Fanandrana et la culture de canne a sucre biologique

A Madagascar, 80% de la population vivent en milieu rural .Cela implique que le développement économique de notre pays est fortement lié au développement de sa population rurale. Aussi, dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de l’Etat qui est le « Développement rapide et durable » de Madagascar, la région Atsinanana, notamment la commune rurale de Fanandrana, se propose de centrer ses principales activités sur le commerce intérieur et extérieur pour ses produits agricoles à savoir : girofle, poivre, huiles essentielles, et actuellement le siramamigasy. Ce dernier choix s’explique par la forte potentialité de la filière canne à sucre d’une part, et d’autre part, par sa situation géographique qui est favorable à cette filière. Et pour faire face aux conditions du marché qui s’avèrent défavorables aux producteurs, puisque les acheteurs imposent des prix si faibles, le commerce équitable offre des conditions favorables au développement de chacun. D’ailleurs, vu l’intégration des pays riches dans le commerce équitable, nous espérons l’augmentation des échanges jusqu’à l’extérieur .La vente du siramamigasy au niveau national et international permettra aux paysans producteurs de Fanandrana d’améliorer et d’élever leur niveau de vie, réduisant ainsi la pauvreté.

FANANDRANA ET LA CULTURE DE CANNE A SUCRE BIOLOGIQUE

MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE

La commune de Fanandrana longe la RN2 dans le district de Toamasina II de la région Atsinanana.Elle bénéficie d’un climat chaud et humide favorable aux diverses cultures industrielles de rente. Elle possède des réseaux hydrographiques, et d’une infrastructure routière. Ses cultures industrielles et ses ressources naturelles procurent des revenus aux paysans et les amènent à un développement rapide et durable.

HISTORIQUE DE LA COMMUNE 

Cette section nous enrichit beaucoup sur l’identification de la commune de Fanandrana, plus précisément sur son origine et les événements marquants.

ORIGINE DU NOM
A l’origine, la commune de Fanandrana était couverte d’une forêt dense .La plante dominante est le « Fandrana ».C’est à cet endroit que se jette jusqu’à nos jours la rivière qui arrose la partie sud ouest de la commune, d’où son nom Ambinanin’i Fandrana,« littéralement » embouchure du Fandrana.Plus tard le nom se transforme en « Ambinan’i Fanandrana ». Ce nom est resté et le fleuve est appelé Fanandrana.

ORIGINE DU PEUPLE
Un homme nommé Zafindrainilambo résidant à Ambodisainy contrôlait Fanandrana avec sa famille .Il jouait le rôle de passeur au service des rois qui voulaient traverser l’embouchure du fleuve Ivondro .A l’origine, C’est l’une de ces familles royales qui habitait dans cette zone. En plus de cette famille, une autre issue d’un homme appelé Tatazy et une femme appelée « Renin’i Madamo », constituaient les premiers habitants de Fanandrana .Tous deux étaient originaires du sud, de l’ethnie Antambahoaka,ils étaient enterrés à Ambodisainy .Plus tard ,Tatazy s’est remarié avec une étrangère appelée Meringtone. Peu à peu, la population s’élargit avec la venue d’autres ethnies telles que les Betsimisaraka, les Antesaka.

LES EVENEMENTS MARQUANTS
Fanandrana, en tant que centre administratif, a été aménagé en 1920. Auparavant, l’administration se trouvait à Ivondro.

La première école publique de Fanandrana a été initiée par TATAZY en 1921
1925 : Affectation du premier chef de canton appelé gouverneur RAZAFIMAHATRATRA enterré à Befalafa (IVONDRO)
1960 : Fanandrana est devenue une commune, elle est dirigée par des conseillers, des chefs de quartier, des chefs de village et des notables.
1975 : La commune de Fanandrana est devenue Firaisam-pokotany, avec un conseil populaire et des présidents de fokontany élus.
1992 : Fanandrana redevient une commune avec un conseil communal et des PCLS au niveau du fokontany, divisé en secteurs jusqu’à nos jours. Suivant les évenements politiques successifs, la commune de Fanandrana a évolué administrativement.

ACCROISSEMENT DE LA POPULATION 

Le taux de croissance annuel moyenne est de l’ordre de 1,10% et a tendance à augmenter.L’accroissement de la population est dû essentiellement à trois principaux facteurs :
– le nombre de femmes qui fréquente les centres d’accouchement ne cesse d’augmenter, d’une part, et d’autre part, l’obligation de s’inscrire aux registres administratifs. Cela a pour effet d’améliorer le recensement.
– Les efforts entrepris par les diverses entités en matière de vaccination commencent à porter leurs fruits
– la sensibilisation par l’Education à la Vie Familiale (EVF), tant sur le planning familial que sur le comportement face aux normes d’hygiène et d’alimentation commence aussi à porter des résultats positifs .

Tout cela contribue donc à l’accroissement du nombre de la population.

POPULATION ACTIVE 

L’étude de la répartition de cette population nous sera utile pour définir, d’une part le pourcentage de la population active, et d’autre part, de comprendre son dynamisme ou non, mais surtout de constater sa potentialité sur l’économie de la commune.Il s’agit notamment de la tranche comprise entre 18 et 60 ans et qui représente 58,65% de la population totale .Théoriquement, nous pouvons être tentés de croire que la commune se suffit à elle-même, pour au moins trois raisons :

– en milieu rural, la majorité des adolescents quitte l’école dès l’âge de 15 ans, ce qui augmenterait l’effectif de la population potentiellement active
– par le principe du droit des jeunes, selon l’application du système de la carte de production, selon lequel tout individu âgé de 18 ans doit avoir un terrain de culture, ce dernier représente effectivement une partie importante de la population active
– malgré leur âge et en raison du droit traditionnel de jouissance des terres, les paysans âgés de 60 à 65 ans continuent à travailler et à produire.

Par conséquent, nous pourrons conclure que les trois quarts de la population de la commune sont actifs, c’est-à-dire plus de 10300 producteurs font vivre 3500 personnes environ, ce qui donne un rapport selon lequel 3 producteurs entretiennent une personne.

SITUATION ET DELIMITATION GEOGRAPHIQUES

En plus des renseignements ci-dessus, il est aussi important de connaître sa localisation, son relief, son réseau hydrographique, et son climat.

LOCALISATION

Fanandrana dont la surface est de 292km2 se trouve dans le district de Toamasina II, dans la région Antsinanana.Fanandrana se situe à 26km de Tamatave sur la RN2, reliant Toamasina – Antananarivo Elle est délimitée par quatre communes rurales :
– au nord : Toamasina suburbaine
– à l’est: Amboditandroho
– au sud : Ampasimadinika
– à l’ouest : Andranobolaha .

RELIEF
Sa situation géographique confirme la division en deux zones :
– zone littorale, composée de marais et de plaines alluvionnaires allant jusqu’à environ 900ha et de terrains de culture aménageables
– zone intermédiaire, composée de collines à faible pente, propices à la culture du riz pluvial et de culture de rente et/ou d’exportation.

RESEAU HYDROGRAPHIQUE
La commune de Fanandrana est située non loin du canal des Pangalana dont elle profite avec la commune d’Amboditandroho.C’est à dire que le réseau hydrographique y est dense car elle est traversée par la rivière d’Ivondro et de Sandranentana. Puisque nous venons de parler de sa situation géographique, il est naturel de parler aussi de son climat et de son sous sol.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : FANANDRANA ET LA CULTURE DE CANNE A SUCRE BIOLOGIQUE
CHAPITRE I MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE
SECTION I HISTORIQUE DE LA COMMUNE
SECTION II SITUATION DEMOGRAPHIQUE
SECTION III SITUATION ET DELIMITATION GEOGRAPHIQUES
SECTION IV SITUATION ECONOMIQUE ET SOCIALE
CHAPITRE II LA CULTURE DE CANNE A SUCRE BIOLOGIQUE
SECTION I CONTEXTE DE L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE
SECTION II LA CULTURE DE CANNE A SUCRE BIOLOGIQUE
SECTION III ETUDE ECONOMIQUE DE LA CULTURE DE CANNE A SUCRE BIOLOGIQUE
CHAPITRE III PROBLEMES RENCONTRES PAR LES PRODUCTEURS
SECTION I PROBLEMES TECHNIQUES ET INSTITUTIONNELS
SECTION II LA MALADIE ET LES ENNEMIS
SECTION III PROBLEMES ECONOMIQUES
DEUXIEME PARTIE :LE COMMERCE EQUITABLE ET SOLIDAIRE ET DEVELOPPEMENT DURABLE
CHAPITRE I LE COMMERCE EQUITABLE ET SOLIDAIRE
SECTION I DEFINITION ET SES OBJECTIFS
SECTION II FONDEMENTS
SECTION III LES ACTEURS DU COMMERCE EQUITABLE ET SOLIDAIRE
SECTION IV CRITERES DU COMMERCE EQUITABLE ET SOLIDAIRE ET SES LIMITES
CHAPITRE II APPROCHE DU COMMERCE EQUITABLE ET SOLIDAIRE
SECTION I LE GROUPEMENT PAYSAN
SECTION II EXPLOITATION DE L’USINE
SECTION III ETUDE DE MARCHE
SECTION IV LA COMMERCIALISATION ET LA CERTIFICATION
CHAPITRE III LES PERSPECTIVES D’AVENIR
SECTION I NOTION DE DEVELOPPEMENT
SECTION II DIFFERENTES DIMENSIONS DE DEVELOPPEMENT
SECTION III LA PERENNISATION DES INFRASTRUCTURES REALISEES
SECTION IV LA DIVERSIFICATION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNNEXES
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES GRAPHIQUES

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