Dans la région Amoron’i Mania, l’apiculture est pratiquée depuis fort longtemps; Elle prend la deuxième position après les cultures vivrières et maraichères, en terme de gain d’argent. Étant donné la présence des plantes mellifères, la filière miel est reconnue comme une filière porteuse, elle fait partie du moteur du développement de la région, grâce à ses apports économique, social et environnemental.
La filière miel pourrait, non seulement contribuer de manière effective au redressement économique, mais engendrer également des revenus stables et complémentaires pour les paysans. Sur le plan économique, sa contribution est encore précaire, mais reste non négligeable. Si on parle de son essor, elle pourra améliorer la conjoncture économique de la région, en augmentant des différentes grandeurs économiques, comme l’amélioration du marché au niveau national et international, des recettes de l’État. Toujours sur le plan économique, l’apiculture contribue à la lutte contre la pauvreté, car l’amélioration de la filière peut permettre la création d’emplois, l’ouverture de nouveaux marchés c’est-à-dire la réduction du chômage. Elle favorise aussi l’augmentation des revenus, qui pourrait améliorer leur niveau de vie, permettant de s’investir dans l’éducation des enfants, des matériels de production, des aliments pour les apiculteurs. Il ne faut pas oublier que l’apiculture contribue, sur le plan social et environnemental à l’amélioration de la valeur nutritionnelle, de la santé,… et à la protection de l’environnement.
LA SITUATION GEOGRAPHIQUE
La localisation géographique
La région Amoron’i Mania se trouve dans la partie centrale de la haute terre sud, et fait partie de l’ancienne province de Fianarantsoa. Elle est délimitée entre 45°7 et 47°7 longitude Est et 19°8 et 21°O latitude Sud. La région est limitée :
❖ Au Nord par la région Vakinakaratra (Districts d’Antanifotsy, d’Antsirabe II, et de Betafo)
❖ A l’Est par la région Atsinanana (district de Marolambo) et la région Vatovavy Fitovinany (district d’Ifanadiana)
❖ Au Sud par la région Haute Matsiatra (Districts de Mahabo et de Miandrivazo).
❖ A l’Ouest par le Menabe .
L’hydrologie
L’hydrologie de la région Amoron’i Mania est caractérisée par le bassin versant de la Tsiribihina. Le réseau hydrologique de ce bassin versant prend sa source dans la région et se déverse dans le canal de Mozambique, une fois récupérée par la fleuve Tsiribihina. Les principaux cours d’eau sont:
● Mania et ses affluents (Izanaka, Ikely, Imorona et Ivato) à l’extrême Nord de la région.
● Mitody, Manambaroa et Fanindrona sont des affluents de Matsiatra, mais les deux premières coulent dans le district d’Ambatofinandrahana, et le troisième à Ambositra.
● Fisakana, traverse Fandriana et Manandriana.
Le relief
La région présente, dans son ensemble, un relief très accidenté, caractérisant les hautes terres Malagasy. C’est donc une région très montagneuse, avec des massifs vigoureux, allongés du Nord au Sud, dans la partie centrale, culminant à 2000m environ, et sillonnée par des vallées étroites et des collines. A l’Ouest, des plaines d’altitude s’abaissent doucement vers les plateaux du Menabe. A l’Est, on observe une dénivellation rapide vers la falaise orientale.
Les ressources forestières
Il existe trois principaux types de forêts, dont l’évolution respective dans le temps se présente comme suit:
● Pour les forêts naturelles, la tendance générale est à la régression: surface initiale: 149.477ha; surface en 2009:78.898ha.
● Pour la forêt de Tapia, la surface a beaucoup diminué, dans un premier temps, pour ensuite augmenter: surface initiale: 6.211ha; surface en 2009: 10.213ha.
● Pour les forêts de reboisement, la surface a globalement diminué: surface initiale: 9.544ha; surface en 2009: 6.056ha.
Les sols et les végétations
Pédologiquement, la région Amoron’i Mania est caractérisée par des sols ferralitiques jaune/rouge, de superficies assez importantes, mais discontinues. Cet ensemble est réuni, dans l’ensemble de cette région, par des sols peu évolués et rankers, ainsi que des sols peu évolués, dunaires, sablonneux.
La région est caractérisée par la prédominance de grandes superficies de savanes à savoir:
● savanes herbeuses à hyparnhenia rufa et heteropogon;
● savanes herbeuses de l’Ouest à hyparnhenia rufa, hyparnhenia dissoluta et heteropogon.
Ces deux types de savanes sont très importants dans la région et couvrent sa partie centrale, sous forme allongée, du Nord au Sud. On peut aussi noter la présence des îlots de forêts selérophilles à Napaca et Chlaenacées dans la partie centrale.
L’enseignement et l’éducation
L’éducation et la santé étant des services publics, chaque individu a le droit d’y accéder. L’État doit prendre sa responsabilité en matière d’amélioration et de mise en place des infrastructures et de la répartition du personnel. Actuellement, la région Amoron’i Mania est la plus célèbre, en terme d’enseignement et d’éducation, cela est remarquable par ces plusieurs intellectuels qui s’investissent dans plusieurs domaines. En ce qui concerne le cas des infrastructures, d’après les données fournies par les quatre CISCO, par district, la région dispose de 1.256 établissements, dont 935 publics et 321 privés, pour tous les niveaux (EPP, CEG, Lycée). Dans ces nombres, les 1.198 sont fonctionnels (917 publics et 281 privés).
