Favoriser l’autonomie dans les classes

Le « pôle cognitif »

Le pôle cognitif renvoie à des pratiques scolaires, aux connaissances. Un élève autonome est celui qui sait faire un exercice seul, sans l’aide de l’enseignant. Pour que l’élève puisse être autonome, les consignes doivent être écrites et lues de manière précises et rigoureuses. L’enfant doit être également dans un contexte connu et être habitué à cette mise en place.
En effet, il doit y avoir une continuité dans cette pratique pour que cela fonctionne car, ainsi les enfants n’auront pas besoin d’un temps d’adaptation pour faire preuve d’autonomie d’une classe à l’autre.
De plus, le rôle de l’enseignant est de ne pas répondre immédiatement aux questions de l’enfant. Celui-ci doit apprendre à chercher les outils qui lui permettraient de répondre à son problème par lui-même. L’enseignant doit avoir une posture d’aide à la recherche en apportant un soutien, un indice en cas de blocage par exemple.
Il est également important que les élèves explicitent leurs méthodes afin de pouvoir être dans l’autonomie. En effet, chaque élève doit avoir l’occasion d’expliquer son circuit intellectuel. Cette méthode les aide à être autonome car s’ils réussissent à expliquer leur cheminement c’est que celui-ci est intégré par l’enfant. Également, l’explication de certains cheminements devant la classe permettra aux élèves qui n’ont pas trouvé de méthode qui leur convienne de pouvoir prendre tout ou en partie certaines méthodes de leurs camarades.
Pour les enfants, les plus petits, nous souhaitons les faire gagner en autonomie dans certains domaines de la vie ; comme réussir à s’habiller seul, s’exprimer correctement pour se faire comprendre. L’objectif est de donner aux enfants une autonomie par rapport aux règles disciplinaires et aux savoirs écrits. Pour pouvoir être autonome dans les apprentissages, l’enfant doit avoir des connaissances en lecture silencieuse et avoir accès à des instruments de travail. L’emploi du temps de la journée doit être clairement explicité et compris. Ainsi ils pourront le personnaliser en choisissant une série d’activité.
Il est possible de leur donner le droit de le modifier, voir même de participer à sa construction. Par le principe, les enfants apprennent à gérer une charge de travail. Ils s’habituent à prévoir, s’organiser et planifier. Nous pouvons prendre l’exemple du plan de travail. J’ai eu l’occasion d’observer la mise en place d’un plan de travail dans une classe. L’enseignant donne le plan de travail aux élèves en début de semaine. Celui-ci contient uniquement des exercices de français et de mathématiques. Ces exercices portent sur les leçons en cours mais ils permettent également un retour sur les anciens acquis. Le plan de travail doit être terminé à la fin de la semaine. Les élèves organisent leur travail comme ils le souhaitent. Ils ont la possibilité de demander une vérification par leur enseignant et recommencer un exercice faux après un retour de celui-ci.
Cela leur permet donc de comprendre et de corriger leurs erreurs au fur et à mesure de l’avancée. Ce plan de travail permet à l’enseignant et à l’enfant d’avoir un retour direct sur ses apprentissages. Les élèves ont la possibilité de voir leurs progressions de façon concrète. L’enseignant peut décider d’enlever et/ou de simplifier des exercices aux enfants en difficulté, ce qui permet la mise en place d’une différenciation.
En résumé, un élève dans une pédagogie de l’autonomie est un élève actif, qui réfléchit, qui découvre par lui-même. Il doit s’organiser, opérer des choix, s’auto-évaluer et s’auto-corriger. C’est en le faisant participer à la fixation des règles communes que cette pédagogie permet d’impliquer et d’intéresser l’élève.
Il faut être conscient que ce dispositif est complexe à mettre en place surtout lorsque l’on y inclut une lourde différenciation. Il nécessite également une importante préparation, comme certains exercices doivent être différenciés selon les enfants, la correction doit également être écrite de manière telle que les enfants puissent comprendre et se corriger seuls. Cependant, ce dispositif permet de passer plus de temps avec les enfants les plus en difficulté.
La meilleure façon de mettre en place cette pédagogie est de collaborer entre enseignants.
Grâce à la mise en place d’un projet d’équipe au sein de l’école, les enfants seront dans l’habitude de ce principe de fonctionnement et cela permettra le développement plus régulier de la pédagogie de l’autonomie.

