Flux de trésorerie engendré par l’agrume en Ariary

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Les enquêtes exploratoires

Elles ont été menées auprès des personnes ressourceaprès une étude bibliographique. Elles ont eu lieu à Antananarivo, auprès du Ministère de l’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche (MAEP). Elles ont permis d’avoir des connaissances générales sur l’objet de la recherche qui est l’agrume. Elles ont en outre, permis de formuler les hypothèses de travail émises.
Des descentes sur terrain auprès de la Direction Régionale du Développement Rural ou DRDR et de la Mairie d’Andina ont permis de conforter les hypothèses émises. Selon le responsable de la filière dans la DRDR d’Amoron’i Mania, presque 100% des exploitants de la Commune font de la culture d’agrume (DRDR, 2006). Un état de lieu de la filière agrume a été fait avec les autorités locales. La Mairie a urnifo les données monographiques de la commune et l’effectif des planteurs. Au niveau de la Commune Andina, le recensement effectué en 2001 dénombre 200 planteurs d’agrume dans 15 fokontany. La superficie moyenne des plantations est de 20 ares par exploitant (Monographie de la Commune Rurale Andina, 2001). Le récent recensement effectué par el Maire de la Commune sur terrain (2006), montre 105 planteurs dans la Commune.
Enfin, une descente de reconnaissance a été faite ourp fixer le nombre définitif d’échantillon à enquêter. A l’issue de cette phase, des questionnaires ont été établis et soumis pour test dans quelques communes. Les rectifications apportées aux questionnaires ont permis d’adopter une démarche d’enquête définitive.

Les enquêtes formelles

Dans les fokontany, les exploitations enquêtées ontété réparties suivant le nombre de pied. Les grandes exploitations et les petites exploitations ont toutes été représentées dans les populations enquêtées. Ainsi, 54 planteurs d’agrumeont été enquêtés à Andina ; ce qui montre un taux d’échantillonnage de 50%, si on tien compte du recensement du Maire en 2006 (Annexe IX). Chaque fokontany a été représentédans l’échantillon. Pour l’ensemble des études, les enquêtes formelles ont permis d’obtenirdes données à la fois sur les filières que sur le système de culture.

Démarche

Deux types de démarches ont été adoptés : celle defilière et celle systémique.

Approche filière

Voulant se démarquer de l’approche filière classique qui décrit le produit, les différents acteurs, les différents bassins de production et les différents flux du produit selon la typologie de production, l’approche par le flux de trésorerie est celle qui se rapproche le plus du mode de démonstration et a été celle qui a étérivilégiéep. En effet, ce qu’on veut démontrer, n’est pas l’amélioration à apporter mais l’impact d’une filière dans un système. Ainsi, parmi les autres données économiques calculables, le flux de trésorerie est l’indicateur par excellence le plus proche du paysan. Mais, les flux de trésorerie mensuelle sont encore beaucoup plus pertinents et ont été calculés pourhaquec spéculation.
Pour le calcul des flux de trésorerie mensuelle, les données d’enquête et les études bibliographiques [2] ont servi pour obtenir les itinéraires techniques pour chaque type de spéculation. Puisque la trésorerie est la différence entre les ressources et les emplois :
· Les recettes sont engendrées par les sommes encaissées relatives à la production
· Les dépenses sont généralement liées aux investissem nts, aux achats d’entrants et à la main d’œuvre.
La démarche effectuée pour l’obtention de cette trésorerie est synthétisée par les formules ci-après:
Ressourcess = Production = ∑ Spéculations * Πi
Πi = Prix du produit i au prix du marché
Spéculations = Produit i considéré
Emplois = Investissementsi + Intrantsi + Main d’oeuvrei
Ainsi,
Trésorerie = Ressources – Emplois
Les calculs ont été faits en utilisant le logicielTest de SIMulation (Tsim). C’est un logiciel de calcul financier très complet élaboré arp le département Agro Management de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques d’Antananarivo.

L’approche systémique

Pour l’approche systémique, les matrices des étatsinitiaux ont été calculées à partir des données d’enquêtes. Ensuite, les états stablescorrespondants sont calculés ainsi que le nombre d’itérations nécessaires pour y parvenir
Pour la simulation de la chaîne de Markov, à partir des tableaux variables-observations issus des données d’enquêtes, les matrices stochastiques ont été calculées. Ces matrices sont constituées par les valeurs des probabilités de combinaison d’une spéculation avec les autres. Les matrices des états initiaux ont été élevées aà puissancel n, jusqu à ce que les matrices relatives à deux états successives n-1 et n sont sensiblement égales. Les matrices relatives à l’état n sont les matrices des états finaux stables et,n est le nombre d’itérations.
Les différentes étapes et les détails de conduiteesd calculs sont décrits ci-dessous :

Matrice variable-observation

Le point de départ est une grande matrice variable-observation, comme présentée ci-dessous. Elle est obtenue à partir des données d’enquêtes menées sur le terrain. Dans les cas traité, une ligne d’observation correspond à un individu enquêté, tandis qu’une variable correspond à une spéculation.

