FONCTIONNEMENT DE LA COMMUNICATION AU CSC

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Approche communicationnelle des organisations.

Les organisations constituent évidemment des lieux où les questions de coordination des activités jouent un rôle central dans la réalisation des objectifs généraux, qu’il s’agisse de production de valeur ajoutée, de prestation de services, etc. Interactions, argumentations, élaboration et échanges de message, sont omniprésents. Les activités communicationnelles occupent ainsi dans le modèle productif actuel une place centrale et constituent une source directe d’efficacité productive, qui concerne tous les types d’organisations. Elles intègrent le traitement et la transmission d’informations, la production  et la mobilisation de connaissances, la production d’un cadrage symbolique. Dans le même temps, elles ont une influence sur les dynamiques sociales d’ensemble, dont elles sont constitutives.
En ce sens, les organisations ne désignent pas seulement un objet d’étude mais constituent un niveau intermédiaire de structuration sociale, qui joue un rôle crucial dans la mise en relation des niveaux individuel, interindividuel et sociétal. Etudier les organisations dans cette perspective revient à les considérer comme catégorie conceptuelle, dont l’analyse  est  susceptible  de  permettre  de  mieux  saisir les relations entre l’individuel et le collectif.
Selon JEAN-LUC BOUILLON et al : Les « approches communicationnelles des organisations »13 se développent autour de l’étude de trois dimensions communicationnelles qui caractérisent les organisations et de leur mise en relation. La première dimension est constituée par les situations de communication locales, qui sont au cœur des relations de travail et participent à la réalisation de ce dernier. Les travaux mettent l’accent sur les interactions et les relations interpersonnelles, étudiant le langage, les systèmes de signes, les débats, la production d’écrits professionnels. L’objectif est d’analyser de quelles manières les échanges situés permettent de saisir le fonctionnement quotidien des collectifs de travail et la construction de l’organisation en approfondissant les approches en  termes de pouvoir et de régulations sociales.  Il ne  s’agit plus  de  mettre  en  évidence  ces  phénomènes  de régulation, mais de voir comment ils fonctionnent en situation, dans différents  contextes.
La   seconde   dimension   communicationnelle   des   organisations   renvoie   à l’articulation  entre les  processus de communication qui  émergent  des situations  et le fonctionnement efficient des processus  productifs impliqués dans la réalisation des objectifs de l’organisation. L’analyse se centre ici sur la combinaison entre les activités informationnelles et communicationnelles, les dispositifs techniques et les systèmes de règles formelles qui structurent et rationalisent l’organisation.
Enfin, la troisième dimension communicationnelle concerne les politiques de communication, appréhendées comme discours et constructions symboliques produits par les organisations, leurs prestataires de services et plus largement la « communauté managériale »14 pour élaborer un cadrage des représentations perçues par les différents acteurs impliqués dans la vie des organisations, salariés mais aussi clients, usagers, sous-traitants, fournisseurs, actionnaires, décideurs politiques, grand public.
L’implication du management dans la dynamique organisationnelle.
L’organisation comme étant un groupement humain ne parvient pas à elle seule à la réalisation d’un objectif déterminé sans la mise en œuvre d’une distribution des tâches bien définie, d’une structuration interne bien élaborée et d’un mode communication efficace. La dynamique de l’organisation du travail requiert alors l’opérationnalisation de ces procédées pour l’accomplissement des objectifs de l’organisation. D’où l’importance du management dans les organisations est de mise. L’organisation du travail est en principe composée d’individus hétérogènes, ce fait nécessite l’existence d’un outil performant permettant l’homogénéisation de l’organisation pour qu’elle puisse se mettre en mode dynamique.
Par conséquent, le management devient un moyen incontournable dans la vie organisationnelle, dans la dynamique de l’organisation du travail. Le management peut être saisi comme étant l’ensemble des techniques de gestion d’une organisation. Il s’agit de rendre rationnelle cette dernière. Autrement dit ; le management peut être qualifié comme l’art de rendre des personnes plus efficace qu’elles ne l’auraient été sans la présence du manager. Corroborant ces définitions, F.TAYLOR avance que le management « c’est savoir exactement ce que l’on veut que le personnel fasse et à veiller a ce qu’il fasse de la meilleure manière et au moindre coût »15.D’où, le management revient alors à l’organisation scientifique du travail. Le management est alors basé sur l’organisation scientifique du travail qui est caractérisé par les principes fondamentaux suivant :
– Toute tâches doit être décomposée en une série d’opérations ;
– Chaque opération doit relever d’une technique spécifique ;
– Chaque technique doit être enseignée selon une formation systématique des ouvriers.
– Il est nécessaire de distinguer les fonctions de conception (domaine de la direction) de celles d’exécution (confiées aux ouvriers et aux employés)
– Système de contrôle et de discipline : Analyse scientifique des temps, gestes, pauses dans le but de rationaliser les mouvements.
D’où, théoriquement, la dynamique de l’organisation du travail est tributaire de ces procédés du management du au fait que l’organisation est composée d’élément hétérogène qui ne peut se trouver en mode dynamique sans être constitué en un tout.

