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Collecte des données socioéconomiques
Cette partie est composée essentiellement des entretiens semi-structurés et des entretiens structurés.
Technique d’échantillonnage
Dans le cadre de cette étude sur les déchets, le découpage administratif des quartiers de la commune de Kaolack a été utilisé comme base d’échantillonnage. Ce découpage organise la commune en 16 quartiers. Etant donné que l’étude porte sur toute la commune de Kaolack et qu’une base de données satisfaisante et adaptée au problème posé afin d’aboutir à un échantillonnage représentatif n’étant pas disponible, l’échantillonnage par quotas a été utilisé. Il consiste à déterminer un nombre bien défini de ménage à enquêter dans chaque quartier. Une fois la taille de l’échantillon arrêtée, les enquêteurs sont chargés de mener les enquêtes en respectant les proportions (quotas) dans les diverses zones établies de manière à être à l’échelle de la population totale fixée.
Pour le choix des individus de l’échantillon, la démarche suivante a été adoptée :
– A partir d’un ménage enquêté, deux ménages ont été sauté suivant une ligne droite avant d’enquêter le prochain ; ceci pour éviter que les ménages enquêtés ne soient concentrés sur une seule partie du quartier;
– Une personne est choisie par ménage et par concession pour être soumise au questionnaire. Cependant, cette personne doit d’abord connaître les réalités du ménage en matière de gestion des déchets et ensuite être disposée à répondre au questionnaire.
Entretien semi-structuré
Pour l’entretien semi-structuré, le guide d’entretien a été utilisé comme outil de collecte. Ce guide est centré sur des thématiques liées à la gestion des déchets et à des questions permettant d’élaborer le profil local de la commune (cf. annexe).
Dans cette perspective, plusieurs entretien semis-structurés ont été mené et ont concerné certaines personnes ressources à savoir : le Responsable de l’Assainissement de la Mairie, le Secrétaire exécutif de l’ASDES, le Président du CFOPOM, le Coordonnateur de l’équipe de l’assainissement urbain de CARITAS Kaolack…
Entretien structuré
Afin de mieux connaitre la problématique de la gestion des déchets solides ménagers dans la commune de Kaolack, un entretien structuré a été effectué. Dans le cadre de cette étude, le questionnaire a été utilisé comme outil de collecte. Ce dernier a permis de recueillir des données sur la connaissance de
la salubrité, la production des déchets, le conditionnement des déchets à domicile, la collecte des déchets, la sensibilisation autour de la gestion des déchets et le consentement à payer pour la mise en œuvre d’un nouveau programme de collecte des déchets solides ménagers (cf. annexe).
La cible était les ménages et cet entretien a touché au total 350 ménages choisis dans les 16 quartiers de la commune.
Le nombre de ménages enquêté par quartier varie entre 20 et 25. Les répondants ont été choisis au hasard en entrant à la première concession rencontrée dans le quartier et à chaque fois qu’une concession est enquêtée sur une rue, deux autres sont sautées suivant la même rue pour enquêter la prochaine afin de diversifier les informations collectées et éviter ainsi que les ménages enquêtés ne se concentrent que sur une seule partie du quartier. Chaque rue empruntée est enquêtée alors jusqu’au seuil de saturation c’est-à-dire le niveau ou le moment où les enquêtés ne fournissent plus aucune nouvelle information.
Par ailleurs, avant le lancement de l’enquête, le questionnaire a été testé pour vérifier s’il permet bien de recueillir les informations souhaitées. Il a également fait l’objet d’un séminaire de partage en vue de corriger et de reformuler certaines questions.
Le GPS
L’utilisation du GPS a permis de prendre les coordonnées géographiques au niveau des équipements marchands (marchés, gares routières et abattoir) afin de produire la carte de leur localisation.
Traitement et analyse des données
Pour la saisie, le traitement et l’analyse des données, les logiciels informatiques suivants ont été utilisés :
Arc GIS 10 : pour la projection des points GPS et la réalisation des cartes thématiques ;
Sphinx plu (V5) : pour l’élaboration des questionnaires d’enquête, leur dépouillement, leur vérification (vérification de la qualité de saisie) et l’exportation des données vers Excel;
Microsoft office Excel 2007 : pour l’établissement d’un certain nombre d’indicateurs et l’exportation des données vers Stata ;
Stata 11 : pour estimer les déterminants du consentement à payer des ménages pour l’amélioration du service de collecte ;
Difficultés rencontrées
Durant tout le processus d’élaboration de la présente étude, nous avons rencontré quelques difficultés qui ont eu à retarder et à limiter les résultats de notre recherche. Il s’agit essentiellement :
-La réticence de la plupart des services déconcentrés de l’Etat à mettre à notre disposition certains documents et informations importants ;
-L’absence de base de données au niveau de la collectivité locale ; -L’absence de schéma d’organisation de collecte ;
-L’absence des données démographiques actualisées (écarts importants entre les données fournies par l’ANSD et les estimations locales).
