Facteurs influençant les paysans dans le choix de la date de semis

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Le vent, l’hygrométrie et la lumière :

Le vent fort peut arracher les jeunes plants, provoquer la verse et l’échaudage à maturité ; mais le vent léger a une action favorable car il accélère la transpiration.
La floraison est la phase la plus sensible quant à l’humidité de l’air et nécessite une humidité de 70 à 80% mais une humidité élevée favorise le développement des maladies.
L’exigence en lumière est élevée pour le riz. Lesrendements optimums sont obtenus sous forte luminosité de 400 calories par jours par cm² [Mémento de l’agronome, 2002].

Les objectifs de l’étude

Objectif général :

L’étude a pour objectif général d’identifier, d’analyser et de comprendre les stratégies et les pratiques paysannes de décision de date de emis et de la gestion du chevauchement des calendriers culturaux.

Objectifs spécifiques :

Des objectifs spécifiques en découlent donc pour cette étude :
· Connaître les stratégies paysannes de décision de ated de semis du riz pluvial et de la gestion du chevauchement avec les calendriers culturaux des autres cultures ou avec les autres activités para agricoles génératrices de revenus pour l’exploitation, et identifier les différents facteurs qui influencentcette stratégie. Seront plus approfondis les comportements des paysans face au démarrage de la saison de pluies, la manière dont est géré le chevauchement de calendrier cultural entre les systèmes en bas fonds et les différentes cultures en systèmes pluviaux ;
· Recenser les éventuelles pratiques agricoles adoptées par les paysans pour mieux affronter les effets néfastes des aléas climatiques ;
· Etablir un modèle de base de calendriers culturaux pour les zones constatées.

Problématique et hypothèses

La problématique :

Les itinéraires techniques adoptées par les paysanspour les cultures pluviales, notamment la date de semis du riz pluvial, dépendent étroitement du régime climatique dont les températures et la pluviosité.
La saturation des bas fonds qui représentent 20 à 25 % du territoire, d’une part et le relief moins accidenté avec généralement une faiblepente d’autre part [Rabenjanahary, 2007] font des deux zones d’études, les fokontany d’Andranomanelatra et d’Antsampanimahazo des zones qui se prêtent bien à la riziculture pluviale. Ainsi, depuis la campagne culturale 2001/2002, l’adoption de la riziculture pluviale ne cesse pas de s’accroître pour l’ensemble des systèmes de productions [Guignand et Weiszrock, 2006]. La riziculture pluviale devient la spéculation la plus priorisée des paysans dans lesdeux zones d’étude.
Par ailleurs, la région connait une irrégularité dudébut, de la fin et de la durée de la saison de pluie. Un raccourcissement progressif de la saison de pluie est de plus en plus constaté ces dernières années. Elle est marquée parun retard d’installation effective de la saison pluvieuse [Mandimbiniaina, 2009]. Ainsi, la prévision agricole devient aléatoire. En outre, les besoins hydriques des cultures et leurs exigences en régime thermique deviennent impossibles à concilier. De ce fait, des calendrier s culturaux adaptés à ces conditions ou même des raccourcissements des cycles culturaux sont constatés.
Face à ce contexte climatique plutôt instable, le m onde rural confronté à des fluctuations climatiques cherche à combattre et à s’adapter à ce s conditions changeantes.
L’étude des pratiques paysannes semble nécessaire à la compréhension des décisions prises au sein des systèmes de production, surtout pour les dates de semis. Il devient indispensable de recaler les cycles culturaux avec le régime climatique et plus particulièrement avec le régime pluviométrique.
Ainsi la problématique posée, se rapporte à la question suivante : « Quels sont les facteurs adoptés par les paysans pour gérer le chevauchement des calendriers culturaux et particulièrement, pour déterminer la date de semispour le riz pluvial ? »

Les hypothèses :