PRESENTATION ET ORGANISATION DU CSC

Dans ce chapitre, nous présenterons l’organisation sur laquelle se porte notre observation du phénomène social étudié. Nous commençons par situer l’organisation en décrivant son statut juridique, sa mission. Nous terminerons ce chapitre par la présentation de la structure organisationnelle de l’objet étudié avec les attributions y afférentes.
Présentation du CSC
Les attributions du CSC répondent aux besoins du MFB. Sans étendre sur détails du fonctionnement et les attributions du MFB, force est de souligner que ce ministère élabore et met en ouvre la politique financière, fiscale et budgétaire de l’Etat comprenant :
 l’élaboration des projets de lois de finances ;
 le contrôle et la synthèse de l’exécution des Lois de Finances;
 les travaux d’assiette, de contrôle et de recouvrement des ressources fiscales et douanières ; la gestion et le contrôle du patrimoine de l’Etat et de la gestion financière du personnel de l’Etat ;
 la tenue des comptes de l’Etat et des collectivités locales ;
 la gestion de la trésorerie et de la dette intérieure et extérieure de l’Etat
 la coordination de la politique du gouvernement en matière de micro finance.
Localisation
Le Conseil Supérieur de la Comptabilité est localisée à Tsiadana Antananarivo, Lot V A 44 H, route de l’université d’Antananarivo Madagascar.
Statut juridique et missions
Les missions du Conseil Supérieur de la Comptabilité sont définies par les Décrets n° 98-442 du 18 juin 1998 portant refonte du Conseil Supérieur de la Comptabilité et N° 2012- 045 du 17 janvier 2012, fixant les attributions du Ministre des Finances et du Budget ainsi que l’organisation générale de son Ministère, Titre III, articles 41 à 46. Le CSC exerce les missions ci- après :
– Définir les normes comptables et donner son avis sur les normes élaborées par les organismes internationaux.
– Donner son visa conforme préalable à toutes les réglementations, instructions ou recommandations d’ordre comptable, par les organismes publics ou privés et à toutes les demandes d’adaptation du plan comptable général ;
– Proposer toutes les mesures relatives à l’exploitation rationnelle des comptes, soit dans l’intérêt des entreprises et groupements professionnels d’entreprises, soit en vue de l’établissement de statistiques ou des comptes économiques de la Nation ;
– Réunir toutes informations, procéder à toutes études, diffuser toute documentation, relatives à l’amélioration de la technique et de l’organisation comptable ;
– Mettre en place et assurer le suivi des mesures d’accompagnement pour favoriser l’application des normes comptables par toutes les entités publiques et privées astreintes à la tenue d’une comptabilité.
Organisation du CSC