Le rôle de la coopération

Pour favoriser l’autonomie, Staquet met en avant l’importance de la coopération dans Pratiques de coopération en classe : rendre les élèves autonomes, responsables et solidaires. Le fait de mettre les élèves en groupe leur permet d’être en autonomie.
Dans un premier temps, les enfants doivent se répartir le travail. Il y a déjà une autonomie dans l’organisation de leur travail. Ensuite, si dans le groupe un enfant ne trouve pas la solution ou ne comprend pas une consigne, les autres sont là pour l’aider. Ils peuvent l’orienter vers des outils ou lui expliquer en reformulant la consigne. L’enseignant n’a donc pas besoin d’intervenir, seule l’intervention des pairs est utile.
D’une part cela permet à l’enseignant d’être plus disponible pour venir en aide aux enfants ayant de grandes difficultés. Son intervention sera plus ciblée et différenciée.
D’autre part, cela permet aux enfants d’apprendre à vivre ensemble en coopérant.
La coopération est un outil pouvant guider vers l’autonomie. Cet outil est également mis en avant dans la pédagogie de Maria Montessori. Les enfants ne dépendent de personne.
Ils ont une aide apportée par un pair mais ils ne s’appuient pas sur lui pour l’acquisition du savoir. L’enfant aidant ne transmet pas la notion à acquérir, il donne des outils et des aides afin que son camarade arrive à cette notion seul. Il se peut que l’enfant aidant donne la solution, cependant l’explication pour la trouver sera quand-même donnée avec la solution et donc, l’enfant en difficultés aura le cheminement accompagné d’un exemple.
De plus, les enfants qui apportent une aide à leur camarade font preuve d’autonomie. En effet, ils résolvent le problème de compréhension de leur camarade avec les outils qu’ils ont à leur disposition. Ils arrivent à analyser pourquoi leur camarade ne comprend pas et à mettre en place des outils pour expliquer. Cela permet également que les plus avancés expliquent les outils qu’ils utilisent pour résoudre la tâche. Cette explication nécessite une bonne intégration de l’outil et une bonne utilisation.

Les savoir-être liés à l’autonomie

Pour que l’enfant devienne autonome, il doit avoir confiance en lui. Il doit être conscient de ses capacités et avoir une estime positive de lui-même. En effet, si l’enfant ne croit pas en ses capacités, il n’osera pas prendre les décisions. Il pensera que ce n’est pas ce qu’il faut faire. A cause du doute, il attendra que quelqu’un valide avant de pouvoir se lancer dans l’exercice. Il ne prendra donc pas d’initiative. Avant de pouvoir rendre l’enfant autonome, il sera nécessaire de travailler avec lui afin qu’il gagne en confiance.
Le principe sera de lui mettre à disposition des exercices qu’il réussit et les complexifier petit à petit. Avec cette méthode, l’élève pourra voir qu’il peut réussir même si la tâche est complexifiée. L’élève doit également apprendre de ses erreurs et ne pas se bloquer.
Il doit les surmonter, chercher à les résoudre pour réussir. L’échec est un élément négatif qui fait perdre confiance en soi. Si l’échec est dédramatisé, l’enfant pensera à passer au dessus de l’obstacle plutôt qu’à l’échec en lui-même.
Cela lui permettra de ne pas rester bloqué et d’aller au-delà pour trouver la solution finale.
L’autonomie est donc totalement dépendante de la confiance en soi que peut avoir un enfant mais également de sa capacité à savoir dédramatiser le statut de l’erreur. Celle-ci doit être vécue comme une étape à passer plutôt qu’un échec.
Christian Staquet dit, dans Pratiques de coopération en classe : rendre les élèves autonomes, responsables et solidaires, que l’autonomie permet d’apprendre la liberté ainsi que la prise de décision et d’initiatives. Lorsque les enfants sont autonomes ils doivent faire des choix pour résoudre leur problème. Ils doivent s’engager dans une décision pour la tester sans que personne ne la valide avant. En effet, ils doivent prendre
l’initiative de choisir cette solution plutôt qu’une autre, décider d’utiliser ou non cet outil.
L’autonomie permet également de donner du sens à l’effort. En effet, les enfants comprendront que s’ils réussissent cette tâche, ils seront plus autonomes par la suite ce qui correspond à une réussite. Il est important que les enfants connaissent le but et le sens de la tâche qu’ils accomplissent, pour être autonomes. Cela procure une sensation de satisfaction liée au dépassement de soi.
Effectivement, lorsque l’élève est autonome, il réalise seul la tâche demandée. Il a une satisfaction personnelle d’avoir réussi une tâche seul ainsi qu’un encouragement, qui valorise la confiance en soi. Plus les enfants réussissent de tâche seule, plus ils vont essayer de nouvelles expériences et plus ils vont gagner en autonomie.
Nous avons pu voir que plusieurs études ont été menées concernant l’apprentissage de l’autonomie. Celle-ci est bien une compétence qui se développe dans l’environnement scolaire. Cette compétence transversale n’est pas indépendante des autres. En effet, la prise d’initiative ainsi que le dépassement de soi sont des étapes vers l’autonomie. En étant autonome, l’enfant va augmenter et fortifier sa confiance en lui et aura moins peur de l’échec ce qui facilitera son avancée dans l’acquisition des savoirs.

