Soutenance mémoire
Fonder une famille n’est pas une mince affaire car il requiert beaucoup de volonté et d’une forte motivation à affronter une nouvelle responsabilité et une obligation d’importance majeure. Prendre cette initiative c’est d’abord ouvrir dans un horizon pratiquement peu connu. La constitution d’une famille débute dès la formation du couple. Cette dernière peut être officialisée par le mariage ou non sous forme de cohabitation. La famille revêt beaucoup de fonction. Effectivement, à part sa fonction principale de procréation, elle a des rôles économiques et sociaux. Dans les sociétés traditionnelles, elle est considérée comme le groupe social le plus important remplissant des fonctions indispensables comme la production et la consommation. De nos jours, ses fonctions économiques perdent peu à peu d’importance tandis que ses fonctions sociales restent centrales. La famille se démarque des autres institutions de socialisation à plusieurs niveaux. C’est à travers elle que la socialisation débute. En outre, cette transmission éducative avec son influence ne s’arrête pas à la période de l’adolescence mais se poursuit tout au long de la vie. Le mariage est un indicateur de la rigidité de la hiérarchie sociale, du fait qu’il favorise une proximité sociale. De cela, l’homogamie sociale et l’endogamie géographique déterminent encore le marché conjugal chez certaines familles malgaches. Effectivement dans le passé, ce fut les parents qui tranchaient en dernier lieu sur l’avenir conjugal de leurs enfants comme la personne à marier par exemple.
Cadre géographique
Le Fonkontany Anosibe Ouest II, avec ses cinq secteurs se trouve dans le Quatrième Arrondissement de la Capitale. Il s’étend sur 27,56 Ha sur la parie Nord Ouest dudit Arrondissement.
Ce Fokontany est limité :
➤ Au Nord par le Fokontany d’Anosibe ouest I
➤ A l’Oeust par le Fokontany de Mandrangobato I et II
➤ Au Sud par le Fokontany d’Anosizato Est II
➤ A l’Ouest par le Fokontany d’Ivolaniray Andavamamba Ambilanibe .
Caractéristiques sociales d’investigation
Aspects démographiques
Ce quartier a 12.523 habitants dont 5.876 sont de sexe masculin et 6.647 sont de sexe féminin .
Implanté à côté du marché d’Anosibe, ce quartier abrite des populations qui sont majoritairement des commerçants migrants venus de la partie Centre Sud de l’Ile, notamment de la Région de Vakinankaratra et d’Amoron’I Mania. Cette population vit généralement dans la promiscuité totale dans des maisons en bois. Il arrive qu’une famille de six personnes s’entasse dans une case de 3 m². Etant donné que c’est l’un des quartiers défavorisés de la Capitale, la plupart de ses habitants vivent dans la précarité. Leurs activités de survie, surtout le petit commerce qui est majoritairement dans l’informel ne leur permettent pas de vivre décemment. Quant aux aspects socioculturels, leur niveau d’éducation reste très bas et ne leur permet pas de s’épanouir économiquement et socialement dans la société.
Caractéristiques sociologiques de la population étudiée
En prennant ce quartier qui est inclus dans « un espace urbain délimité par des frontières (…) subjectives (perception du quartier par ses membres ou par les membres des autres quartiers) et par des éléments spécifiques de morphologie sociale (densité de population, composition sociologique, nature de l’activité, caractéristiques urbanistiques), on fait l’hypothèse que le quartier est susceptible de structurer la vie sociale des individus qui le composent (qualité de vie, mode de vie, identité, …) et d’influencer leurs trajectoires sociales » . Nous avons entrepris une étude concernant les jeunes couples dans ce quartier. Nous avons pris comme cible les jeunes mariés entre 18ans et 25ans. Ils sont faiblement scolarisés comme la majorité de la population de leur quartier et exerçant des petits métiers surtout dan le secteur informel. Ils se disent être attachés à leur famille, au sens large, car selon eux, ils participent toujours aux évènements et aux activités de leur famille. Le fait de vivre dans la promiscuité leur incite à avoir des comportements violents et agressifs. Dans leur quartier, les disputes entre voisins sont des choses courantes.
Repères méthodologiques
Etape de la recherche
Notre procédé entrepris s’est inspiré de celui proposé par Weinberg . Après avoir trouvé un objet de recherche, celui de la présente étude, nous arrivions à formuler un questionnement afin de mieux cerner les plusieurs réponses possibles.
Dans un deuxième temps et à partir de l’étape précédente, nous sommes arrivés à formuler une hypothèse de départ avant d’aboutir à la construction d’une problématique Après cela, nous avons conçu une guide d’entretien et des thèmes de focus group assimilables aux procédés précédents avant de faire une étude sur terrain avec une série d’entrevues en vue de vérifier notre hypothèse. Quand les entrevues sont terminées, nous avons procédé au traitement minutieux les données recueillies. Enfin, une fois que les informations sont recueillies et ordonnées, nous avons commencé à interpréter les résultats pour pouvoir vérifier la validité de notre hypothèse.
