Flore et vegetation du bas delta de l’oueme des zones humides

Les zones humides constituent des écosystèmes rares, voire uniques en raison de leurs fonctions. Ces écosystèmes abritent des espèces endémiques elles aussi, rares et/ou menacées. Elles fournissent de nombreux produits. Les zones humides constituent non seulement des écosystèmes les plus productifs mais elles représentent également des habitats pour de nombreuses espèces (animales et végétales). Leur exploitation non contrôlée peut donc entraîner des conséquences sur les ressources naturelles (Hagemeijer et al., 2000). Au Bénin, les zones humides, longtemps considérées comme des lieux maudits, sont soumises à d’importantes contraintes écologiques, naturelles et anthropiques. Les contraintes naturelles concernent le drainage et l’ensablement. Les pressions anthropiques sont liées à l’enjeu représenté par les ressources disponibles. La conséquence est une exploitation non contrôlée des ressources (ligneuses et animales) et par la pollution. La croissance démographique en accèlère les conséquences dont la perte de la biodiversité. Au Bénin, plusieurs travaux ont été effectués sur les oiseaux des zones humides (Brunel, 1958 ; Adjakpa et al., 1996 ; Adjakpa, 1999 ; Hagemeijer et al. 2000; Adjakpa, 2001 ; Adjakpa et al., 2002 ; Dodman et Diagana, 2003). Les conclusions sont concordantes : ces zones constituent des habitats privilégiés des oiseaux. Si les recherches sur les habitats des oiseaux sont relativement avancées dans certains pays (Ghana, Ouganda, Afrique du Sud et Kenya), elles sont peu ou pas développées dans les pays francophones de l’Afrique de l’Ouest. Il n’y a pas de travaux portant la végétation, l’avifaune et les relations végétation et avifaune.

La République du Bénin 

Situation géographique

Le Bénin, un pays côtier de l’Afrique de l’Ouest, est situé dans la zone intertropicale entre 6°10’et 12°30’ Nord et entre 1° et 3°40’ Est. Il est limité au Nord par la République du Niger, au Nord-Ouest par le Burkina Faso, au Sud par l’Océan Atlantique, à l’Est par la République Fédérale du Nigeria et à l’Ouest par la République du Togo (figure 1). De l’Océan Atlantique au fleuve Niger, le pays mesure près de 750 km. Sa largeur varie de 125 km le long de la côte, à 350 km d’Ouest à l’Est dans sa partie septentrionale à la latitude de Tanguiéta.

La capitale administrative est Porto-Novo. Le Bénin est divisé en 12 régions administratives ou départements : l’Alibori, l’Atacora, l’Atlantique, le Borgou, les Collines, le Couffo, la Donga, le Littoral, le Mono, l’Ouémé, le Plateau et le Zou. Les départements comptent 77 communes, qui sont subdivisées en 566 arrondissements. Il existe aussi des communes urbaines. Les arrondissements sont constitués en 3828 villages ou quartiers de ville. Avec une superficie de 112 622 km², le pays abrite une population de 6 769 914 habitants en 2002, soit une densité moyenne de 59 hab./km² contre une population de 3 338 240 habitants en 1979, soit une densité de 29,6 hab./km². La densité est très élevée au Sud, 500 habitants/km², et faible au Nord, 9,6 à 15,4 hab./km². La population du Bénin est très inégalement repartie d’une région à une autre. La population est à concurrence de 70% rurale et l’agriculture constitue la principale activité. Elle contribue pour 41% au produit intérieur brut et constitue 80% des recettes d’exportation du pays. Les terres cultivables sont estimées à 4 800 000 hectares soit 41,8% du territoire national. Le taux d’accroissement annuel moyen des superficies cultivées est de 3% (Anonyme, 2002).

Relief

Le relief est peu accidenté malgré la présence des falaises d’altitude moyenne de 200 m. Il comprend quatre formes principales :

La plaine côtière
Elle s’étend sur 125 km de long et 5 km en moyenne de large. Elle est basse et ne dépasse nulle part 10 mètres d’altitude. C’est un complexe de plusieurs cordons littoraux séparés par des marais, des bas-fonds marécageux, des lagunes de Grand-Popo, de Ouidah, de Cotonou et de Porto-Novo. Ces cordons emprisonnent au contact des plateaux, deux lacs (Nokoué et Ahémé).

