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Les kératinocytes
Les kératinocytes se renouvellent en permanence.
La division cellulaire a lieu au niveau de la couche basale et lorsqu’un nouveau kératinocyte se détache de la jonction dermo-épidermique, celui-ci atteint la couche cornée en se différenciant progressivement en cornéocyte en vingt-huit jours environ.
Le cornéocyte va alors se détacher de la couche cornée par desquamation en deux semaines environ.
Ce renouvellement décrit celui de l’épiderme qui prend six semaines environ. Ce temps peut être modifié par différents facteurs tels que les agressions physiques, l’inflammation, la cicatrisation, le vieillissement.
Les mélanocytes
Les mélanocytes se situent entre les kératinocytes. Ils sont responsables de la pigmentation cutanée. Ils contiennent des mélanosomes qui produisent de la mélanine : mélange de deux pigments qui donne une couleur noire. La mélanine est injectée dans les kératinocytes via les prolongements cellulaires des mélanocytes.
Les mélanosomes sont de plus grandes tailles dans les peaux noires en comparaison aux peaux blanches. Ils résistent à la digestion et restent présents dans le stratum corneum. De plus, la composition de la mélanine varie entre les peaux noires et blanches.
La mélanine protège la peau des différents UV des rayons du soleil et du vieillissement cellulaire causé par celui-ci.
Les cellules de Langerhans
Les cellules de Langerhans, dans l’épiderme jouent un rôle dans l’immunité adaptative. Ce sont des cellules appartenant à la famille des macrophages. Une fois différenciées dans l’épiderme en cellules de Langerhans, ces cellules projettent de longs prolongements.
Les cellules de Langerhans captent les antigènes à la surface de l’épiderme, puis vont aller via les vaisseaux lymphatiques dans les ganglions lymphatiques afin d’y présenter les antigènes et vont ainsi activer le système immunitaire pour défendre la peau des agressions extérieures.
Le derme
Le derme, en dessous de l’épiderme confère à la peau sa résistance et son élasticité grâce aux différents types de collagène et de fibres élastiques le composant qui sont synthétisés par les fibroblastes.
Le collagène et les fibres élastiques sont joins via des protéines fibrillaires.
L’hypoderme
L’hypoderme forme une barrière entre les membranes entourant les organes et la peau. Il est innervé et très irrigué. Il est principalement constitué d’adipocytes, la cellule du tissus adipeux. Il a plusieurs fonctions : protection, réserve nutritionnel (libération énergétique en cas de jeûne et stockage en cas d’excès d’énergie), rôle dans la thermogenèse, dans la cicatrisation, libère un précurseur d’un puissant vasopresseur, rôle dans la transformation des stéroïdes sexuels. [(1)]
LES ANNEXES
Les annexes comportent les ongles, les cheveux, les poils, les glandes sudorales, les glandes sébacées.
Les ongles
Ils sont formés de kératines. Les ongles des mains poussent entre 3 et 4 mm par mois contre deux fois plus au niveau des pieds.
Ils ont un rôle de protection des extrémités digitales, de préhension et de défense comme par exemple griffer. [(2)]
Cheveux et poils
Le nombre de cheveux chez une personne est entre 100 000 et 150 000. Il pousse entre 0,3 à 0,5 millimètres par jour.
Ils sont constitués d’un follicule pileux situé dans le derme. Il va former une tige pilaire. La base du follicule pileux est appelée bulbe pilaire qui est formé de kératinocytes, de fibroblastes et de mélanocytes.
Dans le bulbe, il y a le muscle horripilateur.
Les glandes sudorales
Il existe deux types de glandes sudorales : eccrines et apocrines.
Les glandes sudorales eccrines sont les glandes sécrétrices de la transpiration situées au niveau des paumes des mains et des plantes des pieds, sur les aisselles, le front et la poitrine.
Les glandes sudorales apocrines sont les glandes situées au niveau des aisselles, des organes sexuels, et des aréoles mammaires. Elles sont abouchées à un follicule pileux. Elles sont indirectement liées aux odeurs corporelles : elles sécrètent un liquide laiteux de base inodore, mais qui sera transformés par les bactéries de la peau en acide gras aromatiques.
Les glandes sébacées
Ce sont les glandes reliées aux poils. Elles sont présentes sur tout le corps humain sauf au niveau des paumes des mains et des plantes des pieds. Elles sécrètent le sébum, protecteur naturel de la peau.