Types de recherche
Nous avons privilégié le les procédés d’une recherche de type descriptif. Compte tenu de notre objectif, nous envisageons de voir de près le déroulement et les évènements qui entrent en jeux dans la vie des jeunes couples. Alors, ceux-ci nécessitent qualitativement une sorte d’inventaire idéelle pour pouvoir décortiquer les états actuels de l’objet à étudier et pour pouvoir déceler les fonctions latentes du phénomène étudié. Ce genre de recherche requiert une certaine recherche sur terrain. C’est pour cela que nous en avons eu recours pour qu’il y ait une meilleure interprétation future des résultats en constatant sa complémentarité et son utilité pour faire une recherche descriptive. Une recherche descriptive impliquant une démarche qualitative favorise une meilleure compréhension des situations du phénomène étudié et une meilleure interprétation des résultats de l’investigation effectuée. Cette complémentarité va faciliter notre tâche dans le but de mieux cerner notre domaine d’étude.
Typologie de situations de recueil d’informations
Nous avons eu l’occasion de faire notre intervention dans un cadre naturel. Muni de notre guide d’entretien, nous avons pu effectuer des visites à domiciles. Nous avons choisi cette pratique compte tenu du fait que nos collaborateurs se sentent mieux dans les endroits qui leur sont familiers. Cela nous permet d’avoir le maximum de réponses attendues.
Méthodes en sciences humaines utilisées
Pour la méthode d’échantillonnage, nous avons opté pour la méthode probabiliste suite à une absence des données précises concernant les nombres exacts des jeunes mariés dans le quartier. Faute de la maîtrise et de la connaissance du quartier, nous avons eu recours à l’aide d’un riverain en tant que notre guide. La présence de cette personne venait aussi d’influencer le choix de notre échantillon car elle connait mieux les individus qui correspondent aux variables requises pour nos enquêtés.
Construction des variables et de l’échantillonnage
Nous avons pu faire dix entretiens approfondis et un focus group de six participants. Pour ces entretiens libres approfondis, nous avons aussi privilégié la participation féminine pour deux raisons. D’une part, suite à une contrainte temps, ce ne sont que les femmes que nous rencontrons dans leur foyer dans les jours ouvrables surtout aux heures de travail. D’autre part, celles-ci sont réputées spécialistes de la narration. Alors elles peuvent nous livrer des informations intéressantes. Le recrutement des participants au focus group avait été un peu difficile mais après une longue discussion et persuasion pour solliciter leur participation, six personnes ont accepté d’y participer. Ces participants sont de tout âge et de niveau de scolarisation différents pour avoir des idées très controversées mais complémentaires.
Technique de recueil d’informations
Entrant dans le cadre d’une étude qualitative, la compréhension des phénomènes s’avère très important. Pour ce faire, nous avons sollicité l’emploi d’une approche historique en privilégiant le récit de vie. Cela va nous permettre de mieux comprendre en profondeur le phénomène étudié. Pour avoir des informations fiables, nous avons aussi proposé à d’autres personnes des thèmes de discussion entrant dans le cadre d’un focus group. Ces thèmes sont des éléments d’informations complémentaires. Ils visent à inciter ces participants à donner leurs idées concernant ces thèmes. L’utilisation d’un dictaphone est la manière qui convient complètement è ces techniques pour que les propos recueillis soient pris dans leur totalité afin de ne pas perdre les détails les plus importants.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
Objectif de la recherche
Choix du thème
Choix du terrain
PREMIERE PARTIE: CADRE DE LA RECHERCHE
11Cadre géographique
12 Caractéristiques sociales d’investigation
13 Repères méthodologiques
14 Cadre théorique
Conclusion partielle
DEUXIEME PARTIE: DE LA FORMATION DU COUPLE À LA VIE CONJUGALE: «LES FAITS CONJUGAUX»
21 Ce qui pousse les jeunes à se marier
211 L’effet de la romance et de la séduction
22 Mariage d’amour ou mariage d’intérêt?
23 L’engagement conjugal
24 « La garderie matrimoniale »
Conclusion partielle
TROISIEME PARTIE : L’AUTONOMIE DES JEUNES COUPLES :«UN MIRAGE CONJUGAL»
31 Les logiques de survie conjugale
32 Vers la destruction de l’union
33 Opérationnalisation des hypothèses
34 Limites épistémologiques de la recherche entreprise
35 Perspectives des nouveaux liens sociaux dans la vie conjugale
Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE
Entre réalités et valeurs rêvées
QUESTIONNAIRE
BIBLIOGRAPHIE