La pédagogie Montessori

Le sujet de la pédagogie de l’autonomie est un sujet souvent étudié et publié. La méthode la plus connue pour mener les enfants vers l’autonomie est celle de Maria Montessori. Sa pédagogie ne repose pas seulement sur les apprentissages disciplinaires, mais également sur l’utilisation de matériel sensoriel, de rythmes personnalisés et d’échanges sociaux. Maria Montessori a découvert que si les enfants évoluent dans un environnement adapté, ils sont plus concentrés et ont un meilleur contrôle d’eux-mêmes.

L’origine de la méthode

Maria Montessori est un médecin et une pédagogue italienne. Malgré les difficultés qu’elle a pu rencontrer, elle obtient son diplôme de médecine et se spécialise en psychiatrie. Elle choisit de consacrer sa carrière aux enfants déficients. Elle fait de nombreuses recherches sur les maladies infantiles. Plus tard, elle déménage en France et y étudie la pédagogie. Elle utilise des travaux d’anciens pédagogues pour construire les outils qui lui serviront avec des enfants en déficience mentale. Il en découlera qu’elle décidera par la suite de se consacrer à la pédagogie. Elle formera des enseignants pour leur apprendre à « observer et non juger ». Elle travaillera avec des élèves déficients et leur apprendra à lire et à écrire. Elle leur fera passer des examens en même temps que les enfants dits normaux. Plus tard, elle s’intéressera aux enfants « normaux » d’âge préscolaire. C’est pour ces élèves qu’elle créera sa méthode pédagogique. Cette méthode mise en place pour les enfants « normaux » s’inspire fortement de celle mise en place lors de ses enseignements avec les enfants déficients. Elle a créé, en 1907, la Maison des enfants, suite à la demande d’un directeur d’immeuble, le propriétaire du quartier. Ce dernier demande à Maria Montessori de regrouper les enfants du quartier pour éviter qu’ils ne dégradent les locaux. Les objectifs de cette maison sont d’empêcher les enfants de semer le désordre mais aussi de procurer une meilleure hygiène et une harmonie familiale. Les parents doivent collaborer dans l’optique d’éduquer les enfants.
Cet endroit deviendra un laboratoire d’expérimentation où elle construira et testera sa méthode. C’est également dans cet établissement qu’elle identifiera les facteurs et les phénomènes liés au développement de l’enfant car la majorité des enfants accueillis étaient illettrés.
Maria Montessori, afin de l’accompagner dans ce projet, a pris l’option de recruter une enseignante du quartier totalement novice et sans expérience. Comme ses connaissances en pédagogie étaient totalement réduites cela a permis de ne pas fausser la construction de sa méthode.