Afin de répondre à cette problématique et compte enut des objectifs spécifiques énoncés précédemment, les trois hypothèses suivanteont été définies et structurent l’étude:
· H1 : Seuls les facteurs climatiques influent la date de semis du riz pluvial choisie par les paysans.
· H2 : La capacité à mobiliser de la main d’œuvre au sein d’une exploitation permet de faire les opérations culturales au momentvoulu.
· H3 : Les pratiques paysannes tiennent compte en même temps des risques climatiques ainsi que de l’organisation interne au sein de l’exploitation, pour la bonne réalisation des calendriers culturaux.
La riziculture pluviale commence à dominer les cham ps dans les deux fokontany d’Andranomanelatra et d’Antsampanimahazo. Les cultu res de type pluvial sont conditionnées surtout par le régime climatique, dont la température et surtout la pluviosité qui connait une irrégularité ces dernières années dans ces zones. r,Oc’est une culture assez exigeante quant aux conditions climatiques nécessaires.
Ainsi, une méthodologie est adoptée pour connaîtreles pratiques paysannes de gestion de chevauchement des calendriers culturaux et de décision de date de semis du riz pluvial face aux irrégularités du régime pluviométrique constatées dans la région.

Méthode et démarche

La méthodologie générale:

Afin de réaliser une étude rigoureuse sur le milieuet de pouvoir vérifier les hypothèses, nous avons adopté les étapes de travailsuivantes :
· Des études bibliographiques sur la riziculture pluviale en général, sur les caractéristiques des zones d’étude, sur les calendriers culturaux et les itinéraires techniques du riz pluvial, ainsi que sur les données climatiques de la région du Vakinankaratra et les risques d’aléas climatiques ;
· Des entretiens avec des personnes ressources œuvran t au sein des administrations publiques et des entités agricoleslocales ;
· Des enquêtes proprement dites auprès des exploitants cultivant le riz pluvial ;
· Des suivis agronomiques et des observations sur le terrain ;
· Des restitutions et validations des informations recueillies;
· Des analyses des données recueillies suivies de leurs interprétations.

Les critères de choix des ménages enquêtés:

Les ménages enquêtés ont été choisis selon les ècresit suivants :
· Le riz pluvial et le riz de bas fond pratiqués ensemble ;
· La pratique d’activités secondaires autres que l’Agriculture ou non ;
· La répartition des exploitations sur les hameaux ;
· La représentativité des classes d’âge, de sexe, et des classes sociales (moyennes et petites exploitations), dans le cadre d’une approche genre.
Pour une étude plus précise et plus approfondie, 94 exploitants dont 22 ménages d’Andranomanelatra et 27 d’Antsampanimahazo ont été enquêtés. Ce nombre paraît représentatif des deux zones d’intervention.

Les enquêtes

Les démarches préliminaires précédant lesnquêtes :

Un diagnostic rapide de la situation sur le terrain a été réalisé dans un premier temps pour :
· Connaître globalement le milieu d’étude ;
· Déterminer les éventuels exploitants à intégrer dans l’étude
· Expliquer aux paysans l’objectif de l’étude,
Cette première étape a été effectuée avec l’aide sdeagents de terrain de l’URP- SCRiD et de l’ONG TAFA.
Des visites protocolaires ont permis de circuler en toute sécurité et aussi de gagner la confiance des personnes enquêtées, élément essentiel à la pertinence des réponses, donc pour une bonne intégration.
Une auto- présentation auprès des autorités compétentes a aussi été faite avant d’entamer les enquêtes. Le questionnaire a été testé sur le terrain même, avec le Maître de stage afin de mieux l’ajuster au contexte local et pour fluidifier la conversation avec nos interlocuteurs.

Les enquêtes proprement dites :

Une fois que les exploitations ont étés fixées, plusieurs travaux sur le terrain ont été effectués concernant les enquêtes proprement dites,dans un premier temps et les suivis agronomiques, dans un second temps.
Les enquêtes ont été faites auprès des paysans etes lentretiens avec les responsables administratifs locaux et les techniciens des entités agricoles œuvrant dans le milieu. Les deux derniers types d’entretien ont permis de recueillir des informations générales afin de gagner du temps et d’affiner le questionnaire, pour éviter donc les répétitions à chaque enquête.
Les entretiens directs avec les ménages se passaient soit souvent au champ même, soit au village ou dans leur foyer selon leur disponibilité.

