Dans une large mesure, l’économie de Madagascar est basée sur l’agriculture. La filière vanille joue le rôle très important sur le développement. Malgré, la filière vanille chez les paysans planteurs fait face à plusieurs obstacles qui freinent l’accroissement de la production. Ces facteurs sont multiples, mais singularisons ceux qui se rapportent au besoin de financement permanent. En particulier, la présente étude vise à identifier à la fois ces bouclages et est à évaluer l’ampleur des besoins dans le but de proposer des solutions plus efficaces dans le cadre de l’amélioration des situations économiques et financières de ces producteurs de vanille. Plusieurs acteurs, PADANE, Union Européenne à travers le fonds S.T.A.BEX, OTIV conjuguent leurs efforts pour éliminer raisonnablement ces bouclages, au tout au moins les limites. Ceci étant pour développer le champ des services financiers aptes à repondre aux besoins des producteurs de la vanille. Nous avons choisi un thème qui s’intitule : « Contribution à l’étude d’optimisation du crédit agricole sur la filière vanille dans la région SAVA : cas de l’OTIV. En effet, il s’agit d’un sujet qui est à la fois délicat et complexe du fait qu’il se situe a notre niveau, c’est-à-dire il nécessite une étude qui doit être faite lentement mais sûrement pour avoir des résultats fiables. En outre, dans le cadre de comprendre à fond le système dans lequel la transaction financière entre OTIV et ses clients afin de trouver une meilleure alternative progressive pour renforcer ce système. Comme intérêt, ce thème est conçu, de notre part, de nous enrichir sur les informations, la pratique ne serait-ce que livresque afin de faire mieux après. Pour l’O.T.I.V, les G.P.P.V, cet ouvrage constitue un document de base pour améliorer leur exploitation vanillière notamment dans la gestion financière.
Par ailleurs, le choix de cette société n’a pas été le fruit de hasard, plutôt en tant qu’originaire de cette région et a été dévoué à l’importance de la filière vanille, l’O.T.I.V dans sa phase actuelle de gestion financière nécessite un nouveau apport pour qu’elle se développe en tâche d’huile. Cela ne veut pas dire que l’O.T.I.V se trouve dans un état d’obsolescence, mais notre apport la serait bénéfique que pour un angle ruraliste financier. Malgré tout, ce thème a sa limite à tel point qu’il s’agit d’un sujet d’actualité, médiatique car la filière vanille de la S.A.V.A. constitue l’un des poumons économiques de Madagascar ; cette limite se définit par relation financière entre l’O.T.I.V. et des G.P.P.V.
FINANCE RURALE ET PLACE CONTEXTUELLE DE L’OTIV
PRESENTATION GENERALE DE L’ ORGANISME FINANCE RURALE
HISTORIQUE
GENESE DE L’OTIV
En septembre 1990, à l’initiative de quelques résidence du quartier Valpinson, la caisse ROBISTA a vu le jour. Celle-ci avait pour but de stimuler l’entraide entre les membres et surtout de subvenir aux besoins financiers des membres qui auraient des difficultés raisonnables et urgentes. La dénomination « ROBISTA » fut adoptée dans l’idée que, le café Robusta avait connu une bonne réputation au point de vue commercial intérieur surtout dans la région de Toamasina ainsi que dans certaines autres régions de Madagascar, à savoir la SAVA, par exemple, pendant cette année. L’idée à la base de cette nouvelle implantation est fondée sur le fait que, selon l’observation de certaines personnes, une caisse collective est nécessaire pour que les gens parviennent à un minimum d’efficacité dans la gestion de leur argent. Alexis Augustin est reconnu comme le fondateur de l’OTIV à Madagascar. Malgré les charges des fonctions qu’il a exercées en qualité de président du Fokontany d’Ambohijafy, ainsi que ses fonctions d’employé à la Raffinerie de Toamasina, il est arrivé à sensibiliser la population du quartier de Valpinson quant à l’opportunité de la création d’une mutuelle d’épargne et de crédit.
Au cours d’une réunion tenue entre quelques membres du quartier, la première OTIV fut créés, sous la forme d’une association type loi n° 60 – 33 du 30 octobre 1960. A ses débuts, l’organisation ne regroupait trente-quatre membres. les bons résultats obtenus de cette caisse ont fait que d’autres caisses naquirent durant la même période dans la région de Toamasina. En 1994, le groupement malgache a signé un accord avec la Banque mondiale dans le but de financer le développement des mutuelles d’épargne et de crédit en milieu rural. Grâce à sa longue expérience de plus de 30 années dans le domaine : Développement international Desjardins (DID) a été sélectionné pour exécuter, implanter, appuyer et développer les mutuelles d’épargne et de crédit dans les régions de Toamasina et d’Ambatondrazaka. Ces MEC ont été dénommées OTIV ( Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola) ou caisses de crédit mutuel. D’autre extensions ont vu respectivement le jour en 1997 et 1998 dans les régions d’Antananarivo et Sambava dans le cadre de l’extension du réseau et en collaboration avec d’autres bailleurs de fonds. Sous cette impulsion, le réseau n’a pas cessé de s’accroître. Lors de la mise en place du projet d’assistance technique en finances rurales (PATFR), le réseau ne comportait que douze caisses en 1994 avec 1731 membres et ses activités étaient circonscrites- Antananarivo et Sambava sont opérationnelles respectivement depuis 1997 et 1998, ce qui fait que le réseau compte maintenant quatre unités de promotion.
