Fondements sur l’innovation

Fondements sur l’innovation

Aspect théorique de l’innovation

Suite à l’ère industrielle, les pays dits aujourd’hui développés ont connu un engouement, voire même une frénésie, pour le développement technologique et l’innovation Dans un monde marqué par une dynamique concurrentielle, l’innovation est devenue un enjeu stratégique majeur pour les entreprises. La mondialisation des marchés, l’ouverture croissante des économies, modifient les conditions de la concurrence forçant les entreprises à transformer les fondements de leur compétitivité et de leurs performances économiques. En d’autres termes, une grande partie des petites et moyennes entreprises doivent relever ces défis et offrir des biens et des services concurrentiels en variant les techniques de production.

Les impératifs de la mondialisation, qui ont diminué les avantages concurrentiels des entreprises basés essentiellement sur la diminution des couts et la maitrise des filières de production autour des produits standardisés27, les changements rapides des technologies de production, et les demandes de plus en plus changeantes et sophistiquées des consommateurs, ont rendu le processus d’innovation plus complexe et ses extrants potentiels plus incertains28. Dans ce chapitre nous nous donnons pour ambitions de définir le concept de l’innovation et de présenter une brève revue de littérature ayant traité de l’innovation. Dans un premier temps, nous tacherons de cerner le sens du concept de l’innovation, de présenter ces origines ainsi que les principales caractéristiques qui mettent en exergue le contexte qui comporte des facteurs exigeant l’innovation comme outil impératif et indispensable pour la survie et la croissance, ainsi que certains termes qui sont soit à la base en relation avec le mot innovation.

Ces caractéristiques visent à situer le concept dans une continuité sans faille par rapport à l’évolution économique et organisationnelle de la firme à travers lesquelles, l’innovation est considérée comme indicateur de performance, pilier de l’économie fondée sur le savoir, levier de croissance…. Dans un deuxième temps nous procéderons à la présentation des différentes théories de l’innovation qui serviront à délimiter et à saisir le champ de notre analyse. Une présentation du processus de l’innovation ainsi que sa relation avec le risque.

Origine du terme innovation Innovation est un terme venu du latin «novus» qui veut dire nouveau36, ce terme engendre trois verbes : innovare, novare et renovare, cela génère trois substantifs : innovation, novation et rénovation. Alors le terme innovation est apparu en 1297 et s’explique par le faite d’introduire quelque chose de nouveau. Le terme novation était apparu en 1307 désigne une convention par laquelle une obligation est éteinte et remplacée par une obligation nouvelle, c’est le fait d’apporter de la nouveauté à un acte. Enfin, le terme « rénovation » daterait du 14ème siècle et signifie la remise en l’état premier par de profondes transformations. L’innovation peut prendre deux formes: l’invention et la création selon Lachman37 L’invention est tirée du mot latin « invenire »: qui veut dire rencontrer puis trouver, est le fait de faire se rencontrer des choses connues qui n’ont jamais été mises ensemble d’une certaine manière. Alors que la création consiste à donner l’existence à quelque chose dont aucun élément n’existait en l’état, auparavant, de façon semblable, elle est aussi tirée du latin «creare » : engendrer et « crescere » : venir à l’existant,

