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Réseau hydrographique
Le district de Mandritsara est riche en fleuves qui sont à l’origine du dépôt d’alluvions en aval des principaux fleuves, donnant la place à des plaines alluviales favorables aux différentes sortes de cultures , notamment les cultures vivrières et les cannes à sucres, qui donnent la réputation du district de Mandritsara, premier producteur de sucre artisanal, appelé localement « Siramamy gasy ». Le plus remarquable est le fleuve de Mangarahara qui coule tout au long du district et constitue un affluent du fleuve SOFIA, duquel la Région a pris son nom. Les autres fleuves comme Malandiloaha, Amboaboa, Anjobony et Sandrangita sont aussi d’une importance capitale.
Hiérarchisation des activités par ordre d’importance
Il s’agit d’une hiérarchisation selon le pourcentage de la population qui l’exerce ci-après :
Commentaire : Ce tableau nous montre que le secteur élevage occupe la deuxième place, après l’agriculture, mais le taux d’occupation est encore faible. Le district de Mandritsara dispose de 141.643 têtes de zébus, mais ce secteurconnaît des problèmes. Actuellement, le service public ne dispose que d’un seul technicien d ‘élevage pour tout le district. Un vétérinaire privé s’est installé dans le district,mais cet effectif est loin d’être satisfaisant, compte tenu de l’importance du cheptel animal dans le district de Mandritsara. En plus des problèmes techniques, on doit parler des problèmessociaux liés à l’insécurité, et les problèmes environnementaux relatifs au problème de pâturage pendant la saison sèche et les proliférations des maladies.
DONNÉES TECHNIQUES DU PROJET
On peut bien envisager l’élevage des vaches laitières parce que les techniques utilisées et nécessaires pour de tel type d’activité sont plus simples. D’ailleurs, la demande de produits laitiers augmente dans le monde entier. Cette demande croissante va favoriser la réussite de notre projet de fabrication de produits à base de lait, si on utilise un bon moyen de gestion d’entreprise. Ensuite, le lait est une matière riche du point de vue nutritionnel, nous voulons que les habitants de la région puissent en profiteréconomiquement et socialement.
Informations générales sur les vaches laitières
Selon le dernier recensement agricole (2007-2008), 882.841 Vaches laitières sont élevées à Madagascar. Les races améliorées ne représentent que 1% du cheptel, soit environ 9.000 têtes. La vulgarisation de ces races améliorées a été surtout permise grâce au FIFAMANOR (Centre technique, fruit de la Coopération Madagascar- Norvège).
Anatomie de la vache laitière
C’est un peu difficile de donner une définition exacte d’une vache laitière, parce que la production laitière de la vache dépend de plusieursparamètres : race, système d’élevage, climat, soin etc.
Par exemple :
Une vache qui produit 7500 litres par an au minimum en France, ne peut produire que 7500 litres au maximum à Madagascar.
Une vache qui produit 6000 litres par an en moyenne dans la Région Vakinankaratra, ne peut produire que 3000 litres en moyenne pour des zones de littoral.
C’est donc à partir de ces cas que nous donnons une certaine définition de ce qu’on enttend par « une vache laitière, c’est une vache qui peut produire un minimum annuel de 2000 litres environ, avec une continuité de production pendant une lactation de 10 mois, dans une année.
C’est un animal docile dont la mamelle se prête à la traite. Les mammifères femelles ruminants herbivores ont un estomac particulier. Ils transforment des végétaux sans grande valeur nutritive pour l’homme, en élément utilisables par son organisme. L’estomac de la vache comprend en effet quatre compartiments : le rumen (ou panse), le feuillet, le réseau et la caillette.
Une vache laitière doit être saine et doit garder esl caractéristiques de la souche d’origine.
D’un poids moyen de 600 kg environ, une vache laitière absorbe 80 à 100 litres d’eau par jour (mais 50 litres lorsqu’elle n’est pas en p ériode de lactation) et 20 à 50 kg de nourriture par jour. L’animal passe un tiers de son temps à manger (8 he ures par jour) et un tiers à ruminer (8 heures par jour).
Théoriquement, lorsqu’elle arrive à maturité sexuele, (entre 24 et 30 mois, selon les espèces), la génisse est apte à être fécondée. Mais, on attend généralement deux ans pour la première gestation. Après le vêlage, la lactation ured 10 mois. Elle est entretenue par la tétée du veau ou la traite. Elle connaît un pic à la sept ième semaine (production atteignant 30 litres par jour), puis diminue progressivement jusqu’au minimum de 10 litres par jour.
Phases de vie d’une vache
La durée de vie d’une vache est assez longue (environ 10 à 20 ans). Durant cette période, sa phase de vie peut être classée en 3 étapes bien séparées :
Phase d’enfance .