EVOLUTION
A partir de 1992, le projet avait non seulement vocation à se généraliser dans tous les milieux de la région de Toamasina, mais aussi à étendre son implantation dans toutes les régions de Madagascar. Etant donné que le projet s’adressait principalement aux agriculteurs en milieu rural, c’est à dire des personnes disposant de moyens généralement limités, il s’avérait indispensable de trouver un financement extérieur afin de lancer les premières opérations de crédit agricole. Un protocole d’entente était signé en juillet 1992 avec des partenaires canadiens représentés par la Société de Développement International Des jardins sur le crédit PDFR (programme de développement du financement rural). Cet accord avait pour but de créer et de renforcer de nombreuses caisses mutualistes en milieu rural. En 1993, l’OTIV de Toamasina est devenue la structure pilote pour l’expérimentation de la mutuelle d’épargne et de crédit. Ainsi, l’implantation des caisses dans les zones littorales de Toamasina a été désignée comme activité prioritaire de l’organisation ; en 1994, de nouvelles implantations du programme de développement et de financement rural sont inaugurées dans les zones littorales entre Soanierana-Ivongo et Brickaville ; celles de l’Alaotra l’ont été à partir de 1995.
IMPLANTATION DE L’OTIV DANS LA REGION DE LA SAVA
Après un long processus de coopération des mutuelles d’épargne et des crédits avec les partenaires canadiens, la Banque mondiale va s’intéresser au financement de l’OTIV, vers la fin de l’année 1995, cette longue hésitation aurait été motivée par la présence de l’Etat dans le secteur à travers le programme d’assistance technique et des finances rurales (PATFR) déroulé au sein du Ministère de l’Agriculture, qui constituait un élément de blocage puisque la Banque mondiale estimait inopportune toute intervention de l’Etat dans la sphère économique. Arrivée dans la région en 1996, l’OTIV est d’abord financée par le Projet d’Appui au Développement Agricole du Nord-Est (PADANE). C’est à partir de 1999 que la Banque mondial est intervenue directement dans le financement de l’OTIV. A partir de là, la Société DID a œuvré comme assistant technique. Enfin, en dehors des régions de Toamasina, et de la SAVA, l’OTIV existe aussi dans les régions d’Antananarivo et de l’Alaotra où il est financé par le Programme du Secteur Elevage (PSE).
LE PARTENARIAT DU RESEAU
LE RESEAU OTIV n’aurait pas connu cette évolution sans l’aide des partenaires financiers et techniques ainsi que l’appui important des bailleurs de fonds (Banque mondiale, conservation International, etc). Il convient de signaler que toutes les unités de promotion du réseau OTIV reçoit l’aide de la Banque mondiale exceptée l’unité de promotion de la SAVA sous financement FID (Fonds d’Investissement pour le Développement ). Il demeure que la Banque mondiale est le principal bailleur de fonds pour le financement de réseau OTIV. Par ailleurs, posséder des moyens financiers, matériels, et un personnel qualifié ne suffit pas pour pérenniser les activités d’une exploitation en expansion tels que le réseau OTIV. La communication, l’échange d’informations avec d’autres institutions travaillant dans la même lignée est indispensable. Ainsi, dans le but d’améliorer son savoir-faire, le réseau OTIV est intégré dans un programme régional africain d’appui aux finances communautaires (FINACO) qui regroupe les réseaux OTIV de Madagascar, PAMECAS du Sénégal et NYESIGISO du Mali. Ce programme ambitionne :
– Un appui financier pour le renforcement des systèmes de contrôle d’opérations et des capacités professionnelles de gestion ;
