Facteurs de risque de la fréquence de la dysménorrhée

Facteurs de risque de la fréquence de la dysménorrhée

 EPIDEMIOLOGIE

Fréquence globale de la dysménorrhée.

La dysménorrhée, syndrome douloureux par définition et subjectif par essence dans son évaluation, est difficile à estimer en fréquence [104]. Notre étude a révélé une fréquence élevée de la dysménorrhée de l’adolescente à 91.2 %.
Cette haute prévalence est en accord avec certaines enquêtes 90 % pour une étude Américaine [65], 93 % pour une étude Canadienne [25] et 85 % a été signalée par une étude récente Italienne[16].
Ainsi que des fréquences moins élevées ont été notées 78 % pour l’enquête Casablancaise [2], 72.4 % et 80 % pour deux études Suédoises menées séparément [10, 62]. 52- 64 % pour une étude menée au Mexique [85].
Par ailleurs, d’autres pourcentages plus bas ont été publiés 21 % pour une étude Française effectuée par Sultan [104] et 16 % pour une étude effectuée par James [64].
Cette extrême variation de ces résultats peut être attribuée à ¾ l’usage d’un groupe sélectionné de sujet qu’un échantillon représentatif de la population
totale de jeunes filles [10, 106] ;
¾ l’absence d’une définition de la dysménorrhée universellement acceptée [104] ;
¾ la distribution de l’âge des questionnées [117] ;
¾ la variation des données socioculturelles et géographiques [117].
James [64] définit la dysménorrhée comme des douleurs sévères qui exigent la recherche d’aide médical ou la consommation des médicaments, ou qui retentissent sur les activités quotidiennes. Sultan [104] a considéré aussi que la dysménorrhée est supérieure à la simple gêne pelvienne.
Cependant, Robinson [91], Jamieson [65] et Thirza [108] définissent la dysménorrhée comme des douleurs accompagnant la menstruation quelques soient leur degré d’intensité.
Cette dernière est la définition utilisée dans notre étude et l’étude effectuée à Casablanca [2].
Malgré la différence en fréquence de la dysménorrhée entre les études, on peut prononcer que la dysménorrhée essentielle concerne au moins une jeune fille sur deux [54]. Le tableau 23 présente les différentes études menées dans différents pays en illustrant la grande variation de la prévalence de la dysménorrhée.

Retentissements de la dysménorrhée

Absentéisme

La dysménorrhée est la première cause d’absentéisme scolaire et professionnel chez l’adolescente et la jeune femme [54].Notre étude a révélé un taux d’absentéisme élevé à 42.5 % dont 17.5 %s’absentent fréquemment et 10.3 % s’absentent constamment. Cette fréquence est en accord avec une étude américaine [67] qui a rapporté aussi un taux élevé d’absentéisme à 46.5 %.L’étude de Houston et al [63] signale une fréquence de 43.2 %.Des fréquences un peu moins élevées ont été signalées 33.6 % pour l’étude Casablancaise [2], 35 % pour l’étude de Sultan [104], 34 % pour une étude Suédoise [106] et 23.4 % pour l’étude de Windholm et Kanter [112].D’autres signalent des prévalences plus basses 15.4 % pour Holmlund [62] et 8 % pour Jamieson [65]. Pedron-N et al [85] ont signalé une fréquence de 4.3 % pour les filles âgées moins de 15 ans, 9.3 % pour les filles âgées de 15 à 19 ans et 19.8 % pour le groupe âgé de 20 à 24 ans. Le tableau 24 présente la fréquence de l’absentéisme selon différentes études.La durée d’absentéisme occasionnel ou permanent dans notre étude est 1 jour pour la majorité des filles qui s’absentent (62.4 %). Ce résultat est presque en accord avec la durée trouvée par l’étude Casablancaise [2]. Ainsi, elle a rapporté une durée de 1 à 2 jours pour la plupart. Pour Jiffcoute [66] cette durée est de 2 à 3 jours chaque cycle. Jamieson [65] rapporte que la durée d’absentéisme est supérieure ou égale à un jour par mois. La durée moyenne d’absentéisme calculée dans notre échantillon est de 0.96 ± 0.43 jours. Sobczyk [103] a calculé une moyenne minimale de 2 jours d’absentéisme par employée chaque mois.Aux Etats-Unis, Dawood [28] estime qu’en l’absence de traitement approprié, la dysménorrhée pourrait être responsable de la perte de 600 millions d’heures de travail par an. En France, on l’estime à 30 millions d’heures [30].

Diminution des capacités intellectuelles.

