Fecondite par caracteristiques socio-demographiques

Dans le monde, la fécondité médiane est passée en 50 ans de 5,4 enfants par femme à 2, 1. La fécondité des femmes Malgaches demeure élevée puisque chaque femme donne naissance, en moyenne, à 5 ,2 enfants en fin de vie féconde (EDS 2003). Lorsqu’on compare ces résultats à ceux obtenus à partir des données du Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 1975 (RGPH 1975), 6,4 enfants par femme de l’enquête Démographique et sanitaire (EDS) de 1992, 6,1 enfants par femme, on peut penser à une baisse relative de la fécondité, qui semble toutefois lente. Dans le cadre de l’évolution future de la fécondité, la fonction logistique a été utilisée pour générer trois courbes d’évolution de la fécondité à moyen terme en utilisant les trois variantes préconisées pour l’année 2023 dans les perspectives démographiques de Madagascar, à savoir 3 enfants par femme pour la variante faible, 4 enfants par femme pour la variante moyenne et 5 enfants par femme pour la variante forte.

Taux de fécondité, de mortalité et d’accroissement de la population

Fécondité

En cherchant à faire baisser le taux d’accroissement de leur population, les pays devraient davantage tenir compte de l’interdépendance du taux de fécondité et du taux de mortalité et s’employer à diminuer la mortalité infantile, post infantile et maternelle. La majorité de l’humanité vit depuis fin 2003 dans des pays où la fécondité est inférieure à 2,1 enfants par femme, ce qui constitue « un seuil historique », constate l’Institut National Français des Etudes Démographiques (INED) dans son bulletin Population et Société d’octobre 2004-« Depuis fin 2003, la majorité des hommes vit dans un pays ou une région du monde où la fécondité est inférieure à 2,1enfants en moyenne par femme, le niveau qui permet le strict remplacement des générations » ; constatent le démographe Gilles Pinson de l’ INED et son homologue Chris Wilson de l’institut Max Planck de recherches démographiques de Rostock(Allemagne) . « La basse fécondité n’est plus l’apanage du seul monde développé » constate l’INED « Des pays en développement comme le Brésil (2,01enfants ), le Liban (1,98), la Thaïlande (1,91) et la Tunisie (1,90) font désormais partie des pays à bas se fécondité »[1].

Cette particularité est également vraie pour la Chine (21% de la population mondiale) et l’Inde (17%) : « il ne reste plus que quelques provinces à l’intérieur de la Chine, comme le Guizhou, le Yannan et le Tibet à avoir une fécondité dépassant encore le taux de remplacement (2,1 enfants/ femmes) » ; « en Inde, plusieurs Etats rassemblant au total 200 millions d’habitants, (Kerala, Tamil Madu, Audra Pradesh) ont également une fécondité inférieure à 2, 1 », ajoute l’INED. Autre particularité : la grande diversité des niveaux de fécondité dans le monde en développement. « Près de 20% de l’humanité a encore une fécondité supérieure à quatre enfants ou plus en moyenne par femme » ; selon l’INED, qui distingue deux zones à forte fécondité : la première va de l’Afghanistan jusqu’ au nord de l’Inde en passant par le Pakistan et la seconde couvre le gros de la Péninsule arabique et de l’Afrique au Sud du Sahara. Dans le monde, « la fécondité médiane est passée en 50 ans de 5,4 enfants par femme à 2,1 » rappelle l’ INED. En conclusion, l’institut constate que la baisse de la fécondité a eu lieu « plus rapidement que n’importe quel autre indicateur de développement » comme la hausse des revenus et de l’instruction, qui l’expliquent habituellement.

A Madagascar, le Recensement Général de la population et de l’habitat de 1993 (RGPH-1993) a fourni des informations qui permettent d’obtenir des données sur la fécondité. L’évaluation de ces données a fait constater que le niveau de fécondité directement obtenu à partir de ces informations est sous – estimé. Il a donc fallu procéder à un ajustement des données observées et à une estimation indirecte de la fécondité. Les données ajustées aboutissent à un effectif de 542 000 naissances au cours des derniers mois ayant précédé le dénombrement de la population, ce qui correspond à un taux brut de 44‰. [2] Au Recensement Général de la Population et de l’Habitat de 1975, (RGPH- 1975), cet indicateur est estimé à 45‰. L’indice Synthétique de fécondité (ISF) obtenu à partir des données ajustées est de 5,9 enfants par femme. Lorsque l’on compare ce résultat à celui obtenu à partir des données du RGPH -1975 ; (6,4 enfants par femme), et de L’Enquête Démographique et Sanitaire ;(EDS) de 1992 (6,1enfants par femme) [3], on peut penser à une baisse relative de la fécondité, qui semble toutefois lente .Il ressort des données ajustées que l’âge moyen des mères à la naissance de leurs enfants est de 28,7ans, le taux net de reproduction de 2.2 filles par femmes. L’étude de l’infécondité à Madagascar révèle que le niveau de la stérilité définitive (ou stérilité des femmes de 50 ans) est de 15% et que le phénomène serait plus prononcé en milieu rural qu’en milieu urbain. La fécondité de la femme est déterminée par la conjugaison de plusieurs facteurs. Sa variation est particulièrement étudiée selon le milieu de résidence, la situation matrimoniale de la femme, son niveau d’instruction et sa situation vis -à -vis de l’activité économique. Elle est relativement faible en milieu urbain où l’ ISF est estimé à 4,3 enfants par femme alors qu’elle reste élevée en milieu rural avec un ISF estimé à 6,5 enfants par femme. Cette situation serait à lier aux différences entre les deux milieux de résidence en ce qui concerne la disponibilité des infrastructures et équipements sociaux et sanitaires et l’accès à ces facilités ainsi qu’aux medias et à la communication.

Les Faritany de Fianarantsoa et de Toamasina ont le niveau de fécondité le plus élevé, tandis que ceux d’Antananarivo et d’Antsiranana ont le niveau le plus bas.La relative faiblesse de la fécondité dans ces deux derniers Faritany trouverait sa justification dans le développement de l’urbanisation, de la scolarisation et de l’activité économique des femmes. Le célibat, relativement important dans le Faritany d’Antsiranana, y serait aussi un facteur de faible fécondité [3]. L’Enquête Démographique et de Santé est une des principales sources de données relatives à la fécondité. Les questions détaillées permettent de reconstituer l’histoire génésique des femmes et d’estimer les niveaux et les tendances de la fécondité au niveau national, selon le milieu de résidence, la province et le niveau d’instruction [4]. L’enquête Démographique et de Santé de 2003 -2004 montre que le taux de fécondité suivent un schéma classique que l’on observe généralement dans les pays à fécondité élevée : une fécondité qui est relativement précoce (150 ‰ à 15 19 ans) qui augmente rapidement pour atteindre son maximum à 20-24 ans (245‰), qui se maintient à un niveau relativement élevé à 30-34 ans (189 ‰) et qui, par la suite décroît régulièrement. La fécondité des femmes Malgaches demeure élevée puisque chaque femme donne naissance, en moyenne, à 5,2 enfants en fin de vie féconde.

Tendances de la fécondité à Madagascar

Madagascar a réalisé trois Enquêtes Démographiques et de Santé dont l’un des objectifs principaux est d’estimer le niveau de la fécondité. Trois sources de données permettent donc retracer les tendances de la fécondité. La comparaison des taux de fécondité entre les trois enquêtes montre que la fécondité n’a pratiquement pas varié entre les deux premières enquêtes : elle a même augmenté à 15-19 ans. Par contre, depuis 1997, date de la seconde enquête, on constate qu’à tous les âges, les taux ont diminué, ce qui pourrait être le signe d’une baisse récente de la fécondité. Les données collectées lors de l’EDSMD-III permettent également de retracer les tendances passées de la fécondité par période avant l’enquête, depuis les années 1980 : stabilité relative de la courbe pour les deux périodes les plus éloignées de l’enquête et baisse pour la période la plus proche de l’enquête. On constate une augmentation des taux pour la deuxième période avant l’enquête. (7-11 ans avant l’enquête). On peut attribuer cette hausse à une surestimation des taux, consécutive à un transfert des naissances, normalement attribuées à la période juste avant l’enquête, vers cette période plutôt qu’à une hausse réelle de la fécondité .Cette baisse récente de la fécondité ne pourrait donc être, en partie, qu’artificielle .En fin de compte, on peut conclure de l’analyse de ces tendances que la fécondité a probablement baissé à Madagascar, mais moins qu’il n’y parait.

Profils de fécondité des jeunes adultes 

Chaque année ,15 millions de femmes moins de 20 ans accouchent et donnent naissance à des enfants, ce qui représente jusqu’au cinquième de toutes les mises au monde. Un grand nombre de ces grossesses et de ces naissances ne sont pas souhaitées. Selon les enquêtes démographiques et de santé effectuées dans certains pays d’Afrique et d’Amérique latine, entre 20% et 60% environ des femmes de moins de 20 ans qui étaient enceintes déclaraient que leur grossesse avait été programmée ou n’était pas souhaitée .Parmi les mêmes, des pourcentages analogues déclaraient que la naissance de leur dernier enfant était mal programmée ou, n’avait pas été souhaitée. La plupart de ces grossesses et naissances fortuites étaient mal programmées, plutôt que non souhaitées .Aux Etats-Unis, où un million de femmes de moins de 20 ans tombent enceintes chaque année ,82% de ces grossesses sont fortuites .Cependant, elles ne sont pas seules à se trouver dans ce cas .Même dans les tranches de 30 à 34 ans, où le niveau de grossesses non souhaitées est le plus bas, 42% des naissances n’étaient pas souhaitées.

Même parmi les jeunes mariées, beaucoup de naissances ne sont pas souhaitées.Souvent le mariage a été précipité par une grossesse inattendue. Par exemple, au Chili, 35% des femmes mariées âgées de 15 à 20 ans déclaraient que leur premier enfant était un accident et 42% disaient que ces enfants avaient été conçus avant le mariage .Les enquêtes effectuées dans six pays Africains montrent qu’entre le quart et la moitié des premiers enfants nés des femmes âgées de 15 à 19 ans n’avaient pas été souhaitées. Les grossesses non souhaitées ne sont pas rares, mêmes lorsque le mariage et l’enfantement précoces sont la norme .Par exemple, au moment des enquêtes, au Pakistan, 34% des grossesse de jeunes femmes mariées étaient non souhaitées ; en Egypte, le chiffre était de 24%. En Inde, parmi les femmes mariées, 16% des grossesses et des naissances des quatre années précédentes n’avaient pas été souhaitées. Si une jeune célibataire tombe enceinte, il est très probable qu’il s’agisse d’une grossesse non souhaitée.Par exemple, au Kenya, le pourcentage de grossesses parmi les femmes âgées de 15 à 19 ans qui ont été signalées à l’enquête démographique et de santé comme étant mal programmées ou non souhaitées, s’élevait à 47% parmi les femmes mariées et à 74% parmi les célibataires. Au Pérou ,51% des grossesses de jeunes mariées n’étaient pas souhaitées, contre 69% parmi les célibataires. D’autres enquêtes effectuées en Amérique latine indiquent que 44% à 76% des grossesses de jeunes célibataires ne sont pas souhaitées .Parmi les femmes âgées de 15 à 24 ans qui ne sont jamais mariées ,59% des Costariciennes et 65% des Brésiliennes ont déclaré que leur grossesse n’était pas souhaitée .A la Jamaïque 76% de toutes les premières grossesses n’étaient pas souhaitées. Souvent, les grossesses non souhaitées se terminent par un avortement, même quand les avortements sont dangereux. .

La majorité des jeunes femmes qui vivent dans le monde en développement continue à avoir leur premier enfant après leur mariage, c’est pourquoi l’âge moyen à la première naissance suit de près l’âge moyen du mariage .Dans les pays développés et dans certaines régions de l’Asie et du Proches Orient, où la plupart des femmes se marient après 20 ans, les taux de fécondité des femmes de 15 à19 ans sont faibles. Dans les pays où la plupart des femmes continuent à se marier jeunes, les taux de fécondité des femmes âgées de 15 à 51 ans restent élevés et atteignent ou dépassent 200 pour 1000 femmes dans des pays tels que le Mali et le Niger .

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Table des matières

INTRODUCTION
I– REVUE DE LA LITTERATURE
I-1- Taux de fécondité, de mortalité et d’accroissement de la population
I-1-1 Fécondité
I-1-2 Tendances de la fécondité à Madagascar
I-1-3 Profils de fécondité des jeunes adultes
I-1-4 La place de la fécondité dans la société
I -1-5 Rôle de la tradition
I -1-6 Option socio-économique
I-1 -7 Progression de la fécondité féminine
I-2 –Mortalité
I-3 Concepts et définitions
I-4- Indicateurs supplémentaires pour le suivi de la fécondité
I-5 – Indicateurs supplémentaires pour le suivi des préférences en fécondité
I-6 -Rapport indicateur par développement durable
II- Méthodologie
II.1- Cadre d’étude
2.1.1-Localisation
2.1.2- Situation administrative
2.1.3- Population et démographie
2.1.4- les infrastructures routières
2.1.5- les différentes structures sanitaires de la région
2.1.6- Situation socio-culturelle
II.2- Recueil des données
II.3- Types de l’étude
II-4- Echantillonnage
II.5- Déroulement de l’enquête
2.5.1- Calendrier
2.5.2- Matériels
2.5.3- Administration des questionnaires
2.5.4- Difficultés rencontrées
2.5.5- Présentation des résultas
2.5.6- Mode d’analyse de données
2.5.7- Aspects éthiques
2.5.8- Paramètres étudiées
2-5-9 listes de fokontany
III- Analyse des résultats
III -1- Caractéristiques de l’échantillon
3.1.1- Répartition des femmes selon les tranches d’âge
3.1.2-Répartition des femmes selon le niveau d’instruction
3.1.3- Répartition des femmes selon situation matrimonial
3.1.4- Répartition des femmes selon leur profession
3.1.5- Répartition des femmes selon leur religion
3.1.6- Répartition des femmes selon le milieu de résidence
3.1.7- Répartition des femmes selon la méthode contraceptive utilisée
3.1.8- Acceptation et utilisation des contraceptives
3.1.9- Répartition des femmes selon leur l’ethnie
3.1.10- Répartition des femmes selon l’âge de la première naissance
3.1.11- Répartition des femmes selon l’âge du premier rapport sexuel
3.1.12- Répartition des femmes selon l’intervalle intergénesique pour chaque enfant vivant
3.1.13- Répartition des nombres d’enfants désirés et non désirés
3-1-14 Répartition des femmes selon le nombre d’enfants vivants
3.1.15- Nombre de grossesse en cours par rapport à l’effectif des femmes
3.1.16- Répartition des femmes selon le nombre d’enfant décédés et avortés
3.1.17- Répartition selon le sexe des enfants vivants sur les 320 femmes interrogées
3.1.18- Répartition du nombre de conception
3.1.19- Répartition des femmes selon le nombre de leur fratrie
3.1.20- Répartition des femmes selon nombre de parités
3 .1.21- Relation entre le nombre de parités et les tranches d’âges des femmes
3.1.22- Répartition des femmes selon le nombre de gestité
3.1.23 -Relation entre le nombre de gestités et les tranches d’âges des femmes
COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
II-1- Selon les tranches d’âges
III- 2-En ce qui concerne la situation matrimoniale
III-3- Selon le niveau d’instruction
III- 4- Selon l’activité professionnelle
III-5-Selon la religion
III-6-Selon les milieux de résidences
III- 7-Pour l’acceptation et utilisation des contraceptifs
III-8-Selon l’âge de premier rapport sexuel
III-9-Selon l’âge de la première naissance
III-10- Selon le nombre d’enfants décédés et avortés
III-11-Ecart d’age pour chaque naissance vivant
III-12-Selon le nombre d’enfants désirés et non souhaités
III-13- Nombre d’enfants vivants
III-14-Indice synthétique de la fécondité
III-15- Selon le nombre de parités
III- 16- Selon la fratrie
SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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