– Un développement en partenariat des services en commun.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : FINANCE RURALE ET PLACE CONTEXTUELLE DE L’OTIV
CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DE L’ ORGANISME FINANCE RURALE
Section 1 : HISTORIQUE
1.1 GENESE DE L’OTIV
1.2- EVOLUTION
1.3 IMPLANTATION DE L’OTIV DANS LA REGION DE LA SAVA
1.4 -LE PARTENARIAT DU RESEAU
Section 2 : STRUCTURE DE CET ORGANISME
2.1- ORGANIGRAMME SIMPLIFIE, L’ ORGANE DU RESEAU OTIV
2.2- LE ROLE DE CHAQUE ORGANE
Section3 : L’ACTIVITE ET MISSION DE L’ORGANISME FINANCIER RURAL
3.1- OBJECTIF
3.2- FINANCEMENT RURAL
3.3- REFINANCEMET RURAL
3.4-APPLICATION DE L’IECF (Information, Education Communication et Formation)
CHAPITRE II : APERCU THEORIQUE SUR L’ OUTIL « GESTION FINANCIERE »
Section 1 : Caractéristiques
1.1- DEFINITION
1.2- ELEMENTS CONSTITUTIFS DE LA GESTION FINANCIERE
Section 2 : POLITIQUE FINANCIERE
2.1- CHOIX DES MOYENS DE FINANCEMENT
2.2- AUTOFINANCEMENT
2.3- POLITIQUE D’AMORTISSEMENT
Section3 : EQUILIBRE FINANCIER
3.1- PRINCIPE
3.2- PRINCIPAUX RATIOS DE STRUCTURE FINANCIER
3.2- FONDS DE ROULEMENT
DEUXIEME PARTIE : PROBLEMES RENCONTRES
CHAPITRE I : PROBLEME AU NIVEAU DE L’OTIV
Section 1 : SOURCE DE FINANCEMENT NON SATISFAISANTE
1.1- INSUFFISANCE DU FONDS ALLOUE GPPV
1.2- RETARD DU FONDS DISPONIBLE
1.3- SAUPOUDRAGE DES FONDS DESEQUILIBRE
Section 2 : DIFFICULTE DE REFINANCEMENT
2.1- PÉRIODICITÉ DE REMBOURSEMENT NON PONCTUELLE
2.2- MOUVEMENT SPIRAL ENTRE FONDS ALLOUE ET PRIX DE VANILLE
Section 3 : MULTIPLICATION LENTE DE SITES OTIV
3.1- DIFFICULTE PARA-FINANCIERE
3.3- REPARTITION INEGALE DE SITE
CHAPITRE II : PROBLEMES AU NIVEAU DE GROUPEMENTS PRODUCTEURS ET PREPARATEURS DE VANILLE
Section 1 : MAUVAISE ORGANISATION FINANCIERE
1.1- RETARD D’ ACQUISITION DE FONDS
1.2- MANQUE D’ ORGANISATION GENERALE
1.3- INSUFFISANCE DE FONDS
1.4- CHEVAUCHEMENT DES ACTIVITES AGRICOLES
Section 2 : INSOLVABILITÉ DE CERTAINS MEMBRES DU GPPV
2.1- CATASTROPHE NATURELLE
2.2- INSÉCURITÉ DE PRODUIT
2.3- SPECULATION DES COLLECTEURS
2.4- PHYTOSE VANILLIERE
Section 3 : MEFIANCE A L’OTIV PAR PRODUCTEURS DE VANILLE
3.1- HISTORIQUE
3.2- ADHESION A L’OTIV AVEC SOUCI
TROISIEME PARTIE : SOLUTIONS PROPOSEES
CHAPITRE I : CONCERNANT L’OTIV
Section 1 : AMELIORATION DE FINANCEMENT ASSUREE
1.1- AUGMENTATION RAISONNABLE DES FONDS ALLOUES
1.2- CORRESPONDANCE ENTRE BESOINS ET DEMANDE PECUNIAIRES PEU CONÇUE
1.3- SAUPOUDRAGE DES FONDS EQUILIBRE
Section 2 : MAITRISE EFFICACE DE REFINANCEMENT
2.1- PONCTUALITE DE REMBOURSEMENT
2.2- AJUSTEMENT DU FONDS ALLOUE ET PRIS DE VANILLE
Section 3 : CONCERNANT LA MULTIPLICATION DE SITES OTIV
3.1- FACILITE PARA-FINANCIERE
3.2- PRATICABILITÉ DES VOIES D’ACCES ROUTIERES
3.3- REPARTITION EGALE DES SITES
CHAPITRE II : RELATIF AUX GPPV
Section 1 : BONNE ORGANISATION FINANCIERE DES GPPV
1.1- PONCTUALITE D’ ACQUISITION DES FINANCEMENTS
1.2- MEILLEURE ORGANISATION GENERALE
1.3- ACCROISSEMENT PERIODIQUE DU FONDS
1.4- ESPRIT DE FINITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
Section 2 : SOLVABILITE DE CERTAINS MEMBRES DES GPPV
2.1- PREVISION METEOROLOGIQUE
2.2- SECURITE DES PRODUITS
2.3- REGLEMENTATION DES ACTIVITES DES COLLECTEURS
2.4- TRAITEMENT PAR PIED DE VANILLE
Section3 : CONFIANCE A L’OTIV DES GPPV
3.1- RECONCILIATION PAR L’OTIV
3.2- ADHESION A L’OTIV SANS SOUCI
CHAPITRE III : SOLUTIONS RETENUES ET RESULTATS ATTENDUS
Section 1 : SOLUTIONS RETENUES
1.1-MODELE DE CADRE LOGIQUE DE PARTENARIAT OTIV PAYSANS (GPPV)
1.2- PROPOSITION D’ UN CIRCUIT OBJECTIF PREPARATIF
Section2 : RESULTATS ATTENDUS ET RECOMMANDATION GENERALES
2.1- RESULTATS ATTENDUS
2.2- RECOMMANDATIONS GENERALES
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIES