Flux des financements publics et prives

Les pays en développement, tout comme la plupart des pays en transition se trouvent confrontés aux problèmes du financement de leurs activités économiques. L’insuffisance des ressources financières domestiques obligent les pays du Tiers Monde à recourir aux capitaux extérieurs. L’histoire du financement international nous a enseigné que dans les années 80, renflouées par les pétrodollars, les Banques Occidentales ont octroyé des emprunts aux pays en développement. A cette époque, l’emprunt commercial constituait des principales sources de financement. Mais, la crise de l’endettement éclatée en Mexique a marqué un bouleversement de l’économie mondiale.

Suite à l’internationalisation des entreprises et du développement des multinationales, le mouvement de capitaux extérieurs s’intensifie entre les pays industriels d’une part et les pays en développement d’autre part. Ces mouvements sont liés directement à la division internationale du travail et à la hiérarchie des niveaux de développement. Les pays en développement fournissent essentiellement des matières premières en contre partie des produits industriels.

L’implantation des firmes multinationales au titre des Investissements Directs Etrangers est fréquente dans les pays disposant des richesses naturelles, notamment des richesses minières. A Madagascar, l’afflux des investissements directs étrangers est conséquent depuis ces dernières années. Actuellement, l’importance des capitaux extérieurs est au cœur des débats dans le pays. A cet effet, la question de départ dans ce travail est de savoir : « quels sont les flux et les impacts des capitaux extérieurs à Madagascar ».

FLUX DES FINANCEMENTS PUBLICS ET PRIVES 

LES DIFFERENTES SOURCES DE FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENT 

Financer le développement revient à dire constituer des ressources financières suffisantes pour relancer les investissements afin d’accélérer la croissance. Il s’agit d’un problème de mobilisation des ressources potentielles du pays.

LA MOBILISATION DE L’EPARGNE INTERIEURE PRIVEE

L’épargne privée constitue l’une des principales sources de financement du développement. La préoccupation des pays en voie de développement est de transformer « leur épargne potentielle en épargne effective » . Autrement dit, les PED disposaient des ressources. La question est de savoir comment les mobiliser ? Pour mieux expliquer, cette section traitera à la fois les composantes de l’épargne intérieure privée, sa structure, ainsi que ses facteurs déterminants.

Les composantes de l’épargne intérieure privée 

Généralement, l’épargne intérieure privée est constituée par l’épargne des sociétés et l’épargne des ménages.

l’épargne collective ou épargne des sociétés 

L’épargne des sociétés est composée principalement par des provisions pour dépréciation et des bénéfices non distribués. L’expérience des pays de l’Amérique Latine a montré que les provisions pour dépréciation des sociétés constituaient la grande partie du volume d’épargne mobilisée. Ainsi, au Pérou, au Chili, en Argentine et Colombie, ces provisions excédaient la moitié de l’offre totale d’épargne dans les années 60 . Outre que les provisions pour dépréciation (ou dotations aux amortissements), les bénéfices non distribués interviennent en second lieu dans la formation de l’épargne sociétaire. En effet, les sociétés sont tenues de disposer des réserves, qu’ils s’agissent des réserves obligatoires (ou statutaires), ou des réserves facultatives.

L’épargne des ménages
L’épargne des ménages consiste simplement dans la part non consommée des revenus des ménages. Elle inclut également l’épargne des entreprises qui n’ont pas le statut des sociétés (entreprises individuelles et autres formes d’entreprises non constituées en sociétés). Dans la majorité des PED, l’entreprise non constituée en société représente la forme dominante du monde des affaires.

La structure de l’épargne

L’épargne rurale
Dans la majorité des cas, les ménages ruraux préfèrent garder leurs encaisses à leurs foyers, sous forme de monnaie fiduciaire, plutôt que de les transformer en dépôts bancaires ou en actifs financiers. Cette raison permet d’expliquer que l’épargne rurale n’implique pas forcement son niveau faible. Parfois, elle prend la forme physique, comme l’acquisition des terres ou de stock d’or. Ce phénomène est connu sous le nom de thésaurisation.