La division du travail est omniprésente dans les organisations. L’organisation est marquée par la répartition du travail, entre des individus ou des groupes spécialisés dans des activités complémentaires16. C’est aussi une forme d’organisation de la production humaine, s’appuyant sur la décomposition du travail en tâches parcellaires, réparties entre plusieurs individus ou groupes d’individus, afin d’augmenter la puissance productive.
L’assemblée générale
L’assemblée générale du CSC est présidée par un président portant le statut d’un Directeur Général du Budget. Ce directeur est entouré par des vices présidents qui sont :
– Le Directeur Général des Impôts
– Le Directeur général du Trésor
– Le  Président  en  exercice  de  l’Ordre  des  Experts  Comptables  et  Financiers  de Madagascar (OECFM)
– Le  Président  de  la  Fédération  des  Chambres  de  Commerce  et  de  l’Industrie  de Madagascar (FCCIM)
– Le Directeur Général de l’Institut National des Sciences Comptables et le l’Administration d’Entreprises (INSCAE)
Les membres
• un représentant du Ministère de la Justice ;
• un représentant de la Chambre des Comptes ;
• un représentant de l’Institut National de la Statistique (INSTAT) ;
• un représentant du Corps Enseignant désigné par le Ministère en charge de l’Enseignement Supérieur ;
• un représentant de la Banque Centrale de Madagascar ;
• quatre représentants de l’OECFM ;
• la Commission de Supervision Bancaire et Financière (CSBF)
• le Comité des Entreprises d’Assurances de Madagascar (CEAM
• le Groupement des Entreprises de Madagascar (GEM)
• le Syndicat des Industries de Madagascar (SIM)
• le Fivondronan’ny Mpandraharaha Malagasy (FIV.MPA.MA)
• le Conseil National Economique et Social (CONECS)
• l’Association Professionnelle des Banques (APB)
Structures exécutive
Elle est composée par le secrétaire exécutif dont :
– le Directeur de la Régulation du Secteur Public et du semi- Public
– le Directeur de la Régulation du Secteur Privé
– le Directeur de la Communication et du Suivi des Projets
– le Chef de Service des Projets et de charges d’étude pour la prospection, le suivi et le contrôle.
Les réalisations
Elaboration  et  publication  du  PCG  2005  et  des  plans  et  guides  comptables  en cohérence avec les normes IAS/IFRS
• Plan Comptable Général 2005
• Guide annoté du PCG 2005
• Guide annoté pour les « Micros et Petites Entreprises » (M.P.E)
• Plan Comptable de la Banque Centrale (P.C.B.C)
• Plan Comptable des Etablissements de Crédit (P.C.E.C)
• Plan Comptable des Opérations Publiques (P.C.O.P) et ses 3 Guides d’application : Etat, Collectivités Territoriales Décentralisées, Etablissements Publics à caractère Administratif
• Plan Comptable des Assurances (PCAss), Instructions d’application
• Guide sectoriel « Agriculture »
• Guide pour les entreprises du secteur « Tourisme et Hôtellerie »
• Guide sectoriel « Energie Ŕ Mines Ŕ Eau »
• Guide sectoriel « Institutions sans but lucratif »
• Guide sectoriel « Télécommunications »
• Guide sectoriel « Transports »
• Guide comptable « Environnement »
• Guide comptable « Bâtiments et Travaux Publics », en cours de finition

