FEMME ET COUTUME DANS LE CADRE DU DROIT

ACCOUCHEMENT

            En général les Antaimoro ont à peu près, la même coutume à la naissance d’un premier enfant .Lorsque la grossesse atteint le huitième mois, la femme enceinte devrait rentrer au foyer de ses parents pour préparer l’accouchement ; c’est le « miandry troky », c’est-à-dire attend l’accouchement. Le mari n’a en général pas d’obligation bien déterminée parce qu’il peut aider ou pas sa femme en matière de trousseau de naissance. Au moment où les contractions commencent, lorsque la poche d’eau sort, toutes les femmes de la famille pour ne pas dire du village se réunissent dans la maison où la femme va accoucher. Par la suite elles font appel aux malédictions à la femme qui va accoucher mais considérée comme infidèle. Les Antaimoro a une philosophie simple : c’est la présomption d’un enfant, conçu, de « zaza miharo ».C’est donc la considération que cet enfant conçu a d’autre père que celui du mari de sa mère. Donc tout le monde présume que cette femme est infidèle et cela peut être une cause de rejet de l’enfant par le père et sa famille, et surtout la destitution du foyer conjugal. Après la naissance de l’enfant, tout le monde demande après son sexe et si celui-ci est un garçon, les gens crient de joie en entonnant « lahy, lahy ».Cela veut dire, pour le clan Antalaotra que quelqu’un va prendre le trône, s’il est de la famille noble, ou c’est le successeur de son père s’il est roturier. Mais dans le cas contraire, si c’est une fille, qui est née, ils ne sont pas content du tout car pour eux c’est un fardeau ; c’est pourquoi ils disent, juste après la naissance d’une fille : « esitry, rainjanavavy » ; pour le clan Anteony, cela veut dire c’est une fille donc ce n’est pas important En général, selon la coutume, on ne donne un nom qu’au moment d’ « ala volon-jaza » et quant à la procédure la pratique de l’« ala volon-jaza »est la même quelque soit le sexe de l’enfant mais quand même il y a quelques nuances, en faveur de garçonnet à propos de la célébration de la fête Ainsi, depuis sa naissance, la fille n’est pas la bienvenue dans la famille. Ce problème persiste jusqu’à sa vie adolescente.

Définitions de rafozambavy et valilahy

-Le rafozambavy est la mère du mari, c’est donc la belle-mère de la femme. En réalité tous ceux qui ont un lien de parenté au premier degré, en ligne directe du grand parent du mari sont tous des beaux parents ou des belles mères pour les antaimoro mais la mère du mari est la seule qui prend cette place et ce pouvoir.
-Le valilahy : c’est la sœur du mari, plus précisément la sœur maternel ou paternel

Enfants mineurs

                 L’enfant mineur est sous occupation de sa mère, donc pour les Antaimoro, il faut que cet enfant soit avec sa mère la responsable de son éducation. La femme a le droit de garder l’enfant mineur, de l’éduquer toute seule sans avoir l’aide de son mari surtout pour la nourriture et l’habillement. A vrai dire la garde de l’enfant est la prérogative absolue de la mère mais pas de pension alimentaire, alors c’est à elle seule de faire tout ce qui est nécessaire. Mais la coutume a instauré une habitude : c’est l’aide du « hendrilahy ». Ce sont les frères de la mère qui remplacent le père et vont aider leurs sœurs dans la vie quotidienne. Les frères de la femme divorcée devraient aider leur sœur en matière de culture et d’élevage et surtout pour l’éducation. Ils se substituent au mari, remplissent leurs obligations envers leur sœur et ses enfants. Chez les Antaimoro, c’est un défi pour les hendrilahy de faire en sorte que les enfants de leur sœur divorcée réussissent dans la vie. La femme divorcée a le droit de garder ses enfants lorsqu’ils ont encore mineurs mais par contre ce droit n’existe plus lorsqu’il s’agit d’enfant majeur.

ENTERREMENT ET FUNERAIRAILLES

              Pour l’enterrement et funérailles il n’y a pas grand chose qui les différencie. Qu’il s’agit du décès d’une femme ou de celui d’un homme, ils ont tous besoin de lofo, un bœuf à immoler pour donner de la viande à la communauté. Mais la particularité de l’enterrement c’est que le corps du défunt doit être enterré dans le tombeau de son père. Plus précisément, il faut qu’on dépose sa dépouille dans le tombeau de la famille de son père quelque soit le sexe du défunt. Ce principe est applicable pour une femme morte, elle devrait être enterrée dans la sépulture de son père car « ny faty tsy manara -bady », c’est-à-dire une femme ne peut pas suivre son mari quand elle est morte. La philosophie des Antaimoro est simple :
-On ne doit pas laisser notre fille, notre sœur dans le tombeau de  l’autre famille car celle-ci marque la faiblesse, comme on dit en société : c’est déshonorant.
– Ils pensent toujours que leurs filles et leurs sœurs ont beaucoup souffert durant leur vie, par ce qu’elles ont été mariées. Autrement dit, elles ont souffert dans leur foyer car tout le monde connaît la souffrance des femmes Antaimoro durant leur vie conjugale. Alors, on considère que si elle était enterrée au tombeau de son mari, elle continuerait de souffrir même dans l’au-delà.

DROIT DE TRAVAIL

            Selon l’article 27et29 de la Constitution de la troisième République, le travail est un devoir et un droit de citoyen. Et lorsqu’on parle de droit du travail, c’est l’ensemble des règles régissant les rapports de travail, il faut mentionner les relations entre employeur et un salarié. Cette relation est donc régie par le contrat du droit privé et ce dernier doit respecter trois éléments : une prestation c’est-à-dire de travail et de salaire, de rémunération et de subordination. Les antaimoro ont reconnu déjà le travail en tant que droit parce que les deux sexes peuvent le faire. Dans le cas de la femme mariée, elle a le droit de travailler pour avoir de l’argent. Alors on estime que la prestation de travail par la femme contre une prestation de salaire donné par quelqu’un prouve l’existence de travail fourni contre de l’argent. En plus la femme qui travaille doit obéir à l’employeur. En réalité l’employeur donne de l’ordre concernant l’exécution du travail en contrôlant et en vérifiant les résultats. Il y a aussi d’autres formes de subordination parce que celui qui fournit le travail en tire son principal moyen d’existence et que celui qui paie le salaire utilise entièrement l’activité de celui qui travaille. On prend comme exemple une femme antaimoro qui fait le « rary » ou le « manetsa ». Mais ces trois éléments sont placés sur le consentement c’est-à-dire il y a un contrat civil entre le travailleur et l’employeur. D’après ces trois éléments, on est, quand même, convaincu qu’il y a de droit de travail au sein de la coutume antaimoro. Mais lorsqu’on va faire des analyses approfondies on constate que la coutume antaimoro n’est qu’une image de droit de travail. Lorsqu’on parle de la prestation de travail : « …le travailleur consacre en général tous ses efforts, toute son activité personnelle à l’employeur à durée souvent indéterminée. C’est la continuité de l’emploi que l’on s’efforce d’obtenir ». Alors dans le cas de la femme antaimoro, il n’y a pas de continuité de travail car le travail n’est que de business non durable, et même périodique. Pour la rémunération, il faut attendre un salaire de base ainsi que les autres avantages accessoires payés par l’employeur. Ce sont les handicaps de la coutume antaimoro car là, il n’y a de salaire de base, c’est-à-dire le salaire minimum que les employeurs doivent payer aux travailleurs .En plus les avantages et accessoires, il y en a peut être quelques uns, en nature, comme de la nourriture mais cela n’est pas mentionné par la coutume mais juste une initiative des employeurs c’est-à-dire un choix pour eux mais pas des obligations. C’est vrai que pour la subordination, il y en a car l’employeur peut fixer le lieu, le moyen d’exécution de travail. Le droit de contrôler l’exécution du travail est mis en question. En d’autres termes le travailleur demeure sous le contrôle et la direction de l’employeur. Mais le problème c’est la politique hiérarchique et la politique disciplinaire. Quand on parle de politique hiérarchique il faut qu’il y ait une subordination juridique. C’est donc elle examine si l’employeur donne de l’ordre alors que pour les employeurs antaimoro, ses ordres ne sont pas bien clair car l’ordre et le sentiment sont obscures pour eux .Pour la société antaimoro, l’ordre c’est un « didy » or en matière de travail il y a toujours le fiangaviana 14ou le antso. C’est-à-dire de la demande de donner des coups de main. A cause de l’existence de antso, comme offre, l’employeur ne peut pas donner des ordres bien clairs, bien précis directement, c‘est ainsi qu’ils ne peuvent pas donner des directives quant a la qualité et à la quantité de production, et même les horaires. Quelque fois, le contrôle est donc très lâche. Le droit du travail et la coutume antaimoro présentent des différences. Les femmes qui travaillent ne jouissent pas vraiment de leurs droits car le contrat n’est que verbal or dans le code du travail la loi n°2003-044 du 28 juillet 2004, article 6 dispose que le contrat de travail doit être fait par écrit ; de même l’existence de l’article 6 al5 : « qu’à l’absence d’écrit l’existence du contrat de travail peut être prouvé par tous les moyens

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Table des matières

INTRODUCTION
TITRE I : LAVIE D’UNE FEMME ANTEMORO DANS LA SOCIETE ANTEMORO
CHAPITRE I : FEMME ANTAIMORO ET COUTUME ANTEMORO
SECTION 1- FEMME ANTAIMORO : ENFANCE ET ADOLESCENCE
SECTION 2. FEMME ANTAIMORO ET SITUATION MATRIMONIALE
SECTION 3 : FEMME ANTAIMORO : VIEILLESSE ET DECES
CHAPITRE 2: AVANTAGES ET INCONVENIENTS DE LA COUTUME ANTAIMORO A L’EGARD DE LA FEMME ANTAIMORO
SECTION 2 : INCONVENIENTS.
DEUXIEME PARTIE : EVOLUTION DE DROIT DE LA FEMME A L’ERE ACTUEL AU SEIN DE LA SOCIETE ANTAIMORO
CHAPITRE 1 : AFFAIBLISSEMENT DE LA COUTUME
SECTION 1 : CAUSE DE L’AFFAIBLISSEMENT
SECTION 2 : EFFET DE L’AFFAIBLISSEMENT
CHAPITRE II- NOUVEAUX PROBLEMES ENGENDRES PAR LE DROIT POSITIF MALAGASY
SECTION 1-CONTRADICTION DE LA LOI ET DE LA COUTUME
SECTION 2 : UTILISATION DU DINA
CONCLUSION

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