Les observations de Maria Montessori

En observant longuement les enfants intégrés dans son école, Maria Montessori a déterminé de nombreuses causes du comportement enfantin. Tout d’abord, elle remarque, qu’avant 1935, les enfants sont considérés comme des choses. Ils n’ont pas le droit à la décision ni à l’expérimentation. Ils ne sont pas libres de leurs actes.
A la différence d’aujourd’hui, où l’enfant est de plus en plus considéré comme un être social qui doit être éduqué.
Dans un premier temps, le nouveau-né est un être inerte que l’on peut comparer à un infirme. Petit à petit, cet être s’anime et devient un « homme enfant ». Les enfants naissent tous différents. Leur construction individuelle est un travail lent et long. Chaque nouveau-né a son propre esprit créateur à développer. C’est cette construction qui nécessite du temps. Maria Montessori dans L’enfant explique que l’adulte pense être le modeleur de l’enfant mais au contraire, celui-ci peut contrarier la résolution de l’« énigme individuelle » de l’enfant. En effet, l’adulte peut contraindre l’enfant à faire des actes qui contredisent son esprit créateur. Pour Montessori, l’enfant a une grande sensibilité intérieure. Il s’approprie les images de l’ambiance qui l’entoure. Souvent, l’enfant voit d’infimes détails se trouvant dans les images alors que l’adulte ne les voient plus forcément. Une chose peut être décrite différemment par certains enfants car celleci dépend des sentiments et des propres intérêts de chacun.

Les principes de la méthode

La méthode de Maria Montessori consiste à forger le jeune sur tous les plans : physique, social et spirituel. Celle-ci se focalise majoritairement sur les enfants de 3 à 12 ans, c’est-à-dire l’école primaire actuelle. Elle a pour but d’aider les enfants à se construire de manière autonome pour devenir un adulte responsable. L’enfant est au centre de sa pédagogie et doit avoir toutes les clés pour sa réussite. Pour Maria Montessori, l’enfant doit agir par lui-même pour apprendre. C’est aux adultes d’aller à la découverte de l’enfant et non l’inverse.
Dans sa méthode, les enfants choisissent eux-mêmes les activités qu’ils souhaitent faire, parmi de nombreuses activités qui leur sont proposées. Les enfants doivent cependant avoir déjà découvert cette activité avec l’adulte. Ils peuvent mettre autant de temps qu’ils le souhaitent pour réaliser cette activité. Ils sont également libres de parler, sans gêner les autres, et de se déplacer dans la salle. L’enfant doit essayer de repérer ses erreurs par lui-même sans attendre passivement la correction. Il doit intégrer que le fait d’avoir juste ou faux n’est pas le principal. Le plus important est de se perfectionner au fur et à mesure des activités.
L’objectif de sa méthode est de ne pas demander à l’enfant de faire quelque chose mais qu’il le fasse par lui-même instinctivement.
En effet, au lieu d’ordonner à l’enfant de parler moins fort, il suffit à l’adulte de parler moins fort et l’enfant comprendra de lui-même qu’il doit parler moins fort. Cela se fera tout naturellement.
Si les meubles de rangement lui sont facilement accessibles, l’enfant pourra être autonome dans le rangement et n’aura pas besoin que l’adulte lui demande de ranger.Maria Montessori préconise de laisser chaque enfant faire à son rythme et de ne pas lui « coller une étiquette ». En effet, si un enfant met plus de temps qu’un autre pour faire une activité il faut le laisser faire, du moment qu’il est concentré, et ne pas lui dire qu’il est lent. Le risque est de stigmatiser l’enfant et qu’il s’enferme dans cette qualification.
Le rythme de chaque enfant peut varier suivant plusieurs modalités. Un enfant peut avancer plus ou moins vite selon le moment de la journée, l’activité qu’il est en train de faire ou la période de développement dans laquelle il se trouve.
L’enfant doit manipuler, faire des expérimentations concrètes. Les apprentissages ne se transmettent pas de manière abstraite. De plus, les enfants doivent s’approprier les concepts de manière individuelle.
Pour que l’élève soit autonome, la méthode Montessori lui met à disposition un matériel spécial. Celui-ci est autocorrectif. L’enfant peut donc prendre conscience de ses erreurs et donc se perfectionner. Il n’a pas besoin de l’adulte. L’adulte n’est qu’un guide dans cette pédagogie. Il explique l’utilisation du matériel et s’assure de son bon fonctionnement. Il ne doit, en aucun cas, interrompre le travail de l’enfant.
Les groupes multi-âges permettent également le développement de l’autonomie. En effet, les enfants collaborent et mutualisent leurs connaissances. Les plus grands inspirent les plus petits et ils leur permettent de vouloir progresser. Les plus grands se font guides des plus petits. Ça leur permet de réexpliquer des connaissances acquises et donc de les réinvestir.
Le temps de classe se fait sans interruption. Les enfants sont donc autonomes dans l’organisation de leur travail. Les coins « collation », « toilettes » et « activités » sont ouverts tout au long de la journée.
Maria Montessori distingue trois plans éducatifs. Le premier concerne les enfants de 0 à 7 ans, le second les enfants de 7 à 12 ans et le troisième plan les enfants de 12 à 18 ans. Nous étudierons uniquement les deux premiers plans puisqu’ils couvrent notre objet d’étude qui concerne l’école primaire.
Concernant le premier plan éducatif, l’ambiance autour de l’enfant doit au maximum réduire les obstacles qui peuvent s’opposer à lui. Si l’on veut que l’enfant expérimente par lui-même, il ne faut pas que quelque chose entrave sa recherche. Pour cela, le matériel doit être mis à disposition de l’enfant. Ainsi l’environnement et le matériel sont adaptés et ne seront pas un obstacle pour les élèves. La méthode Montessori respecte la personnalité de l’enfant. Le rythme personnel de l’enfant fait partie de sa personnalité, c’est pour cette raison qu’il n’y a pas de notion de temps lors de l’activité.

