Facteurs influençant la production laitière

Caractéristiques de la production laitière 

Par définition, le lait sans précision, indique le lait de la vache. Il est le produit de la traite complète d’une femelle laitière bien portante non surmenée. Sur le plan physiologique, le lait est le produit de la glande mammaire des femelles mammifères. C’est un aliment nutritif qui assure la subsistance du jeune au début de sa vie (BA, 1992).

La lactation, phase de production de lait par les femelles, commence après la parturition et évolue dans le temps. Chez les vaches, sa durée varie en moyenne de 180 jours en élevage traditionnel à 305 jours (ou plus) pour les élevages modernes (SAIDOU, 2004). Dans les conditions normales, la lactation évolue suivant un cycle identique pour toutes les vaches, qu’elles vivent ou non dans des conditions optimales. La courbe de lactation occupe une place fondamentale dans le suivi du troupeau. Selon FONTAINE et CADORE(1995) cité par ABDOU(2007), elle évolue en trois phases :
✥ Une phase ascendante, de courte durée, qui va du vêlage jusqu’à la date du pic. Elle dure 1 à 2 mois après vêlage ;
✥ Une phase plateau fait suite à la première et de durée égale de 3 à 4 semaines au cours desquelles on enregistre la production maximale du lait ;
✥ Une phase descendante ou décroissante qui correspond à une baisse du niveau de production de lait qui va jusqu’au tarissement.

Plusieurs facteurs peuvent influencer la courbe de lactation ainsi décrite.

Facteurs influençant la production laitière 

La production laitière est fonction de plusieurs facteurs dont la race, le climat, l’état physiologique, l’alimentation, le stade de lactation, le numéro de lactation, l’effet trayeur.

Race 

C’est d’elle que dépend l’extériorisation du potentiel génétique de l’animal. D’après DIOP(1997), les races africaines, qu’elles soient bovines, ovines ou caprines, se caractérisent par des productions faibles en lait (1 à 4 litres/jour soit 200 à 250 kg/vache/lactation).Des productions de 1174 kg en 254 jours de lactation ont été enregistrées chez la vache zébu peul (CIPEA, 1978 cité par SAIDOU, 2004) et de 1215 kg en 305 jours de lactation chez la vache zébu Azawak (ACHARD et CHANONO, 1995).

Climat 

Le climat agit directement sur l’animal et indirectement sur la disponibilité et la qualité du fourrage. L’action directe du climat se traduit par la baisse de l’ingestion alimentaire et par de fortes dépenses d’énergie pour la lutte contre la chaleur. D’après PAGOT(1985), le principal obstacle à la production laitière en zone tropicale est d’ordre physio climatologique. Le climat agit de façon directe sur la physiologie de la vache laitière qui s’y adapte par la thermolyse. Cette thermolyse intervient selon deux modalités (HERMAN et CIER, 1970) :
✥ La thermolyse directe qui s’effectue par conduction, convection et rayonnement. Son efficacité est accrue grâce aux adaptations de la circulation sanguine c’est-à-dire la vasodilatation superficielle et les modifications comportementales parmi lesquelles la recherche de l’ombre ;
✥ La thermolyse indirecte au cours de laquelle, les pertes de chaleur sont assurées par évaporation d’eau au niveau cutané (sudation) ou pulmonaire (polypnée). Cette évaporation constitue la thermolyse la plus importante lorsque la température ambiante dépasse 35°C.

Mais, l’effet du climat est surtout indirect. En effet, dans la zone sahélosoudanienne, la pluviosité moyenne annuelle augmente du nord au sud. Cet accroissement de la pluviosité s’accompagne d’une augmentation du potentiel de production végétale. Cependant, avec les changements climatiques, on assiste depuis quelques années, à une baisse progressive de la pluviométrie et par conséquent une réduction de la biomasse, qui affecte négativement les productions animales.

Alimentation 

Pour couvrir ses besoins métaboliques quotidiens, le ruminant doit disposer d’un aliment susceptible de lui apporter l’énergie, les matières azotées, les minéraux et les vitamines en quantités suffisantes. La quantité de lait produite est liée au statut nutritionnel des animaux. D’après RIVIERE (1991), il est possible, avec une légère amélioration de la ration consistant en un faible complément de l’ordre de 1 UF/jour distribué en saison sèche, d’obtenir une augmentation de plus de 50% de la production. En revanche, une alimentation non appropriée fait chuter de façon notable la production quotidienne de bonnes laitières et peut, en outre, raccourcir la durée de la lactation. Par ailleurs, le niveau et la nature des apports alimentaires jouent un rôle important sur la qualité et la composition du lait et notamment sur le taux butyreux.

Stade de lactation
D’après BOLY et al (2000) des productions moyennes journalières variant de 4,17±0,68 litres au premier mois de lactation à 2,72±0,42 au huitième mois de lactation chez les zébus Azawak, ont été enregistrées.

Numéro de lactation
Beaucoup d’auteurs rapportent que la production laitière croit de la première mise bas à la quatrième. C’est le cas de BOLY et al (2000) qui rapportent que, chez les zébus Azawak, la production laitière croit de la première lactation (2,90 l/j) à la quatrième lactation (4,87 l/j). Aussi, d’après MANIRORA(1996) la durée de lactation des vaches évolue du numéro un au trois pour se stabiliser au numéro quatre.