Phase de maturité .
Phase de vieillesse.
Ici, notre étude est basée sur la 2 phase (c’est à dire la phase de production).
Cette période débute après son 24 mois de sa naissance. A partir de cela, la vache est en chaleur, environ 3 mois avant l’atteinte de sa grossesse, c’est donc le début de la phase de production laitière.
Après, il est encore en cours de production, durant les 7 mois de sa grossesse, avant de le
mettre en repos pendant 2 mois pour préparer son accouchement.
Étable des animaux
Les différentes zones qui doivent exister dans un étable de la vache laitière, selon l’âge de l’animal sont les suivantes :
– pour les petits veaux de 0 à 3 semaines .
– pour les veaux de 4 semaines à 3 mois .
– pour les veaux de 3 à 12 mois .
– pour celui de 12 mois jusqu’à sa 6 mois de grossesse .
– pour les vaches en grossesse jusqu’à sa mise bas .
– pour une vache depuis sa production laitière jusqu’au 5ème mois de production .
– pour les vaches de 6ème mois de production jusqu’à sa période de repos de production .
– pour les taureaux.
Zone de traitement sanitaire (vaccination et traitement, abreuvoir) ; Zone de traite laitière .
Une chambre de collecte des produits et de traitement du lait ; Zone de circulation pour la surveillance .
Zone de stockage des provisions alimentaires.
Reproduction sélective
Dans notre recherche, le principal objectif est la production laitière, mais non pas l’élevage des bovidés dans sa généralité. Toutefo,isl est à noter que la production laitière dépend de plusieurs facteurs : de la race des vaches, de la qualité des fourrages, de sa gestion, de la santé de l’animal et de la conduite de l’élevage. Pour une meilleure adaptation aux conditions climatiques du pays d’accueil, nous avons constaté qu’un croisement des races est nécessaire pour avoir une meilleure production, et un coût réduit en matière de santé et en besoin en infrastructure.
Le croisement : Malgré leur bonne adaptation aux conditions locales, telles que le climat, le sol, les fourrages disponibles et les maladies, les vaches issues de la région ne sont pas sans doute les meilleures productrices potentielles de lait.
Il faudra probablement les croiser avec des taureaux de races laitières pour améliorer la productivité de leur progéniture. Jersey Friesian Holsein et Browa swiss (genre Bos taurus) sont des races laitières connues des zones tempérées, qui servent fréquemment au croisement dans les tropiques, dans des conditions favorables (par exemples : dans les régions montagneuses plus fraîches comme celle de notre site). Les résultats sont généralement moins satisfaisants dans les basses terres tropicales chaudes, qu’elles soient sèches ou humides, sauf si on les croise avec le Bos indices ou zébu, raceplus résistante à la chaleur et aux tiques. Les races Saliwal et Red Sindhi sont considérées commedes races de zébus laitiers.
Par insémination artificielle (c’est l’utilisation du spermatozoïde des taureaux prélevés et introduits dans les vaches, selon un procédé technique). Cette technique sera effectuée avec la collaboration du CNIA (Centre National d’Insémination Artificielle). L’essentiel est de sélectionner les mâles successifs, en fonction des performances de production laitière de leur progéniture femelle.
Vêlage(accouchement)
Une vache en gestation donnera naissance à son veau après 9 mois de son accouplement. La vache doit être surveillée régulièrement dans les jours précédant le vêlage et séparée du troupeau, afin de la protéger des agressions, et surtout pour la protection du veau.
En général, la mise bas se fait naturellement, maisen cas de problème, on fait appel à une intervention humaine.
Besoins fondamentaux
L’alimentation est indispensable à tous le s êtres vivants, sans une alimentation adaptée et nécessaire, l’animal risque d’avoir des problèmes (santé, croissance, production). En effet, une bonne alimentation aussi bien en terme de qualité qu’en terme de quantité constitue la base d’un bon développement des animaux domestiques. Il est donc de toute importance de bien nourrir les bovins laitiers, tout au long de leur vie. Le rumen mettant un certain temps à se développer, les veaux ne deviennent de vrais ruminants qu’au bout de 3 à 4 mois. A partir de cette période, ils peuvent alors consommer des fourages, sous formes d’herbe, de foin et de paille, inutilisables pour les non ruminants.
Politique laitière à Madagascar
La politique laitière est orientée vers l’autosuffisance en produits laitiers et vers l’élimination progressive des importations. A cet effet, le lait devrait être à la portée de tout le monde, tant en quantité qu’en qualité et prix. Maispour atteindre cet objectif, les efforts sont axés sur :
La maximisation de la production ; L’amélioration des techniques de production .
