figurant dans ce secteur sont composées par l’agriculture et l’élevage. Le second secteur qui est industriel est marqué, par une forte productivité animée par les techniques de production modernes.
Il comprend les activités de transformation, manufacturières, minières, ou commerciales.
L’importance attribuée à l’investissement pour élargir et améliorer la production en quantité et en qualité est son autre aspect. Lewis remarque le nombre relativement petit du secteur industriel comparé au secteur agricole.
Lewis met l’accent sur ce dualisme21. Dans son ouvrage intitulé « Development with Unlimited supplies of labor » paru en 1954, il fournit une analyse du modèle de développement. Selon lui, dans un premier temps, le secteur moderne est caractérisé par l’abondance de demande d’emploi par rapport à l’offre d’emploi. Ainsi, suivant la loi de l’offre et de la demande, le salaire qui se forme sera faible. L’entreprise dispose d’une grande opportunité pour accroitre son profit. Comme, le développement de ce secteur est conditionné par l’accumulation de capital, il devient possible pour l’entreprise de s’étendre.
Le secteur agricole présentant une faible productivité est le secteur disposant plus de main-d’œuvre. Nombreuses sont les raisons : ce secteur n’exige pas d’une qualification requise ni une somme importante pour produire. En effet, l’accès à ce type de secteur est plus facile. Puis, avec l’accroissement de la population, la productivité marginale dans ce secteur tende à s’annuler. Le produit par tête est donc très faible et l’épargne devient impossible. Autrement dit, avec l’accroissement de la population, l’addition d’un travailleur dans l’agriculture n’a aucun effet sur la production. Cette situation est qualifiée de « surplus de travail » par Lewis. Ce surplus de travail sera ainsi transféré dans le secteur non -agricole. Le secteur agricole offre un surplus de main-d’œuvre disponible pour remplir le secteur industriel. Le secteur industriel absorbe ces travailleurs de plus. Le but primordial de Lewis est de partager le travail au point d’atteindre une productivité marginale croissante.
Evaluation de la contribution de l’agriculture sur le développement économique de Madagascar
L’économie de Madagascar repose essentiellement sur l’agriculture. Plus de la moitié de sa population vie dans des zones rurales et a pour principale activité l’agriculture. Ainsi, le développement des zones rurales et le développement du secteur agricole constitue une voie de développement pour Madagascar du fait que la population rurale tient une place centrale au sein de la population active.
Présentation du secteur agricole malgache
Le secteur agricole est un secteur crucial pour la société malgache, il emploie environ 80% de la population active et contribue en moyenne pour 23% au PIB national. Mais les productions agricoles sont essentiellement destinées à la consommation des ménages c’est-à-dire à l’autoconsommation.
La production agricole malgache est marquée par une très forte saisonnalité. Des produits sont abondants et peu coûteux en période de récolte puis deviennent rares et chères en période de soudure. Cette tendance est causée par la faible disponibilité de crédit formel, le manque d’infrastructure de stockage ainsi que la gestion aléatoire des stocks d’importations. En fait, l’augmentation des prix des produits locaux signifie l’entrée dans une période de soudure pour les régions productrices. La stabilité des prix peut être alors permise par le déstockage des greniers communautaires villageois.
Analyse descriptive du secteur agricole malgache
Le secteur agricole de Madagascar est essentiellement composé de cultures vivrières (riz, manioc, maïs, …) dont seuls les surplus sont commercialisés sur un marché domestique cloisonné et présentant de nombreux dysfonctionnements. Les terres sont réparties en des morceaux et la désorganisation du secteur freinent la productivité du pays. La mauvaise conservation des récoltes causée par les insectes, les rongeurs et les maladies entraine des pertes considérables pour les producteurs. Le manque flagrant d’infrastructures limite la capacité du pays à produire plus. Dans cette section, nous ferons une vue d’ensemble sur la politique agricole malgache puis nous analyserons les caractéristiques des terres à Madagascar et enfin nous parlerons des principaux produits agricoles.
La politique agricole à Madagascar
Depuis l’indépendance de Madagascar en 1960, les gouvernements successifs ont développé plusieurs politiques économiques pour relancer la vie économique du pays. Certaines de ces politiques ont été particulièrement dirigées vers le secteur agricole et le développement rural.
De 1960 à 1982, politiques caractérisées par l’interventionnisme de l’Etat
Cette période a été marquée par l’interventionnisme direct de l’Etat dans la vie économique du pays.
Période post indépendance marquée par l’interventionnisme (1960-1972)
A l’indépendance en 1960, Madagascar a hérité d’une économie structurée autour de quelques filières d’exportation. Cependant la balance commerciale du pays était déficitaire avec une hausse d’importations de produits manufacturés, à forte valeur ajoutée, alors que les exportations concernaient essentiellement des produits bruts à faible valeur ajoutée, essentiellement les matières premières. Dans un contexte international de développement d’une politique d’accumulation nationalocentrée, où l’objectif a été l’autarcie, les enjeux pour Madagascar ont été d’assurer l’autosuffisance alimentaire et les équilibres économiques internes.
Durant toute cette période, le mot d’ordre qui a guidé les stratégies et les interventions de l’Etat était : « l’indépendance nationale ». Les politiques publiques ont également été influencées par les référentiels économiques internationaux. Pour rattraper le « retard de développement », les actions ont été orientées vers des objectifs de croissance économique soutenue par des investissements publics.
Les analyses économiques étaient dominées par la théorie keynésienne insistant sur la nécessité d’une intervention étatique pour garantir un niveau de demande suffisant pour permettre le plein emploi et la théorie de Rostow. L’Etat a ainsi mené des actions d’incitation, de soutien, de stabilisation et de modernisation du paysannat en donnant la priorité à la constitution du capital physique, notamment les infrastructures et les aides liées. Ainsi, l’Etat malgache a établi un plan quinquennal en 1964. Ce plan quinquennal se proposait d’atteindre trois objectifs : assurer l’alimentation de la population malgache, augmenter les exportations pour contrebalancer les importations, et transformer et produire certains produits sur place pour freiner la fuite de « devises » lors des importations pour une stabilité économique du pays.
A cette période, l’agriculture a été ainsi considérée comme composante principale du plan afin de donner une plus grande importance à cette population plus dominante. L’Etat a lancé de grandes opérations de développement agricole basées sur la réalisation de d’infrastructures publiques de production rizicole (grands périmètres irrigués), l’organisation d’actions de vulgarisation agricole et la mise en œuvre d’une politique d’appui aux exploitations paysannes, notamment des fermes d’Etat un peu partout dans le pays pour servir de catalyseur à l’industrialisation dans les régions et pallier l’absence du secteur privé.
Le coût des interventions de l’Etat a été très élevé pour améliorer les voies de communication, pour réaliser et entretenir les aménagements hydroagricoles et aussi pour des actions de subvention d’intrants agricoles. Ceci a obligé le pays à avoir recours aux financements extérieurs.
Le plan quinquennal proposait une répartition des investissements de 23% pour le secteur agricole, 17% pour l’industrie et 51% pour le transport .
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Table des matières
Partie I : Fondements théoriques du rôle du secteur agricole dans le développement
Chapitre 1 : Concepts et définitions
Section 1 : Généralités sur le développement
Sous-section 1 : La croissance économique
1) Définition de la croissance
2) Mesure de la croissance
Sous-section 2 : De la croissance au développement économique
1) Définir le développement
2) Concepts de base sur le développement
2.1) Le monde en développement
a) Pays riches et pays pauvres
b) Stratégies de développement
2.2) L’État dans le développement économique
2.3) Développement et bien-être
a) La répartition des revenus
b) Égalité et équité
c) Les besoins humains essentiels et les indicateurs sociaux
2.4) Les indicateurs généraux du développement
a) Vers un indicateur synthétique
b) L’Indicateur de Développement Humain (IDH)
c) Les insuffisances de l’IDH
2.4) Le développement durable
Section 2 : L’agriculture, un secteur moteur pour le développement
Sous-section 1 : La place de l’agriculture dans l’économie
1) Les conditions nécessaires à l’agriculture
1.1) La terre
1.2) Les conditions naturelles et les saisons
1.3) La situation de la demande
2) Les différents types d’agriculture
2.1) L’agriculture de subsistance
2.2) L’agriculture des grandes propriétés ou agriculture latifundiaire
2.3) L’agriculture de transition
2.4) L’agriculture de plantations modernes
1) L’agriculture, une activité économique
2) L’agriculture, un moyen de subsistance
3) L’agriculture, un fournisseur de services environnementaux
4) L’agriculture, un instrument de réduction de la pauvreté.
Chapitre 2 : Théories économiques reliant le secteur agricole au développement économique.
Section 1 : Les théories fondamentales : de l’analyse des physiocrates à l’approche de David Ricardo
Sous-section 1 : Le concept physiocratique
1) L’existence d’un ordre naturel des sociétés
1.1) La société
1.2) la propriété étant considérée comme fondement de l’ordre social
1.3) La liberté économique
2) L’agriculture, unique industrie productive
Sous-section 2 : L’approche de David Ricardo
1) La théorie de la répartition de Ricardo
2) Le modèle bisectoriel de D. Ricardo
Section 2 : Théories contemporaines
Sous-section 1 : L’économie paysanne de Chaynov (1923)
Sous-section 2 : Le Dualisme de Lewis (1954)
Partie II : Evaluation de la contribution de l’agriculture sur le développement économique de Madagascar
CHAPITRE 3 : Présentation du secteur agricole malgache
Section 1 : Analyse descriptive du secteur agricole malgache
Sous-section 1 : La politique agricole à Madagascar
A) De 1960 à 1982, politiques caractérisées par l’interventionnisme de l’Etat
1) Période post indépendance marquée par l’interventionnisme (1960-1972)
2) Période socialiste interventionniste (1972-1982)
B) Le développement du secteur agricole laissé libre grâce au mécanisme du marché
1) Les politiques d’ajustement structurels (1983-1991)
2) Politique post ajustement structurel et de réduction de la pauvreté (1991-2001)
2.1) Années de transition et de gestion politique floue de 1991 à 1996
2.2) Années de reprise de l’ajustement structurel et intégration des aspects humains de 1996 à 2001
3) Politique de réduction de la pauvreté et de développement durable
3.1) Visions politiques et objectifs stratégiques
Sous-section 2 : Les principaux produits
1) La filière riz
2) La filière manioc
3) La filière maïs
Section 2 : Aspects macroéconomiques du secteur agricole
Sous-section 1 : La part du secteur agricole dans le PIB
Sous-section 2 : Les revenus générés par les activités du Secteur
Sous-section 3 : les crises alimentaires
Chapitre 4 : Analyse économétrique des exportations agricoles
Section 1 : Présentation du modèle et analyse de la production des principaux produits d’exportation à Madagascar
Sous-section 1 : Formulation du modèle
1) Le processus de modélisation
2) Les hypothèses du modèle
Sous-section 2 : Analyse de la production des principaux
A) Présentation des données
1) La croissance économique en quelques chiffres
a) Evolution de la croissance économique dans une période de douze années
b) Analyse descriptive de la croissance économique
2) Valeurs des principaux produits d’exportation
a) Evolution des exportations
b) Analyse descriptive de chaque produit
B) Analyse de la corrélation des sept variables
Section 2 : Cas pratique du modèle
Sous-section 1 : Estimation des coefficients par la méthode des MCO
1) Qualité de la régression
2) Test de significativité
2.1) Test de significativité globale des paramètres
2.2) Test de significativité individuel des variables
Sous-section 2 : Autres tests économétriques
1) Test d’homoscédasticité residuelle
2) Test d’autocorrélation
Sous-section 3 : Interprétation des résultats et solutions
1) accroissement de la productivité
2) Stimulation de la performance des marchés agricoles
3) Renforcement des institutions travaillant dans le secteur agricole
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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