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Dénomination de la zone d’exploitation
Le fragment d’Ambatotsirongorongo est entouré de plusieurs lambeaux forestiers. Il est nécessaire les dénommer afin decerner la zone exploitée par le groupe. Ces lambeaux sont espacés de plusieurs mètres et aucun corridor forestier ne les connecte entre eux, ils sont uniquement reliés parLantana camara.
La partie nord-ouest du fragment d’Ambatotsirongorongo comprend le lambeau d’Ampandrinakanga, qui s’étend jusqu’à Asakoa, et q u’on a dénommé « Asakoa » ; dans la partie sud-est, se situe la parcelle de Beherotra (Beherotra), qui se trouve à 1 km du fragment d’Ambatotsirongorongo ; et enfin, la zone A est localisée à 1 km au sud-ouest de la forêt d’Ambatotsirongorongo. L’Ampandrianakanga jusqu’à Asakoa est une zone d’occupation pour le groupe d’ Eulemur collaris, tandis que les zones A et Beherotra sont des zones d’occupation pour le groupe de Lemur catta. Ces différentes parties sont présentées sur la carte ci-dessous.
Collecte des données
Lors de l’activité alimentaire, les variables suivantes ont été collectées : le nom de l’espèce végétale exploitée, la partie consommée(feuilles matures ou nouvelles, fleurs, fruits verts et mûrs), le DHP (Diamètre à hauteur de poitrine) de l’arbre exploité, la hauteur de déroulement des activités alimentaires te les températures à l’intérieur de l’habitat (Annexe5). Sept niveaux d’estimation de la hauteur où l’animal se trouvait par rapport au sol ont été utilisée : Niveau 0 [0 m] Niveau; 1 [0-2 m] ; Niveau 2 [2-4 m] ; Niveau 3 [4-6 m] ; Niveau 4 [6-8 m] ; Niveau 5 [8-10 m] ; Niveau 6 : ≥ 10m
Les activités à observer (Tarnaud, 2002)
Les activités enregistrées lors de l’observation sont : Repos, Déplacement, Alimentation, Jeux, Auto-toilettage, Allo-toilettage et Marquage.
§ Repos
Un individu est considéré au repos lorsqu’il ne fait aucune des autres activités citées et qu’il se trouve, seul ou en groupe, dans une position qui ne nécessite pas un maintien corporel actif, comme lors de la posture assise. Il est en général allongé sur une branche, tout ou partie des membres pendants, ou assis “ en boule ”, la queue en écharpe, les yeux fermés ou non.
§ Déplacement
Est considéré comme déplacement, un changement delacep dans un arbre ou un changement de site. Les déplacements rapides et souvent saccadés, motivés par la recherche alimentaire y sont joints.
§ Alimentation
Cette activité est définie par la consommation desitems alimentaires solides. Elle prend fin lorsque l’acte consommatoire est abandonné.
§ Jeux
Le jeu se divise en jeu solitaire et jeu social (Byers, 1984). Le jeu solitaire consiste en jeu locomoteur et de manipulation (jeu d’objet inanimé). Dans le jeu social, l’objet change de nature, c’est le congénère.
§ Auto-toilettage
L’auto-toilettage décrit l’ensemble des soins d’hygiène que se porte l’individu, comme l’épouillage et le brossage du pelage. Cette activité est détaillée chez de nombreuses espèces de primates.
§ Allo-toilettage
Pour cette activité, les comportements de soins s’adressent à un congénère.
§ Comportement de marquage
Eulemur collaris, marque les branches par l’intermédiaire des glandes péri-anale, frontale et de la paume des mains. Chez Lemur catta, le marquage se fait par l’intermédiaire des glandes ante-brachiale et périanale-.
Choix du groupe à observer
Nous avons choisi au hasard un groupe d’ Eulemur collaris vivant dans la partie nord-ouest de la forêt et composé de 8 individus (3femelles adultes, 2 mâles adultes et 3 mâles subadultes), et un groupe de Lemur catta vivant dans la partie est de la forêt et comprenant 17 individus (7 mâles adultes, 4 femelle s adultes, 3 individus de sexe non identifié et 3 subadultes).
