GENERALITES SUR LES FEUX DES FORETS
Facteurs influençant la régénération végétale post-incendie
D’après les recherches de ces dernières décennies, le feu n’apparaît plus comme un phénomène totalement négatif, mais comme une perturbation ayant un impact fugace sur les composantes des écosystèmes. Dans la plupart des études considérant l’action du feu sur la végétation, les caractères de survie utilisés par les végétaux sont envisagés en liaison avec l’apparition d’un seul incendie, bien que la plante individuellement puisse être soumise à plusieurs feux. Les effets du feu, doivent donc être évalués en termes de régime des incendies : type, intensité et fréquence (Trabaud, 1991 ; Paussas et al., 2008 ; Keeley, 2009).
Fréquence du feu
Les espèces tuées par le feu, et se reproduisant par germination de la graine dépendent de la fréquence des feux pour persister dans les communautés incendiées. En effet, pour ces espèces, l’espacement entre les feux successifs doit être suffisant pour permettre aux individus de produire des graines et d’alimenter la banque de semences du sol. Ce pas de temps varie selon les espèces : la première année pour les herbacées annuelles, entre la deuxième et la troisième année pour les espèces du genre Cistus (Trabaud et Oustric, 1982; Roy et Sonié, 1992; Tavşanoğlu et Gurkan, 2005; Duguy et Vallejo, 2008) et entre six à huit ans pour les espèces du genre Pinus (Daskalakou et Thanos, 2004; Rigolot, 2004; Eugenio et al., 2006). Si un autre feu survient avant que ces espèces aient atteint leur maturité sexuelle, des changements dramatiques dans la composition et la physionomie de la végétation peuvent se produire (Arianoutsou, 1999). La répétition des incendies à des intervalles de temps très courts, peut entraîner une réduction de la germination des espèces ligneuses, en raison probablement, de la diminution de la banque de semences du sol et offrir ainsi plus d’opportunités à l’établissement des herbacées (Duguy et Vallejo, 2008).
Intensité du feu
L’intensité du feu est exprimée par la chaleur libérée lors de la combustion de la végétation. Elle est liée à plusieurs facteurs parmi lesquels : la quantité, l’humidité et la distribution du combustible (Keeley, 2009). Les feux de forêts peuvent réduire en cendre les communautés brûlées et la régénération dépend alors de l’état de ses organes souterrains de survie après le passage de la flamme (Arianoutsou, 1999). Les organes souterrains de survie (racines, rhizomes, bulbes, tubercules et graines) sont situés à différents niveaux de profondeur du sol. Dans le cas d’un feu de forte intensité, les effets du feu peuvent atteindre les couches profondes, par contre dans le cas de feux de faible intensité, les organes souterrains de survie sont épargnés, l’impact de l’incendie se limite à la couche superficielle et la cicatrisation du milieu est quasi immédiate (Trabaud, 1989). Les incendies de faible intensité stimulent principalement la germination des graines à proximité de la surface du sol (De Luis et al., 2008). L’intensité élevée de l’incendie occasionne une mortalité importante des graines réparties au niveau superficiel (De Luis et al., 2008). Rivas et al., (2006) notent que les graines s’y trouvant étant soumises à des températures extrêmes, elle peuvent être endommagées ou carrément détruites, compromettant ainsi leurs germinations et réduisant la banque de graines du sol. L’essentiel de la germination dans un tel cas est assurée par la banque de graines des couches profondes.
Interactions rayonnement et surfaces terrestres
Au niveau de la cible, le rayonnement électromagnétique est réfléchi, absorbé et transmis dans des proportions variables. Lorsqu’on s’intéresse à une longueur d’onde spécifique, le rapport du rayonnement réfléchit au rayonnement incident est appelé reflectance (ρλ). De la même manière, on définit l’absorption (αλ) et la transmittance (τλ). Les capteurs utilisés en télédétection mesurent le rayonnement réfléchi et donc on s’intéresse à la reflectance des objets. La réflexion d’une onde incidente sur la surface terrestre dépend des caractéristiques de l’onde (longueur d’onde, polarisation, angle d’incidence, etc.) et des caractéristiques de la surface (matériau, pente, rugosité, humidité, etc.) (Polidori, 2002). La variation de la reflectance en fonction de la longueur d’onde est appelée signature spectrale.
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Table des matières
CHAPITRE GENERALITES SUR LES FEUX DES FORETS
Définition
La naissance du feu
Le combustible
Le comburant
La chaleur
Modes de propagation de la combustion
La propagation par transmission de chaleur
Transmission par conduction
Transmission par rayonnement thermique
Transmission par convection
La propagation par déplacement des substances en combustion
Par les gaz
Par les liquides
Par les solides
Facteurs influençant la propagation des incendies de forêts
Les combustibles
Teneur en eau
Composition chimique
Les facteurs atmosphériques
Les précipitations
L’humidité relative
Le vent
La température
Les facteurs topographiques
L’inclinaison de la pente
Exposition des pentes
Elévation du terrain
Carte des expositions
Conteurs des feux
Intégration dans un Système d’Information Géographique
CHAPITRE RESULTATS ET DISCUSSION
Résultats des paramètres topographiques
Carte des altitudes
Cartes des pentes
Carte des expositions
Résultats des indices de végétation
Indice de végétation en 1987
Indice de végétation en 2000
Indice de végétation en 2012
Indice de végétation en 2014
Résultats de la régénération dans la zone incendie en 2012
État de la zone incendie en 2012
État de la zone incendie après deux ans
Conclusion générale
Références bibliographiques
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