D’un autre coté, Le Petit Robert donne la définition suivante du terme innover: « introduire dans une chose établie quelque chose de nouveau, d’encore inconnu»38. cela explique que le sens retenu par ce dernier est différente, elle n’est ni une invention, ni une création, ni une découverte, elle est un substantif issu du verbe latin innovare, à savoir introduire dans une chose établie quelque chose d’encore inconnu pour elle, et c’est la définition retenue pour notre recherche. Notre point de vue est donc différent de celui de Lachman, on rejoint le sens retenu par l’économiste Joseph Schumpeter 1935 soit à l’origine des premiers développements à son sujet dans le domaine des sciences sociales, il explique que sans innovation l’économie serait stationnaire, elle ne connaîtrait que des transformations « que l’on peut considérer comme plus petites que toute grandeur donnée, si petite soit-elle, et dans un cadre toujours identique»39. L’innovation représente un tout autre type de transformation, c’est une transformation « qui modifie le cadre » 40. Il explique aussi que l’innovation est le seul moteur du développement économique, et il l’a conçoit comme étant une nouvelle combinaison de production « Produire, c’est combiner les choses et les forces présentes dans notre domaine. Produire autre chose ou autrement, c’est combiner autrement ces forces et ces choses. Dans la mesure où l’on peut arriver à cette nouvelle combinaison en partant de l’ancienne avec le temps, par de petites démarches et une adaptation continue, il y a bien une modification, éventuellement une croissance, mais il n’y a ni un phénomène ».

Les différentes pratiques de l’innovation Il y a lieu de relever que depuis les années 50 à nos jours, la mesure de l’innovation est passée par trois périodes principales, chacune d’elles étant reliée à l’évolution des explications relatives aux facteurs déterminants de l’innovation119 : Durant la première période qui se situe entre les années 50 et 60, l’innovation était mesurée par les activités de R&D, car les Experts estimaient que ces activités constituaient le facteur le plus déterminant de l’innovation. Par contre, durant la seconde période (1970-1980), les Experts pensaient que le principal moteur de l’innovation était l’adoption de technologies avancées et non les activités de R&D. La troisième période a commencé en 1990 et elle continue encore à ce jour. Depuis le début des années 1990, l’innovation connaît une nouvelle façon d’être mesurée. En effet, les Experts estiment qu’il convient de mesurer l’innovation directement, plutôt qu’indirectement. Ils ont donc commencé progressivement à prendre des mesures concernant les innovations de produits et de procédés qui surviennent dans les Entreprises. Au fil du temps, les activités de R&D sont reconsidérées comme un indicateur du niveau de professionnalisation des activités d’innovation au sein des Entreprises, tandis que l’utilisation des technologies avancées en est venue à être considérée comme un indicateur de l’intensité technologique des procédés de fabrication qui soutiennent les activités d’innovation. Dans cette vision, le niveau de professionnalisation et le niveau d’intensité technologique des Entreprises deviennent les indicateurs qui définissent les possibilités intellectuelles et technologiques de l’innovation.

Le modèle linéaire d’innovation ‘’science push’’ En effet, le « modèle traditionnel ou linéaire » représentait l’innovation comme une chaîne de montage ou une course de relais, où les découvertes de la recherche fondamentale (universitaire surtout) faisaient l’objet d’applications expérimentales diverses. Des produits étaient ensuite développés par l’Entreprise, puis étaient sur le circuit commercial. La première modélisation a été initié par l’économiste autrichien Joseph Shumpeter (1883-1950) et c’est au cours des années 1950/1960 que ce modèle est apparu où le développement des produits a été sur les avancées technologiques, qui orienta les politiques en matière de recherche. Ce modèle suggère que l’innovation émerge d’un flux unidimensionnel ce qui ne laisse aucune place aux feeds-back c’est-à-dire aux éventuels retours entre une étape et une autre étape, qui tire son origine dans la science et les activités de recherches et développement et son point final dans une application commerciale. Il considère l’innovation comme un processus linéaire (une succession d’étapes obligées et ordonnées), et non pas comme un résultat.

Ce processus commence avec une découverte scientifique, puis suivent diverses étapes comme : l’invention, la technologie, la fabrication pour finir par l’arrivée d’un nouveau produit/service/procédés, sur le marché. Ce mode de fonctionnement suppose une organisation cloisonnée, une spécialisation des personnes et des activités des services. Il est fondé sur l’idée que les étapes du processus d’innovation sont prévisibles et que l’on peut par avance prévoir les ressources nécessaires à mobiliser. Les étapes peuvent être variable en nombre et en spécificités mais le processus débute forcément par l’invention, ensuite vient la R&D et se termine invariablement par l’innovation. La R&D reste au coeur de ce processus134. Ce modèle est composé des éléments suivants.