Le développement des infrastructures routières, afin d’améliorer la collecte .
La motivation des paysans à l’aide d’un prix incita tif .
La vulgarisation de vaches laitières adaptées et deproduction élevée.
Qu’est ce que le lait 1 ?
« La dénominationLait sans indication de l’espèce animale de provenance, est réservée au lait de vache. Tout lait provenant d’une femelle laitière autre que la vache doit être désigné par la dénomination « lait », suivie de l’indication de l’espèce animale dont il provient : « lait de chèvre, lait de brebis, etc.… ».
La quantité de lait produite à Madagascar atteint 50 millions de litre par an. Cette quantité ne cesse de s’améliorer, grâce aux actionsmenées par le Programme sectoriel élevage (PSE), dans le développement du secteur laitier à Madagascar, et de différents ONG et organismes confessionnels, notamment dans les régions du Vakinankaratra et Analamanga. La production est saisonnière.
La période de forte production laitière s’étale dumois d’avril au mois d’octobre. La période estivale est la plus productive, où on enregistre les 60% de la production. Cette différence de production est due aux problèmes de ourragef pendant la saison sèche.
Composition nutritionnelle du lait
Le lait est une matière riche du point de vue nutritionnel, car il contient les quatre (4) catégories d’éléments nécessaires à l’alimentationhumaine :
Les lipides .
Les glucides .
Les protides .
Les sels minéraux et vitamines.
C’est donc un aliment complet ; il est composé de 90 % d’eau et de 10% de matières sèches (matières grasses, matières azotées, et matières salines).
Le tableau suivant nous donne davantage de renseignements sur la composition nutritionnelle du lait.
Capacité de production souhaitée
Nous prendrons comme hypothèse de départ que l’unité collectera 600 à 1.000 litres de lait par jour, à raison d’une moyenne de 300 jours de collecte par an : 300.000 litres de lait transformé pour une année. La production aitièrel peut diminuer jusqu’à 40% l’hiver. Mais pour un traitement de petites quantités, comme le nôtre, une bonne organisation de collecte permet de ne pas souffrir de cette diminution. Quotidiennement, ces 1000 litres seront répartis comme suit :
• 770 litres seront destinés à la production de yaourt (dont 240 litres pour les yaourts en pot et 530 litres pour les yaourts à boire) .
· 40 litres à la production de fromage frais .
· 190 litres pour les fromages pâtes pressées.
Il est à noter que pour avoir ce besoin journalier, il faut avoir au moins 35 vaches d’une capacité minimale de 28 litres par jour.
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Table des matières
Première partie : CADRE GÉNERAL DE L’ÉTUDE
CHAPITRE I : ÉTUDE PRÉLIMINAIRE À LA RÉALISATION DU PROJET
SECTION I: GÉOGRAPHIE DE LA ZONE D’IMPLANTATION DU PROJET
SECTION II : DONNÉES TECHNIQUES DU PROJET
SECTION III : EFFETS ENVISAGÉS DU PROJET
CHAPITRE II : PROCESSUS DE FABRICATION DES PRODUITS LAITIERS
SECTION I : OPÉRATIONS PRÉLIMINAIRES À LA PRODUCTION
SECTION II : ÉTUDE DE PROSPÉRITÉ DE L’ENTREPRISE
SECTION III: ÉTUDE ORGANISATIONNELLE DU PROJET
CHAPITRE III: PRÉSENTATION DU MARCHÉ RÉGIONAL
SECTION I: OFFRE ET DEMANDE EN PRODUITS LAITIERS
SECTION II: MARKETING ET ENVIRONNEMENT
SECTION III : TECHNIQUES DE VENTE, COMMUNICATION ET PROMORTION
Deuxième partie: ASPECT FINANCIER ET ÉCONOMIQUE DU PROJET
CHAPITRE I : ÉTUDE DE FINANCEMENT DU PROJET
SECTION I : INVESTISSEMENTS
SECTION II : FINANCEMENT DU PROJET ET LE FONDS DE ROULEMENT INITIAL
SECTION III: COMPTE DE GESTION
CHAPITRE II : ANALYSE FINANCIÈRE DU PROJET
SECTION I: ÉTATS FINANCIERS
SECTION II : SEUIL DE RENTABILITE ET LA SÉCURITE DU PROJET
SECTION III : RATIOS
CHAPITRE III : ÉVALUATION DU PROJET
SECTION I : CRITÈRES D’ÉVALUATION
SECTION II : ÉVALUATION ÉCONOMIQUE ET SOCIALE
SECTION III: ÉVALUATION FINANCIÈRE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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