Filière crevettière dans le monde

Filière crevettière dans le Monde

Avec environ 750.000 tonnes de crevettes produites annuellement, les élevages aquacoles fournissent 20 à 25% de la production mondiale de crevettes de mer [23]. Plus de cinquante pays, essentiellement en zone tropicale, sont impliqués dans cette activité. Le continent asiatique produit à lui tout seul plus de 75% des crevettes commercialisées dans le monde, le reste étant fourni en grande partie par l’Amérique latine. Parmi les cinq premiers pays producteurs quatre pays d’Asie occupent le premier plan au niveau mondial, à savoir la Thaïlande, l’Indonésie, la Chine et l’Inde. L’Équateur est le plus grand producteur d’Amérique Latine et le second producteur mondial. A l’exception de Madagascar, l’Afrique reste le grand absent du développement aquacole malgré des potentialités reconnues en Afrique de l’Ouest et de l’Est.

Marché mondial 

Il y a deux types de marché : le marché local et celui à l’exportation.
– Les marchés locaux :
Dans l’ensemble des pays producteurs de crevettes d’aquaculture, peu de pays ont la possibilité d’absorber leur production de crevettes. Il s’agit au mieux d’un marché de proximité comme les hôtels et restaurants. La très grande part de la production mondiale est dirigée vers trois zones : l’Europe, les Etats-Unis et le Japon.
– Les marchés à l’exportation :
D’une façon générale, les crevettes sont présentées suivant différents aspects :
– crevette entière (Head-On),
– queue sans tête (Head less),
– queue décortiquée (Peeled) et,
– queue décortiquée et éviscérée (Peeled and deveined).

La grande majorité des crevettes sont vendues crues congelées. Elles peuvent être, dans certains cas, cuites avant d’être congelées. Mais, la tendance des dernières années consiste à les décongeler et à les cuire dans le pays de destination. Elles sont alors vendues comme  » fraîchement cuites « . Concernant l’Europe, les pays qui importent le plus de crevettes tropicales sont l’Espagne et la France. Actuellement, les prix sont les plus intéressants sur le marché européen mais les exigences sont par contre les plus contraignantes en terme de qualité. C’est pourquoi, il est conseillé de prospecter aussi sur le marché américain pour écouler une catégorie de crevettes différentes. Les Européens consomment surtout des crevettes entières alors que les américains préfèrent les queues de crevettes. Le Japon est le plus gros importateur de crevettes avec plus de 4 kg par personne et par an. Le conditionnement pour ce marché est le bloc de 1,3 kg. La crevette Penaeus monodon est très répandue mais c’est l’espèce Penaeus japonicus qui est la plus recherchée car elle est vendue vivante sur les étalages. Les exportations se font du pays d’origine vers le pays de destination en conteneur frigorifique de 20 pieds. Il contient environ 11 tonnes de crevettes congelées.

Filière crevettière à Madagascar

Historique

C’est une activité très récente à Madagascar. Les travaux de mise en place de la première ferme industrielle n’ont commencé qu’en 1992. Cette activité a été entreprise suite aux résultats des essais de faisabilité très prometteurs réalisés à la ferme pilote de Nosy-Be dans le cadre du projet de 4 ans intitulé « Ferme Pilote d’Aquaculture de Crevettes ». En 2002, sept (7) fermes industrielles et une ferme artisanale sont opérationnelles et une vingtaine de demandes d’installation sont enregistrées au niveau du Secrétariat d’Etat chargé de la Pêche et des Ressources Halieutiques (RAZAFITSEHENO G., 2002, in « Crevetticulture responsable, conférence internationale »).

Objectifs de développement 

Le développement de l’aquaculture de crevettes contribue à la réalisation des objectifs principaux suivants :
➤ augmentation des recettes en devises ;
➤ participation à la satisfaction des besoins alimentaires de la population et ;
➤ contribution à la lutte contre la pauvreté.

Réalisations

La production et l’exportation :
Depuis des années, les produits halieutiques ont été l’une des principales sources de devises au pays. En moyenne, les crevettes apportent plus de 70% des recettes totales sur les exportations des produits halieutiques. En 1994, à partir d’une production initiale de 406 tonnes de crevettes d’élevage, les fermes opérationnelles ont produit 5398 tonnes en 2001. Entre 1998 et 2001, le taux moyen d’augmentation de la production des fermes industrielles se chiffre à 30% par an. Ces croissances réalisées sont dues d’une part à l’extension des superficies exploitées et d’autre part à l’augmentation du nombre de fermes opérationnelles et du rendement moyen par hectare.

L’exportation de crevettes (pêche et aquaculture) en 2005 s’élevait à 7482 tonnes d’une valeur égale à 133,4 milliards Ariary dont 67% proviennent des zones franches (MAEP, 2006). En terme de quantité, l’exportation de 2005 a diminué de 36% par rapport à celle de l’année 2004.

