FAISABILITE D’UN REBOISEMENT ET D’UNE RESTAURATION FORESTIERE

Agriculture itinérante

                  La culture sur brûlis est l’activité la plus dominante effectuée par la population locale dans la forêt. Cette activité est fortement pratiquée au niveau des villages à l’intérieur de la NAP avec VOI (INV) à un taux de 96%, suivi des villages à l’intérieur de la NAP sans VOI (INsV) à 92%, ensuite les villages Hors NAP avec VOI (HNV) à 80% et enfin au niveau des villages Hors NAP sans VOI (HNsV)à 54% (cf figure 6). En effet, le taux élevé de la pratique de culture sur brûlis au sein des villages à l’intérieur de la NAP est dû au fait que les parcelles aménageables y sont très restreints compte tenu de la topographie du terrain à forte pente ; alors que les villages hors NAP sans VOI (HNsV) possèdent une vaste rizière bien aménageable. Au niveau de la NAP Mangabe et ses périphériques, l’enquête a ressorti qu’une famille possède une superficie totale de [5,94 ± 6,5] hectares de « tavy » utilisée suivant une rotation de [3±1] ans sur un terroir distant de [3,24 ± 2,3] km par rapport aux villages. Chaque famille défriche annuellement [1,8 ± 1,45] hectares de forêt (cf planche E en annexe 3).Cette valeur est légèrement supérieure que celle de Vohimana qui est de l’ordre de 0,5 à 2,5 ha (L’Homme et l’Environnement, 2006). La durée de rotation de 4 ans est par contre courte par rapport à la moyenne orientale de 5ans (Land Ressources, 2008a). Toutefois, 9 ménages localisés à Manakana, Alakambato et à Marozano sont répertoriés d’avoir défrichés plus de 5 à 10 hectares par an. Ce sont surtout des familles aisées, capables de payer des journaliers pour défricher. La période de défrichement s’étend pendant la saison sèche de Juillet en Octobre.

Collecte de bois d’énergie (BE)

                   Contrairement à la collecte de bois de construction, la collecte de bois d’énergie (BE) dans la forêt est moins pratiquée avec un taux de 53%. En effet, les bois d’énergies peuvent être soutirés auprès des jachères arbustives aux alentours des villages qui, suivant les différentes phases d’évolution, offrent de plus en plus une gamme de bois de chauffe à la population locale. Selon la durée de jachère, les terrains défrichés s’enrichissent en espèces pionnières constituant les principaux BE. A part cela, ces paysans se servent des résidus de bois non carbonisés lors de défrichement comme BE (cf planche H en annexe 3). Un effort de collecte de BE dans la forêt est enregistré dans les villages INV à 70% et INsV à 66%. Ce taux élevé de la collecte de BE au niveau des villages à l’intérieur de la NAP est encore due à la proximité des villages par rapport aux ressources forestières car les villageois ont tendance à soutirer gratuitement dans la NAP tous les types de bois dont ils auront besoin. Concernant les espèces utilisées en bois d’énergie, d’après l’enquête, 79% des bois utilisés en énergie sont constitués d’espèces Psidia altissima (Dingadingana), Nuxia capitata (Valanirana), Harungana madagascariensis (Harongana), Cryptomeria spp(Tavolo), Eucalyptus robusta (Kininina) dont les proportions sont représentées dans la figure 8. Contrairement aux espèces de bois de construction, le choix des espèces utilisées en bois d’énergie ne présente aucune différence significative suivant les quatre strates d’après le test ANOVA de KruskallWallis (n=732 ; ddl=3 ; H= 6,80 ; p>0,05). Il n’existe alors aucune préférence spécifique de bois d’énergie suivant les strates, la population locale utilise toutes les espèces qui leur sont disponibles.

