Facteurs de risque environnementaux

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Facteurs de risque

Facteurs de risque gรฉnรฉtiques

Une susceptibilitรฉ gรฉnรฉtique de la goutte primitive est souvent retrouvรฉe [68]. Mรชme si celle-ci influencent beaucoup moins le passage dโ€™une hyperuricรฉmie ร  la goutte que les facteurs environnementaux. De nouvelles รฉtudes ont associรฉ les gรจnes SLC2A9 (= GLUT9 = transport de lโ€™urate dans le tubule rรฉnal proximal) ainsi que ABCG2 (= breast cancer resistant protein = transport de lโ€™urate dans lโ€™intestin et le tubule rรฉnal) ร  la goutte dans des populations polynรฉsiennes [34 ; 68].
Ces deux gรจnes sont des gรจnes codant pour des transporteurs de lโ€™acide urique au niveau rรฉnal et expliqueraient une augmentation trop faible de lโ€™uraturie en rรฉponse ร  une รฉlรฉvation de lโ€™uricรฉmie lors dโ€™un apport purinique alimentaire trop รฉlevรฉ.
Il est ร  noter que les rรฉcentes dรฉcouvertes gรฉnรฉtiques font surtout รฉtat de gรจnes relevant de lโ€™รฉlimination rรฉnale dโ€™acide urique mais que dโ€™autres pistes restent ร  explorer afin dโ€™expliquer lโ€™apparition dโ€™une hyperuricรฉmie ou dโ€™une goutte. En effet, dโ€™autres gรจnes hรฉritรฉs peuvent jouer un rรดle dans la dรฉtermination du risque : production dโ€™acide urique par le foie, formation de cristaux dโ€™urate monosodique, initiation et rรฉsolution de la rรฉponse inflammatoire aux cristaux dโ€™urate monosodique [29 ; 68]. En ce qui concerne
La CCA, les travaux de gรฉnรฉtiques dans les formes familiales de chondrocalcinose ont permis de mieux comprendre les mรฉcanismes cellulaires de cette pathologie avec notamment la dรฉcouverte de la mutation du gรจne codant pour la protรฉine ANKH. Elle a รฉtรฉ mise en รฉvidence dans cinq familles atteintes de cette pathologie et pourrait รชtre aussi associรฉ dans le dรฉpรดt idiopathique de cristaux de pyrophosphate de calcium [75].

Facteurs de risque environnementaux

๏‚ท Les causes iatrogรจnes
De nombreux mรฉdicaments, dont certains sont de prescription frรฉquente, peuvent รชtre ร  lโ€™origine dโ€™une hyperuricรฉmie, qui, lorsquโ€™elle est importante et durable, peut conduire ร  une goutte dite ยซ mรฉdicamenteuse ยป. Le tableau clinique de cette goutte est volontiers polyarticulaire et tophacรฉ. Les traitements les plus frรฉquemment concernรฉs sont les diurรฉtiques et la ciclosporine [24 ; 31] (tableau I).
Lโ€™aspirine ร  faible dose (60 ร  300 mg/jour) fait augmenter lโ€™uricรฉmie par diminution de la sรฉcrรฉtion tubulaire dโ€™acide urique sans forcรฉment faire apparaitre une goutte.
Au contraire, lโ€™aspirine ร  forte dose (โ‰ฅ 1000 mg/jour) diminue lโ€™uricรฉmie via lโ€™augmentation de lโ€™uraturie en diminuant la rรฉabsorption tubulaire proximale des urates [31 ; 85].
๏‚ท Les causes toxiques
– La consommation dโ€™alcool
De nombreuses รฉtudes ont montrรฉ que la consommation dโ€™alcool augmentait la prรฉvalence et lโ€™incidence de la goutte [27]. Lโ€™alcool augmente dโ€™une part le taux dโ€™acide lactique qui augmente la rรฉabsorption tubulaire des urates. Dโ€™autre part, la mรฉtabolisation de lโ€™รฉthanol en acรฉtyl-coenzyme A consomme de lโ€™ATP ce qui mรจne ร  la formation dโ€™AMP, prรฉcurseur de lโ€™acide urique. Lโ€™alcool entraine donc une hyperuricรฉmie par diminution de lโ€™urico-รฉlimination et par une hyper-uricoformation. La biรจre, en plus dโ€™รชtre alcoolisรฉe, contient beaucoup de purines, y compris la biรจre sans alcool riche en guanosine. Par contre, il a รฉtรฉ dรฉmontrรฉ que la consommation de vin nโ€™influence pas lโ€™uricรฉmie. De plus, ร  doses รฉlevรฉes, lโ€™alcool inhibe le mรฉtabolisme dโ€™un des traitements de fond de la goutte, lโ€™allopurinol [2 ; 27].
– La consommation de tabac
La consommation de tabac nโ€™a pas รฉtรฉ incriminรฉe dans la survenue dโ€™arthropathie microcristalline.
๏‚ท Facteurs alimentaires
Un tiers de lโ€™acide urique est formรฉ ร  partir du catabolisme des purines alimentaires. Ainsi, la consommation en excรจs de viandes grasses, de poissons gras ou de fruits de mer peut contribuer au dรฉveloppement dโ€™une hyperuricรฉmie dโ€™autant plus quโ€™une augmentation insuffisante de lโ€™uraturie en rรฉponse ร  une รฉlรฉvation de lโ€™uricรฉmie due ร  un apport purinique alimentaire รฉlevรฉ, serait souvent observรฉe. Ce mรฉcanisme interviendrait dans 90% des cas de gouttes primitives [88].
La consommation de sodas sucrรฉs, de fruits riches en fructose (pommes, oranges) et de jus de fruits est fortement associรฉe ร  une augmentation du risque de goutte chez lโ€™homme [88]. A lโ€™inverse, la consommation de produits laitiers allรฉgรฉs, de cafรฉ et de vitamine C rรฉduirait lโ€™uricรฉmie. Le cafรฉ, dรฉcafรฉinรฉ ou pas, diminue le risque dโ€™hyperuricรฉmie et de goutte mais pas le thรฉ, ce qui indique que cet effet ne passe pas par la cafรฉine [27]. Il sโ€™expliquerait par une diminution de lโ€™absorption intestinale du glucose et par une sensibilitรฉ cellulaire accrue ร  lโ€™insuline [2 ; 28 ; 31 ; 88].
Les produits laitiers allรฉgรฉs et la vitamine C, quant ร  eux, ont un effet hypouricรฉmiant liรฉ ร  une augmentation de lโ€™excrรฉtion rรฉnale de lโ€™acide urique. Certains aliments nโ€™influencent pas lโ€™uricรฉmie : produits laitiers riches, purines vรฉgรฉtales, thรฉ et sodas sans sucre [88].
๏‚ท Syndrome mรฉtabolique
Une forte association est constatรฉe entre le syndrome mรฉtabolique et la goutte.
Il existe plusieurs dรฉfinitions du syndrome mรฉtabolique. Les plus utilisรฉes sont au nombre de deux : celle dite ATP III (Adult Treatment Panel III) proposรฉe par le NCEP (National Cholesterol Education Program Expert Panel on Detection, Evaluation, and Treatment of High Blood Cholesterol in Adults) en 2001 et celle de lโ€™IDF (International Diabetes Federation) datant de 2005 [28].