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Table des matières

Introduction générale
Partie 1 : Fondements et déterminants de l’innovation
Introduction de la première partie
Chapitre 1 : Aspect théorique de l’innovation
Introduction
Section 1 : Fondements sur l’innovation
Définitions et typologie de l’innovation
1.1 Définition de l’innovation
1.2 Origine du terme de l’innovation
1.3 Des distinctions Importantes
1.4 La typologie de l’innovation
2.Caractéristiques, objectifs et impacts de l’innovation
2.1 Caractéristiques d’innovation
2.2 Objectifs de l’innovation
2.3 Les impacts de l’innovation
III. Les différentes pratiques de l’innovation
3.1 Mesurer l’innovation
3.2 Les pratiques de l’innovation
3.3 Facteurs facilitant ou freinant l’innovation
3.4 Les opportunités et contraintes : la mesure de risque des innovations
Section 2 : Modèles, processus d’innovation et relation avec risque
4.Les différents modèles de l’innovation
4.1 Modèle linéaire d’innovation « science push
4.2 Le modèle Pull
4.3 Le modèle coupling
4.4 Le modèle de Kline et Rosenberg
4.5 Le modèle de cinquième génération
5.Le processus et financement de l’innovation
5.1 Les étapes du processus d’innovation
5.2 Le triangle de l’innovation
5.3 Le diamant de l’innovation
5.4 Le système d’innovation
5.5 La diffusion et financement de l’innovation
3.Innovation/Risques
3.1.Définition et typologies du risque
3.2.Risques spécifiques
3.3.La gestion des risques de l’innovation
3.4.Les principes d’évaluation du risque
3.5.Les éléments clés favorisant la saisie de l’opportunité
Conclusion
Chapitre 2: Revue sur les déterminants et facteurs clés stimulant l’innovation
Introduction
Section 1 : les déterminants de l’innovation
1.Les déterminants organisationnels de l’innovation
1.1 Démarche stratégique et innovation
1.2 Structure d’’entreprise et innovation
1.3 Formation et apprentissage
1.4 Système d’information et veille scientifique
1.5 La gestion des ressources humaines (GRH
1.6 Culture d’entreprise, capacité d’absorption et innovation
1.7 Les voix d’accès aux innovations extérieures
2.Les déterminants institutionnels de l’innovation
2.1 La qualité du système scientifique et technique
2.2 Qualité du système éducatif et de formation
2.3 Partenariat entreprise-université et politique de valorisation
2.4 Le rôle du système financier
2.5 D’autres axes de l’appui public à l’innovation
III. Les déterminants géographiques de l’innovation
3.1 Rôle des systèmes localisés de production et d’innovation dans l’impulsion des activités d’innovation
3.1.1 Le milieu innovateur
3.1.2 Le district industriel
3.1.3 Les clusters
3.1.4 La learning région
3.1.5 Réseaux ou grappes d’innovation
3.2 Impact des formes de proximités sur la dynamique d’innovation
3.2.1 La proximité géographique
3.2.2 La proximité organisationnelle
3.2.3 La proximité institutionnelle
3.2.4 La proximité cognitive
3.2.5 La proximité sociale
3.3 Externalités de connaissances et polarisation des activités d’innovation
Section 2 : Les facteurs clés qui stimulent l’innovation dans la PME
1.La recherche et développement et brevets
1.1 La R&D
1.2 droits de la propriété intellectuelle/Brevet
2.Caractéristiques, compétences et ressources de l’entreprise
2.1 Les caractéristiques de la PME
2.1.1 L’âge et taille de la PME
2.1.2 Le secteur d’activité
2.2 Les compétences organisationnelles
2.2.1 L’entrepreneur ou leadership
2.2.2 La gestion des ressources humaines
2.2.3 Forme organisationnelles et flexibilité
2.2.4 Le climat de travail et orientation stratégique
2.3 Les ressources de l’entreprise
2.3.1 Les ressources humaines
2.3.2 Les ressources financières
2.3.3 Les ressources technologiques
III. Les déterminants relationnels
6.1 L’environnement externe
6.1.1 Le milieu
6.1.2 Les clients et les fournisseurs
6.1.3 L’opportunité technologique
6.1.4 La pression concurrentielle
6.2 La collaboration interne et externe
6.2.1 Collaboration interne
6.2.2 Le réseautage et partenariat
6.2.3 Les alliances technologiques
6.3 Source d’information et exportation
6.3.1 La source d’information
6.3.2 Exportation
Conclusion
Conclusion de la première partie
Partie 2 : Etude empirique des déterminants de l’innovation dans les PME Algériennes
Introduction de la deuxième partie
Chapitre 3 : La PME algérienne et l’innovation
Introduction
Section 1 : Prentation de la PME Algirenne
3.Etat des lieux des PME algirennes
4.1. Emergence du secteur de la PME : intraccru en Algie
4.2. Définitions et caractéristiques de l’évolution du cadre institutionnel de la PME en Algrie
4.3. Quelques repères sur l’évolution du cadre institutionnel de la PME en Algie
5.Quelques donnés statistiques sur la PME en Algrie
5.1. Les principales composantes de la PME en Algrie
5.2. La Mortalitdes PME
5.3. La Graphie des PME
6.Importance et re des PME pour le developpement eonomique
6.1. La création de l’emploi
6.2. La criation de la Valeur Ajouter
6.3. La distribution des revenus
Section 2 : Les mecanismes de soutien publics et de financement des PME
Les strategies et mesures de developpement des PME en Algrie
Les incitations la création et au developpement des PME
2.1. Programme de soutien pour l’accès aux crits bancaires et aux
financements de l’investissement
2.2. Programmes de mise ・niveau et de renforcement de la compitivitdes PME
III. Politiques de recherche et d’innovation en Algérie
3.1. Politiques de recherche scientifiques
3.2. Organismes de recherche et de valorisation de la recherche en Algrie
3.3. La loi 98/11 : une rupture avec les pratiques passes
3.4. Cooperation scientifique internationale de l’Algérie
Section 3 : Innovation dans la PME Algriennes
4.Les principales mesures d’appui à l’innovation en Algérie
4.1. Le projet de Sidi Abdellah
4.2. Le programme d’appui et de soutien des PME
4.3. La création d’ANDREVET et l’INAPI
5.L’entreprise publique : innovation ou d’autre priorité
5.1. Handicaps dans le fonctionnement et de la gestion des entreprises publiques
5.2. Importation des technologies et dendance technologique
5.3. La capacité d’innovation dans le secteur public
6.L’entreprise privée face au défi de l’innovation
6.1. Economie de marchet entrepreneuriat priv
6.2. Capacité et pratiques d’innovation
VII. Les entraves de l’innovation en Algérie
7.1. Les points fort
7.2. Les points faibles
7.3. Les opportunités
7.4. Les menaces
Conclusion
Chapitre 4 : Résultats et discussion
Introduction
Section 1 : Méthodologie de recherche
Formulation des hypothèses
Déroulement de l’enquête
VII. Structure du questionnaire
VIII. Présentation de notre échantillon de recherche
Section 2 : Méthodologie d’analys
Présentation de la méthodologie statistique mise en oeuvre
Presentation de l’analyse factorielle effectuée ACP
VII. Présentation de l’analyse factorielle confirmatoire AFC
VIII. Test des hypothèses
Section 3 : Discussion des résultats
Conclusion
Conclusion de la deuxième partie
Conclusion generale
Références bibliographiques
Annexes
Tables des maties
Liste des figures
Liste des tableaux

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