Analyse Markovienne

Principes de la chaîne de Markov

L’analyse markovienne est basée essentiellement sur deux principes :
1. La théorie de Markov se base sur la notion de système. Un système est considéré comme un état stable. Il évolue d’un état transitoire pour aboutir vers un nouvel état stable. Donc, on a un nouveau système. Un paramètre quelconque ne vient jamais seul. Il fait toujours partie d’un ensemble de paramètres qui auront plus ou mois d’influence sur celui-ci. Il serait donc risqué d’étudier l’évolution de celui-ci, sans tenir compte de l’environnement de variables auquel il appartient.
2. Un système de variables pris dans son état initial, va évoluer vers un état transitoire, pour aboutir à un état stable. Pour simuler l’évolution d’un système d’un état initial donné vers un état final voulu, suffit de perturber le système, en créant ou en supprimant ou encore en modifiant desrelations inter-variables.
Le paragraphe suivant montre les opérations mathématiques nécessaires pour étudier l’évolution d’un système.

RESULTATS

Les flux de trésorerie générés par chaque spéculation sont complémentaires et assure ainsi la stabilité et la sécurité du paysan;
Les spéculations sont interdépendantes et les paysans raisonnent en terme de système avant de penser filière.
Cette partie comporte successivement les résultatsdes calculs de la trésorerie, les résultats des simulations des matrices stochastiques par le processus de Markov.

Les flux de trésorerie

Durant les cinq premières années d’exploitation, les flux de trésorerie, que chaque spéculation engendre, par mois, ont été calculés. Les résultatssont illustrés par les figures qui suivent. Les détails numériques font l’objet de l’Annexe III.

Flux de trésorerie engendré par l’agrume en Ariary

La filière agrume est lucrative durant le mois d’août septembre et octobre. C’est durant le mois de Novembre que cette spéculation exige un maximum de dépenses, à l’exception de la première année d’exploitation pour laquelle ; latrésorerie minimale est observée au mois de février.

Flux de trésorerie engendré par le manioc

Le flux de trésorerie engendré par la filière manioc est toujours inférieur ou égale à zéro pour les deux premières années d’exploitation. A partir de la troisième année, il passe alternativement du négatif au positif du mois de mars jusqu’au mois de juillet et du mois de juillet jusqu’à novembre.

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Table des matières

INTRODUCTION
I – METHODOLOGIE
1. Les enquêtes
1.1. Les enquêtes exploratoires
1.2. Les enquêtes formelles
2. Démarche
2.1. Approche filière
2.2. L’approche systémique
2.2.1. Analyse Markovienne
2.3. Chronogramme des activités
II – RESULTATS
1. Les flux de trésorerie
1.1. Flux de trésorerie engendré par l’agrume en Ariary
1.2. Flux de trésorerie engendré par l’arachide
1.3. Flux de trésorerie engendré par le haricot
1.4. Flux de trésorerie engendré par la filière légume
1.5. Flux de trésorerie engendré par le maïs
1.6. Flux de trésorerie engendré par le manioc
1.7. Flux de trésorerie engendré par le riz
2. Résultats de la simulation par la chaîne de Markov
2.1. Résultats relatifs au volume de production
2.2. Résultats relatifs à la superficie
III – DISCUSSIONS
1. Discussion sur les résultats des calculs du flux de trésorerie
2. Discussion des résultats de la simulation par la chaîne de Markov
CONCLUSION
Bibliographie
Sites web
ANNEXES
Annexe I : Données de production en gramme (tonne)
Annexe II : Données superficies en ares
Annexe III : Tableau des résultats de calcul de trésorerie (en Ariary)
Annexe IV : Version numérique des matrices stochastiques de production
Annexe V : Version numérique des matrices stochastiques des superficies
Annexe VI : Itinéraires techniques
Annexe VII : Questionnaire d’enquête
Annexe VIII : Note sur les opérations matricielles
1. Les opérations matricielles
a. Addition d’une matrice avec un scalaire
b. Multiplication d’une matrice par un scalaire
c. Addition de deux matrices, M et N
d. Produit matriciel
e. Transposé d’une matrice
f. Inverse d’une matrice
2. Les matrices Spéciales
a. La matrice identité (ou matrice unitaire)
b. Les invariants d’une matrice
Annexe IX : Place de l’agrume dans la Commune d’Andina

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