Effet trayeur
Tout changement de trayeur, peut stresser l’animal et avoir des conséquences sur la production de lait. Aussi, la fréquence de traites par jour a également un effet sur les quantités traites. D’après (CRAPLET et THIBIER, 1973) la production de lait augmente de 40% lorsqu’on passe d’une traite à deux traites par jour et de 15% si on passe de 2 à 3 traites par jour.

Technique de traite
La traite peut être manuelle ou mécanique. D’après SAIDOU(2004), la traite est manuelle à la station sahélienne expérimentale de Toukounous. Le veau est attaché à la patte antérieure de sa mère, puis relâché pour continuer sa tétée.

Santé
Pour tout travail sur les animaux, il est nécessaire de s’assurer de leur état sanitaire. D’après ABDOU(2007) à la station de Kirkissoye au Niger, les pathologies les plus rencontrées sont des diarrhées surtout sur les jeunes, les hémoparasitoses, les mammites chez les vaches laitières, la rétention placentaire. A l’origine de ces maladies parasitaires, nous pouvons citer le manque d’hygiène.

Généralités sur ’Acacia raddiana 

Etude systématique 

Acacia raddiana fait partie de la famille des Mimosaceae. Il est connu sous d’autres noms tels que : Acacia tortilis (hayme) Acacia fasciculata guill. C’est une plante ligneuse essentiellement épineuse, relevant du genre Acacia, de la famille des Mimosacées et de la super famille des légumineuses (GUINKO, 1992 cité par OUATTARA, 2008). Cette famille appartient à l’ordre des Fabales. Environ 1500 espèces d’Acacia sont dénombrées dans le monde. En Afrique de l’Ouest, environ 25 espèces d’Acacia se présentant sous forme d’arbres, d’arbustes, d’arbrisseaux et de lianes ont été identifiées ; 17 espèces et variétés sont connues au Burkina Faso et au Niger (OUATTARA, 2008).

Description botanique 

Acacia raddiana est un arbre de 8 à 10 m, rarement il atteint 20 m. Son tronc est brun foncé, avec une couronne étalée avec rameaux pendants. Il est constitué de paires d’épines axillaires, droites, blanches de 2 à 10 cm. Ses feuilles sont bipennées alternes avec 2 à 5 paires de pinnules de 6 à 15 paires de folioles. Les fleurs sont blanchâtres ou jaunes clairs. Les gousses sont spiralées de 10 à 15 cm de long et 5 cm de large (VON MAYDEL, 1992).

Répartition géographique 

D’après VON MAYDEL (1992), Acacia raddiana est un arbre originaire des régions arides et semi arides, au Sud et Nord du Sahara, avec des pluviosités allant de 50 à 1000 mm. Il s’étend du Sénégal à l’Afrique orientale et l’Arabie du Sud. Il est surtout rencontré sur les glacis, les sols ferrugineux et alcalins, ou sur limons sableux. Le plus souvent, il marque la frontière avec le désert.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Chapitre I : Production laitière
I.1 Caractéristiques de la production laitière
I.2 Facteurs influençant la production laitière
I.2.1 Race
I.2.2 Climat
I.2.3 Alimentation
I.2.4 Stade de lactation
I.2.5 Numéro de lactation
I.2.6 Effet trayeur
I.2.7 Technique de traite
I.2.8 Santé
Chapitre II : Généralités sur ’Acacia raddiana
II.1 Etude systématique
II.2 Description botanique
II.3 Répartition géographique
II.4 Importance socio-économique
II.4.1 Utilisation humaine
II.4.2 Utilisation en alimentation animale
II.5 Facteurs anti- nutritionnels de l’Acacia raddiana
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
Chapitre I : Matériel et Méthodes
I.1 Le Site d’expérimentation
I.2 Matériel
I.2.1 Matériel biologique
I.2.2 Matériel de traite et de collecte de lait
I.2.3 Matériel de pesée
I.2.4 Aliments utilisés dans l’essai
I.2.5 Mangeoires et abreuvoirs
I.3 Méthodes
I.3.1. Collecte des gousses d’Acacia raddiana
I.3.2 Analyse bromatologique des compléments alimentaires
I.3.3 Alimentation
I.3.3.1 Formulation des rations
I.3.3.2 Distribution des aliments complémentaires
I.3.4 Evaluation des paramètres zootechniques
I.3.4.1 Consommation alimentaire
I.3.4.2 Production laitière
I.3.4.3 Indice de consommation
I.3.5 Analyse économique
I.3.6 Analyse statistique des résultats
CHAPITRE II : RESULTATS ET DISCUSSION
II.1 Résultats
II.1.1 Valeurs nutritives du tourteau G.C et des gousses d’Acacia raddiana
II.1.2 Effets de la substitution sur les paramètres évalués
II.1.2.1 Consommation alimentaire
II.1.2.2 Production laitière
II.1.2.3 Indice de consommation
II.1.2.4 Rentabilité économique
II.2. Discussion
II.2.1 La consommation alimentaire
II.2.2 La production laitière
II.2.3 L’indice de consommation
II.2.4 La rentabilité économique
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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