Dans notre étude, une fréquence élevée des filles dysménorrhéiques (78 %) rapporte une diminution de leur capacité de travail et de concentration à cause des douleurs des règles. Une fréquence aussi élevée (64 %) a été signalée par une étude Américaine [63].Une prévalence moins élevée a été rapportée par Johnson [67] qui a trouvé que 59 % des adolescentes surveillées déclarent une diminution de leur activité. Même fréquence (59 %) a été soulignée par Chacko et al [18]. Wilson [114] signale que 55 % parmi 80 filles dysménorrhéiques rapportent que les douleurs affectent leur capacité de travail.Une étude Australienne [108], effectuée sur 384 lycéennes, a révélé que 52 % des filles dysménorrhéiques (162 parmi 309 filles dysménorrhéiques) déclarent une limitation de leur activité. Ainsi que, parmi ces 309 filles, 45 % sont limitées dans leur activité scolaire,48 % sont limitées dans les activités sportives et 46 % sont limitées dans les activités sociales.Ces activités sont limitées durant moins de 24 heures pour 48 % de ces filles et seulement 18 % sont limitées pour plus de 48 heures.Il s’agit donc bien d’un phénomène de société avec un retentissement socioéconomique non négligeable justifiant une prise en charge de qualité.

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Table des matières

INTRODUCTION
SUJETS ET METHODES
RESULTATS
I- Caractéristiques socio – démographiques de la population étudiée
1°/- Age de la population étudiée
2°/- Etablissement scolaire
3°/- Situation familiale
II- Caractéristiques du cycle menstruel des enquêtées
1°/- Ménarche
2°/- Durée des règles
3°/- Abondance des règles
4°/- Durée du cycle
5°/- Régularité du cycle
III- Fréquence globale de la dysménorrhée
IV- Caractéristiques de la dysménorrhée
1°/- Incidence par rapport à la ménarche
2°/- Fréquence de la survenue de la dysménorrhée
3°/- Début des douleurs par rapport au flux menstruel
4°/- Durée moyenne de la dysménorrhée
5°/- Localisation des douleurs
6°/- Intensité de la dysménorrhée
7°/- Attitude des filles dysménorrhéiques en face de leurs douleurs
1- Consultation médicale
2- Soulagement de la douleur
8°/- Retentissements de la dysménorrhée
1- Diminution des capacités intellectuelles
2- Absentéisme
9°/- Signes accompagnateurs
10°/- Facteurs déclenchants
11°/- Influence de l’entourage
1- Cas similaire dans la famille
2- Soutien maternel
V- Facteurs de risque de la fréquence de la dysménorrhée
1°/- Analyse univarié
1- Age
2- Etablissement scolaire
4- Durée des règles
5- Abondance des règles
6- Durée du cycle
7- Régularité du cycle
8- Hérédité
2°/- Analyse multivarié
VI- Facteurs de risque de l’intensité de la dysménorrhée
1°/- Analyse univarié
1- Age
2- Etablissement scolaire
3- Ménarche
4- Durée des règles
5- Abondance des règles
6- Durée du cycle
7- Régularité du cycle
8- Hérédité
2°/- Analyse multivarié
VII- Regard des enquêtées envers la dysménorrhée
1°/- Caractère tabou de la dysménorrhée
2°/- Prise en charge de la dysménorrhée
DISCUSSION
I- Introduction
II- Epidémiologie
1°/- Fréquence globale de la dysménorrhée
2°/- Retentissements de la dysménorrhée
1- Absentéisme
3°/- Facteurs de risque de la fréquence de la dysménorrhée
1- Age des patientes
2- Situation professionnelle
3- Caractéristiques du cycle menstruel
a- Ménarche
b- Durée des règles
c- Abondance des règles
d- Durée du cycle
e- Régularité du cycle
4- Hérédité
5- Alimentation
6- Parité
7- Niveau socioéconomique
8- Profil psychologique
4°/- Facteurs de risque de l’intensité de la dysménorrhée
1- Age des patientes
2- Caractéristiques du cycle menstruel
a- Ménarche
b- Durée des règles
c- Abondance des règles
d- Durée du cycle
e- Régularité du cycle
3- Parité
4- Alimentation
III- Physiopathologie
1°/-Mécanismes de la douleur
1- Contractilité du myomètre
2- Vasoconstriction artériolaire et l’hypoxie tissulaire
2°/- Facteurs étiologiques
1- Prostaglandines
2- Arginine vasopressine et leucotriènes
a- Arginine vasopressine
b- Leucotriènes
3-Facteurs mécaniques
4- Innervation utérine
5- Rôle de l’alimentation
a- Acides gras oméga 3 (w-3), oméga 6 (w-6)
b- Calcium, magnésium
6- Facteurs psychologiques
IV- Diagnostic
1°/- Circonstances du diagnostic
2°/- Interrogatoire
1- Age
2- Caractères de la douleur
a- Siège de la douleur
b- Moment d’apparition des douleurs par rapport au flux menstruel
c- Fréquence de la survenue de la dysménorrhée
d- Intensité de la dysménorrhée
e- Durée moyenne de la dysménorrhée
f- Incidence par rapport à la ménarche
3- Flux menstruel
4- Signes accompagnateurs
5- Retentissements et contexte psychique
3°/- Examen physique
4°/- Examens complémentaires
V- Traitement
1°/- Traitement pharmacologique
1- Anti-prostaglandines
2- Contraception orale
3- Conduite à tenir thérapeutique
2°/- Traitement non pharmacologique
VI- Regard des femmes envers la dysménorrhée 
CONCLUSION
RESUMES
BIBLIOGRAGHIE

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