La fermeture d’école peut être expliquée par le problème de l’insécurité et par l’augmentation du taux d’abandon des écoles, due aux problèmes d’insuffisance de revenu, pouvant assurer la nourriture, surtout dans le milieu rural. A l’heure actuelle, l’État Malgache fait un effort pour atténuer la hausse du taux d’abandon et la non fréquentation des écoles, en supprimant tous les frais, et aussi en équipant de KITS SCOLAIRES (pour le niveau I), pour motiver les parents et surtout les enfants à fréquenter les écoles. D’après les données que nous avons reçues auprès de la DREN, les effectifs du personnel (enseignants) dans toute la région, à tous les niveaux, sont répartis comme suit: 5.666 enseignants (4814 dans le secteur public et 852 dans le secteur privé). Dans le secteur public, on a 935 établissements, 4.814 enseignants avec 129.593 élèves. Pour le niveau EPP, 850 EPP fonctionnelles. Le taux de scolarisation global au niveau de la région est de 78% en l’année 2009. Dans les quatre districts, formant la région, le taux de scolarisation est quasiment identique, chez les garçons et chez les filles. Il convient de noter que le taux le plus élevé est observé en 2008, dans le district de Fandriana (80,75%), suivi d’Ambositra (75,6%), et le moins élevé est dans le district de Manandriana, avec 43,16%.
L’enseignement spécialisé
A partir de l’année 2000, on constate l’ouverture des centres de formations professionnelles et techniques, elles sont très développées dans la région. Actuellement, on trouve 3 institutions supérieures professionnalisantes en BTS: 1 institut supérieur de polytechnique et 2 instituts supérieurs professionnalisantes de gestion. En plus, la région Amoron’i Mania a ouvert la première université régionale, appelée ISTR en l’année 2008; il y aussi l’ouverture de deux instituts supérieurs privés en technologies: IFT et EIM/ HECMMA. Le nombre de centre de formation professionnelle dans la région est de 3, dont 2 publics et 1 privé; 2 lycées techniques professionnels; seul Fandriana est doté d’un lycée agricole. Le nombre des élèves dans ces catégories de formation est de 1.423, avec 133 enseignants (publics et privés). Le personnel administratif est au nombre de 53.
Les infrastructures socio-culturelles
La région Amoron’i Mania dispose d’un certain nombre d’infrastructures culturelles existant dans les quatre districts. D’après les données obtenues auprès de la délégation régionale des sports, loisirs et cultures d’Amoron’i Mania, on a dans l’ensemble, 22 salles vidéo, 14 terrains de sports, 04 salles d’œuvre, 03 Tranom-pokonolona, 05 crèches et 03 bibliothèques. On remarque que les infrastructures culturelles dans la région laissent encore à désirer et sont très insuffisantes; la région doit multiplier et mettre aux normes ces centres, pour assurer le développement de la région.
La religion
Il semble que le christianisme est assez répandu dans la région. Parmi les religions chrétiennes, nous avons pu avoir des renseignements sur les catholiques, FJKM, FLM, Adventiste, Ara-pilazantsara et Fifohazan’ny Mpianatry ny Tompo. Le nombre de maisons de prière est donné, ci-après: catholique: 422; FJKM: 180; FLM: 257; Adventiste: 71; Arapilazantsara: 10 et enfin Fifohazan’ny Mpianatry ny Tompo: 04. Pour le cas de la FJKM, le Sinodam-paritany d’Ambositra dispose de 55 «Fitandremana» ou Paroisses, 180 Temples, 32 Pasteurs et 16 écoles. Il y a aussi des «Sampan’Asa momba ny Fampandrosoana» (SAF/FJKM) dans la région. En ce qui concerne l’ECAR, il dispose de 422 Églises, de 25 Prêtres diocésains et de 20 Religieux, 189 écoles (Primaires, secondaires, lycée, centre de coupe et couture) technique, ménagère, technique supérieure, ferme, des associations pour enfants, jeunes et adultes, et enfin 05 dispensaires. Signalons qu’on trouve un comité provincial du FFKM à Ambositra. En plus, il y a aussi des associations culturelles comme: Jesosy Mamonjy, Jesosy Famonjena, REMA, Témoin de Jéhovah, Pentekotista Mitambatra et EMT.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE: PRESENTATION DE LA REGION ET LES GENERALTES SUR L’APICULTURE
Chapitre I- LES SPḖCIFICITḖS DE LA RḖGION AMORON’I MANIA
Chapitre II- LES PRINCIPALES POTENTIALITḖS ḖCONOMIQUES DE LA RḖGION AMORON’I MANIA
Chapitre III- LES GḖNḖRALITḖS SUR L’APICULTURE DANS LA RḖGION
DEUXIÈME PARTIE: L’AMELIORATION DE LA FILIÈRE APICULTURE
Chapitre I- LES CONTRIBUTIONS POSSIBLES DE L’APICULTURE AU DḖVELOPPEMENT RḖGIONAL
Chapitre II- ANALYSE ḖCONOMIQUE DE LA FILIÈRE
Chapitre III- LES STRATḖGIES DE DḖVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE APICOLE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES