Madagascar possède des potentialités pour promouvoir son développement socio-économique. Son engagement nécessite l’implication effective de toute la communauté et des différents acteurs du développement. En effet, la participation active citoyenne, le multi-partenariat, la valorisation des compétences et initiatives populaires sont parmi les principes directeurs que les activités économiques d’Andina doivent faire face. La subdivision régionale facilite la promotion de la politique de développement économique du Pays. Des nouveaux opérateurs émergent actuellement dans la Région d’Amoron’i Mania. On assiste à une introduction grandissante des projets/programmes privés et publics pour une meilleure professionnalisation des paysans dans le monde des affaires en apportant des appuis techniques : cas du MCA-Madagascar, SAHA, Fonds d’Intervention pour le Développement (FID), Caisse d’Epargne et de Crédit Agricole Mutuel (CECAM) et autres. Alors, le gouvernement malagasy procède actuellement à la mise en place de son Plan d’Action pour le Développement Rural (PNDR). Cette politique par l’intermédiaire du Plan Régional de Développement (PRD), et du Plan Communal de Développement (PCD) conduit à l’amélioration de la productivité pour assurer la sécurité alimentaire en faveur des couches les plus vulnérables et accorde une place à la production tournée vers le marché. La structuration coopérative du monde rural figure parmi les moyens pour atteindre les unités de production volontaires et prête à être soutenue aux politiques de développement.
Phase exploratoire
Cette mémoire se focalise sur l’étude de la communauté rurale dans la commune d’Andina de la Région d’Amoron’i Mania. Une phase exploratoire préliminaire est toujours conçue pour avoir des amples informations nécessaires à la résolution du problème posé. En effet, cette phase comprend : (i) la revue bibliographique, (ii) les webiographiques, (iii) la reconnaissance du milieu concerné, et (iv) l’établissement des questionnaires.
D’abord, une revue bibliographique permet d’avoir une vision globale et plutôt théorique sur les aspects du thème et de la zone d’étude. Les ouvrages permettent de cadrer et d’orienter le cadrage de la recherche. Cette étape se prolonge tout au long de l’activité de recherche, dès la définition de la problématique jusqu’à la phase de la rédaction finale. Des recherches auprès des différentes bibliothèques et des centres de documentation d’Antananarivo et de la Région d’Amoron’i Mania ont été effectuées. Le centre de documentation de l’Agro Management, de la Banque Mondiale, du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), la Bibliothèque Nationale, la Bibliothèque Municipale sont les centres fréquentés à Antananarivo pour la recherche bibliographique. A Amoron’i Mania, les centres de documentation du lieu où se trouvent les personnes ressources ont été visité, à savoir : le Plan Communal de Développement (PCD) de la Commune d’Andina, le Plan Régional de Développement (PRD) de la Région d’Amoron’i Mania, le document sur la situation économique de la Région et les Associations, Groupements ou Coopératives existants. Mais, faute du recensement périodique et complet, les informations documentaires sont limitées. Des informations disponibles sur l’étude du développement communautaire ont aussi complété l’étude. Les résultats obtenus ont servi de guide et pour des éventuels recoupements. En fait, la recherche bibliographique permet de connaître la politique régionale, nationale et internationale de l’Etat, et l’évolution du contexte socio-économique. En plus, certains éléments de références ont servi de base lors des travaux de terrain. Mais, cette étude documentaire ne permet pas en elle seule ni d’analyser complètement la situation, ni d’apporter efficacement de solutions complètes au problème posé.
En suite, les webiographiques consistent à actualiser et à chercher des informations complémentaires favorables et adaptées à la situation étudiée. L’internet est un centre d’information adéquate à cause de la fluidité des informations nationales et surtout internationales. Les informations ainsi obtenues permettent de comparer les contextes dans le temps et dans l’espace. Mais, parfois la fiabilité de certaines informations n’est pas garantie. Donc, il faut bien sélectionner le moteur de recherche pour s’assurer les informations retenues. Il est à noter que durant le montage du chronogramme des activités, cette recherche sur internet fait partie de l’étape de l’étude bibliographique. Ainsi, la reconnaissance du milieu concerné permet de contacter la communauté locale par le focus groupe, ainsi que les membres des deux coopératives, FIAVITANA et FAFITSARA, dans la Commune d’Andina de la Région d’Amoron’i Mania. Cette étude s’intéresse exactement sur la vie communautaire. Il y a une véritable descente sur le lieu pour constater en même temps la situation socio-économique de la zone d’étude. De plus, le rapprochement de la zone d’étude est la meilleure façon pour connaître ses potentialités économiques, sociales, et culturelles. Cette phase favorise donc, la reconnaissance de la société ; permet en plus de constater la structure et le fonctionnement administratif, de voir la situation et le mode de gestion du patrimoine ; de saisir enfin la vocation et les actes économiques de la communauté. Cette étape aboutit à l’identification de l’approche économique de la communauté paysanne locale.
En fin, l’établissement des questionnaires et des guides d’entretien nécessite le recours au test et à la rectification pour chaque type d’acteurs à interviewer. Il est suivi d’une descente d’imprégnation sur terrain auprès des personnes ressources, à savoir : les membres de la communauté locale en général, les membres des deux coopératives, les autorités locales, et aussi les organismes locaux œuvrant dans la promotion pour le développement du monde rural. En effet, avant d’aller sur le terrain, des questionnaires et des fiches d’enquêtes ont été préparés pour les paysans locaux. Pour que les entretiens auprès des acteurs clés se déroulent bien, des guides d’entretien ont été élaborés. Ils sont présentés en annexe de la recherche action (ANNEXE I). Ensuite, des tests sur un échantillon restreint d’acteurs ont été réalisés pour savoir l’enchaînement des questions, les ordres logiques, et les temps nécessaires pour l’enquête. Après les tests, des rectifications ont été établies. Puis, une descente d’imprégnation sur terrain et d’une enquête exploratoire auprès des personnes ressources permet d’avoir les informations disponibles et originales sur le terrain. Cette étape consiste à bien cerner le sujet, à affiner les problématiques spécifiques du milieu d’études, à identifier les objectifs correspondants, ainsi qu’à formuler les hypothèses relatives à la problématique et aux objectifs fixés pour le sujet.
Phase de collecte des données
Cette étape est dominée par les enquêtes ou entretiens menés au niveau des membres des coopératives par le remplissage des guides de questionnaires, auprès des individus, des ménages, des personnes ressources et des responsables des Organisations Paysannes, et aussi des responsables administratifs représentatifs à l’aide des entretiens libres. Des visites et des entretiens ont été aussi menés chez les autorités locales et les organismes locaux.
Enquête proprement dite
Les informations documentaires, par la connaissance et l’analyse des phénomènes déjà étudiés et reconnus, permettent de préciser et de délimiter le problème. En effet, les hypothèses générales ont été traduites en hypothèses opérationnelles et les questionnaires sont des instruments adéquats pour vérifier les hypothèses retenues. Mais, cette étape est dominée principalement par un focus group mené auprès des promoteurs FAFITSARA et FIAVOTANA dont la première coopérative possède vingt deux hectares et demi de terrain (22,5 ha) et regroupe 14 membres, tandis que la seconde a vingt hectares (20 ha) et 12 membres pour leurs exploitations en orangers en mode intercalaire avec les haricots blancs. L’état descriptif des membres est donné en annexe de la recherche action.
Détermination de l’échantillonnage
Il est pratiquement impossible de recueillir les avis des tous les individus et d’étudier les opinions de la totalité de la population. Alors, à partir du nombre limité d’observations cité auparavant, on va tirer des conclusions supposées valables pour la totalité de la population. Pour choisir les éléments de l’échantillon, la méthode adoptée est la méthode de quota. L’enquêteur a choisi librement l’individu pouvant former le groupe de l’échantillon. Mais, l’étude se concentre principalement sur l’analyse du comportement socio-économique des membres des deux coopératives. Il est quand même noté qu’un échantillon ne donne jamais une certitude absolue non seulement il est impossible de déterminer avec certitude les caractéristiques exactes de la population, mais encore il est impossible de déterminer avec certitude une marge d’erreur.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : METHODOLOGIE
1- Phase exploratoire
2- Phase de collecte des données
21. Enquête proprement dite
22. Détermination de l’échantillonnage
23. Rédaction des questionnaires
24. Entretien semi-dirigé
3- Phase de traitement des données
31. Phase d’échantillonnage pour la typologie
32. Phase d’élaboration de la typologie
4- Difficultés rencontrées
5- Chronogramme des activités
6- Schéma méthodologique
DEUXIEME PARTIE : RESULTATS DE L’ETUDE
1- Fondement de la logique communautaire dans un système lignager
11. Lignage à travers les coopératives étudiées
12. Fokonolona comme un nouvel ensemble pour l’organisation
2- Influence d’un ordre communautaire sur les coopératives étudiées
21. Processus de constitution des deux coopératives à Andina
211. Confortation traditionnelle et modernité au niveau social
212. Confortation traditionnelle et modernité sur le plan économique
22. Les deux coopératives comme nouveaux acteurs de développement
221. Avènement des initiatives d’intérêt commun
222. Valorisation des enjeux communautaires pour le développement
223. Fondement locaux de la relance de l’économie rurale
224. Structure règlementaire
225. Fonctionnement en rapport avec les obligations
3- Dynamique inhérente au potentiel associatif
31. Mobilisation d’une logique associative
32. Modèle communautaire dépassé et conservé
321. Rapports entre solidarité coutumière et solidarité inter personnelle dans la coopérative
322. Modèle néo-communautaire : ancrage d’une motivation économique
3221. Organismes d’appui communautaires locaux
3222. Comportement de la communauté à l’égard du crédit
3223. Influence d’une tendance communautaire dans l’organisation locale
4- Dynamisme de la Coopérative dans le territoire
41. Préoccupations à caractère social
42. Structure de base économique
421. Promotion des initiatives économiques
4211. Bases révérencielles des acquis
4212. Atouts des promoteurs
422. Stratégies de production
4221. Les produits
4222. Les processus de production
423. Stratégies d’approvisionnement
4231. Encadrement technique
4232. Stratégies commerciales
43. Organisation administrative
431. Structure formelle administrative
432. Tenue de compte dans la coopérative
433. Système de prise de décisions au sein de la coopérative
4331. Prise de décisions réglementaires
4332. Prise de décisions économiques
4333. Prise de décisions sur la vie associative
5- Forces/Faiblesses et Opportunités/Menaces
51. Opportunités et menaces
511. Environnement de l’échange non marchand
512. Environnement de la logique marchande
52. Forces et faiblesses
521. Evaluation des ressources
522. Appréciation de la compétitivité
523. Evolution de la tendance communautaire
TROISIEME PARTIE : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
1- Discussions
11. Tradition modernisée préalable pour une coopérative
12. Tendance actuelle
13. Coopératives : d’un groupement suscité à un groupement administré
2- Recommandations
21. Politique d’intégration des initiatives communautaires opérationnelles
22. Pratique concrète d’un développement coopératif
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES