Arbre des problèmes
L’arbre des problèmes est un des éléments de base en gestion de projets qui se destinent à créer des solutions dans des contextes sociaux et environnementaux. C’est un outil initial d’analyse qui fait partie d’une chaîne de réflexion et définition de projet. L’analyse des problèmes identifie les aspects négatifs d’une situation existante et détermine la relation «de cause à effet» entre des problèmes identifiés et se fait en quatre étapes majeures:
− Délimitation du cadre de la situation existante et définition du sujet de l’analyse ;
− Identification des principaux problèmes rencontrés par les parties prenantes, groupes cibles, bénéficiaires et porteurs de projets ;
− Décomposition des principaux problèmes en problèmes-causes et identification de leurs potentielles conséquences ;
− Visualisation de l’ensemble des problèmes sous la forme d’un diagramme appelé «arbre de problèmes» ou «hiérarchie des problèmes» pour faciliter l’analyse et la clarification de la relation de cause à effet.
Les causes sont situées dans le bas de l’arbre, le problème centrale au centre de l’arbre, et les conséquences dans les niveaux supérieurs, tandis que les liens sont représentés par des flèches ascendantes. La démarche classique et le terme même d’ « arbre à problèmes » supposent que la structure à trouver soit en principe celle d’un arbre, doté d’un seul tronc, d’un système racinaire et avec une cime. Cependant une telle forme d’arbre ne reflète généralement pas la réalité objective, habituellement plus complexe, en particulier lorsque l’environnement est pris en compte dans ses relations avec les problèmes économiques et sociaux. Aussi, une représentation complexe mais plus conforme à la réalité s’impose pour permettre non seulement de soutenir la pertinence des objectifs mais aussi d’analyser plus facilement les effets externes à ceux-ci, tels que les impacts sur l’environnement ( économique, sociale). Pour les étapes de sa mise en place, l’énoncé des problèmes précède la construction de l’arbre, des problèmes supplémentaires sont également identifiés, de manière à compléter cette dernière, assurer sa cohérence et bien expliciter les relations de cause à effet. Ces analyses supplémentaires portent sur une identification des distinctions locales qui influencent directement ou indirectement les ménages face à leur choix d’adopter les techniques. (Comparaisons des trois zones d’études : Cf. Annexe IX)
Facteurs exerçant une influence négative sur l’adoption
Les facteurs qui influenceraient négativement l’adoption de cette technique sont :
a. L’exercice par le ménage d’activités hors exploitation agricole : L’exercice d’un homme-jour supplémentaire d’activité non-agricole réduirait les chances pour le ménage pratique la culture du haricot selon les méthodes transmises par le projet de 0,4%.
b. Le revenu agricole du ménage : Une augmentation de 10 000Ar dans le revenu agricole moyen diminuerait les chances pour que le ménage adopte les techniques de culture du haricot promues par le projet de 0,8%.
c. L’expérience du chef de famille dans l’exploitation agricole : La durée des expériences du chef de ménage dans la production agricole affecterait sa décision d’adopter les techniques améliorées. En effet, une année supplémentaire dans la durée moyenne de l’expérience du chef de ménage dans l’exploitation agricole diminuerait ses chances d’adopter les techniques de 9,5%.
Causes à la base des problèmes de diffusion et de l’adoption des techniques
Selon les Animateurs Communautaires locaux, la majorité des groupes FFS mis en place par le projet se trouve actuellement en difficulté, dans les trois zones d’étude face à l’existence de conflits entre leurs membres et/ou aux absences répétées d’une minorité grandissante de membres lors des réunions. Cela mène souvent à des abandons de la part des ménages membres. Se renforçant surtout au cours des périodes de soudure, ce phénomène, non seulement, affecte la motivation des membres mais renforce également leur orientation vers les activités des ménages plus rémunératrices. Par ailleurs, l’agriculture rurale malgache se trouve face à de nombreux défis actuellement (Cf. Annexe XI), ce qui fait que pour la majorité des ménages, le recours à des activités extraagricoles est incontournable pour compenser les manques liées à la survie journalière (Cf. Annexe X). Ces besoins sont bien plus importants selon eux que ceux de recourir à la modernisation des techniques agricoles. La motivation des ménages non-membres à l’intégration des groupements tournent ainsi autour de l’acquisition des appuis provenant des projets. De plus, la perception des ménages locaux de l’exclusion ou l’appartenance au groupement constitue des facteurs empêchant la diffusion des informations au niveau local. L’existence de facteurs affectant la cohésion sociale de la population, voir l’insuffisance d‘une telle cohésion se traduit par une forte individualisation des ménages (Cf. Annexe IX).
Conséquences des problèmes de diffusion et d’adoption des techniques
La combinaison de ces différents facteurs, conduit à l’inefficience de la diffusion des techniques auprès des ménages et leur adoption avec diverses conséquences sur le comportement des ménages dont les plus apparentes sont :
− l’absence de motivation à intégrer des groupements dans le but fondamental de bénéficier des formations techniques ;
− l’empressement de la majorité des ménages au regroupement, orientés dans le but principal de jouir des appuis provenant des différents projets ;
− et la non-durabilité de l’adoption au niveau local.
Objectifs locaux d’intégration dans un groupement liées aux problèmes prioritaires
Les ménages agricoles locaux disposent en effet d’une logique qui leur est propre quant à leur intégration aux programmes ou aux projets. En effet, ces ménages sont conscients de l’importance que la qualité d’une semence améliorée pourrait leur apporter en termes de rendement et de débouchés, et la mécanisation dans l’exploitation agricole, en termes de temps et de main d’œuvre affectée. L’engouement porté par la majorité des ménages pour l’intervention des projets est d’ailleurs orienté à cet effet, pouvoir bénéficier d’un certain appui matériel, voire même un appui financier pour soutenir leurs activités. Bien que mal interprété par de nombreux projets, la logique de cet engouement s’explique à travers les différents problèmes énoncés par les ménages, dont la fréquence témoigne de leur priorité visà-vis des programmes promus par les projets (Cf. Annexe XI).
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Table des matières
INTRODUCTION
1 MATERIELS ET METHODES
1.1 Justification du choix du thème de l’étude
1.2 Justification de la zone d’étude
1.3 Démarches communes de vérification des hypothèses
1.4 Démarche de vérification de chaque hypothèse
1.5 Limites de l’étude
1.6 Chronogramme des activités
2 RESULTATS
2.1 Résultat 1 : Adoption des techniques selon les catégories de ménages
2.2 Résultat 2 : Les déterminants internes aux ménages de l’adoption des techniques promues par le projet
2.3 Résultat 3 : Les facteurs externes agissant sur le choix des ménages d’adopter ou non les techniques
3 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
3.1 Discussions
3.2 RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE ET WEBIOGRAPHIE
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