Physiopathologique

La physiopathologie de lโ€™inflammation microcristalline a connu ces derniรจres annรฉes de nombreux progrรจs, notamment dans la maniรจre dont les cristaux dโ€™urate de sodium ou de pyrophosphate de calcium ou de phosphate basique de calcium peuvent entraรฎner lโ€™activation de la rรฉponse immunitaire innรฉe par le biais des rรฉcepteurs Toll (TLR) et de lโ€™inflammasome (plateforme de protรฉine plasmatique qui peuvent sโ€™activer en rรฉponse ร  diffรฉrents stress cellulaires). La cytokine de rรฉfรฉrence est ensuite lโ€™IL1 qui va activer la rรฉaction inflammatoire [6 ; 31 ; 48 ; 60].
Le risque de survenu de la goutte augmente avec le degrรฉ et la durรฉe de lโ€™hyperuricรฉmie, survenant, en rรจgle gรฉnรฉrale, aprรจs plusieurs annรฉes dโ€™รฉlรฉvation stable de lโ€™uricรฉmie [25]. Lโ€™hyperuricรฉmie est dรฉfinie par la concentration sรฉrique dโ€™acide urique au-dessus de laquelle existe un risque de goutte : elle est de 360 ฮผmol/l chez lโ€™homme et de 300 ฮผmol/l chez la femme (recommandations de lโ€™European League Against Rheumatism [EULAR] [25].
Uricรฉmie normale :
H=50 a 60 mg/l (300 ร  360 micromoles/l).
F=40 a 50 mg/l (240 ร  300 micromoles/l).

Inflammation aigue

Les dรฉpรดts de microcristaux, en entrant en interaction avec diverses cellules articulaires, sont ร  lโ€™origine dโ€™une inflammation. Ces cellules sont les polynuclรฉaires neutrophiles et les monocytes/macrophages qui sont les acteurs cellulaires principaux de la rรฉaction inflammatoire aiguรซ microcristalline [31 ; 34 ; 48 ; 60].
๏‚ท Dรฉclenchement de lโ€™accรจs aigu :
La rรฉaction inflammatoire articulaire est dรฉclenchรฉe par la prรฉsence de microcristaux dans la cavitรฉ articulaire [60]. Les cristaux infiltrent la synoviale et sont libรฉrรฉs dans la cavitรฉ synoviale.
Cette rรฉaction inflammatoire se compose de plusieurs phases ๐Ÿ™ voir la figure 3).
1) Irruption intra-articulaire des cristaux depuis les dรฉpรดts cartilagineux ou synoviaux,
2) Activation des cellules de la membrane synoviale et production de cytokines pro-inflammatoires et de chรฉmiokines,
3) Stimulation des cellules endothรฉliales capillaires et des mastocytes,
4) Recrutement synovial de monocytes sanguins et articulaire de PNN,
5) Amplification de la rรฉaction,
6) Rรฉsolution spontanรฉe.
Les microcristaux peuvent activer les cellules selon deux mรฉcanismes :
1) Phagocytose des cristaux par les macrophages puis les PNN qui induit une libรฉration dโ€™enzymes lysosomiales et une activation des cytokines pro-inflammatoires.
2) Interaction directe entre cellules et cristaux nus, non recouverts de protรฉines (liaison รฉlectrostatique ou liaison directe avec un rรฉcepteur membranaire) ou revรชtus de protรฉines (protรฉine adsorbรฉe ร  la surface des cristaux, comme CD14, qui ensuite activent de nombreuses voies de signalisation) [6 ; 31 ; 48 ; 60].

Inflammation chronique

Une arthropathie goutteuse avec des tophi intra- et pรฉriarticulaires se dรฉveloppent aprรจs des annรฉes dโ€™hyperuricรฉmie non traitรฉe [60]. Les tophi sont entourรฉs dโ€™une rรฉaction granulomateuse, induisant une synovite chronique, provoquant la destruction de lโ€™os et du cartilage [31 ; 60].
La prรฉsence de monocytes ร  diffรฉrents stades dโ€™รฉvolution a รฉtรฉ identifiรฉe : des monocytes rรฉcemment migrรฉs autour des vaisseaux, des macrophages rรฉsidents organisรฉs en granulomes. Ils expriment le TNF-ฮฑ et des mรฉtalloprotรฉases (MMP-2 et MMP-9) [60].
Dalbeth et al. ont dรฉcrit des macrophages CD68+ exprimant Il-1 et TGF-1 dans la premiรจre couronne cellulaire entourant le tophus [34]. Cela suggรจre que le tophus contribue activement ร  un cycle dโ€™inflammation chronique, dรฉpassรฉ par ses tentatives de rรฉsolution des accรจs et de rรฉparation tissulaire. Les chercheurs ont รฉgalement imaginรฉ que des voies physiopathologiques supplรฉmentaires sont activรฉes : activation de lโ€™ostรฉoclastogรฉnรจse (destruction osseuse), inhibition de lโ€™activitรฉ des ostรฉoblastes, lien entre une inflammation chronique proportionnelle ร  la masse tophacรฉe et le dรฉveloppement de lโ€™athรฉrosclรฉrose [24 ; 31 ; 34 ; 60].

DIAGNOSTIC POSITIF

Le diagnostic positif des arthropathies microcristallines repose sur des arguments รฉpidรฉmiologiques, cliniques, paracliniques voire thรฉrapeutiques ceci en accord avec des critรจres de classification diagnostique.

Circonstances de dรฉcouverte

Les circonstances de dรฉcouverte dโ€™une arthropathie microcristalline sont variables :
Dรฉcouverte systรฉmatique ou fortuite, dรฉcouverte devant un patient qui consule pour des signes orientant vers une arthropathie microcristalline ou devant les complications dโ€™une arthropathie microcristalline.

DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL

Devant une monoarthrite aigue : รฉliminer.
Arthrite septique par les signes gรฉnรฉraux qui sont intenses et dโ€™installation brutale. La recherche dโ€™une porte dโ€™entrรฉe cutanรฉe, une notion de ponction antรฉrieure. La prรฉsence dโ€™un syndrome infectieux franc, dโ€™un SIBNS. Le liquide synovial est trouble, inflammatoire avec des leucocytes entre 15000 โ€“ 200000 dont 95% de PNN. Absence de microcristaux et identification du germe par examen direct ou culture.
Goutte aigue : rechercher les facteurs dรฉclenchant: repas copieux, bien arrosรฉ, prise mรฉdicamenteuse, un antรฉcรฉdent dโ€™accรจs aigus, de sensibilitรฉ ร  la colchicine. La prรฉsence dโ€™une hyperuricรฉmie et lโ€™analyse du liquide articulaire met en รฉvidence des microcristaux dโ€™UMS birรฉfringents en lumiรจre polarisรฉe
La pseudo-goutte : le terrain : touche essentiellement les femmes รขgรฉes de plus de 60 ans. Lโ€™aspect clinique est proche de celle de la crise de goutte.La radiographie standard montre des calcifications et des lisรฉrรฉs calcique et lโ€™analyse du liquide articulaire met en รฉvidence des microcristaux de pyrophosphate de calcium non birรฉfringents en lumiรจre polarisรฉe
Rhumatisme apatitique : il sโ€™agit de douleur articulaire voire pรฉriarticulaire aiguรซ chez une femme jeune รขgรฉe 30-40 ans. La mise en รฉvidence en microscope รฉlectronique de microcristaux de PCB visibles grรขce ร  la coloration au rouge alizarine et lโ€™imagerie qui montre des calcifications intra- ou pรฉriarticulaires permettent de poser le diagnostic.
Devant une monoarthrite chronique : รฉliminer une arthrite infectieuse et notamment tuberculeuse, par lโ€™รฉtude cytologique et bactรฉriologique du liquide synovial voire par biopsie synoviale.
Une connectivite ร  dรฉbut monoarticulaire
Une Spondyloarthrite ร  dรฉbut monoarticulaire
Devant une polyarthrite chronique

Formes chroniques

La goutte chronique sโ€™installe aprรจs une dizaine dโ€™annรฉes dโ€™รฉvolution, et se caractรฉrise dโ€™une part par une atteinte polyarticulaire chronique et dโ€™autre part par lโ€™apparition de tophus. En lโ€™absence de traitement, la goutte tophacรฉe sโ€™installe dans les 5 ans aprรจs le dรฉbut de la maladie chez 30% des patients [24 ; 31 ; 51 ; 85 ; 88].
– Les tophi sous-cutanรฉs (figure 7)
Apparaissent aprรจs plusieurs annรฉes d’รฉvolution :
๏‚ท aspect : nodules indolores, saillant sous peau fine souvent parcourue de varicositรฉs, laissent transparaรฎtre leur contenu blanc jaunรขtre. isolรฉs ou rรฉunis en une masse bosselรฉe.
๏‚ท taille : tรชte d’รฉpingle en verre ร  une orange.
๏‚ท consistance : elle est gรฉnรฉralement molle puis dure, et ils laissent parfois sourde un contenu pรขteux blanchรขtre ou crayeux que l’analyse rรฉvรจle fait d’acide urique.
๏‚ท leur siรจge est reprรฉsentรฉ par le pavillon de l’oreille, les coudes, les pieds, les mains qu’ils dรฉforment en ยซย botte de radisย ยป ou ยซย bottes de panaisย ยป.
– Les manifestations rรฉnales
La lithiase sa frรฉquence est de 10 ร  30% et ses complications sont : la colique nรฉphrรฉtique, lโ€™hรฉmaturie, les infections et lโ€™insuffisance rรฉnale [31].
Les nรฉphropathies chroniques sont moins frรฉquentes et sont reprรฉsentรฉes par la-nรฉphropathie tubulaire aigue dite ยซ nรฉphropathie urique aigue ยป et par lโ€™insuffisance rรฉnale chronique.
Selon lโ€™รฉtiologie on distingue :
Gouttes primitives : c’est le cas de plus de 95% dรป ร  un dรฉfaut dโ€™รฉlimination rรฉnale [24 ; 31 ; 55 ; 60 ; 88].
-Gouttes enzymopathiques : elles sont exceptionnelles
1. Encรฉphalopathie hyperuricรฉmique de Lesch Nyhan. Elle rรฉsulte d’un dรฉficit complet en HGPRT (Hypoxanthine-Guanine PhosphoRibosyl-Transferase). Elle associe, des la petite enfance, une encรฉphalopathie avec automutilation, une goutte sรฉvรจre, une lithiase urique. Elle ne touche que les garรงons.
2. Dรฉficit incomplet en HGPRT Il ne touche que les garรงons. Il n’y a pas d’arriรฉration mentale. Le dรฉbut est prรฉcoce, avant 25 ans, par une goutte sรฉvรจre, une uricรฉmie supรฉrieure ร  l00 mg/l et une uricurie supรฉrieure ร  l 000 mg/24 h dรฉterminant des lithiases uratiques.
3. Activitรฉ accrue en PRPP (phosphoribosyl~pyrophosphate synthรฉtase). Elle est รฉgalement rare et touche essentiellement les garรงons donnant une goutte prรฉcoce avec lithiases uriques.
-Nรฉphropathies hperuricรฉmiantes familiales
Il sโ€™agit dโ€™affections autosomiques dominantes touchant les deux sexes, hรฉtรฉrogรจnes du point de vue gรฉnรฉtique. Dans certaines familles la mutation porte sur lโ€™ hepatic nuclear factor. Dans dโ€™autres familles il sโ€™agit de mutations diverses du gรจne de lโ€™uromoduline ou protรฉine de Tamm-Horsfall exprimรฉe dans la partie ascendante de lโ€™anse de Henlรฉ.
Goutte secondaires
Elles sont responsables de 2 ร  5% des gouttes. Les deux causes les plus frรฉquentes sont l’insuffisance rรฉnale chronique et les diurรฉtiques. Les autres causes (hรฉmopathies, psoriasis รฉtendu, chimiothรฉrapieโ€ฆ) son beaucoup plus rares.

Chondrocalcinose articulaire

La chondrocalcinose est une arthropathie microcristalline consรฉcutive aux dรฉpรดts de pyrophosphate de calcium dans les structures articulaires, cartilagineuses et fibro-cartilagineuses. Sa prรฉvalence augmente avec lโ€™รขge : 10 ร  15 % entre soixante-cinq et soixante-quinze ans, plus de 30 % au-delร . Elle est frรฉquente chez le sujet รขgรฉ de sexe fรฉminin [31 ; 44 ; 88].
Au plan clinique, elle peut รชtre asymptomatique, de dรฉcouverte radiographique, ou donner lieu ร  diverses manifestations articulaires. La pseudo-goutte est la forme typique de la chondrocalcinose articulaire, il sโ€™agit dโ€™une monoarthrite aiguรซ extrรชmement inflammatoire pouvant intรฉresser toutes les articulations mais les sites les plus souvent touchรฉs sont: les genoux (mรฉnisques, cartilages), les poignets (ligament triangulaire du carpe) et le bassin (symphyse pubienne) [24 ; 31 ; 44 ; 88]. Au plan paraclinique, on note un syndrome inflammatoire biologique non spรฉcifique. Lโ€™analyse du liquide met en รฉvidence, un liquide riche en รฉlรฉments > 5000 elts/mm3, parfois 50000 ร  100000/mm3), riche en PNN, aseptique avec la prรฉsence de microcristaux de pyrophosphate de calcium dihydratรฉs courts, rectangulaires ร  birรฉfringence positive, dissous par l’EDTA et non par l’uricase.
La radiographie des genoux, des poignets et de la symphyse pubienne incidence de face et profil montre parfois des calcifications caractรฉristiques :
Des dรฉpรดts dans les cartilages articulaires, prenant la forme dโ€™opacitรฉs linรฉaires restant ร  distance et parallรจles ร  la limite de lโ€™os sous-chondral ;
Des dรฉpรดts fibro-cartilagineux dessinant par exemple les mรฉnisques des genoux sous la forme dโ€™opacitรฉs triangulaires ร  base tournรฉe vers lโ€™extรฉrieur de lโ€™articulation.
Elles sont ร  rechercher surtout aux genoux, dont les radiographies sont positives dans 90 % des cas (figure 11). On peut aussi les trouver aux poignets, au niveau du ligament triangulaire du carpe, des espaces inter-carpiens, ร  la symphyse pubienne.
Ces calcifications sont linรฉaires au niveau des รฉpaules et, moins souvent, aux autres Articulations [24 ; 31 ; 73 ; 79 ; 85]. .
En dehors des articulations symptomatiques, il faut systรฉmatiquement rechercher des lรฉsions de chondrocalcinose sur toutes les structures tendineuses ou ligamentaires.