Le temps d’apprentissage se fait en deux étapes 

Dans un premier temps, l’élève fait des recherches, des expériences. Il découvre seul.
Ensuite, l’enseignant met en avant les recherches pour trouver une règle à la notion.
Dans un second temps, l’élève va reproduire de nombreuses fois le phénomène afin de l’acquérir. En effet, le fait de répéter sans relâche va permettre, non seulement à l’enfant d’acquérir l’exercice mais aura également un effet stimulant. Il fera preuve d’une extrême concentration ce qui lui permettra de faire abstraction des mouvements et de l’environnement autour de lui afin d’être uniquement sur la tâche qu’il effectue. Cette grande concentration permet, finalement, à l’enfant de réussir l’exercice.
Pour que les enfants aient envie de répéter l’exercice, de s’entraîner, il faut qu’ils aient un libre choix des activités. Lorsque l’on montre un objet à un enfant, celui-ci agit comme la clé qui permet de remonter une pendule. L’enfant va se concentrer sur l’objet, l’examiner pour trouver sa fonction. Il se lancera seul dans des recherches. Les enfants sont conscients que les apprentissages sont pour eux et non pas pour faire plaisir à autrui.
Cette prise de conscience est un effet du libre choix des activités. Ils ne sont pas réceptifs aux récompenses. En effet, lorsqu’on leur présente une récompense telle que des bonbons, par exemple, ils les refusent. Cette démonstration a été faite sur des enfants venant d’une classe sociale basse, qui n’ont pas souvent accès aux récompenses proposées.
Pour eux, la récompense est le fait d’arriver à reproduire l’exercice et de l’intégrer.
De plus, aucune discipline n’a été mise en place. Les enfants se sont disciplinés par eux mêmes.
Concernant l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, la méthode utilisée est différente de celle rencontrée dans les écoles publiques. En effet, dans les écoles publiques la lecture et l’écriture s’acquièrent simultanément. Dans les écoles Montessori, l’apprentissage de la lecture arrive bien après celui de l’écriture. Les enfants commencent par découvrir les lettres. Ils doivent les toucher dans le sens de l’écriture. Puis, ils doivent être capable de les reconnaître dans un nuage de formes ressemblantes. L’écrit découle du savoir dessiner les lettres. Certains enfants sont surpris à associer les lettres avec le son qu’elles produisent en voyant des mots écrits. C’est en reproduisant des mots qu’ils voient qu’ils commencent, sans le savoir, à lire. Il faut, parfois, un certain temps avant que les élèves ne s’intéressent aux livres. Une fois qu’ils portent intérêt à ceux-ci, l’apprentissage de la lecture peut être enclenchée. On notera que tous les apprentissages découlent de l’envie et de l’intérêt des enfants.
L’enseignant doit être passif dans les écoles Montessori. Pour réussir cet exercice de passivité, l’enseignant doit auparavant avoir fait un examen de lui-même. Il doit avoir conscience de ses défauts et réussir à les mettre de côté. L’enseignant doit en aucun cas faire preuve de tyrannie. Pour cela, durant l’examen de lui-même, l’enseignant doit extérioriser tout sentiment de colère qu’il peut avoir en lui.
Le deuxième plan éducatif cible l’évolution de l’ambiance autour de l’enfant.
Précédemment, l’ambiance était restreinte, elle se limitait à la salle de classe. Avec l’évolution des enfants, l’ambiance change également. Elle doit être plus vaste pour permettre l’expérience sociale. L’enfant a besoin d’élargir les limites de son plan d’action.
A partir de là, l’école doit être considérée comme une préparation à la vie, elle doit satisfaire tous les besoins de la vie.
À partir de 7 ans, l’esprit de l’enfant évolue et il a besoin d’abstraction et d’intellectualité.
Il évolue vers un côté intellectuel et moral. C’est une nouvelle période sensible qui se dessine. Elle est importante pour le développement de l’éducation morale. C’est la naissance du sentiment moral chez les enfants. La méthode de travail évolue également lors de ce deuxième plan éducatif.