Les fiches d’enquêtes :

Des fiches d’enquêtes ont été remplies durant l’enquête. Les enquêtes sont menées d’une manière directive pour gagner du temps mais pour les informations qualitatives, des questions ouvertes ont été posées.
Le questionnaire comporte plusieurs parties (Annexe n°1, III.):
· Une partie consistant à identifier les exploitants ainsi que les caractéristiques de leurs exploitations ;
· Une seconde partie qui traite leurs perceptions du changement climatique et l’importance de la riziculture pluviale dans les zones d’études;
· Une partie axée sur leurs stratégies d’adaptation par rapport aux risques climatiques ;
· Une dernière partie axée sur les systèmes de culture, les ressources en main d’œuvre au sein de l’exploitation et les itinéraire s techniques pratiqués pour les principales cultures.
La réalisation des enquêtes avec questionnaire surle terrain a duré environ 3 mois.
Cependant, les suivis ont été déjà entamés avec lesenquêtes.

La restitution des résultats

L’entretien de groupe proprement dit n’a pas été fait pour l’ensemble du fokontany pour les deux zones faute de leur disponibilité. Il était en effet difficile de regrouper les paysans au même moment. Ceci constituera un dérangement supplémentaire pour eux.
Néanmoins, précédant les suivis agronomiques, desestitutionsr orales ont été faites dans quelques hameaux d’Antsampanimahazo, dans l’ob jectif de présenter les résultats des enquêtes et de faire part du travail réalisé auprèsdes personnes enquêtées.
Les séances de restitution visaient à inviter les personnes rencontrées à donner leur point de vue sur les résultats obtenus et à les faire valider par eux.

Les suivis des pratiques paysannes et les observations

Les suivis agronomiques consistaient surtout à :
· Vérifier les dates de réalisation des opérations culturales prévues par les paysans lors des enquêtes, mais aussi constater de visu les stades de développement de la plante donc l’évolution de la culture en général ;
· Questionner les paysans sur les interventions effectuées sur les parcelles depuis la mise en place de la culture jusqu’à la fin du cycle cult ural;
· Evaluer et quantifier les ressources en main d’œuvr e de chaque exploitant pour chaque opération culturale.
Ces ressources ont été notées selon les types de main d’œuvre engagée par l’exploitation (main d’œuvre familiale en totalité, main d’œuvre salariée ou main d’œuvre mixte) avec leurs proportions respectives (Annexe n°7, II.).
Toutes les observations sur les parcelles sont aussi notées comme par exemple la présence de résidus ou non, les matériels de travail utilisés pour chaque opération culturale.
Notons néanmoins que quelques parcelles de riz pluvial ont été déjà semées avant le démarrage des enquêtes et des suivis. Dans ce cas,des questions ont été quand même posées aux exploitants sur les opérations déjà effectuées.
La récolte du riz pluvial à la fin de la campagne marque la fin des suivis sur les parcelles.

Typologie des exploitations

Une typologie a été préétablie lors de la phase préparatoire de l’étude mais elle n’était plus valable une fois confrontée avec les situation réelles sur le terrain. Ainsi, une nouvelle typologie des exploitants a été de nouveau établieCette. dernière est conforme à la typologie déjà établie auparavant lors de l’étude effectuée urs ces mêmes zones par Guignand et Weiszrock en 2006. Cette typologie reste encore valide actuellement.
Suivant cette typologie (Tableau n°2), les exploita tions ont été classées suivant deux critères prédominants ayant une grande importance ua niveau des systèmes de production :
· En premier lieu vient la superficie exploitée par actif variant environ entre 1,5 are à 20 ares par actif. Ce critère permet de distinguer les exploitations dont les superficies par actif sont supérieures ou inférieures à la moyenne qui est de 3,55 ares/ actif.
Le choix est justifié car c’est le premier facteur influençant le temps de travail nécessaire pour chaque exploitation pour effectuer une opération déterminée. Elle exprime aussi le capital des exploitations.
· En second lieu vient le cheptel bovin des exploitations incluant les bovins de trait et les vaches laitières. Le cheptel varie de 0 à 9 têtes. Les exploitations sont départagées selon qu’elles possèdent ou non du bétail. Ce critère est retenu car il reflète le niveau de fertilisation de chaque ménagepour ses cultures.

Limites et incertitudes de la méthodologie adoptée

Bien que la démarche permette de répondre à la problématique, il est nécessaire de relever quelques limites s’appliquant à cette étude. Elles doivent être précisées pour assurer la validité de l’étude.
Au début, une cinquantaine d’exploitations a été xéefi. Mais comme une exploitation d’Andranomanelatra s’est avérée réticente, les réponses aux questions posées à l’exploitant sont manifestement vagues, incohérentes et incomplètes, il a été exclu du lot. Ceci réduit la taille des ménages enquêtés à 49.
Par ailleurs, la fréquence des travaux d’enquêtes menés à Antsampanimahazo, ces dernières années, a entraîné deux comportements contradictoires chez les paysans:
· D’une part, ils sont plus ou moins habitués aux visites des étudiants pour des enquêtes similaires, qu’ils sont plus réceptifs.
· Mais d’autre part, certains paysans commencent à de venir réticents vis-à-vis des enquêtes, si bien qu’ils répondent d’une manière invasive lors des interviews.
Le nombre élevé des exploitations n’a pas permis d’assurer des suivis continus pour chaque exploitation.
Les suivis agronomiques pour les deux zones sont espacés d’une semaine. Durant le suivi d’une zone, parallèlement les travaux agricoles de l’autre continuent. Ils sont juste recensés et leur date de réalisation notée.
La fiabilité des informations collectées et l’imprécision des réponses de la part des interlocuteurs constituent des difficultés liées à la nature qualitative et quantitative de l’enquête :
· Les paysans ne recensent pas la main d’œuvre engagé e durant la même campagne sur une spéculation ;
· Les paysans dissimulent et contournent parfois des informations relatives à la trésorerie, au revenu financier ;
Pour surmonter ces obstacles, il a été nécessaire ’acquérird la confiance des exploitants et de comprendre leur situation. Les informations obtenues ont toujours été recoupées par des questions croisées ou des questions reformulées.

Niveau d’intrants agricoles en régression:

Les semences :

L’utilisation de semences de qualité commence à devenir importante au sein des exploitations du fait de la proximité des organisme qui en produisent tels que :
· la ferme école TOMBONTSOA pour le maïs ;
· le FIFAMANOR pour les plantes à tubercules (patate douce et pommes de terre) ;
· ou le FOFIFA pour le riz. Cela malgré que les semences soient chères au moment des semis du fait de la forte demande.
Néanmoins, beaucoup de ménages ont toujours recours à l’autoproduction de semences par la sélection massale de semences. D’autres formes d’approvisionnement en semences existent aussi. Ce sont les échanges de semences, les lianes surtout, entre les paysans eux- même, à l’intérieur du village.

La gestion de la fertilité:

L’utilisation des engrais minéraux est rare en raison de leur coût élevé. Les ménages les plus démunis se contentent des résidus de cultures en guise de fumure organique. Les paysans utilisent surtout le « sorok’ahitra » qui est un produit issu des incinérations des herbes spontanées – composé essentiellement d’Aristida – et des rameaux d’arbres coupés, mélangés avec de la terre où on les a incinérés. Lesorok’ahitra est souvent mélangé avec du fumier ou des poudrettes de parc pour accélérer leséchage de ces dernières.
Quant à la jachère, 63% des ménages enquêtés la atiquentpr avec une durée moyenne assez courte de un an. Les restes n’en font plus en raison de la pression foncière.

Les cultures dominantes:

Comme partout dans le Vakinankaratra, à part le riz , les cultures les plus dominantes dans les parcelles sont :
· Cultures vivrières : maïs, haricot, soja, manioc, patate douce, pomme de terre, taro ;
· Légumes : tomates, carottes, courges ;
· Arbres fruitiers : abricotiers, pommiers, bibassiers, avocatiers ;
· Cultures fourragères : canna, brachiaria.
Les Cucurbitacées sont généralement cultivés intercalaires des parcelles. Pour les systèmes de culture, facilite la compréhension de ces pratiques :
dansesl jardins de cages ou en l’utilisation des signes suivants
+ : association de culture RP : riz pluvial
– : succession de culture RI : riz irrigué
/ : rotation culturale J : jachère

Facteurs influençant les paysans dans le ch oix de la date de semis:

Les paysans savent la période la plus favorable au semis du riz pluvial. Tous les paysans enquêtés ont au moins une raison pour choirs la date de semis du riz pluvial pour une campagne culturale.

Facteurs climatiques :

La pluviosité :
C’est surtout le régime pluviométrique qui détermin la date de semis pour le riz pluvial. En effet, c’est une culture dont les besoins en eau sont assurés principalement par la pluie et accessoirement par la remontée capillairede la nappe phréatique, en cas de riziculture pluviale de nappe en zones côtière [Mémento de l’agronome, 2002].
La majorité des enquêtés (84 %) ont affirmé que dlate de semis adéquate pour le riz pluvial correspond généralement avant l’arrivée despremières pluies pour une prégermination des semences, c’est-à-dire une à deux semaines avan t les premières pluies. Le semis du riz pluvial pendant les premières pluies est perçu comme provocateur de la pourriture des semences. En revanche, un semis, une semaine environ avant les premières pluies, favorise une levée plus homogène.
Ce type de semis à sec est cependant une pratique à risque. Il n’est toujours pas sûr que les premières pluies arrivent au moment attendu. Si tel est le cas, le taux de germination de la culture est très faible. Un resemis ou un changement de spéculation s’impose alors sur les parcelles.
A noter que 37% des ménages seulement ont accès à la prévision météorologique, via des postes radiophoniques, pour prévoir l’arrivée des premières pluies. Les dates d’installation de la saison pluvieuses des années antécédentes aident les autres exploitations à prévenir l’arrivée des premières pluies chaque année. Des 49exploitants, 61% se souviennent des périodes d’installation des pluies des années antécédentes.
Aussi, les paysans, par leurs connaissances empiriques, savent à peu près l’époque d’arrivée des premières pluies de l’année. Ils connaissent également la période d’occurrence de deux semaines à un mois de sécheresse, précédantl’installation effective de la saison pluvieuse. Ils savent aussi que la pluie se retire pendant une période de deux semaines à un mois avant l’installation effective de la saison pluvieuse.
La température :
Un paysan sur les 49 enquêtés, c’est-à-dire 2% affirme par contre qu’il faut semer le plus tôt possible, sans tenir compte de la pluie po ur éviter les effets néfastes de la baisses de température en fin de cycle, qui pourrait nuire à la maturation et affecter ainsi la production.

Facteurs agronomiques:

La culture biodynamique est aussi connue par les paysans. 2% des paysans choisissent la date de semis du riz pluvial et de toutes les autres cultures en fonction de la phase lunaire sans tenir compte du régime climatique. Ainsi, d’après les enquêtes, à la pleine lune, les cultures dont les parties aériennes sontcomestibles – y compris le riz pluvial – sont semées. Et à la nouvelle lune, ce sont les cultures dont les parties comestibles sont celles souterraines sont semées.
Trois paysans soit 6% par contre sèment le riz en fonction de la disponibilité en engrais. Ils sèment le riz pluvial de parcelle en parcelle selon qu’ils s’approvisionnent d’un moment à un autre de fumures pour leurs cultur es. Ils ne tiennent pas du tout compte du régime pluviométrique pour choisir leurs dates de emis du riz pluvial.
Le resemis est pratiqué par les paysans. La pratique du resemis systématiquement chaque année, traduit une perte enquantité de semences et une prévision inefficace de la date de semis du fait de la variabilité climatique.
Les pratiquants habituels du resemis dans ce but, 6% des enquêtés, se soucient plutôt de l’exploitation rationnelle de l’espace cultivabl e. Ceux soucieux de l’homogénéité du développement de leur culture dans une même parcelle, évitent le resemis. Leur récolte ne sera donc pas échelonnée.
Néanmoins, même si les paysans ont leurs raisons dans leur choix de leur date de semis, la totalité des paysans n’arrive pas à semer toutes les parcelles en riz pluvial au sein de leur exploitation à une date déterminée. Elle est orcémentf échelonnée sur une période proche de la date choisie. Même au niveau d’une parcelle, il se peut que l’exploitant ne sème pas en une journée. La date de semis aussi bien pour le riz pluvial, que pour les autres cultures s’étend donc sur une période plus ou moins longue au sein d’une exploitation.

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Table des matières

INTRODUCTION
1. CADRE GENERAL DE L’ETUDE
1.1. Le cadre institutionnel : l’URP- SCRiD
1.2. Brève présentation des zones d’étude
1.2.1. Localisation des zones d’étude
1.2.2. Les climats
1.3. Les exigences climatiques du riz pluvial
1.3.1. La pluie et les besoins en eau
1.3.2. Température
1.3.3. Le vent, l’hygrométrie et la lumière
1.4. Les objectifs de l’étude
1.4.1. Objectif général
1.4.2. Objectifs spécifiques
1.5. Problématique et hypothèses
1.5.1. La problématique
1.5.2. Les hypothèses
Conclusion partielle sur la généralité
2. MATERIELS ET METHODES
2.1. Méthode et démarche
2.1.1. La méthodologie générale
2.1.2. Les critères de choix des ménages enquetés
2.2. Les enquêtes
2.2.1. Les démarches préliminaires précédant les enquêtes
2.2.2. Les enquêtes proprement dites
2.2.3. Les fiches d’enquêtes
2.3. La restitution des résultats
2.4. Les suivis des pratiques paysannes et les observations
2.5. Typologie des exploitations
2.6. Limites et incertitudes de la méthodologie adoptée
Conclusion partielle sur la méthodologie
3. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
3.1. Aperçu des systèmes agraires locaux
3.1.1. Les saisons culturales
3.1.2. Les intrants agricoles
3.1.3. Les cultures dominantes
3.2. Le riz pluvial, une priorité des paysans
3.2.1. Les variétés
3.2.2. Facteurs influençant les paysans dans le choix de la date de semis
3.3. Analyse des besoins en main d’œuvre dans les zones
3.3.1. Le calendrier cultural du riz pluvial avec les autres cultures dominantes
3.3.2. L’abondance de la main d’oeuvre
3.3.3. La capacité à recruter de la main d’œuvre pour chaque type d’exploitations
3.3.4. La quantité de main d’œuvre nécessaire
3.4. Analyse du déroulement des opérations culturales pour le riz pluvial
3.4.1. Les date de semis du riz pluvial
3.4.2. Le sarclage du riz pluvial
3.5. Les pratiques paysannes permettant de mieux gérer le chevauchement des calendriers culturaux
3.5.1. Pratiques adoptées face aux risques climatiques
3.5.2. L’organisation interne des exploitations
Conclusion partielle sur les résultats
4. DISCUSSION ET RECOMMANDATIONS
4.1. Vérifications des hypothèses
4.2. Discussions des résultats
4.2.1. Les variétés et la date de semis du riz pluvial
4.2.2. Un des principes de la culture biodynamique : le moment du semis
4.2.3. Priorisation du riz irrigué
4.3. Temps de travail pour les autres activités
4.3.1. Les activités d’élevage
4.3.2. Les arbres fruitiers
4.3.3. Activités para- agricoles
4.4. Les recommandations
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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