Rhumatisme apatitique

Le rhumatisme apatitique est dรป ร  des dรฉpรดts de phosphate de calcium basique (PCB), essentiellement dans des structures pรฉriarticulaires : tendons et bourses sรฉreuses. Les dรฉpรดts peuvent รชtre multiples et on parle alors de maladie des calcifications tendineuses multiples. Elles sont particuliรจrement frรฉquentes au niveau de lโ€™รฉpaule dโ€™un sujet jeune de 30-40 ans de sexe fรฉminin [1 ; 15 ; 24].
Parfois asymptomatique, ces calcifications de lโ€™รฉpaule peuvent avoir une expression clinique variรฉe dโ€™oรน les diverses terminologies. Dans les รฉpaules douloureuses, les calcifications sont notรฉes dans 10 ร  20 % des cas. Elles sont bilatรฉrales 1 fois sur 3. Les localisations en dehors de lโ€™รฉpaule ne sont symptomatiques que dans la moitiรฉ des cas [1 ; 104].
On peut dรฉcrire plusieurs formes qui ne sโ€™excluent pas :
– Formes asymptomatiques, de dรฉcouverte radiologique. Il n’est pas rare de trouver plusieurs sites de calcifications chez un mรชme individu, surtout autour des รฉpaules et des hanches : maladie des calcifications multiples de Welfling [1 ; 103].
– Epaules douloureuses simples, lorsque la calcification gรจne le fonctionnement du tendon, C’est souvent le cas du sus-รฉpineux dont la calcification, si elle est trop volumineuse, accroche le ligament acromio-coracoรฏdien.
– Epaule hyperalgique aiguรซ, traduisant l’irruption de microcristaux calciques dans la bourse sous-deltoรฏdienne. Cโ€™est une douleur trรจs vive, entraรฎnant l’insomnie, empรชchant toute mobilisation de l’รฉpaule, Il peut exister des signes inflammatoires locaux: tumรฉfaction antรฉrieure, augmentation de la chaleur locale, parfois lรฉgรจre rougeur cutanรฉe. Lโ€™existence de fiรจvre et d’une accรฉlรฉration de la vitesse de sรฉdimentation globulaire dรฉfinit des formes pseudo-septiques [31 ; 103].
– Arthropathie destructrice de McCarthy (รฉpaule de Milwaukee), cโ€™est une arthropathie destructrice de lโ€™รฉpaule associรฉe ร  des calcifications pรฉriarticulaires et ร  une rupture complรจte de la coiffe des rotateurs. Dans ce tableau, le liquide articulaire est pauvre en cellules et souvent hรฉmorragique [15 ; 24 ; 31 ; 103 ; 104].
A la paraclinique, on a un syndrome inflammatoire non spรฉcifique et la recherche de cristaux de PCB sont difficiles ร  mettre en รฉvidence dans le liquide articulaire car ils sont trop petits pour รชtre dรฉtectรฉs par le microscope ร  lumiรจre polarisรฉe. Les cristaux forment des agrรฉgats arrondis non spรฉcifiques et non birรฉfringents. La coloration par le rouge Alizarine peut รชtre utilisรฉe pour colorer ces dรฉpรดts et faciliter leur dรฉtection. Cette coloration est cependant non spรฉcifique des PCB. Le rouge Alizarine รฉtant un colorant du calcium, dโ€™autres cristaux calciques peuvent รชtre colorรฉs [15 ; 31].

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Table des matiรจres

PREMIERE PARTIE
I-RAPPELS
I-1-Historique
I-2- Epidรฉmiologie
I-3- Facteurs de risque
I-3-1 Facteurs de risque gรฉnรฉtiques
I-3- 2 Facteurs de risque environnementaux
I-4-Physiopathologique
I-4-1 Inflammation aigue
I-4-2 Inflammation inter critique
I-4-3 Inflammation chronique
II- DIAGNOSTIC POSITIF
II-1- Circonstances de dรฉcouverte
II-2- Interrogatoire
II-3- Examen physique
II-4 Examens paracliniques
II-5- Critรจres diagnostiques
III-DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
IV-DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE
IV-1-Enquรชte รฉtiologique
IV-2-Etiologie
IV-2-1-Goutte
IV-2-2- Chondrocalcinose articulaire
IV-2-3-Rhumatisme apatitique
IV-2-4-Rhumatisme ร  microcristaux rares
V -TRAITEMENT
V-1-But
V-2- Moyens
V-3- Indications
DEUXIEME PARTIE
I-PATIENTS et METHODES
I-1 Le cadre dโ€™รฉtude
I-2-Le type et la pรฉriode de lโ€™รฉtude
I-3-La population dโ€™รฉtude
I-4- Le recueil des donnรฉes
I-5-Saisie et analyse des donnรฉes
II-Rรฉsultats
II-1- Donnรฉes รฉpidรฉmiologiques
II-2- Donnรฉes cliniques
II-3- Donnรฉes paracliniques
II-4- Donnรฉes รฉvolutives
II-5- Donnรฉes thรฉrapeutiques
III-Discussion
III-1- Donnรฉes รฉpidรฉmiologiques
III-2 Donnรฉes cliniques
III-3 Donnรฉes paracliniques
III-4 Donnรฉes รฉvolutives
III-5 Donnรฉes pronostiques
III-6 Donnรฉes thรฉrapeutiques
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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