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Les formes atypiques de la migraine
Les formes compliquées de migraine
Les états de mal migraineux sont caractérisés par neu ou plusieurs crises de migraine successives durant plus de soixante-douze heures, pouvant aller jusqu’à huit à dix jours [20].9
La migraine avec aura peut être une source d’infarctus migraineux. Ce dernier se définit comme un ou plusieurs symptômes d’aura migraineuse associés à une lésion
cérébrale ischémique dans le territoire concerné,émontréed par la neuroimagerie [23].
La migraine chronique se définit comme une céphaléeà type de céphalée de tension et/ou de migraine se produisant plus de quinze jours par mois depuis au moins trois mois chez un sujet ayant des antécédents de migraine sans aura [24].
L’aura persistante sans infarctus consiste en la persistance d’aura typique pendant plus d’une semaine sans évidence radiologique d’infarctus [15].
La crise d’épilepsie déclenchée par une aura migraineuse est une crise d’épilepsie survenant durant l’aura ou dans un intervalle d’une heure après la survenue de l’aura. Le diagnostic repose sur l’enregistremen t électroencéphalographique de la crise comitiale [25].
Les autres formes de migraine
La migraine hémiplégique familiale se caractérise arp des crises typiques comportant un déficit moteur toujours associé à aumoins un autre signe de l’aura. Les céphalées apparaissent le plus souvent après l’auraavec les signes accompagnateurs habituels de la crise de migraine typique [26].
Pour la migraine basilaire, les symptômes d’aura sont totalement réversibles et caractérisés par des troubles du langage, des aurassensorielles ou visuelles. Puis, les céphalées accompagnent ou suivent l’aura dans les oixantes minutes. En outre, il doit y avoir au moins deux des signes suivants: dysarthrie, vertiges, acouphènes, hypoacousie, diplopie, ataxie, et une baisse du niveau de conscience [15, 22].
La migraine rétinienne est caractérisée par des attaques répétées de perturbation visuelle monoculaire entièrement réversibles, avecdes phénomènes visuels positifs ou négatifs. Une céphalée migraineuse accompagne ou suit les phénomènes visuels et dure généralement moins de trente minutes. Ce diagnosticne peut être retenu qu’après avoir éliminé un accident ischémique transitoire [15, 22].
Les diagnostics différentiels de la migraine
Les céphalées de tension
La migraine est parfois difficile à distinguer des céphalées de tension car les deux peuvent être intriquées chez un même patientLa. céphalée est diffuse, bilatérale, continue, à type de pression ou de serrement, légère à modérée dans son intensité, à type de pression ou de serrement, sans nausées ni vomissements mais pouvant être accompagnée de phono et photophobie, non aggravée arp les activités physiques de routine [17, 27].
Les algies vasculaires de la face
Les algies vasculaires de la face consistent en une douleur strictement unilatérale, principalement périorbitaire, toujoursdu même côté, pouvant irradier vers l’hémiface homolatéral, atroce, à type de brulure, écrasement ou déchirement. Des signes tels que des larmoiements, une congestion nasale ou une rhinorrhée et une hypersudation de l’hémiface concerné, un syndrome de Claude-Bernard-Horner, une agitation peuvent être associés [28]. Les crises ont une double périodicité circadienne et circannuelle [29].
Névralgie du trijumeau
La névralgie du trijumeau, dans sa forme typique, est caractérisée par des douleurs intenses, paroxystiques à type de décharges électriques fulgurantes, de broiement, d’arrachement ou de brulure. Les douleurs se regroupent en salves d’une à deux minutes et réalisent des accès pluriquotidiensdurant plusieurs jours à quelques semaines. Sa topographie est unilatérale, strictement localisée au niveau du territoire innervé par le trijumeau ou l’une de ses trois branches. Le déclenchement de la crise est souvent lié à la stimulation directe d’une zone gâc hette ou « trigger zone » [30].