L’épargne financière
L’épargne prend la forme financière dans le cas où elle est investie. Par le jeu d’intermédiation financière et grâce aux mécanismes du réseau bancaire, l’épargne privée est orientée vers les investissements non seulement privés mais également publics. Les banques de dépôts figurent parmi les organismes classiques de drainage de l’épargne. « En acceptant à la fois des dépôts à vue et à terme et en pratiquant les dépôts d’épargne, elles constituent l’un des facteurs le plus important d’accumulation de capitaux ». Les banques de développement renforcent les rôles des banques de dépôts en utilisant comme source de capital les placements à long terme.

L’épargne institutionnelle
L’épargne institutionnelle constitue les fonds gérés par les organismes spécialisés dans l’épargne et l’assurance. Elle comprend l’épargne classique (dépôts dans les banques d’épargne) et l’épargne contractuelle dont les principaux éléments sont les contrats d’assurances, les prestations de sécurité sociale, ainsi que les droits de pension publique ou de retraite.

Les banques d’épargne collectent l’épargne d’une communauté ou d’un groupe de travailleurs. L’objectif est de promouvoir l’épargne des classes moyennes et les ruraux au profit de l’Etat. Tel est le cas de la caisse d’épargne postale. Les compagnies d’assurance peuvent présenter des surplus dans le cas où elles reçoivent plus de primes et paient moins de prestations. Les assurances – vie sont des parfaites illustrations car le risque de décès est minime. La sécurité sociale et les fonds de prévoyance constituent les formes les plus récentes de mobilisation de l’épargne. Leurs contributions sont importantes dans la formation de l’épargne contractuelle.

Les facteurs déterminants de l’épargne intérieure privée 

Le comportement des ménages en matière d’épargne

Toutes les théories relatives au comportement des ménages en matière d’épargne cherchent à expliquer les relations entre les décisions d’épargner et le niveau de revenu. Pour déterminer ces relations, nous étudierons quatre explications possibles du comportement des ménages en matière d’épargne : L’hypothèse Keynésienne sur le revenu absolu ; l’hypothèse sur le revenu relatif ; l’hypothèse de M. Friedman sur le revenu permanant ; l’hypothèse de Kaldor sur l’épargne en tant que phénomène de classe.

L’hypothèse Keynésienne sur le revenu absolu
D’après le célèbre économiste britannique John Maynard Keynes, qui avança l’idée dans les années 30, cette thèse représentait le rapport entre l’épargne et les revenus de la manière suivante :

S = a + sYd

Où S = épargne, Yd= revenus courants disponibles c’est-à-dire revenus des ménages après paiement des impôts directs, a = constante (a<0) et s = propension marginale à épargner (0<s<1). La constante a est généralement représentée par une valeur négative, ce qui signifie qu’à de faibles niveaux de revenus, l’épargne sera négative. Au mieux, la formule Keynésienne permettra de décrire le comportement de l’épargne à très court terme, mais elle ne tient pas sur le long terme.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : FLUX DES FINANCEMENTS PUBLICS ET PRIVES
CHAPITRE I : LES DIFFERENTES SOURCES DE FINANCEMENT DU DEVELOPPEMENT
section 1 : la mobilisation de l’epargne interieure privee
section 2 : la mobilisation de l’epargne publique
section 3 : les financements extérieurs
CHAPITRE II : LES MOUVEMENTS DE CAPITAUX EXTERIEURS A MADAGASCAR
section 1 : les flux des Investissements Directs Etrangers (IDE) à madagascar
section 2 :les determinants des flux des ide a madagascar
DEUXIEME PARTIE : EVALUATION DES IMPACTS DES CAPITAUX ETRANGERS A MADAGASCAR
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE
section 1 : l’injection des ressources
section 2 : les effets des apports exterieurs sur la croissance
section 3 : les effets de developpement de l’apport des ressources exterieures
CHAPITRE II : IMPACTS DES CAPITAUX ETRANGERS DANS L’ECONOMIE MALAGASY
section 1 : promotion du secteur prive
section 2 : apport des capitaux etrangers dans la fonction de production
section3 : effets des capitaux extérieurs sur la balance des paiements
section 4 : impacts des capitaux etrangers sur le systeme financier
CONCLUSION

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