Recherche du groupe
Théoriquement, le groupe cible était localisé avant7h00 du matin, car l’observation commençant à 7h00 pour se terminer à 18h. Cependant, cela dépend de temps de contact avec les animaux. La recherche de ces deux groupes était très difficile du fait que leur cycle circadien semblait incompatible avec notre technique d’observation, qui se faisait avec une alternance de deux jours (Tableau 7, P.31). Le suivi ne s’arrêtait que si le groupe à observer avait rejoint son dortoir, cel a afin de le retrouver facilement le lendemain.
Par exemple, Jolly (1966) a étudié une troupe deLemur catta qui vivait sur 10 ha de forêt ; seule une proportion de ce territoire était utilisée pendant 2 ou 3 jours, ensuite les animaux changeaient de zone. C’était également le cas de Lemur catta à Ambatotsirongorongo : ils changeaient de lambeau forestier tous les deux jours. Nous ne pouvions donc pas déterminer dans quel lambeau forestier autour d’Ambatotsirongongo se trouverait le groupe la semaine suivante. Pour l’espèce cathémérale,Eulemur collaris quitte son dortoir pendant la nuit pour chercher de la nourriture. Par conséquent, notre stratégie d’observation ne facilitait pas la localisation d’un groupe le premier jour du suivi.
Scan sampling
Le « Scan sampling groupe » est le suivi d’un groupe de lémuriens tout au long d’une journée, au cours duquel les activités de lamajorité des individus du groupe sont notées toutes les 5 minutes. Dans cette méthode, onne considère pas l’individu focal mais les individus qui se trouvent tout autour de l’observateur (Mert-millhollen et al, 2003).
Durant les jours sur terrain, les observations se caractérisent en deux temps bien distincts tels que le temps de suivi et le temps de contact. Le premier se définit comme le temps susceptible de trouver les individus et le deuxième, c’est le temps de rencontre directe avec les individus.
Limite de la recherche
Ces deux méthodes permettent d’avoir les fréquencesde toutes les activités comportementales des individus. Mais la faisabilité de ces méthodes dépend de la taille des individus et de la situation du terrain d’étude. Pour les individus sauvages de grande taille ne présentant pas de dimorphisme sexuel tels Lemur catta, il est très difficile d’appliquer la méthode « focal sampling » pour suivre un individu tout au long de la journée. En plus, il est impossible de suivre durant une journée, un individu focal sur un terrain avec une pente accidentelle de 30 à 60°, ca ractérisé par des ravins, lavaka ou falaises masqués par des espèces épineuses s’anastomosant entre elles, comme Lantana camara.
Lantana camara recouvre la totalité non boisée du site d’Ambatotsirongorongo. Il forme un mur herbacé qui rend le suivi très difficile, favorisant ainsi la perte des groupes durant l’observation. Plusieurs reliefs sont cachés sous les masses florales de Lantana camara, ralentissant la vitesse de l’observateur pendant le suivi et biaisant la collecte de données. Les groupes sujets sont timides en présence de personnes dans les milieux ouverts et s’enfuient très rapidement dès qu’on les surprend. La chasse avec des chiens et le lancement de pierres pratiqués par les jeunes gens et les bouviers sont les causes principales de ce comportement timide des lémuriens indigènes d’Ambatotsirongorongo. Ces pratiques provoquent la dispersion et peuvent entraîner le refus d’un individu de réintégrer son groupe natal(obs. pers). De ce fait, les temps de contactes avec les individus le matin et l’après-midi ne sont pas proportionnels. Ceci peut influencer sur le pourcentage global de l’activité alimentaire et biaiserait probablement les résultats. Pour amoindrir à ce problème, le scan sampling est la méthode la plus adéquate pour le suivi et seul les donnés dans la méthode descan sampling sont analysés statistiquement dans ce présent mémoire.
Etude botanique
Le classement de la végétation en deux catégories elons leur répartition dans l’espace est nécessaire. La première catégorie estla formation forestière (à l’intérieur de la forêt) et la deuxième celle de non forestier (milieu ouvert, lisière forestière, savane) qui se trouve au bord ou à l’extérieur d’une formation forestière. Les espèces non forèstières poussent dans les lisières et sont dites « héliophiles » (exemple : Lantana cammara, Melia azedarach).
Collecte et conservation des plantes
Les collectes ont été effectuées en-dehors des heures d’observation des animaux. Elles ne concernaient que les parties de la plante consommées (feuille, bourgeon, fleur et fruit si possible) par les lémuriens. Chaque collecte était accompagnée d’un prélèvement d’herbier qui était immédiatement mis sous presse.
Identification des espèces végétales
L’identification vernaculaire d’une espèce a été réalisée par Monsieur Resaotsy (guide local) et la détermination du nom scientifique par Madame Tina, botaniste dans le parc de Tsimbazaza (Annexe 6).
Analyse des données
Le logiciel Excel 2007 est utilisé car il permet de stocker et d’analyser statistiquement les données. Avant de débuter les ests statistiques, nous avons d’abord recherché les fréquences en pourcentage de toutes esl données spécifiques aux hypothèses formulées, afin d’établir les graphes.
Pourcentage
§ Rythme d’activité alimentaire avant- et après-midi (Pd)
Le rythme d’alimentation est égal au rapport des individus observés le matin et des individus observés toute la journée, multipliépar cent.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: MATERIELS ET METHODES
I. MATERIELS ET METHODES
I.1. Problématiques
I.2. Hypothèses
I.2.1. Indicateur de vérification
I.2.2 Discussion méthodologique
I.2.3. Méthodes d’observation des comportements
I.3.Site d’étude
I.3.1 Historique
I.3.2. Localisation géographique
I.3.3. Caractéristique physique
I.3.4. Climat
I.3.5. Température
I.3.6. Population humaine
I.3.6.1. Aspect Socio-économique
I.4. Milieu biologique
I.4.1. Description du milieu biologique
I.4.1.1. Forêt humide
I.4.1.2. Fourré
I.4.2. Flore d’Ambatotsirongorongo (forêt Malahelo)
I.4.3. Faune d’Ambatotsirongorongo (Forêt Malahelo)
I.5. Matériels biologiques
I.5.1. Eulemur collaris (Geoffroy, 1812)
I.5.2. Lemur catta (Linée, 1758)
I.5.3. Généralités sur Eulemur collaris (Geoffroy, 1812)
I.5.3.1. Description de l’animal
I.5.3.2. Reproduction
I.5.3.3. Rythme d’activité
I.5.3.4. Régime alimentaire
I.5.3.5. Distribution géographique
I.5.4. Généralités sur Lemur catta (Linée 1785)
I.5.4.1. Description de l’animal
I.5.4.2. Reproduction
I.5.4.3. Rythme d’activité
I.5.4.4. Régime alimentaire
I.5.4.5. Distribution géographique
II. METHODOLOGIES ADOPTEES
II.1. Réalisation sur terrain
II.1.1. Calendrier d’étude
II.1.1.1. Habituation à l’observateur
II.1.1.2. Traçage de piste
II.1.2. Dénomination de la zone d’exploitation
II.2. Méthode d’observation
II.2.1. Matériels utilisés
II.2.2. Collecte des données
II.2.2.1. Les activités à observer (Tarnaud, 2002)
II.3. Choix du groupe à observer
II.3.1. Recherche du groupe
II.3.2. Scan sampling
II.3.3. Limite de la recherche
II.4. Etude botanique
II.4.1. Collecte et conservation des plantes
II.4.2. Identification des espèces végétales
II.5. Analyse des données
II.5.1. Pourcentage
II.5.2. Tests statistiques
II.5.3.Correction de continuité de YATES (Fowler et Cohen, 1990)
II.5.4. Analyse de variance (ANOVA)
DEUXIEME PARTIE : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
I. RESULTATS
I.1. Rythme d’activité alimentaire avant- et après-midi
I.2. Zone d’exploitation alimentaire
I.3. Exploitation alimentaire
I.4.Les différentes hauteurs exploitées lors des activités alimentaires.
TROISIEMME PARTIE : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
I. DISCCUSSIONS
I.1. Rythme d’activité alimentaire de l’avant- et de l’après-midi
I.2. la zone d’exploitation alimentaire
I.3. Exploitation des espèces végétales
I.4. Utilisation des niveaux stratigraphiques
RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
Axe de recherche.
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE
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