GÉNÉRALITÉS : LES RAYONS SOLAIRES
Le soleil est l’étoile centrale du système solaire et l’étoile la plus proche de la seule planète où la vie est possible : la terre. Cette étoile lumineuse émet un ensemble d’ondes électromagnétiques formant le rayonnement solaire. Le spectre solaire est continu et polychromatique. Il y a une partie du spectre que nous voyons : le spectre visible et une partie que nous ne pouvons observer.
Le rayonnement solaire est composé de photons. Les photons voyagent à la vitesse de la lumière et atteignent la terre à différentes longueurs d’ondes et émettent différents types de rayons. Certains rayons sont arrêtés par l’atmosphère, d’autres sont réfléchis par l’atmosphère.
Les plus dangereux sont ceux à courtes longueurs d’onde et sont arrêtés par l’atmosphère. Les rayons ultraviolets traversent l’atmosphère et sont dangereux pour notre santé.
Les rayons ultraviolets sont de trois types :
– UVC de 200 à 280 nm : sont absorbés par l’ozone en traversant l’atmosphère, n’atteignent pas la surface de la terre
– UVB de 320 à 280 nm : la majeure partie est absorbée par la couche d’ozone
– UVA de 400 à 320 nm : 95% des UV que l’homme reçoit sont des UVA.
Plus les UV sont de longueurs d’ondes courtes, plus ils sont dangereux pour la santé mais ils pénètrent moins profondément dans la peau que des rayons de longueurs d’ondes moyennes.
En plus de sa destruction naturelle, l’activité de l’homme amoindrie la couche d’ozone stratosphérique, qui est « le bon » ozone et donc filtre moins les UV qu’auparavant. Le trou d’ozone s’est formé au-dessus de l’antarctique, sa destruction est particulièrement active du mois d’août jusqu’au mois d’octobre. Il faut une température inférieure à -80°C pour que la couche d’ozone se dégrade. C’est avec l’utilisation massives par l’homme des chlorofluorocarbures (CFC) comme gaz réfrigérant et gaz propulseurs que la dégradation de la couche d’ozone de la stratosphère s’est accélérée et qui contribue à l’effet de serre.
Avec l’accord de Montréal signé par 24 pays et par la communauté européenne en 1987, l’utilisation des CFC a largement diminué.
Le trou au-dessus de l’antarctique devrait disparaître d’ici 2060 car les CFC ont une durée de vie de 50 à 100 ans. [(3) (4) (5) (6) (7) (8) (9)]
EFFETS BÉNÉFIQUES
Effet calorique
Les rayons infrarouges lorsqu’ils pénètrent dans la peau, plus ou moins profondément selon leurs longueurs d’onde, vont transmettre leur énergie calorifique aux tissus qui va créer une vasodilatation et une augmentation de la température cutanée. Il y aura une sensation de réchauffement du corps. [(10) (11)]
Synthèse vitamine D
Les UV sont responsables de la production endogène de la vitamine D chez l’humain. Les UVB interagissent avec la provitamine D cutanée (=7-déhydrocholestérol) qui vont produire la pré-vitamine D3. Celle-ci sera isomérisée pour former le cholécalciférol qui est la vitamine D3. Elle sera ensuite activée par le foie puis les reins.
La vitamine D joue un rôle primordial dans le métabolisme du calcium et du phosphore : elle permet d’améliorer l’absorption du calcium et du phosphore par les intestins tout en diminuant leur élimination urinaire. Cela favorise ainsi la minéralisation des os et des dents.
Ainsi, les habitants de régions peu ensoleillées, notamment en hiver sont plus à risque de carence en vitamines D que les habitants de régions fortement ensoleillées.
Il suffirait de passer un quart d’heure à une demi-heure par jour par temps ensoleillé pour synthétiser un taux suffisant de vitamine D.
Mais ce temps est aussi dépendant de la couleur de peau, de l’âge de la personne, de lasurface du corps exposé ainsi que la zone du corps exposée, si il y a présence d’un filtre anti-UV sur la peau.
Effet antidépresseur
Durant les saisons automne/hiver, le soleil se lève plus tard et se couche plus tôt, réduisant ainsi le temps d’exposition au soleil des habitants de la terre.
2 % des européens seraient en dépression hivernale, notamment dans les pays du nord.
Les femmes étant 4 fois plus concernées par cette pathologie.
La dépression hivernale apparaît vers la fin de l’automne, son pic est en hiver et elle diminue progressivement avec l’arrivée du printemps.
Ses symptômes sont l’humeur triste, asthénie persistante, un besoin de sommeil récurrent et une hyperphagie pour les sucres rapides.
La lumière visible reçue par nos yeux pendant que le soleil brille permet de lutter contre la dépression saisonnière. La lumière permet de diminuer la sécrétion de la mélatonine, hormone du sommeil et de stimuler la production de sérotonine, l’hormone du bien-être. La lumière visible du soleil permet de réguler l’humeur et de réguler le cycle circadien d’un humain. C’est pourquoi, il existe la luminothérapie qui consiste à exposer le visage à une lumière artificielle de forte intensité le matin pendant 30 minutes pour stimuler le patient.
Effets positifs sur certaines pathologies cutanées
Le soleil peut améliorer certaines pathologies cutanées comme le psoriasis, la dermite séborrhéique, le rachitisme, l’ictère ou encore l’eczéma via les rayons UV car ceux-ci ont des effets immunomodulateurs, antiprolifératifs et anti-infectieux.
La photothérapie est utilisée par les dermatologues pour améliorer ces pathologies.
Elle reproduit les rayons UVA et UVB de façon artificielle du rayonnement solaire, tout en sélectionnant les rayons les moins délétères pour la peau et les plus efficaces.
Cette thérapie nécessite un contrôle médical à chaque séance, ce n’est pas à visée esthétique.
EFFETS NOCIFS
A court terme
L’érythème actinique
L’érythème actinique, appelé communément « coup de soleil » est une réaction inflammatoire de la peau face à une surexposition aux rayons UVB du soleil, des lampes ou cabines à UV, sans protection.
Le coup de soleil apparaît entre 4 à 6 heures après l’exposition au soleil, et atteint son pic 24 heures après.
Les UVB sont responsables à 95% de l’érythème actinique mais les UVA participent aussi au phénomène, et peuvent aggraver un coup de soleil. Les UVB, par leur action sur les kératinocytes, altèrent l’ADN et provoquent l’activation de la phospholipase A2 avec sécrétion de prostaglandines et de cytokines pro-inflammatoires.
Les UVA pénètrent au niveau des cellules endothéliales dermiques et induisent une libération de cytokines.
Ces substances sont vasodilatatrices et sont à l’origine de la rougeur, de l’œdème et de la douleur. Lorsque l’érythème actinique atteint son pic, des lésions tissulaires apparaissent pour former des kératinocytes altérés ou « sunburns cells ». Ces cellules sont en apoptose.
Il produit une brûlure cutanée, qui se traduit par une rougeur, des démangeaisons et des phlyctènes selon l’intensité de la brûlure.
L’aspect clinique du coup de soleil se traduit par une brûlure de différents degrés selon son intensité. De premier degré lorsqu’il y a une rougeur, qui peut être accompagnée de prurit d’origine nerveuse. Des phlyctènes peuvent apparaître immédiatement ou quelques heures suivant l’exposition. Ils sont remplis d’un liquide clair, qui est de la lymphe et entourés d’une zone de peau rouge. C’est douloureux. C’est une brûlure du second degré superficiel.
Lorsque les phlyctènes ne sont pas entourées de zone rouge, mais d’une peau pâle et que ce n’est pas douloureux, c’est une brûlure du second degré profond. Les terminaisons nerveuses ont été brûlés d’où l’absence de douleur.
Inflammation oculaire : photokératites, photoconjonctivites, rétinopathie solaire aigue
Les UV peuvent être responsables de pathologie oculaire.
La photokératite est une inflammation de la cornée due à une exposition non protégée ou prolongée aux UV. Elle se traduit par les yeux rouges, gonflés et douloureux, surtout le soir ou la nuit.
La photokératite peut être accompagnée par une photoconjonctivite qui est une inflammation de la conjonctive de l’œil. Ces pathologies, généralement, sont réversibles et ne laissent pas de lésions sauf pour des cas extrêmes comme pour la cécité des neiges qui est une forme extrême de photokératite. [(22) (23)]
La lucite estivale bénigne
La lucite estivale bénigne est une allergie cutanée au soleil. Elle se traduit par des éruptions cutanées, une rougeur et parfois des cloques, au niveau des bras et du décolleté, rarement le visage, accompagnés de démangeaisons. Elle touche plus particulièrement les femmes et phototypes clairs. Elle récidive souvent les années suivantes la première apparition et peut rendre l’exposition au soleil impossible.
D’autres allergies au soleil comme la lucite polymorphe ou l’urticaire solaire existent mais sont beaucoup plus rares.
Insolation et coup de chaleur
Lors d’une exposition prolongée au soleil, le corps doit pouvoir réguler sa température interne mais arrivé à un certain stade, il ne peut plus la réguler.
Une insolation est une hyperthermie due à l’exposition prolongée aux rayons solaires. Elle se traduit par une sensation de chaleur sur le visage qui peut être rouge ou au contraire pâle, une peau chaude et déshydratée, une fièvre modérée et une modification du rythme cardiaque.
Si elle est prise en charge rapidement, elle est sans conséquence.
Mais si l’insolation est liée à une forte chaleur ambiante, elle peut mener à un coup de chaleur qui est une urgence vitale, notamment chez les nourrissons et les personnes âgées. Le coup de chaleur est accompagné d’une fièvre supérieure à 39,5°, des difficultés à respirer, une déshydratation intense, malaise, de maux de tête, nausées et vomissements.
Les symptômes peuvent aller jusqu’à l’évanouissement, convulsions et perte de connaissance.
Dermatoses aggravées ou révélées par le soleil
– Acné (28) : L’été, l’acné semble disparaître ou du moins diminuée. En effet les UVB viennent diminuer l’inflammation locale et brunissent la zone, les boutons d’acné apparaissent donc moins rouge. Hors, le soleil augmente la comédogénèse avec la réaction d’épaississement de la peau.
– Lupus (29) : le lupus est une maladie d’origine immunologique qui s’exprime par différents symptômes. 80% des malades ont des symptômes cutanés. Le lupus rend la peau très photosensible. De plus, suite à une exposition solaire, des éruptions cutanées peuvent apparaître. Les lésions apparaissent sur les zones exposées au soleil, sur le visage et plus particulièrement au niveau du nez et des pommettes où les lésions sont dites en « ailes de papillon » mais aussi au niveau du décolleté et du dos. Il est déconseillé aux personnes atteintes de lupus de s’exposer au soleil.
– Herpès (30) (31): les herpès sont dus à des virus, virus herpès simplex de type 1 (HSV-1) et de type 2 (HSV-2) contractés durant l’enfance. Le virus reste quiescent dans les ganglions nerveux. Lors de sa réactivation, il migre des ganglions vers la zone de contraction et se traduit par des lésions vésiculaires ou ulcéreuses douloureuses. Cette éclosion herpétique peut être favorisée par le stress, la fatigue, l’exposition au soleil.
Changements cutanés :
– Stimulation de la production de mélanine (33)
Deux jours après l’exposition, peut apparaître une pigmentation de la peau, plus communément appelé bronzage, très recherché l’été par la population caucasienne. Les UVB stimulent la production de l’hormone mélanotrope MSH ou Melanocyte-stimulating hormone produite par les kératinocytes.
La MSH stimulera le mélanocyte afin d’augmenter la synthèse de mélanines.
Les sujets à phototype foncé produiront de l’eumélanine qui est un pigment brun et les sujets à phototype clair produiront de la phaéomélanine qui est un pigment brun-rouge.
Les mélanines ont un rôle de protection contre les UV mais seule l’eumélanine a un réel pouvoir de protection.
De plus la phaéomélanine est toxique pour les cellules.
Plus la peau est colorée, plus elle résistera aux UV.
– Épaississement de la peau (34)
Afin de se protéger des agressions liées aux rayons du soleil, et de protéger les cellules responsables de la régénération cellulaire des tissus cutanés, la peau peut s’épaissir au niveau épidermal s’il y a une exposition répétée. Les UVB induisent une augmentation du nombre et de l’épaisseur des couches de kératinocytes, une augmentation de la kératinisation, ainsi qu’une augmentation du nombre de cornéocytes et de la couche cornée.
A moyen et long terme : les cancers de la peau a- Les cancers de la peau
Chaque année, il est estimé 80 000 nouveaux cas de cancers cutanés en France. L’incidence de ces cancers ne cesse d’augmenter, tout âge confondu. Il existe plusieurs types de cancers cutanés, dont le mélanome qui est le type le plus grave et le plus mortel des cancers cutanés. La majorité des cancers cutanés se développent au niveau de l’épiderme.
L’incidence des mélanomes est 10 fois plus élevée dans les pays les plus développés que dans les autres. Les taux les plus élevés sont retrouvés en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Amérique du Nord et en Europe. Les taux les plus bas sont observés en Asie. En effet, depuis des siècles, avoir la peau claire est un critère de beauté ancré dans la culture de plusieurs pays de l’Asie du Sud : le fait d’avoir la peau claire signifiait que l’on ne travaillait pas à l’extérieur, pas dans les champs et donc que l’on appartenait à une classe sociale supérieure.
A contrario, dans les pays Occidentaux, dans les années 1930, avant la deuxième guerre mondiale, en parallèle à la révolution industrielle, c’est la révolution du bronzage : il est plus commun et plus dure de travailler dans les usines que dans les champs. Exposer une peau bronzée révèle donc avoir eu de belles et longues vacances.
70% des mélanomes sont dus à l’exposition au soleil. Ces différentes cultures pourraient expliquer l’incidence des cancers cutanés dans les différentes parties du globe.
• Kératose actinique
Ce sont des lésions dites pré-cancéreuses. Elles sont des marqueurs de surexposition solaire. Elles sont situées au niveau des zones du corps les plus exposées au soleil : visage, cuir chevelu (si alopécie) et dos de la main.
Elles se traduisent par une ou des lésions rouges, croûteuse(s) et rugueuse(s) au toucher. L’évolution en cancer cutané de type carcinome épidermoïde est de l’ordre de 10%, si la lésion est isolée. Ce pourcentage augmente en fonction du nombre de lésions.
C’est une des premières causes de consultation chez les dermatologues. Les traitements sont multiples : cryothérapie, crème médicamenteuse, photothérapie. Les patients sont sensibilisés et éduqués à la photoprotection, qui doit être impérativement appliquée sur les lésions.
• Carcinomes
o Carcinome basocellulaire
Ce cancer touche les cellules les plus profondes de la couche basale de l’épiderme : les kératinocytes. D’où son nom « carcinome basocellulaire ». C’est le plus fréquent des cancers de la peau : 70 Français sur 100 000 en sont atteints. C’est le cancer humain le plus fréquent. L’âge moyen de diagnostic est de 66 ans.
Deux carcinomes basocellulaires sur trois se développent sur le visage, la tête ou le cou.
Mais il peut atteindre tout le reste du corps.
C’est une tumeur d’évolution lente. Il prend la forme d’un nodule brillant, ferme et rosé sur une peau saine. Le nodule peut se rompre, se creuser en son centre et former un ulcère.
Les carcinomes basocellulaires métastasent rarement.
o Carcinome épidermoïde ou spinocellulaire
Celui-ci se développe dans la couche granuleuse de l’épiderme. Il peut se développer sur tout le corps même les muqueuses, mais plus communément au niveau des zones exposées au soleil. C’est le deuxième cancer cutané le plus fréquent.
L’incidence est plus élevée chez les hommes et s’observe chez les personnes ayant plus de 70 ans.
Ces cancers se développent fréquemment sur une lésion déjà existante : kératose actinique, ulcère chronique de la jambe, cicatrice de brûlure etc.
Le carcinome épidermoïde forme une excroissance épaisse et squameuse sur la peau qui ne guérit pas.
o Carcinome neuroendocrinien de la peau (35)
Ce carcinome est celui des cellules de Merkel, responsables de la sensation tactile fine. C’est un cancer rare mais agressif qui touche les personnes âgées à peau claire. Le soleil en est un facteur de risque.
Il se propage fréquemment aux ganglions d’où son caractère agressif.
Les zones touchées sont souvent les zones exposées au soleil. Ce cancer apparaît comme une masse ferme rouge ou violette et non douloureuse.
• Mélanomes
Le mélanome est le cancer des mélanocytes. C’est le cancer cutané le moins fréquent mais le plus grave car dans 20% des cas il métastase. L’âge moyen de diagnostic est de 60 ans mais c’est le cancer le plus fréquent de l’adulte jeune entre 25 et 50 ans.
15 000 nouveaux cas sont recensés en France chaque année.
Il apparaît sur une peau saine ou à partir d’un grain de beauté et comme tous les cancers cutanés, le plus souvent sur des surfaces du corps exposés aux rayons solaires.
Il existe 4 grands types de mélanome :
o Mélanome superficiel extensif : c’est le plus fréquent, 70 à 80% des mélanomes sont de ce type. Il prend la forme d’une tache ou d’un grain de beauté qui s’étend avec une forme irrégulière. Sa couleur est dite inhomogène : noir, rouge, marron, sans couleur. Souvent il est plat et mince : 1 mm d’épaisseur.
o Mélanome nodulaire : deuxième type de mélanome le plus fréquent, il est rencontré dans 20% des cas de mélanome. Il a une croissance rapide et verticale, c’est à dire qu’il descend en profondeur dans la peau. On l’appelle nodulaire car, il forme une masse surélevée par rapport à la surface de la peau. Souvent noir, il peut parfois être rose, rouge ou se confondre avec la couleur de la peau. Il peut s’ulcérer, devenir crouteux, suinter ou saigner.
Les mélanomes, dermato-info.fr
o Mélanome de Dubreuilh ou lentigo-malin : celui-ci est très présent chez les personnes âgées. Il est plat, forme une tâche pigmentée aux bords irréguliers, similaire à une tâche de vieillesse. Cette tâche se développe pendant plusieurs années à la surface de la peau avant de descendre en profondeur, devenant plus foncée, dans les tons brun-noir.
Ce mélanome est fréquemment retrouvé sur le visage et les oreilles, les mains et les bras.
o Mélanome acral-lentigineux : celui-ci, contrairement aux autres mélanomes, est plus fréquemment rencontré chez les personnes à la peau foncée, d’origine Africaine, Asiatique et Hispanique. Il représente 5% des mélanomes et n’est pas lié à l’exposition au soleil. Les zones du corps concernées sont les paumes de main et les plantes de pied, sous les ongles. Ce cancer est difficile à diagnostiquer du fait de sa location atypique. Il apparaît comme une petite tache plate brune, noire ou décolorée. Comme pour le mélanome de Dubreuilh, il met des années à se développer vers l’extérieur avant de descendre en profondeur de la peau.
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Table des matières
Introduction
PARTIE 1 PHYSIOLOGIE DE LA PEAU
I- LES TISSUS
1- L’épiderme
2- Le derme
3- L’hypoderme
II- LES ANNEXES
1- Les ongles
2- Cheveux et poils
3- Les glandes sudorales
4- Les glandes sébacées
PARTIE 2 LES EFFETS DES RAYONS SOLAIRES SUR LA PEAU
I- GÉNÉRALITÉS : LES RAYONS SOLAIRES
II- EFFETS BÉNÉFIQUES
1- Effet calorique
2- Synthèse vitamine D
3- Effet antidépresseur
4- Effets positifs sur certaines pathologies cutanées
III- EFFETS NOCIFS
1- A court terme
2- A moyen et long terme : les cancers de la peau
PARTIE 3 PHOTOPROTECTION
1- Capital solaire
2- Pilosité
3- Couche cornée
4- La barrière mélanique
5- Les mécanismes de réparation cellulaire
1- Vêtements
2- Produits cosmétiques
III- FACTEURS INFLUENÇANT LA PHOTOPROTECTION
1- Médicaments photosensibilisants
2- Aliments photosensibilisants
3- Les plantes photosensibilisantes
4- Actualité COVID-19
PARTIE 4 PRÉVENTION ET TRAITEMENTS
I- PRÉVENTION
II- TRAITEMENTS ET CONSEILS À L’OFFICINE
III- QUAND ORIENTER VERS UN MÉDECIN ?
1- Principales complications des coups de soleil
2- Symptômes d’orientation vers un médecin
PARTIE 5 ETUDE PRISME
I- MATERIEL ET METHODES
1- Schéma d’étude
2- Population d’étude
3- Période et zone d’étude
4- Recueil des données
5- Plan d’analyse
II- RESULTATS
1- Partie Occitanie
2- Partie Normandie
III- DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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