Fonctionnement des vaccins
Attitude contrastée de la population
Une enquête Ipsos pour le groupement LEs Entreprises du Médicament (LEEM) organisation professionnelle qui fédère et représente les entreprises du médicament présentes en France réalisée en 2012, a montré que la population française accordait une grande confiance dans les médicaments en général, qui s’établit à 84%. Dans une enquête de 2005, le chiffre est même supérieur (90,5%) en ce qui concerne l’avis sur la vaccination.
Cependant, les Français expriment une certaine défiance à l’encontre de l’industrie pharmaceutique, en estimant majoritairement (80%) que les industries du médicament sont « davantage soucieuses de leurs bénéfices que des malades ». Déjà en 2006, l’enquête Nicolle révélait que 25 % des Français interrogés suspectaient l’industrie du vaccin d’être à la base des campagnes de vaccination.
Plus récemment, une enquête a montré que pour une partie non négligeable de la population, le processus de fabrication des vaccins et les procédures de développement et d’autorisation de mise sur le marché étaient insuffisamment connus. D’après l’Institut National de Prévention et d’Éducation pour la Santé (INPES), il existe une tendance depuis une douzaine d’années en faveur d’un plus grand questionnement sur les vaccinations.
Cette suspicion à l’égard de l’industrie pharmaceutique a trouvé un récent écho dans l’actualité : en mai 2012, le Comité Technique des Vaccinations avait affirmé qu’aucune vaccination ne justifiait de campagne publicitaire non institutionnelle. Malgré cela, la Direction Générale de la Santé (DGS) a élaboré un arrêté, et le Haut Conseil de Santé Publique a finalement proposé en septembre 2012 une liste de vaccins, que l’industrie pharmaceutique serait autorisée à promouvoir par le biais de campagnes de publicité. Enfin, il est à noter que la polémique autour du vaccin contre l’hépatite B a certainement contribué à décrédibiliser l’ensemble des vaccins. Ce phénomène a été mesuré avec précision par les différents Baromètres santé, dans la population générale mais aussi chez les médecins généralistes.
Politiques de santé
Constatant l’insuffisance de couverture vaccinale, la DGS a souhaité en 2008 que soit élaborée une stratégie nationale visant à améliorer la couverture vaccinale en France, avec un effort particulier porté sur les moins de 18 ans.Le Programme national d’amélioration de la politique vaccinale 2012-2017 a été défini en se fondant sur le rapport du comité chargé d’élaborer les axes stratégiques, les objectifs et les actions prioritaires de cette stratégie.Ce programme, enrichi des observations du HCSP, s’articule autour de cinq axes : simplification du calendrier vaccinal, facilitation de l’accès à la vaccination, incitation à la vaccination, amélioration de l’évaluation de la politique vaccinale et amélioration de la recherche.L’INPES a lui aussi souligné l’importance de mettre à jour la stratégie d’amélioration de la couverture vaccinale. En effet, la confiance systématique accordée à la vaccination étant moindre, il a annoncé qu’« une démarche d’information et d’éducation mieux adaptée au contexte actuel est donc à promouvoir. »
Rôle du médecin généraliste
Le médecin généraliste est concerné au premier plan par la question de la vaccination, du fait de sa part importante dans le suivi des nourrissons.La mission ministérielle menée en 2006 par le Professeur Sommelet, a montré que les médecins généralistes contribuaient à la prise en charge primaire totale ou partielle de 80% des enfants (50 % de 0 à 2 ans). Les médecins de PMI, dont 80-90% sont généralistes, couvraient quant à eux 10 à 15 % de la population de 0 à 6 ans. En plus du rôle d’effecteur, le médecin traitant est un acteur majeur de l’acte vaccinal, de par son influence sur ses patients.Plusieurs études sur la campagne de vaccination contre la grippe A(H1N1) ont montré que la décision de vaccination était directement influencée par la conviction du médecin traitant. De façon plus générale, le Baromètre santé 2005 va dans le même sens, en montrant que plus d’une vaccination sur deux a été le fait d’une initiative médicale. La relation de confiance entre le patient et son médecin n’est plus à démontrer, en particulier dans la décision de vaccination : pour plus de 90 % de la population, le médecin représente le principal moyen d’être informé sur les vaccins.
Partant de ces données, le HCSP préconise de promouvoir l’information des professionnels de santé (par les formations médicales initiale et continue), en tant qu’acteurs du geste vaccinal, et en tant que prescripteurs d’opinion.
|
1. Introduction
1.1 Les vaccins
1.1.1 La prévention
1.1.2 Fonctionnement des vaccins
1.1.3 Impact de la vaccination
1.2 Etat des lieux dans la population française
1.2.1 Couverture insuffisante : l’exemple de la rougeole
1.2.2 Couverture insuffisante : cas des autres maladies
1.2.3 Attitude contrastée de la population
1.3 Rôle des autorités de santé
1.3.1 Organisation
1.3.2 Politiques de santé
1.4 Intérêt de l’étude
1.4.1 Rôle du médecin généraliste
1.4.2 Méconnaissance du sujet
1.4.3 Positionnement de l’étude
2. Matériel et méthodes
2.1 Caractéristiques générales
2.2 Population étudiée
2.3 Critères d’échantillonnage et procédure de recrutement
2.4 Méthodes d’observation et d’analyse
2.5 Méthodes de traitement des données
2.6 Arrêt de l’enquête
3. Résultats
3.1 Introduction
3.2 Informations sur la vaccination
3.2.1 Connaissances préalables
3.2.2 Sources d’informations
3.2.3 Caractéristiques de l’information
3.2.4 Souhaits des parents
3.3 Choix du médecin qui assure le suivi
3.3.1 Côté pratique
3.3.2 Confiance en la personne du médecin
3.3.3 Confiance en la fonction de médecin
3.4 Avis sur les vaccins
3.4.1 Avis à proprement parler
3.4.2 Facteurs influençant l’avis des parents
3.5 Ressenti des parents à l’occasion de la vaccination
3.5.1 Sentiments négatifs
3.5.2 Sentiments positifs
4. Discussion
4.1 Critique de la méthode
4.1.1 Etapes de l’étude
4.1.2 Validité de l’étude
4.2 Critique des résultats
4.2.1 Relations entre les résultats
4.2.2 Avis sur la vaccination
4.2.3 Rôle du médecin
4.2.4 Ressenti
5. Conclusion
Quand pourrait-on agir ?
Qui devrait agir ?
Comment pourrait-on agir ?
6. Bibliographie
Télécharger le rapport complet