Crevettes pénéides

Biologie de Penaeus monodon

Anatomie externe 

Le corps de ces animaux est couvert d’une enveloppe rigide et se divise en trois parties bien distinctes ou tagmes :
– le céphalon ou la tête ;
– le péréion ou le thorax avec les appendices ondulatoires et ;
– le pléion ou l’abdomen se terminant par le telson.

Les trois premières paires de pattes thoraciques ou péréiopodes sont munies de pinces. La chambre incubatrice est absente. La longueur moyenne de l’adulte est comprise entre 18 et 26 cm, et son poids moyen est compris entre 60 et 150 g. Elle peut atteindre un poids de 270 g en milieu naturel .

Anatomie interne
Le développement embryonnaire des Crustacés les classe parmi les Métazoaires triploblastiques coelomates protostomiens si bien qu’ils possèdent un système nerveux qui condense en une chaîne de ganglions située sous le tube digestif. L’appareil digestif est formé d’un simple tube droit allant de la bouche à l’anus. Un court œsophage s’élargit pour former le moulin gastrique où les aliments sont broyés par des mouvements musculaires sur 3 dents osseuses fixées à la paroi. L’intestin porte divers appendices glandulaires servant d’hépatopancréas qui sécrètent le suc digestif et servent à l’absorption [15].

Sexualité
Les sexes sont séparés. Pour le mâle, l’organe copulateur s’appelle « Petasma », une jonction des deux rames internes modifiées de la première paire de pattes abdominales (ou pléiopodes). Pour la femelle, l’organe copulateur s’appelle « Thelycum », un étui plus ou moins développé situé ventralement à la base de la 5ème paire de péréiopodes ouvert vers l’avant. Il existe de ce point de vue deux groupes de crevettes Penaeides, les espèces à thélycum ouvert et celles à thélycum fermé à l’instar de Penaeus monodon chez laquelle l’accouplement a lieu dans les heures qui suivent la mue, lorsque les téguments de la femelle sont encore mous et pendant que cette dernière est immature et incapable de pondre .

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE
1. Synthèse bibliographique
1.1. Filière crevettière dans le monde
1.2. Filière crevettière à Madagascar
1.2.1. Historique
1.2.2. Objectifs de développement
1.2.3. Réalisations
1.3. Crevettes Pénéides
1.3.1. Biologie de Penaeus monodon
1.3.1.1. Anatomie externe
1.3.1.2. Anatomie interne
1.3.1.3. Sexualité
1.3.1.4. Reproduction
1.3.2. Taxonomie
1.3.3. Cycle biologique
2. Société AQUAMEN E.F. Morondava
2.1. Historique
2.2. Situation géographique
2.3. Ressources humaines
2.4. Equipements et infrastructures
2.5. Organigramme
2.6. Activités de la société
3. Problématiques
3.1. Problématiques de l’élevage
3.1.1. Conduite d’élevage
3.1.2. Pérennisation de l’élevage
3.2. Problématiques conduisant à la réalisation de l’étude
3.2.1. Exploitation
3.2.2. Gestion des granulés
3.2.3. Pérennisation des bassins
3.2.4. Différentes phases de la conduite d’élevage
PARTIE II : MATERIELS ET METHODES
1. Généralités sur l’étude
Rappel des objectifs
2. Matériels et méthodes
2.1. Matériels et moyens d’étude
2.1.1. Matériel animal
2.1.2. Matériels relatifs à l’étude
2.2. Dénombrement
2.2.1. Matériels utilisés
2.2.2. Méthodes
2.3. Suivi des mangeoires
2.3.1. Description
2.3.2. Méthodes de suivi
2.3.3. Matériels utilisés
2.4. Méthodes de traitement des données
2.5. Limites de la méthodologie
3. Synthèse de la démarche
PARTIE III : RESULTATS, ANALYSES, DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
1. Résultats et interprétation
1.1. Résultats des dénombrements
1.1.1. Bassin A
1.1.2. Bassin B
1.1.3. Bassin C
1.1.4. Bassin D
1.2. Suivi des mangeoires
1.2.1. Résultats des mangeoires du bassin A
1.2.2. Résultats des mangeoires du bassin B
1.2.3. Résultats des mangeoires des bassins C et D
1.3. Résultats de la pêche
1.4. Comparaison des résultats de la pêche et des dénombrements
1.5. Comparaison entre les résultats de la pêche et ceux des mangeoires
2. Analyses et discussions
2.1. Dénombrement
2.1.1. Mue et cycle lunaire – coefficient des marées
2.1.2. Heure de commencement des mesures
2.1.3. Méthode d’échantillonnage
2.1.4. Croissance
2.2. Suivi des mangeoires
2.3. FCR
2.4. Outil d’estimation efficace
3. Recommandations
3.1. Recommandations administratives
3.2. Recommandations techniques
3.2.1. Conduite d’alimentation
3.2.2. Conduite d’élevage
3.2.3. Recommandations sur les constructions
3.3. Recommandations sur l’environnement
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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