Les plateaux
Les plateaux de terre du Bas-Bénin font suite à la plaine côtière par un talus irrégulier. D’altitude comprise entre 20 et 200 m, ces plateaux sont légèrement inclinés vers le Sud, et entaillés par des vallées orientées Nord-Sud (Ouémé, Zou, Couffo). Ils sont subdivisés en deux groupes par une dépression médiane. Au Sud de cette dépression, les unités de ces plateaux morcelés sont, de l’Ouest à l’Est :
– le plateau de Comé (altitude moyenne 40 m) ;
– le plateau d’Allada (altitude moyenne 100 m) ;
– le plateau de Porto-Novo – Pobé (altitude moyenne 100 m).
Au Nord de cette dépression, on distingue :
– le plateau d’Aplahoué (altitude moyenne 80 m) ;
– le plateau d’Abomey (altitude moyenne 150 m) ;
– le plateau de Zagnanado (altitude moyenne 140 m) ;
– le plateau de Kétou (altitude moyenne 150 m).

La dépression médiane est orientée généralement de l’Ouest à l’Est et forme un vaste sillon d’une longueur de 130 km et d’une largeur variable de 5 km (Tchi) à 25 km (Issaba). On l’appelle dépression d’lssaba à l’Est, dépression de Ko au Centre et dépression des Tchi à l’Ouest. Elle constitue une région basse d’altitude inférieure à 50 m, au sol argileux. Son contact avec les plateaux du Sud se fait par une pente assez forte, alors que le contact avec les plateaux du Nord est plus doux.
– Le plateau de grès de Kandi se situe dans le Nord et le Nord-Est du pays, entre Ségbana et Kandi jusqu’au fleuve Niger; c’est un plateau d’altitude moyenne de 250 m. Légèrement incliné vers la plaine alluviale du Niger à laquelle il se raccorde de manière insensible, ce plateau est parsemé d’une multitude de petites buttes à très faible dénivellation.

La pénéplaine cristalline 

A partir d’Adakplamè (10 km au Nord de Kétou) à l’Est et de Lonkly à l’Ouest, commence une surface d’aplanissement. Elle est légèrement dominée par le talus septentrional des plateaux du Bas-Bénin. D’altitude moyenne entre 200 et 300 m, cette surface s’élève progressivement pour atteindre 400 m à la latitude de Bembèrèké. De là, elle redescend insensiblement jusqu’à 250 m au contact du plateau de Kandi. Sur cette pénéplaine s’observe, principalement au Sud du parallèle 10° (latitude de N’Dali) toute une série de collines isolées où la roche apparaît à nu ; leur dénivellation n’excède guère 200 m. La plupart de ces alignements de collines sont orientés sensiblement Nord-Sud. Ce sont, du Nord au Sud : les collines de Bembérèkè, de Kalalé, de Nikki, de Ouari-Maro, d’Agbassa, de Bétérou, de Bantè, de Savè, de Savalou, de Dassa-Zoumé, d’Agouna et de Gbadagba.

La chaîne de I’Atacora 

La chaîne de l’Atacora est localisée dans le Nord-Ouest du pays et orientée NordNord-Est / Sud-Sud-Ouest. L’Atacora se prolonge au Togo et au Ghana d’une part et au Niger d’autre part. Sa largeur varie de 5 km (Ouest de Kérémou) à 45 km (région de Kouandé). La chaîne de l’Atacora a une topographie assez molle. Elle s’abaisse à l’Est vers la pénéplaine cristalline, tandis qu’à l’Ouest, elle domine la plaine du Gourma par une falaise presque verticale. Cette plaine de piedmont de 200 m d’altitude en moyenne s’incline légèrement vers la Pendjari. La chaîne de l’Atacora comporte deux bourrelets parallèles, séparés par une dépression dans laquelle coule la section amont de la Pendjari. On peut rattacher à la chaîne de l’Atacora proprement dite les chaînons quartziques semi-isolés de Birni, de Taneka (654 m) et de Sagbarao (Sud-Ouest d’Alédjo). C’est sur ce dernier que se trouve le point le plus élevé du Bénin (658 m).