L’expérimentation

L’environnement scolaire

L’école est située dans une petite ville de l’agglomération bisontine. Elle accueille des élèves de milieu social varié et avec des compétences transversales très hétérogènes.
L’école est une école primaire, c’est-à-dire qu’elle regroupe la maternelle et l’élémentaire.
La classe, dans laquelle l’expérimentation a eu lieu, est un cours double regroupant des Cours Moyen 1 et des Cours Moyen 2. Ces élèves ont donc déjà acquis une méthode de travail qui est sans doute différente de celle qui leur sera proposée cette année.
Nous pourrons observer la mise en place et la découverte par ces élèves de la méthode.
Majoritairement, les enfants ont fait la totalité de leur scolarité dans cette école.
Aucune de mes collègues actuelles ne met en place une méthode de travail en plan de travail. Certaines élèves auront peut-être déjà croisé cette méthode de travail dans leur scolarité, cependant elle n’aura pas été appliquée avec régularité dans leur scolarité.
Je choisis d’appliquer cette méthode uniquement pour les enseignements des mathématiques et du français. La méthode doit être institutionnalisée dans l’esprit des enfants et donc je préfère cibler les enseignements qui seront aménagés. Les rituels permettent aux enfants de rentrer plus rapidement dans l’activité puisqu’ils ont l’habitude du déroulement. L’adaptation sera plus facile pour les élèves et plus rapide si la méthode est ritualisée. J’ai donc décidé d’expérimenter le plan de travail. Etant stagiaire à mitemps, le plan de travail ne portera que sur les domaines des mathématiques et du français qui sont à ma charge. C’est également pour cela que je choisis de limiter les disciplines du plan de travail. En effet, n’ayant que très peu de temps en classe, la plage horaire de réalisation du plan de travail serait trop courte pour inclure l’ensemble des disciplines.

La mise en place

Un plan de travail est mis en place. Dans celui-ci, nous avons plusieurs exercices de mathématiques et de français. Ces derniers sont des exercices de réinvestissement de certaines notions ainsi que des entraînements pour les notions en cours d’acquisition. Un atelier de manipulation peut être mis en place suivant les notions à découvrir mais également en fonction des difficultés rencontrées par les élèves. Les élèves tournent entre les ateliers de manipulation et le plan de travail. Généralement, le plan de travail contient cinq ou six exercices de français et cinq ou six exercices de mathématiques. En français, nous trouvons des exercices de grammaire et des exercices de conjugaison. En mathématiques, les exercices proposés sont de la numération, des calculs, du calcul mental ainsi que des problèmes. Pour le calcul mental, les élèves prennent un sablier d’une durée d’une minute. Ils doivent réaliser l’exercice dans ce temps imparti.

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Table des matières
Introduction
1. Qu’est-ce que l’autonomie ?
2. La place de l’autonomie dans les instructions officielles
I) Les différentes enquêtes en lien avec l’autonomie
1. La pédagogie de l’autonomie
1.1. La mise en place
1.2. La place de l’enseignant
1.3. Le « pôle politique »
1.4. Le « pôle cognitif »
1.5. Le rôle de la coopération
2. Les savoirs-être liés à l’autonomie
II) La pédagogie Montessori
1. L’origine de la méthode
2. Les observations de Maria Montessori
3. Les principes de la méthode
4. Les conséquences de la méthode
III) La pédagogie de maîtrise à effet vicariant 
IV) L’expérimentation
1. L’environnement scolaire
2. La mise en place
3. Les observations
V) Les différentes mises en place
Conclusion 
Remerciements 
Bibliographie 
Sitographie

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