SITUATION DE LA COMMUNE DE KAOLACK
La présentation s’articulera autour des données physiques générales, les données démographiques et économiques de la commune.
Les données physiques générales
Cette partie concerne la localisation, le relief, le type des sols, la végétation, le climat et la pluviométrie, l’hydrographie, voirie et réseaux divers et les réserves foncières.
Localisation
La commune de Kaolack est située au centre Ouest du Sénégal, à 198 Km de Dakar. Elle s’étend sur un espace de14.252ha et comporte 3.128ha de tannes dont plus 526ha déjà occupés (ONU habitat Sénégal, 2009).
La ville est limitée au nord et au Nord-est par la communauté rurale de Mbadakhoune (région de Fatick), au Sud-ouest par la communauté rurale de Ndiafate (arrondissement de Gandiaye) et au Sud- ouest par la communauté rurale de Latmingué (arrondissement de Ndoffane). Elle est bâtie sur un terroir plat incliné de l’Est vers l’Ouest dont le sol est argileux, excepté la partie Nord- ouest où la texture du sol est sablonneuse.
Jusqu’à une période assez récente, l’extension spatiale de la ville était orientée vers les directions Nord-ouest vers Dakar, nord vers Gossas et Est sur la route de Tambacounda. Aujourd’hui, ayant atteint ses limites communales à l’Est et au nord, la ville s’étend vers le sud, sur des aires impropres à l’habitat.
Relief
La ville de Kaolack est bâtie sur la rive droite du fleuve Saloum (ONU habitat Sénégal, 2009). Le site se présente comme une sorte de cuvette légèrement inclinée du nord au sud.
Le relief de la région est globalement plat, avec des pentes faibles, arquées par les vastes zones inondables appelées tannes à l’Est, au Sud de la route nationale n° 1 et au Nord-est.
Types de sol
Les sols sont sablonneux avec des parties inondables, et des tannes particulièrement présentes autour du complexe fluviomaritime du fleuve sine Saloum. Ils sont généralement sulfaqués acides sur la rive droite, et non acides aux environs de la zone d’implantation des unités industrielles de la SONACOS lyndiane et les Salins du Saloum à l’entrée (venant de Fatick) de la ville (Camara, 2005).
Végétation
La végétation s’est progressivement dégradée avec les déficits pluviométriques, la remontée du sel dans le cours moyen du Saloum et l’avancée du front urbain.
Les sols halomorphes (tanne) autour de la ville dont l’acidité et la salinité sont beaucoup plus faibles supportent aujourd’hui une maigre steppe à halophytes qui s’est substituée depuis plusieurs années à la mangrove (Badiane, 2004).
La ville de Kaolack s’est développée à partir du fleuve Saloum, dans une cuvette comblée par plusieurs couches sédimentaires au fond de l’estuaire du fleuve.
Ainsi plusieurs quartiers de la ville se sont développés dans des zones basses, propices à des inondations, ce qui implique une demande importante de matériaux de remblai. Ainsi en période d’hivernage plusieurs quartiers (Sam, Diamaguéne, Ndargoundaw,…) de la ville sont fortement inondés.
Par ailleurs, il faut noter que la ville de Kaolack souffre du manque criard d’espace vert. En effet, on ne rencontre que quelques arbres (plus précisément des Nîmes) dans les quartiers comme Ngane Saer et Ngane Alassane. Ce qui contribue à l’exposition de la population de la localité à la pollution atmosphérique.
Climat et pluviométrie
Avec un caractère soudano-sahélien, le climat est caractérisé par deux saisons, une saison pluvieuse qui dure de trois(03) à quatre(04) mois et une autre sèche de huit(08) à neuf(09) mois (ONU habitat Sénégal, 2009).
Située entre les isohyètes 400 et 800 mm, la pluviométrie qui s’étale de juin à octobre est très variable. Les températures varient entre 22°C et 40°C. Avec une durée d’ensoleillement moyenne de onze (11) heures, les plus basses températures sont enregistrées en décembre et janvier et les plus élevées entre avril et juillet.
Les vents dominants sont : la mousson, vent humide venant du sud dans l’anticyclone de saint Hélène qui apporte les pluies. Elle est caractérisée par les activités culturales. Et l’harmattan vent chaud et sec qui dure presque huit (08) mois avec une intensité qui entraine une dégradation physique des sols et l’ensablement des mares (érosion éolien)
Hydrographie
Le réseau hydrographique est constitué du fleuve Saloum long de 120km (jusqu’à la mer), et navigable de l’embouchure (mer) jusqu’à Kaolack.
Dans le delta du Saloum globalement, la péjoration climatique, la baisse des débits fluviaux moyens, et la remontée marine ont profondément affectée la qualité des eaux du fleuve (Badiane, 2004). Cela s’est traduit par une modification de la salinité des eaux en amont de Kaolack qui deviennent plus chargées en sel que celles de l’océan. Il s’en est suivi la contamination des eaux souterraines dont la recharge a déjà sensiblement diminué. A Kaolack, la nappe phréatique est assez chargée en fer et en fluor.