Crise d’épilepsie partielle
Une crise d’épilepsie partielle est à différencier d’une crise de migraine avec aura car une céphalée peut survenir au décours d’une crise d’épilepsie partielle. Les céphalées ressemblent à celles de la migraine et seproduisent de façon synchrone et ipsilatérale à la décharge ictale, puis disparaissent en fin de crise [31].
Accident ischémique transitoire
Les céphalées sont des signes courants au décours esd accidents vasculaires cérébraux. Pour l’accident ischémique transitoire,il est délicat de le différencier avec une crise de migraine surtout si le patient a plus de quarante-cinq ans avec des antécédents de migraine avec aura [19]. Les symptômes communs sont essentiellement faits de phénomènes visuels à type de scotome ou d’hémianopsie latérale homonyme. Pour l’accident ischémique transitoire, ces symptômes s’installent rapidement en moins de cinq minutes, par opposition à ceux de la migrai ne qui vont progressivement de dix à cent-vingt minutes [32].
Traitement
Le traitement repose sur trois principes de base : l’éradication des facteurs déclenchants, le traitement de la crise, et le traitement de fond à visée prophylactique.
Les moyens non pharmacologiques
L’éducation est nécessaire pour informer le patientsur les causes de la maladie, les options de traitement, et permet de réduire ou d’éviter autant que possible les facteurs déclenchants [33]. D’autres moyens ont également été documentés comme la physiothérapie, le management du stress par des thérapies cognitives et comportementales, les différentes techniques de relaxation et le biofeedback [34]. Les essais d’acupuncture ont donné des résultats divergents [33]. L’efficacité de l’homéopathie n’a pas été encore prouvée.
Facteurs prédisposant et déclenchant de la migraine
Facteurs prédisposants de la migraine
Le genre féminin
Comme décrite précédemment, la migraine prédominehezc la femme [37]. Cette hypothèse est soutenue par le fait que cette prépondérance est observée à la puberté car c’est à partir de ce moment qu’apparaissent les var iations hormonales. La fréquence des crises chez les deux genres est pareille pendant l’enfance. Puis la migraine s’accentue durant les menstruations, s’améliore au cours de la grossesse, et régresse à la ménopause en raison de la chute hormonale. Les deuxgenres sont touchés de manière égale après la ménopause [38,39].
L’âge
La migraine affecte une population assez jeune. Généralement, elle débute avant quarante ans, dans l’enfance et l’adolescence. Puis , les crises diminuent progressivement après quarante ans et se raréfientaprès soixante-cinq ans [40].
L’origine ethnique
La prévalence de la migraine est plus élevée chezesl caucasiens que chez les africains et les asiatiques [41]. Ceci pourrait s’expliquer par les différences au niveau des facteurs génétiques, environnementaux, alimentaires, et culturels entre ces populations [20].
Le terrain génétique
Un antécédent familial de migraine est presque toujours retrouvé chez les migraineux. Le lien est mis en évidence, particulièrement, pour le cas de migraine hémiplégique familiale sur laquelle on a objectivédes mutations sur les chromosomes [13, 14].
Facteurs déclenchants des crises de migraine
Les facteurs environnementaux
Ils comprennent l’exposition aux lumières vives, les odeurs et la fumée, le bruit, les autres stimuli sensoriels excessifs, les stimuli douloureux se produisant au niveau de la tête et du cou, les changements climatiques, lahaute altitude… [42].
Les facteurs alimentaires
La liste des facteurs alimentaires impliqués est très extensive. Les déclencheurs les plus fréquemment cités comprennent le chocolat,le fromage, les noix, les agrumes, les viandes transformées, le glutamate monosodique,l’aspartame, les repas gras, le café et les boissons alcoolisées, surtout le vin rouge et la bière [43].
Le stress
Il constitue un déclencheur fréquent vu qu’il est présent chez soixante-dix pourcent des individus [44]. Les facteurs liés au tress comprennent l’anxiété, la contrariété, le conflit, le choc, l’attente, la dépression, l’excitation, la fatigue mentale, la perte et la douleur, le changement dans les habitudes de vie, et les émotions refoulées. Chez certaines personnes, les crises se produisent pendant les moments de détente après les périodes de stress comme le week-end, à la fin d’un projet ou des examens [23].
Les facteurs physiologiques
La migraine est associée aux problèmes de sommeil, cette observation est corroborée par les résultats polysomnographiques. En outre, l’excès de sommeil, la durée du sommeil insuffisante, et la mauvaise qualité du sommeil sont des facteurs communs de déclenchement de migraine [45]. D’autres contraintes physiologiques peuvent être associées tels que la faim, l’exercicet la douleur [46].
Les facteurs hormonaux
Les crises de migraines sont souvent déclenchées par des changements hormonaux, comme la baisse des niveaux d’œstrogènes avant la période menstruelle ou après la ménopause [46]. Pendant la grossesse, lescrises peuvent s’améliorer ou plus rarement s’aggraver [47]. La contraception orale a également une influence variable sur les crises [48].
Les médicaments
Le surdosage d’analgésiques peut induire le déclenchement des crises, voire une « transformation » des crises de migraine en céphalées chroniques quotidiennes (CCQ). On parle alors de céphalées par abus d’antalgiques[49].
Rappels sur le téléphone mobile
Le système de communication sans fil
Le système de communication sans fil a commencé avec l’utilisation de «Walkie talkies» pendant la seconde guerre mondiale. Ericsson, fournisseur multinationale suédoise de la technologie et des services de communications, a produit le premier système de téléphonie mobile en 1956 et a ouvert lavoie pour les réseaux mobiles à large bande d’aujourd’hui. Les systèmes de communication sans fil sont classés en plusieurs générations. La première génération (1G)représente les télécommunications analogiques et servent seulement à transporter la v oix. La deuxième génération (2G) est dotée, en plus du service vocal, de service de messages courts (SMS) et de fonctionnalités pour télécharger des sonneries etesd jeux. La troisième génération (3G) est caractérisée par des améliorations dans les écrans, la capacité à gérer des données multimédia (graphiques, vidéo…) et le système de sécurité et de cryptage. La quatrième génération (4G) est destinée à diffuser des vidéo edtrès haute qualité, montrer des images en direct et permettre le transfert plus rapide de données [50].
Les ondes électromagnétiques
L’onde électromagnétique est une vibration ayant lapropriété de se déplacer comme la lumière. Elle est constituée de deux champs, un champ électrique et un champ magnétique qui se déplacent sous forme d’onde à lavitesse de la lumière, soit trois-cent-mille kilomètres par seconde [51]. Elles sont classées en fonction de leur fréquence. Les téléphones mobiles utilisent les ondes hertziennesdont la gamme de fréquences est comprise entre cent kilohertz et trois-cent gigahertz [50]. Ces ondes sont communément appelées radiofréquences. Les téléphones mobiles ntsoalors une « antenne » émettrice ou réceptive d’ondes radiofréquences.
Les effets biologiques des ondes électromagnétiques
Les téléphones mobiles émettent des radiofréquencesnon ionisants pendant la phase de transmission (lors d’un appel téléphonique) qui ne causent pas de dommages sur l’acide désoxyribonucléique (mutations). Cependant, ils ont des effets thermiques lors du contact avec le corps, augmentant la température dans les tissus car l’énergie de l’onde absorbée par le milieu traversé est converti en chaleur [50]. Ce qui pourrait expliquer les dommages cellulaire et tissulaire, surtout au niveau du système nerveux qui est particulièrement sensible [52].
L’indice DAS (Débit d’Absorption Spécifique)
Pour limiter le niveau d’exposition au rayonnement des téléphones mobiles, une règlementation a été établie en utilisant la mesurede l’indice DAS. Il est exprimé en watts par kilogramme et représente la puissance totale absorbée par unité de masse du tissu soumis à l’appareil en fonctionnement ou en v eille. La valeur du DAS traduit le risque d’échauffement auquel est exposé le corps [51]. Le DAS a été fixé à zéro virgule zéro huit Watt par kilogramme pour l’exposition ducorps entier pour le grand public, deux Watt par kilogramme pour l’exposition locale à la tête et le torse, et quatre Watt par kilogramme pour l’exposition locale aux membres. Le DAS maximal autorisé pour l’exposition au téléphone mobile est de deux Watt par kilogramme. Le DAS d’un téléphone mobile varie de zéro virgule zéro zérorozéun à deux Watt par kilogramme. Cette variation serait liée à plusieurs déterminants de la valeur du DAS tels que la puissance de sortie du téléphone (output power), le modèle du téléphone, le positionnement du téléphone, la distance entre le éléphonet et les tissus exposés et les caractéristiques du réseau [52].
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. GENERALITES SUR LA MIGRAINE
I.1 Définition
I.2 Physiopathologie
I.2.1 Les céphalées migraineuses
I.2.2 Les crises de migraine
I.2.3 L’aura migraineux
I.3 Symptomatologie et diagnostic
I.3.1 La migraine sans aura
I.3.2 La migraine avec aura
I.3.3 Les formes atypiques de la migraine
I.3.4 Les diagnostics différentiels de la migraine
I.4 Traitement
I.4.1 Les moyens non pharmacologiques
I.4.2 Les moyens pharmacologiques
II. Facteurs prédisposant et déclenchant de la migraine
II.1 Facteurs prédisposants de la migraine
II.1.1 Le sexe féminin
II.1.2 L’âge
II.1.3 L’origine ethnique
II.1.4 Le terrain génétique
II.2 Facteurs déclenchants des crises de migraine
II.2.1 Les facteurs environnementaux
II.2.2 Les facteurs alimentaires
II.2.3 Le stress
II.2.4 Les facteurs physiologiques
II.2.5 Les facteurs hormonaux
II.2.6 Les médicaments
III. Rappels sur le téléphone mobile
III.1 Le système de communication sans fil
III.2 Les ondes électromagnétiques
III.3 Les effets biologiques des ondes électromagnétiques
III.4 L’indice DAS (Débit d’Absorption Spécifique)
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
I. METHODES
I.1 Cadre d’étude
I.2 Type d’étude
I.3 Durée de l’étude
I.4 Période d’étude
I.5 Population d’étude
I.5.1 Cas
I.5.2 Témoins
I.6 Paramètres étudiés
I.6.1 Prévalence brute de la migraine
I.6.2 Prévalence de la migraine relative à l’usage intensif de téléphone mobilmobile
I.6.3 Liaison entre usage intensif de téléphone mobile et la survenue de la migramigraine
I.7 Méthode de collecte des données
I.8 Analyse des données
I.9 Limites de l’étude
I.10 Considération éthique
II. RESULTATS
II.1 Recrutement
II.2 Population d’étude
II.3 Prévalence de la migraine
II.3.1 Prévalence brute
II.3.2 Prévalence de la migraine relative à l’usage intensif de téléphone mobilemobile
II.4 Estimation de la liaison entre l’usage de téléphone mobile et la survenue DDDde la migraine
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
I. Validité intrinsèque
II. Validité extrinsèque
II.1 Caractéristiques sociodémographiques des sujets migraineux
II.1.1 Age
II.1.2 Genre
II.1.3 Profession
II.1.4 Lieu de résidence
II.2 Usage intensif de téléphone mobile chez les migraineux
II.2.1 Ancienneté d’usage de téléphone mobile
II.2.2 Durée quotidienne des appels téléphoniques
II.2.3 Durée quotidienne d’usage d’internet
II.2.4 Taille de l’écran du téléphone mobile utilisé
II.3 Liaison entre l’usage intensif de téléphone mobile et la survenue de la migrmigraine
II.3.1 Ancienneté d’usage de téléphone mobile
II.3.2 Durée quotidienne des appels téléphoniques
II.3.3 Nombre quotidien des SMS
II.3.4 Durée quotidienne d’usage d’internet
II.3.5 Taille de l’écran du téléphone utilisé
II.3.5 Usage de kit mains libres
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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