Passé sylvicole de la zone et ses périphériques

                   Les populations locales ont néanmoins initié dans la pratique de reboisement communautaire selon un taux de 48%, puis de reboisement privé à 20%, ensuite le reboisement communal à 10% et enfin le reboisement des VOI à 4% et les 17% des ménages restants n’ont pas participé. Dans la plupart des cas, les paysans utilisent l’espèce Eucalyptus spp et quelques arbres fruitiers plantés dans la cour des écoles publiques CEG et EPP.  Un taux élevé de reboisement privé d’Eucalyptus spp est perçu dans les villages sans VOI, notamment à Mangarivotra, Ankazondandy (cf planche I en annexe 3) et Marozano, pour pouvoir subvenir à leurs besoins en bois puisque ces villages ne possèdent plus de ressources forestières.Jusqu’alors, l’état de ces anciens reboisements est moyennement bien, même si peu d’avantage est perçu car les plantations sont encore jeunes. Le reboisement communal est mené seulement dans les villages hors NAP sous tutelle de la commune de Mangarivotra car aucune sensibilisation de reboisement n’a été entamée par la Commune d’ Ambohibary (cf figure 12).En tant qu’habitant, les membres de VOI sont contraints d’effectuer des reboisements communautaires tout en accomplissant en même temps des plantations au niveau de leur zone de reboisement selon leur cahier de charge. Dans ce cas, les VOI sont plus responsables que les simples populations locales et ils devront être considérés comme cible d’intervention du promoteur pour les prochaines activités de plantation forestière. La population locale a fortement participé dans l’activité de plantation forestière à un taux de 73%. Les principaux facteurs de motivations à cette participation est la conscience de la destruction de l’environnement à Madagascar et le souci pour la génération future (cf figure 13). D’autres raisons de participation ont été aussi avancées, dont la peur d’être sanctionnéeou de payer des amendes (cf figure 13). En effet, il existe un règlement communal de reboisement qui dicte que les hommes âgés de 18ans révolus devraient obligatoirement participer au reboisement communal ou communautaire pendant la campagne annuelle de reboisement, dans lequel chacun doit mettre en terre au minimum 50 plants, sinon ils sont soumis à une amende de 1000Ar par personne ou à un travail d’intérêt général. Dans d’autres cas, leur motivation est aussi fonction de leur adhérence à une association (10%). Le cantonnement forestier et l’ONG ADRA ont offert des formations concernant la production de plants en pépinière à 15% de la totalité de la population échantillonnée dans laquelle 59% des bénéficiaires l’ont appliqué. L’état actuel de la plantation est concluant selon leur perception car les arbres croissent moyennement bien.

Ordre de choix des espèces selon la perception locale

                   Le succès ou l’échec des plantations forestières est essentiellement lié au choix des essences. Les espèces ont été regroupées dans 5 catégories selon leur spécificité à savoir : les espèces exotiques, les espèces autochtones, les arbres fruitiers, les espèces produisant des huiles essentielles et enfin les espèces à culture de rente. Comme pour le choix des objectifs, une pondération décroissante a été effectuée suivant l’ordre de préférence des catégories d’espèces. Selon l’ordre de classement par les moyennes, les espèces fruitières sont les plus préférées pour être plantées avec une note de [13,70 ± 4,84], puis les espèces produisant des huiles essentielles sont invoquées au deuxième rang ayant une note de [11,67 ± 5,00]. Au troisième rang, les espèces exotiques avec [11,46 ± 5,06] de note ; au quatrième rang les espèces à culture de rente avec [8,61 ± 5,39] et enfin celles autochtones avec une note de [8,61± 5,39] (cf figure 23)
Premier rang : Arbres fruitiers Les arbres fruitiers sont les espèces les plus préférées par la population locale dans la zone d’étude. Les villageois ont un problème de restriction de terres, ainsi, ils préfèrent planter des arbres fruitiers en jardin de case ou encore en association culturale dans les terrains de culture ne serait-ce que pour l’apport vitaminique à l’organisme humain. Les espèces d’arbres fruitiers les plus préférées, selon un taux de préférence, sont respectivement: letchis, oranger, manguier, pêcher, bibassier, pommier, avocatier, bananier, ananas (cf annexe 8).  Le test ANOVA de Kruskall-Wallis (n=248 ; ddl=3 ; H= 25,565 ; p<0,05) montre que le choix des arbres fruitiers au premier rang diffère d’une strate à l’autre. En effet, la strate HNVaccorde en premier lieu une importance à l’arbre fruitier que les autres strates (cf figure 24)vu la restriction de leur terre qui sont toutes consacrées à l’agriculture, et les arbres fruitiers peuvent être conduite en association cultural dans les champs de culture ou en jardin de case proche des habitations. Ces arbres fruitiers sont destinés à être autoconsommés et les excédents de production vont être vendus. Le letchi est savouré par la population locale mais en arrivant dans la zone avec le coût de transport, le prix est exorbitant (1200Ar à 2000Arpendant la haute saison).
Deuxième rang : Espèces productrices des huiles essentielle Pour les espèces à huile essentielle, Cinnamomum camphora est la plus réclamée suivant un taux de 11,88% de toutes les espèces choisies (cf annexe 8). La plantation de « ravintsara » est une filière porteuse à Madagascar dont un kilo de feuilles s’achète à 1200Ar à 1400Ar.Il existe néanmoins d’autres espèces à huile essentielle choisies par la population locale dont Geranium bourbon et Eucalyptus citriodora. D’après le test ANOVA (n=248 ; ddl= 3 ; F=6,166 ; p<0,05), les espèces à huile essentielle sont les plus désirées par les villages INsV et le moins appréciées par INV (cf figure 24). Cette forte demande dans les villages à l’intérieur de la NAP sans VOI est due au fait que les villageois sont constitués en majorité d’immigrants Merina à la conquête de nouvelle terre. Ils connaissaient déjà l’avantage de la plantation de Cinnamomum camphora. De plus, ces villages se trouvent à quelques kilomètres de la ville de Moramanga, la recherche de débouché et l’écoulement des produits seront ainsi plus faciles.
Troisième rang : Espèces exotiques Selon le test ANOVA de Kruskall-Wallis (n=248 ; ddl= 3 ; H= 10,67 ; p<0,05), le choix d’espèce exotique diffère d’une strate à l’autre. Cependant, le test de comparaison multiple bilatéral ne montre aucune différence par paire entre les quatre strates (cf figure 24). Ainsi, toutes les villages ont le même besoin de reboiser des espèces exotiques pour satisfaire leur besoin en BC et BE plutôt que d’aller en forêt qui s’éloigne de plus en plus des villages. Les raisons avancées par la population locale à choisir l’espèce exotiqueEucalyptus robusta sont :
– sa capacité de rejeter de souches : l’espèce peut être conduite en régime de taillis tout en offrant une perpétuelle production. Ne nécessitant que peu de travaux seulement pour l’installation, elle peut produire sans entretien pendant 40-50ans en étant exploité tous les 3 ou 4 ans.
– les caractéristiques technologiques de son bois qui procure des bois durs et denses soit une densité de 0,65-0,9g.cm-3 (Blaser et al, 1993).
– sa capacité de resister au feu et sa tolérance au sol pauvre: en cas de la propagation inattendue de feux de brûlis lors de la pratique de « tavy », Eucalyptus robusta est une espèce pyrophyte qui résiste au passage des feux et les jeunes plants se propagent plus facilement autour des pieds-mères. Du fait que Dalbergia baronii et Ocotea spp sont désormais classées dans la catégorie 2 (interdit d’exploitation) et que les forêts s’éloignent progressivement des villages, Eucalyptus robusta commence à substituer les espèces autochtones comme bois de construction dans la zone. Les espèces exotiques sont en majorité destinées pour la production de bois de construction, de bois d’énergie, de charbon et pour la vente. L’espèce Pinus spp est la moins appréciée de l’ordre de 1,10%, puisque selon les enquêtés, cette espèce produit un phénomène d’allélopathie en secrétant des substances chimiques qui inhibent la croissance des autres plantes de son entourage et rendent les sols inapte à l’agriculture.
Quatrième rang : Culture de rente L’espèce à culture de rente la plus appréciée est Coffea robustaavec un taux de préférence de 8,27%. Cette espèce est la plus réclamée par les villages à l’intérieur de la NAP (cf figure 24). En effet, Coffea robusta est un produit de première nécessité chez les natifs Betsimisaraka et Bezanozano. De plus, c’est une espèce bien adaptée dans ces zones orientales (Province Autonome de Toamasina, 2005) mais sa rareté en semences ou en jeunes plants en fait sa forte demande.Dans la localité, le prix du café varie de 800 à 1200Ar pendant la saison de production du mois d’Août à Septembre et peut atteindre jusqu’à 2000Ar en Décembre.
Cinquième rang: Espèces autochtones Les espèces autochtones se trouvent au dernier rang avec une note de [8,61± 5,39]. Il existe une différence significative pour le choix des espèces autochtones entre les quatre strates dont la strate à l’intérieur de la NAP sans VOI (INsV) est significativement différente. En effet, les villageois de INsV ne veulent pas planter des espèces autochtones car ils ont affirmés qu’il en existe encore dans la forêt. Les espèces autochtones les plus choisies sont:Ocotea cymosa (Varongy), Dalbergia monticola (Voamboana), Chrysophyllum boivinianum (Famelona), Cryptocarya thouvenotii (Tavolo), Leptolaena abrahamii (Anjananjana), Eugenia sp (Rotrala), Bridelia tulasneana (Arina), Harungana madagascariensis (Harongana), Symphonia fasciculata (Kijy), Erythroxylum sphaerantum (Menahy), Canarium madagascariensis (Ramy) (cf annexe 8). Elles sont les plus choisies par les villages Hors NAP sans VOI (HNsV) et à l’intérieur de la NAP avec VOI (INV). Ce sont des espèces à bois dense et dur, utiles dans la construction des maisons et vouées à être plantées pour la restitution forestière. Bref, une certaine réticence des communautés à utiliser les espèces autochtones est observée, dont toutes les strates l’ont classées au cinquième rang, étant donné la lenteur de sa croissance et leurs exigences écologiques particulières. Toutefois, l’étude a fait ressortir que le choix des espèces diffère d’une strate à l’autre. Les villages Hors NAP (HNsV et HNV) réclament plutôt le ravitaillement en arbres fruitiers tels letchi, oranger, manguier et des espèces exotiques comme Eucalyptus robusta destinées pour la production de BC et la vente. Les villages à l’intérieur de la NAP sans VOI (INsV) par contre nécessite Cinnamomum camphora du à sa proximité par rapport à la ville de Moramanga ce qui permet un écoulement facile des produits. De plus, c’est une filière porteuse à Madagascar, ainsi elle peut constituer une activité incitative d’amélioration de revenu dans une courte durée. Et enfin les villages à l’intérieur de la NAP avec VOI (INV) demandent plus de Coffea robusta, une espèce à culture de rente inséparable à la vie quotidienne des natifs Betsimisaraka et Bezanozano.

CONCLUSION

                 La forêt constitue une source gratuite de matière première à la population locale pour assurer leur subsistance. Faisant partie de la forêt humide de l’Est, la NAP Mangabe-Ranomena –Sahasarotra n’échappe pas à ce fait. Les communautés locales y pratiquent de la culture sur brûlis à un taux de 79% sur une superficie de 0,35 à 3,25 hectares de « tavy », sur un terroir distant de [3,24 ± 2,3] km par rapport aux villages et suivant une rotation de 4 ans. Ensuite, elles y puisent des bois de construction suivant un taux de collecte de 62%. Cependant ces pratiquent conduisent à la dégradation progressive des ressources forestières de la NAP et va porter préjudice à la biodiversité exceptionnelle qu’elle abrite comme l’amphibien Mantella aurantiaca. De ce fait, la NAP a été classée parmi les zones prioritaires pour la restauration forestière identifiées par la Conservation Internationale en 2011. Pour la reconstitution de ces forêts dégradées, le reboisement et la restauration forestière constitue une panacée. Toutefois, avant d’entamer ces deux activités dans la zone, la connaissance au préalable de la perception locale en termes d’objectifs de plantation, de choix d’espèces et de l’emplacement probable des terrains constituent un garant pour la pérénnisation de la future plantation à mettre en place. Sur ce, l’étude a fait ressortir que la majorité des communautés misent sur l’objectif de protection de l’environnement ce qui en synergie avec l’objectif de conservation de la NAP, sauf pour le cas des villages hors NAP avec VOI qui opte pour l’objectif de production. Etant donné la présence d’un représentant local du promoteur lors de la descente, leur choix d’espèce n’est pas en cohérence avec leur principal objectif de protection de l’environnement. Ainsi, ce choix d’espèce ainsi que l’emplacement ont été pris comme principaux facteurs de motivation locale pour analyser la faisabilité d’un reboisement et d’une restauration forestière dans la zone de Mangabe Ranomena-Sahasarotra. Les villages hors NAP choisissent la plantation d’espèce exotique sur des terrains domaniaux constitués des savanes herbeuses et les villages à l’intérieur de la NAP optent pour la plantation des espèces à potentialités économiques tels Cinnamomum camphora et Coffea robusta ainsi que des arbres fruitiers comme Letchis chinensis sur des jachères privés. Toutefois, ces préférences en espèces des villages à l’intérieur de la NAP ne vont pas porter préjudice à la conservation de la biodiversité de la NAP vu la caractéristique non envahissante de ces espèces. En ce qui concerne le choix d’emplacement, 71% des ménages choisissent de planter sur leur terrain privé pour lequel une famille peut céder [0,81±1,22] hectares de leur terrains anciennement asservis par des défrichements pour sa nouvelle mise en valeur et pour leur propre profit et 25% des enquêtés seulement préfèrent de planter dans la NAP. De par ces spécificités de choix de chaque strate, le reboisement est faisable au niveau des villages à l’extérieur de la NAP mais pour la restauration, 25% des ménages enquêtés seulement y sont motivés à la pratiquer. La zone à restaurer dans la NAP couvre au totale une superficie de 2127 hectares soit 25, 81% des surfaces non forestières de la NAPmais la restauration de 484 hectares de sites de ponte de l’amphibien Mantella aurantiaca devrait être considérer comme des activités prioritaires à entreprendre pour garantir la conservation de la NAP Afin de freiner les pressions sur les ressources forestières résiduelles de la NAP et de maintenir son intégrité écologique, il s’avère important de délimiter des zones de reboisement communales destinés au reboisement d’espèces exotiques pour subvenir aux besoins en bois des communautés locales en alternative aux prélèvements dans la forêt naturelle. Il est recommendé aussi d’utiliser pour la restauration de la NAP des espèces autochtones à croissance rapide telles Beilschmiedia opposita(Sary), Hymenea verrucosa (Mandrorofo), Weinmannia rutenbergii (Lalona), Cryptocaria sp. (Tavolo), Ocotea cymosa (Varongy), Weinmannia lowryana (Ritsika), Leptolaena abrahamii (Anjananjana), Prothortus ditimena (Ditimena), Mammea sp.(Jabo), Canarium madagascariensis (Ramy), Symphonia sp. (Kijy). Certes, 58% des ménages manifestent une volonté de reboiser gratuitement, mais avec l’emploi de mains d’œuvres salariales de 750 personnes, la plantation de 2127 hectares seront achevés hâtivement en 11 ans, avec une mise à terre de 350 plants /personne pour une campagne de reboisement annuelle d’une durée de deux jours. La conservation est perçue comme inséparable aux considérations sociales et humaines, afin de garantir d’accroitre la participation locale, il est recommandé de développer conjointement avec les activités de restauration des activités génératrices de revenus dont la promotion des filières. Sur ce, la plantation de trois espèces économiquement rentables dont 11 pieds de Letchi chinensis à installer sur une superficie de 29 m2 seulement ou 369 pieds de Coffea robustasuffisent à obtenir le revenu moyen annuel des ménages avoisinant de 737 415 Ar. Ces espèces sont à courte durée de production et présentent une meilleure perspective de marché. Le développement de ces filières dans la localité constitue alors un facteur d’incitation à la participation dans les activités de plantation et stimule ainsi le développement socio-économique des communautés de la NAP et ses périphériques ainsi qu’à la conservation des ressources forestières restantes. Lors des anciens reboisements villageois, ces VOI sont les plus participants au reboisement communautaire. De ce fait, ils devraient être les cibles de sensibilisation et d’intervention du promoteur. La pérénisation de ces activités de restauration est garantie car l’âge minimal d’exploitabilité des espèces est de [37±20] ans pour les autochtones selon la perception locale.Toutefois, la conception d’un cadre juridique légal entre autre l’élaboration de DINA propre au reboisement garantira la continuité et la pérénnité de la future plantation. De part cet âge d’exploitabilité des espèces autochtones, il est possible de faire initier la NAP au marché de carbone dans le cadre de MDP-Volet Boisement/Reboisement suivant le crédit lCER de 20 ans. Cela constitue une source de financement durable pour toutes les activités de restauration.Cependant, une analyse plus poussée des autres critères internationaux d’éligibilité de Madagascar au marché de carbone reste indispensable etune étude plus approfondiesur la quantification de carbone de la biomasse aérienne et souterraine au niveau des différentes formations forestières de la NAP Mangabe-Ranomena-Sahasarotra serait essentiel pour pouvoir bénéficier au maximum des avantages issus de la vente de carbone.

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Table des matières

REMERCIEMENTS
RESUME
ABSTRACT
ACRONYMES
GLOSSAIRE
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
I.1 Localisation
I.2 Cadre institutionnel
I.3 Caractéristiques de la NAP Mangabe –Ranomena- Sahasarotra
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE
II.1 Problématique et hypothèses
II.2 Méthodologie adoptée
II.2.1 Choix de la zone d’étude et échantillonnage
II.2.1.1 Position de chaque village par rapport à la délimitation de la NAP
II.2.1.2 Existence d’un VOI au sein d’un village
II.2.2 Enquête auprès des ménages
II.2.3 Traitement et analyse des données
II.3 Contraintes et limites
II.3.1 Sur l’enquête
II.3.2 Sur la cartographie
II.4 Cadre opératoire
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III.1 Niveau de nécessité d’une plantation forestière dans la zone d’étude
III.1.1 Principales activités de la population locale dans la forêt
III.1.2 Appréciation du potentiel productif des ressources forestières
III.1.3 Alternatives aux manques perçues avancées par la population locale
III.1.4 Passé sylvicole de la zone et ses périphériques
Conclusion partielle
III.2 Principal objectif de la future plantation forestière selon la perception locale
III.2.1 Ordre de choix d’objectif de plantation
III.2.2 Acceptabilité sociale d’une plantation pérenne
III.2.3 Facteurs de motivation et de blocages pour la participation à la plantation
Conclusion partielle
III.3 Préférences locales en espèces pour la future plantation forestière
III.3.1 Ordre de choix des espèces selon la perception locale
III.3.2 Critères de choix
Conclusion partielle
III.4 Cartographie des terrains à vocation de reboisement et de restauration forestière
III.4.1 Régimes de terrains à céder au profit de la plantation forestière
III.4.2 Types de formations existantes
Conclusion partielle
III.4.3 Emplacement des terrains de reboisement et de restauration forestière
QUATRIEME PARTIE : DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
IV.1 Impact de l’emplacement des villages sur la plantation
IV.1.1 Villages situés dans la NAP
IV.1.2 Villages à l’extérieur de la NAP
IV.2 Influences de la présence de VOI dans les villages sur les activités de plantation 
IV.2.1 Effets positifs
IV.2.2 Effets négatifs
IV.3 Faisabilité d’un reboisement et d’une restauration forestière
IV.3.1 Faisabilité sociale d’un reboisement et d’une restauration forestière
IV.3.2 Faisabilité écologique
IV.3.3 Faisabilité spatio-temporelle
IV.3.4 Faisabilité économique
IV.4 Recommandations
IV.4.1 Axe stratégique 1 : Accroître l’engagement effectif des communautés locales
IV.4.2 Axe stratégique 2 : Conserver l’intégrité écologique de la NAP
IV.4.3 Axe stratégique 3 : Assurer la continuité des activités de plantation
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
WEBOGRAPHIE
ANNEXES

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