L’hypoderme
Couche la plus profonde de la peau, elle constitue la graisse plus ou moins épaisse selon les individus, elle est contenue dans des lobules séparés les uns des autres par des fibres identiques à celles du derme, ces fibres assurant à la fois la nutrition et la tenue de l’hypoderme. Cette couche hypodermique a essentiellement une fonction d’amortisseur des chocs et de protection du froid par isolation. C’est la cible des fillers. Les cellules souches dérivées des cellules adipeuses apparaissent une cible de plus en plus intéressante pour le traitement du vieillissement cutané mais aussi d’autres pathologies du fait notamment de la production de facteurs de croissance comme le Vascular Endothelial Growth Factor (VEGF), l’Insulin-Like Growth Factor (IGF), Hepatocyte Growth Factor (HGF), et le Transforming Growth Factorbeta 1 (TGF-β1). Elles auraient notamment un effet antiradicalaire, stimulant de la synthèse et de la migration des fibroblastes [13].
Les glandes cutanées
Les glandes sébacées sont annexées aux poils constituant ainsi le follicule pilosébacé. Les glandes sudoripares apocrines sont annexées aux follicules pilosébacés dans certaines régions de l’organisme, notamment les plis axillaires, les plis inguinaux et les plis inter fessiers. Elles ont une sécrétion opaque grasse et alcaline. La sécrétion est de type apocrine avec un canal excréteur qui débouche dans le conduit pilosébacé en aval de la glande sébacée. Par contre, les glandes sudoripares eccrines sont indépendantes des poils et s’ouvrent directement à la surface de la peau. Ces annexes cutanées sont d’origine ectoblastique. Les glandes sudoripares eccrines sont nombreuses, en moyenne 2 à 5 milliards chez l’homme. Elles élaborent un liquide aqueux, incolore et salé que l’on appelle la sueur. Ce sont des glandes exocrines avec un canal excréteur directement abouché à l’extérieur
Barrière de protection du milieu extérieur
La peau est une barrière physique qui protège les tissus et les organes des agressions extérieures. C’est une barrière efficace face aux micro-organismes. Elle évite également les pertes de fluide corporel et représente une membrane semi-perméable face au liquide extérieur. La peau protège aussi notre organisme des traumatismes mécaniques, des toxines chimiques, des UV, et des agents infectieux tels que les bactéries et les champignons. La peau est continuellement exposée aux bactéries, mais la structure des cellules de la couche cornée prévient la pénétration des bactéries. Par contre, certains champignons peuvent infiltrer et abîmer l’intégrité de la kératine, ce qui explique que les infections fongiques sont plus fréquentes que les infections bactériennes. Enfin, c’est une protection contre les rayons du soleil, notamment grâce à sa pigmentation
Organes immunitaires
La peau est un organe immunitaire à part entière. Les cellules de Langerhans mentionnées plus haut sont des cellules présentatrices d’antigènes qui, de ce fait,sont susceptibles d’activer les lymphocytes T. Après avoir capturé des antigènes dans l’épiderme, les cellules de Langerhans migrent à travers l’épiderme et le derme vers le système lymphatique de voisinage, où elles prennent le nom de cellules inter digitées et présentent l’antigène au lymphocyte T CD4+ qui se retrouve ainsi activé. Elles sécrètent par ailleurs plusieurs types de cytokines qui interviennent dans la modulation de l’environnement. Les kératinocytes sont aussi des cellules capables d’exprimer les antigènes HLA de classe II, et ainsi de présenter des antigènes extérieurs aux lymphocytes T et d’induire leur activation. De plus, les kératinocytes produisent de nombreuses cytokines et notamment des cytokines pro-inflammatoires qui interviennent dans la réaction inflammatoire cutanée.
Formes topographiques
Formes Cervicales : C’est une localisation rare qui survient à la suite d’infection bucco-dentaire ou cervicale), d’infection de la sphère ORL, après chirurgie cervico-faciale ou après un traumatisme. Il s’agit le plus souvent d’une flore polymorphe. Cliniquement, elle évolue souvent en deux phases : une première phase avec signes modérés (douleur, œdème, gêne locale) suivie d’une seconde phase « explosive » avec apparition de signes cutanés évocateurs pouvant s’étendre jusque sur la paroi thoracique antérieure. L’extension peut s’accompagner d’une thrombose des sinus caverneux, de médiastinite qui reste la complication la plus redoutée. L’examen tomodensitométrique présente un intérêt pour l’évaluation de l’extension vers le médiastin.
Formes périorbitaires : Elles surviennent plus souvent chez les enfants. Elles font suite à un traumatisme ou à une infection du tractus respiratoire supérieur ou sont secondaires à une chirurgie périorbitaire. Les germes le plus souvent retrouvés sont Staphylococcus aureus et Streptococcus pyogènes pour les formes posttraumatiques, Haemophilus influenzae en l’absence de traumatisme.
Formes thoraco-abdominales : Elles surviennent après des interventions chirurgicales de tout type : abdominale, gynécologiques, thoraciques. Dans 80% des cas il s’agit d’une atteinte poly microbienne par des germes d’origine gastro-intestinale. Il est très important de repérer les premiers signes (érythème, œdème) au voisinage ou à distance des incisions. La tomodensitométrie avec injection et opacification digestive à l’aide d’hydrosolubles renseigne à la fois sur la complication abdominale et les lésions pariétales.
Forme périnéale : Elle est classiquement appelée gangrène de Fournier. Elle est rare et peut se voir quel que soit l’âge. La recherche de la porte d’entrée est fondamentale : urogénitale (45 %), anorectale (33 %) cutanée (21 %). Il s’agit d’une atteinte souvent poly microbienne. Elle débute comme une bulle ou une zone de nécrose du périnée, des bourses ou de la vulve, rapidement accompagnée d’un œdème considérable et de signes généraux de sepsis. Des examens complémentaires sont utiles dans les formes de début : radiographie simple (présence de bulles d’air dans les tissus mous), échographie (œdème diffus,épaississement tissulaire, présence d’air, épanchement). La tomodensitométrie permet de préciser l’extension de l’infection, et de diagnostiquer une cause sous-jacente rétro-péritonéale ou intra péritonéale.
Fasciite nécrosante du sein : Manifestations identiques à celle de la jambe.
|
Table des matières
Dédicace
Hommage aux membres de jury
Liste des tableaux
Liste des figures
Sigles et abréviations
Introduction
I : Généralité
1. Rappel anatomique de la peau
1.1. Epiderme
1.2. Le derme
1.3. L’hypoderme
1.4. Annexes cutanées épidermiques
1.4.1 Les glandes cutanées
1.4.2 Les phanères
a. Poil
b. Ongle
2. Les fonctions de la peau
2.1 Maintien de la température corporelle
2.2 Barrière de protection du milieu extérieur
2.3 Organe sensoriel
2.4 Organes immunitaires
2.5 Organes de vascularisation
2.6 Organes de synthèse de substances essentielles à notre organisme
2.7 Organes modulant « la thymique »
2.8 Organes de la relation sociale et de la communication
3. Etude de la fasciite nécrosante en milieu hospitalier à Bamako au Mali
3.1. Définition
3.2. Facteurs de risque de survenue
3.3. Etiopathogénie
3.4. Signes
3.4.1. Type de description : Fasciite nécrosante de la jambe
a. Signes généraux
b. Signes locaux
c. Signes paracliniques
d. Evolution
3.4.2. Formes cliniques
a. Formes topographiques
b. Formes selon le terrain
3.5. Diagnostic
3.5.1. Diagnostic positif : Clinique ±paraclinique
3.5.2. Diagnostic différentiel
3.6. Traitement
3.6.1. But
3.6.2. Moyens
a. Moyens médicaux
b. Moyens chirurgicaux
3.6.3. Indications
II : Patients et Méthodes
1.Lieu d’étude
2.Type d’étude
3.Période d’étude
4. Définition de cas
5. Définition des témoins
6. Population d’étude
6.1. Critères d’inclusion
6.2. Critères de non inclusion
7.Les instruments de collecte
8. Les variables
9. Plan de collecte des données
10. Analyse statistique
11. Considération étique
III : Résultats
IV : Discussion
V : Conclusion et Recommendations
1.Conclusion
2.Recommandation
VII :Références
Annexe
Questionnaire
Fiche signalétique
Serment d’Hippocrate
Télécharger le rapport complet