Les travaux permanents du CSC

– Veille informationnelle sur l’évolution des normes internationales
– Interprétation des normes auprès des utilisateurs
– Mise à jour permanente du site web du CSC
– Publication on line et support papier du Flash Compta, bulletin d’information périodique du CSC
– Enrichissement du fonds documentaire du Centre de documentation accessible aux étudiants et chercheurs
– Participation aux réunions périodiques des Congrès internationaux relatifs à l’évolution des normes comptables internationales
– Mise en place de mesures d’accompagnement pour assurer l’application des normes Système Minimal de Trésorerie (SMT) destinées aux Micros et Petites Entreprises (MPE) :
 Centres de Gestion Agréés (CGA) : 08 existants ;
 Prospection en cours en vue de la création dans l’ensemble des Régions et la constitution de CGA sectoriels ;
 Développement d’un logiciel comptable SMT à l’usage des CGA ;
 Atelier périodique sur les CGA à Madagascar.
La collaboration avec CGA
Le CGA est une structure de proximité appelée à assister les opérateurs individuels et les micros entreprises dans les domaines de la gestion et de la fiscalité.
Les objectifs globaux visés se focalisent sur le développement des micros, petites et moyennes entreprises, l’intégration du secteur informel, la professionnalisation progressive et renforcée de l’exercice des métiers, le développement de la culture de la tenue de comptabilité et de la facilitation à l’accès au crédit.
Le CGA est régi par la Loi de Finances pour l’année 2004 n° 2003-037 du 30 décembre 2003, par l’Ordonnance n°60-133 du 03 octobre 1960 portant régime général des associations ainsi que par ses statuts et son règlement intérieur.
Un CGA peut être créé à l’initiative d’un membre de l’Ordre des experts comptables et financiers, d’une organisation professionnelle, d’une chambre consulaire.
L’agrément est matérialisé par une décision prise par l’Administration Fiscale et ce pour une durée de trois ans lorsque toutes les conditions exigées par la Loi des Finances et ses textes d’application sont remplies.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I : ASPECT THEORIQUE DE LA COMMUNICATION ET CONCEPT DE DYNAMIQUE ORGANISATIONNELLE
I.1.Les théories de la communication
I.1.1.Définition de la Communication
I.1.2.Les caractéristiques de la communication.
I.1.3.Les incidences de la communication
I.1.4. Les approches communicationnelles
I.2. Autour du concept « organisation de travail » et son « dynamisme»
I.2.1.L’organisation du travail
I.2.2.La dynamique de l’organisation du travail.
I.2.3.Approche communicationnelle des organisations.
CHAPITRE II : PRESENTATION ET ORGANISATION DU CSC
II.1. Présentation du CSC
II.1.1. Localisation
II.1.2. Statut juridique et missions
II.2. Organisation du CSC
II.2.1. L’assemblée générale
II.2.2. Les membres
II.2.3. Structures exécutive
II.2.4. Les réalisations
II.2.5. Les travaux permanents du CSC
II.2.6. La collaboration avec CGA
II.2.6.1. Un effort de formalisation des micros entreprises
II.2.6.2. Services fournis aux adhérents d’un CGA
II.2.6.3. Condition d’adhésion
II.2.6.4. Obligations des membres
CHAPITRE III : FONCTIONNEMENT DE LA COMMUNICATION AU CSC
III.1. Organisation de la communication
III.1.1. La communication interne
III.1.1.1. La communication descendante
III.1.1.2. La communication ascendante
III.1.2. la communication externe
III.2. Les bruits de couloirs
III.2.1. L’existence des bruits de couloir
III.3. Les moyens de communication utilisés au CSC
III.3.1. Appréciation de l’utilisation des notes de services
III.3.2. Utilisation des téléphones
III.3.3. L’utilisation de l’internet
III.3.4. Utilisation de la réunion
CHAPITRE IV : REACTUALISATION D’UN MANAGEMENT BUREAUCRATISE33
IV.1.Un management participatif occulté
IV.1.1 La perception de la communication interne
IV.1.2. La participation aux décisions
IV.2. Les conflits sociaux
IV.2.1. Les conflits de compétences
IV.2.2. La dimension communicationnelle des conflits
IV.2.3. Un sentiment d’appartenance organisationnelle plus partagé
CHAPITRE V : VERIFICATION DES HYPOTHESES DE RECHERCHE ET MISE EN DEBAT DE LA REALITE AU SEIN DU CSC
V.1. Hypothèse 1 : Existence de décalage entre communication normative et communication réelle
V.2. Hypothèse 2 : Confirmation de l’ordre hiérarchique et omniprésence de la culture de bureaucratie du pouvoir
CHAPITRE VI : RENOUVELLEMENT DE LA COMMUNICATION COMME RENOUVEAU DU MODE ORGANISATIONNEL
VI.1. Un défis de transformation de la communication qui s’impose
VI.1.1. Etablir une cohérence entre communication ascendante et descendante
VI.1.2. Réactualiser la mise en place d’une boite à idées.
VI.1.3. Optimisation de l’utilisation des NTIC dans l’interaction au travail
VI.2. La socialisation de l’information et de la communication
VI.2.1. La socialisation de la communication
VI.2.2. Socialisation de l’information
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
TABLE DES MATIERES
Liste des tableaux
Liste des graphiques Liste des acronymes Annexe

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