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1. LE CADRE DE L’ETUDE
CHAPITRE I. LA PRESENTATION DU MILIEU
1.1. La République du Bénin
1.1.1. Situation géographique
1.1.2. Relief
1.1.2.2. Les plateaux
1.1.2.3. La pénéplaine cristalline
1.1.2.4. La chaîne de I’Atacora
1.1.3. Géologie et géomorphologie
1.1.3.1. Le socle cristallin
1.1.3.2. Les bassins sédimentaires
1.1.4. Sols
1.1.4.1. Les sols minéraux bruts ou peu évolués
1.1.4.2. Les sols ferralitiques
1.1.4.3. Les sols ferrugineux tropicaux
1.1.4.4. Les vertisols
1.1.4.5. Les sols hydromorphes
1.1.5. Climat
1.1.5.1. Le climat subéquatorial
1.1.5.2. Le climat soudano-guinéen
1.1.5.3. Le climat soudanien
1.1.5.4. Le climat atacorien
1.1.6. Réseau hydrographique
1.2. Les zones humides en République du Bénin
1.2.1. Définition des zones humides
1.2.2. Sites Ramsar au Bénin
1.2.2.1. Le complexe Ouest
1.2.2.2. Le complexe Est
1.2.3. Autres zones humides
1.3. Le Bas delta de l’Ouémé
1.3.1. Localisation géographique
1.3.2. Géologie et géomorphologie
1.3.3. Sols
1.3.4. Hydrographie
1.3.5. Climat
I.3.5.1. Insolation
1.3.5.2. Température de l’air
1.3.5.3. Vents
1.3.5.4. Humidité relative de l’air
1.3.5.5. Précipitations
1.3.5.6. Bilan climatique
1.4. Végétation et faune
1.4.1. Végétation
1.4.2. Faune
1.5. L’homme et ses activictés
1.5.1. Démographie
1.5.2. Activités humaines
1.5.2.1. Agriculture
1.5.2.2. .Elevage
1.5.2.3. Pêche
1.5.2.4. Commerce
CHAPITRE 2 : METHODES D’ETUDE
2.1. Echantillonage
2.2. Relevé de la végétation
2.3 Traitement des données
PARTIE 2. RESULTATS & ANALYSE
CHAPITRE 3 : FLORE ET DIVERSITE FLORISTIQUE
3.1. Quelques caractéristiques de la flore
3.1.1. Cortège floristique
3.1.2. Diversité floristique
3.1.3. Flore ligneuse
3.1.3.1. Composition floristique
3.1.3.2 – Diversité floristique
3.1.4. Flore herbacée
3.1.4.1. Composition floristique
3.1.4.2. Diversité floristique
3.2. Variabilité spatiale : analyse globale
3.3. Description des formations de végétation
3.3.1. Formations forestières
3.3.1.1. Composition floristique
3.3.1.2. Diversité floristique
3.3.2. Formations de champs
3.3.1.1. Composition floristique
3.3.1.2. Diversité floristique
3.3.3. Formations de prairie
3.3.3.1. Composition floristique
3.3.3.2. Diversité floristique
CHAPITRE 4 : FORMATIONS DE FORET
4.1. Définition des groupements
4.2. Description des groupements
4.2.1. Forêt dense humide semi-décidue à Cola gigantea et Dialium guineense
4.2.1.1. Physionomie
4.2.1.2. Diversité floristique
4.2.1.3. Structure
4.2.2. Forêt riveraine à Cola laurifolia, Berlina grandiflora, Dialium guineense et Rauvolfia vomitoria
4.2.2.1. Physionomie
4.2.2.2. Diversité floristique
4.2.2.3. Structure
4.2.3. Forêt marécageuse à Anthocleista vogelii et Cyclosorus striatus
4.2.3.1. Physionomie
4.2.3.2. Diversité floristique
4.2.4. Le groupement de savane inondable à Mitragyna inermis et Andropogon gayanus var. squamulatus
4.2.4.1. Physionomie
4.2.4.2. Diversité floristique
CHAPITRE 5 : JACHERE ET CHAMPS
5.1. Définition des groupements
5.2. Description des groupements
5 .2.1. La jachère
5.2.1.1. Physionomie
5.2.1.2. Diversité floristique
5.2.3. Les champs
5.2.3.1. Physionomie
5.2.2.2. Diversité floristique
CONCLUSION

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