Voiries et réseaux divers
Kaolack est un grand carrefour au point de convergence du fleuve, du rail et de la route, reliant les régions Nord et Sud-est et Ouest du « bassin arachidier », dont la ville devient ainsi le cœur (ONU habitat Sénégal, 2009).
On distingue ainsi plusieurs axes, il s’agit principalement des axes lourds tels que :
– La Nationale 1, reliant Dakar-Kaolack-Tambacounda-Kidira ;
– La Nationale 4, reliant Dakar et Ziguinchor par la Gambie à Balinghor ;
– La Nationale 5, reliant Kaolack à Banjul par Karang ;
– La Route Kaolack-Diourbel qui rejoint la nationale 3 reliant Thiès à Matam par Diourbel et Linguère.
En outre, Kaolack est reliée à la ligne de chemin de fer Dakar-Tambacounda- Kidira (Dakar-Niger) par une bretelle de 25 kilomètres environ, aboutissant à Guinguinéo. Ce réseau de communication accroît la force d’attraction de Kaolack sur sa région administrative.
Le réseau mixte d’assainissement de la commune de Kaolack est principalement constitué par le réseau des eaux usées et vannes, et celui des eaux pluviales.
La municipalité de Kaolack avait réalisé, il y a plusieurs années, des caniveaux à ciel ouvert dont la plus grande partie est concentrée dans les quartiers Escale, Leona, Dialègne et Kasnack. Ces caniveaux sont de deux types :
-En terre, tous bouchés et plein de détritus de toutes sortes ; le réseau communal appelé réseau ITALCONSULT a été conçu en trois branches de travaux exécutés respectivement en 1980, 1990, et en l’an 2000.
-En béton, certains de ces ouvrages ont été reconditionnés et recouverts en dalots par la société ITALCONSULT.
Réserves foncières
Le Plan Directeur d’Urbanisme qui devait permettre la révision des limites administratives Nord de la Commune n’a pas été suivi dans ce sens (ONU habitat Sénégal, 2009). Son application a orienté l’essentiel des extensions sur des sols à topographie basse souvent inaptes à l’urbanisation.
Un projet d’extension des limites communales a été élaboré pour porter la superficie à 19.128ha, soit une augmentation de 4. 614ha, largement suffisante pour faire face à très long terme aux besoins en superficie à urbaniser. Ce projet d’extension concerne surtout le Nord. Les propositions suivantes ont été faites :
-Partie Nord de la Commune : intégration d’une partie du terroir communautaire de Mbadakhoune notamment les villages de Gnolanème Sérère, Darou, Kawsara Fall et Khelcom.
-Partie Nord -ouest intègre les villages de Diaglè Diémoul, Ndièbel, Ngouye et Diaglé peulh
-Partie Ouest : il s’agira d’intégrer dans la Commune de Kaolack, le village de Sibassor et ses environs. Cette intégration va entraîner le transfert du siège de l’arrondissement vers des communautés rurales de Dya, Ndièbel et Tiolby.
Cependant, la procédure d’approbation de ce nouveau périmètre communal est complexe, en raison de l’appartenance d’une bonne partie des terrains sollicités à la région de Fatick, ce qui limite le développement spatial de la ville.
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I : CONTEXTE ET JUSTIFICATION
1.Problématique
2 .Questions de recherche
3.Hypothèses de recherche
4.Objectif(s)
5 .Méthodologie
CHAPITRE II : SITUATION DE LA COMMUNE DE KAOLACK défini.
1.Les données physiques générales
2.Les données démographiques
3.Economie locale
CHAPITRE III : ETAT DE LA GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS AU SENEGAL
1.Cadre réglementaire
2.Le cadre institutionnel
CHAPITRE IV : FONDEMENT THEORIQUE DE L’IMPLICATION DES MENAGES DANS LA GESTION DES DECHETS
1.Théorie des externalités
2.L’internalisation de l’externalité: les instruments préconisés
CHAPITRE V : LES METHODES D’EVALUATION D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL
1.Méthode des préférences révélées
2.Généralités sur la méthode d’évaluation contingente
3.Evaluation contingente de l’amélioration de la qualité de gestion des déchets ménagers dans la commune de Kaolack.
4.Le cadre d’analyse
CHAPITRE VI : SITUATION DE LA GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS DANS LA COMMUNE DE KAOLACK
1.Identification et localisation des activités génératrices de déchets défini.
2.Dispositif technique et organisationnel
3.L’organisation de la collecte
4.La mise en décharge des déchets
5.La récupération et la valorisation des déchets à Kaolack
6.Dispositif financier local
7.Les acteurs de la sphère déchets solides ménagers à Kaolack et leur rôle dans la gestion du système
8.Forces et faiblesses du système de gestion des déchets solides ménagers de la commune de Kaolack
CHAPITRE VII : ANALYSE DU CONSENTEMENT A PAYER DES MENAGES
1.Analyse descriptive du consentement à payer
2.Statistiques descriptives des variables
CONCLUSION
références bibliographiques
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